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La bascule sert à faire sortir les queues des ondes des cavités des ressorts de grille & à les faire deteendre; & le chevalet, à les chasser des mêmes cavites & à les faire monter.
Dans les nouveaux métiers, comme il n'y a point de pieces de commodité, la barr> à chevalet porte sur les longues pieces; elle s'y fixe à l'aide de deux chameaux, qui ont chacun une vis quarrée avec un petit tourillon, qui entre dans le dessous de la barre à chevalet.
Voilà le troisieme assemblage, ou l'ame du métier. Nous allons passer au quatrieme, qui ne sera que l'assemblage du second & du troisieme; de méme que le second n'étoit que l'assemblage du premier & de quelques autres parties.
Quatrieme Assemblage (Page 2:103)
Ce quatrieme assemblage est compose du second & du troisieme. C'est la cage du metier dans laquelle on a placé l'ame.
Nous avons donné ci - dessus un détail si exact des
parties de ces deux différens assemblages & de la maniere
dont elles sont assemblées, que nous pourrions
nous contenter d'observer ici, que l'ame ou le troisieme
assemblage est mobile dans le second ou dans
la cage; que la barre fendue ou fondue & toutes ses appartenances
sont soûtenues par la gueule de loup, 13,
13,
Mais pour faciliter au lecteur l'intelligence de la machine, nous allons lui rappeller toutes les pieces de ce quatrieme assemblage, avec leurs principales correspondances, dans l'ordre où il a vû naître cet assemblage.
1, 2, 3; 1, 2, 3. Les grandes pieces.
4, 5; 4, 5. Les épaulieres fixées dans le quarré de l'arbre, 6, 7.
6, 7. L'arbre mobile sur ses tourillons placées dans les noeuds 3, 3, des grandes pieces.
8. Le porte - faix de l'arbre.
9. Bouton pour couler de l'huile dans le noeud.
10. 10. Barre de derriere d'en - haut.
11. 11. Barre de derriere d'en - bas. Ces deux barres servent à fixer entr'elles le porte - faix d'en bas, avec sa chappe & sa roulette.
12. Porte - faix d'en bas avec sa chappe & sa roulette, fixés entre les barres de derriere.
13. Gueule de loup fixée à la barre de derriere d'enbas, qui reçoit la roulette de la petite barre de dessous de la barre fondue.
14, 14, 15, 15. Le balancier fixé sur les épaulieres à quelque distance de leurs noeuds.
16, 16. Le grand ressort placé entre les deux porte - faix.
17, 18, 19. 17, 18, 19. Les barres de presse assemblées avec les grandes pieces.
20, 20. Vis de marteau avec son écrou, placée sur les pattes des bras de presse.
21, 21. Les extrémités de la grande anse, fixées sur les extrémités des bras de presse.
22, 22. Les deux crochets de la petite anse.
Le noeud 4 de l'épauliere droite, couvre la partie de la courroie, qui prend au milieu de la grande anse & qui passe sur la roulette du porte - faix d'en - bas; & la barre fondue & ses parties empéchent qu'on ne voye la suite de la courroie, aller de dessus la roulette du porte - faix d'en bas, au sommet de la tige ou b>anche du contre - poids: on n'apperçoit qu'une partie, 26, 26, des branches de la petite ante.
27, 28, 29. Un des chameaux ou porte - grille; l'autre est caché par les; atines à ondes.
Le bois de grille cache la p>ite barre de dessous 30, 31. avec lon porte - roulette & sa roulette que reçoit la gucule de loup; on n'apperçoit que l'extrémité 32. de la vis qui fixe le bois de grille sur le chameau du côté dloit, que l'extrémité 33. du bois de grille, & que les extremités des petits ressorts plantés dans le bois de grïlle & formant la grille.
34, 34. Les extrémités des deux barres qui forment le chassis de la barre fondue.
35. Une des pieces de commodité qui soûtiennent le chevalet par un piton qui entre dans un trou pratiqué au - dessous de la barre à chevalet.
36. Un des quarrés de la charniere du tirant.
37. 37. Les quarrés des deux charnieres des contrepouces. Les ondes 42 couvrent les cuivres de la barre fondue.
38. Piece quarrée prise entre les côtes de la barre fondue, de l'angle inférieur, de laquelle part un tourillon dont on voit 47 l'extremite à travers la roulette 47 du côté droit.
39. 39. 39. Platines à ondes fixées à l'extrémité des ondes.
40. Ondes.
41. 41. 41. Partie de la surface supérieure des cuivres de la barre fondue.
42. Un tirant dans sa charniere.
43, 44, 45. Un contrepouce avec son poids, dans sa charniere.
46. L'extrémité de la verge qui traverse les contrepouces, les tirans, les cuivres & les ondes.
47. Roulettes de la barre fondue.
48. 48. La bascule fixée sur les extrémités de derriere des contre - pouces.
On voit très - bien le chevalet 49. 50. 51. 52. 53. 54. avec toutes ses parties: mais on ne voit point le tourillon de la piece de commodité qui le supporte.
Voilà le détail de ce quatrieme assemblage: j'y ai rappellé toutes les parties dont nous avons fait mention jusqu'à présent; tant celles qu'on voit dans sa figure, que celles qu'on n'apperçoit point du tout, ou qu'on n'apperçoit qu'en partie. Nous pouvons donc passer maintenant au cinquieme assemblage, & nous tenir pour persuadés que ce sera plûtôt l'effet de l'inattention du lecteur, ou plûtôt celui de la composition de la machine, que notre faute, si l'on ne nous a pas entendus jusqu'à présent.
Cinquieme Assemblage (Page 2:103)
On voit dans la premiere figure de cette
La piece 56, 56, figure 1 & 2, qui sert de base à
toutes les autres, s'appelle corps de barre à aiguilles:
ce corps de barre à aiguilles a une petite saillie ou
cordon qu'on apperçoit au lieu 57. On fixe sur cette
saillie la petite barre de la
Les pieces 58, 58, figure premiere, sont appellées par les ouvriers étochios, figure 4, 58; elles sont placées sur le corps de barre qu'elles traversent, par un tenon quarré qui les tient fermes & immobiles sur ce corps; elles sont au niveau de sa saillie, & elles sont appliquées exactement contre la queue d'aronde.
Les pieces 59, 59, 59, figure premiere, &c. sont des plombs à aiguilles avec leurs aiguilles, rangés sur la queue d'aronde, entre les deux étochios. On voit, figure 5 & 6, un de ces plombs à aiguilles avec ses trois aiguilles. On a pratiqué à ce plomb, en le coulant, une petite échancrure à sa partie antérieure de dessous. La queue d'aronde a exactement la forme de cette échancrure; ensorte qu'elle remplit les échancrures de tous les plombs à aiguilles. Il n'est pas inutile de remarquer que la partie postérieure de dessus du plomb à aiguille est en talus.
Les pieces 60, 60, figure premiere, sont des plaques de barre à aiguilles: ces pieces sont plates en dessus; mais leur partie antérieure de dessous, imite exactement le talus de la partie postérieure de dessus du plomb à aiguille. Les plombs à aiguille sont donc fixés inébranlablement entre les plaques & la queue d'aronde; entre les plaques qui s'appliquent exactement sur le talus de leur partie postérieure, & la queue d'aronde qui remplit les échancrures de leur partie antérieure. Ces plaques sont fixées fortement sur le corps de barre par deux vis qui les traversent chacune, & le corps de barre.
Les pieces 61, 62; 61, 62, s'appellent des corps de jumelles; ces corps de jumelles sont fixés fortement par leurs pattes 62, 62, sur le corps de barre à platines. Il faut y remarquer deux choses; leur extrémité supérieure, avec la saillie qui est au - dessous, & parallele à cette extrémité. Cette configuration a son usage, comme on verra dans la suite.
Les jumelles des nouveaux métiers sont mieux entendues; la plaque supérieure 61 de la jumelle est percée au milieu & traversée d'une vis qu'on peut avancer ou reculer; & au lieu d'une saillie S, S, telle qu'on la voit ici, elles ont une autre plaque parallele & semblable à celle de l'extrémité 61, percée pareillement & traversée d'une vis, dont la tête est au - dessous de la plaque, & qu'on peut aussi avancer & reculer; ce qui met moins de difficulté dans la construction du métier, & plus de facilité dans le travail, comme on verra quand je parlerai de la main d'oeuvre.
Les pieces 63, 63, placées perpendiculairement sur le corps de barre & parallelement aux jumelles, s'appellent les moulinets.
Il y a dans les moulinets plusieurs parties à distinguer: 64, 64, le corps du moulinet, qui se termine par un tenon quarré que le corps de barre reçoit dans un trou quarré; 65, 65, le ressort du moulinet. Ce ressort est mobile dans une charniere 66, qui traverse le corps du moulinet de dehors en dedans. La queue de ce ressort porte sur un autre ressort placé plus bas qui la releve; 67. >non qui traverse le corps du moulinet, & qui est traversé par l'arbre du moulinet qu'il tient serme & dirige; 68. croisée du moulinet; 69. roue dentée du moulinet; 80. arbre du moulinet.
La piece 81, 81, que traverse l'extrémité en vis de l'arbre à moulinet, s'appelle boîte à moulinet: c'est en effet une boîte, ouverte par sa partie antérieure, & mobile le long du corps à moulinet, à l'aide de l'arbre à moulinet. Cette boîte reçoit une barre de fer quarrée 82, 82, appellée barre à moulinet, que le ressort courbe 83, 83, 83, fixé par ses extrémités aux côtés des deux boîtes, tient dans l'état où on la voit. Ce ressort courbe est encore attaché par son milieu
La barre à moulinet étant renfermée par ses extrémités dans les boîtes, son ressort étant fixé par ses extrémités au côté des boîtes, il est évident que l'arbre de moulinet faisant monter ou descendre les boîtes, fera pareillement descendre ou monter avec elles la barre & son ressort. Fin du cinquieme assemblage.
Pour avoir le sixieme assemblage, il ne s'agit que
d'assembler cet assemblage avec le quatrieme; &
c'est ce qu'on voit exécuté dans la
Le corps de barre à aiguille 56, 56, est fixé sur les grandes piéces; de maniere que les platines à ondes sont passées entre les aiguilles de deux en deux, & sont toutes voisines des plombs à aiguilles; que les jumelles sont entre les bras de presse, & que l'extrémité des jumelles est appliquée sur les épaulieres, entre leurs noeuds & les extrémités du balancier.
On voit que sans la plaque de l'extrémité des jumelles qui contient les épaulieres, le grand ressort faisant tourner l'arbre du métier, emporteroit au derriere du métier, & les épaulieres & le balancier qui leur est attaché.
On voit encore qu'il est à propos que cette plaque des jumelles soit traversée d'une vis, dont l'extrémité donne sur les épaulieres; car par ce moyen, on tiendra les épaulieres à telle hauteur qu'on voudra.
On voit en troisieme lieu que la saillie de la jumelle ne servant qu'à empêcher l'épauliere de descendre trop bas quand on travaille, il vaudroit mieux substituer à cette saillie immobile telle qu'on la voit ici, une autre plaque parallele à celle du dessus de la jumelle, & traversée d'une vis, dont la tête seroit en dessous. Par le moyen de cette vis, l'épauliere ne descendroit qu'autant qu'on le jugeroit à propos; & l'on verra, quand nous parlerons de la main d'oeuvre, combien il est important de joüir de ces avantages, qu'on s'est procurés dans le nouveau métier.
Je crois qu'il est assez inutile de rentrer dans une énumération complete de toutes les parties dont ce cinquieme assemblage est formé: il nous suffira, après ce que nous avons dit jusqu'à présent, d'observer deux choses: l'une concernant cet assemblage, & l'autre concernant les différences de l'ancien métier, tel que nous le donnons ici, & du nouveau métier.
Cet assemblage est formé de trois masses importantes; la cage avec ses appartenances, comme grande anse, petite anse, crochet de petite anse, branche de contre - poids, & contre - poids, &c.
L'ame ou la barre fondue avec ses appartenances, comme porte - grille, bois de grille, grille, platines à ondes, ondes, tirans, contre - pouces, bascule, &c.
La barre à aiguilles avec ses appartenances, comme aiguilles avec leurs plombs, jumelles, moulinets, boîtes, barre à moulinet, ressort à moulinet, &c.
Les différences de l'ancien métier & du nouveau,
sont très - légeres; elles ajoûtent à la vérité quelque
chose à la perfection du métier; mais elles ajoûtent
encore davantage à l'honneur de l'inventeur: car on
remarquera que si ce métier devoit être exécuté par
des êtres infaillibles dans leurs mesures, & mis en
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