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Barriere (Page 2:95)
On leur a donné le nom de barrieres, parce que les passages par lesquels arrivent les voitures & les marchandises sujettes aux droits, sont traversés par une barre de bois qui roule sur un pivot, & qui s'ouvre ou se ferme à la volonté du commis.
Il y a à Paris soixante barrieres, qui sont toutes placées à la tête des fauxbourgs, & dans vingt - deux desquelles, outre les commis du barrage, il y a des commis pour la doüane qui examinent les lettres de voiture, reçoivent les principaux droits, & veillent aux intérêts des fermiers généraux. Les autres barrieres ne sont, pour ainsi dire, que des barrieres succursales, pour tenir plus libres les premieres, qui ne manqueroient pas d'être embarrassées s'il n'y avoit qu'elles qui fussent ouvertes.
C'est à ces soixante barrieres que toutes les voitures, & ceux qui sont chargés des denrées comprises dans les tarifs, doivent s'arrêter, souffrir la visite, & payer les entrées. Les commis ont même la permission de visiter les carrosses, berlines, chaises, &c. des particuliers, les porte - manteaux, valises, coffres, pour voir s'il n'y a point de marchandise de contrebande. Voyez sur cette matiere le Dictionn. du Comm. (G)
Barriere (Page 2:95)
Barrieres (Page 2:95)
On les fait communément de grands poteaux d'environ quatre à cinq piés de long, & placés à la distance de dix piés les uns des autres, avec des solives en travers, afin d'empêcher les chevaux & les hommes de forcer le passage. Dans le milieu est une barre de bois qui est mobile, & que l'on ouvre & ferme à son gré. Les barrieres qui ferment les portes ou les ouvertures des lignes de circonvallation, sont à fleau tournant sur un poteau, dont le sommet taillé en pivot, est planté sur le milieu, où il partage l'ouverture en deux passages égaux. Ce fleau bat contre les deux autres poteaux plantés aux deux extrémités des passages, avec des entailles pattées, auxquelles il s'accroche & se ferme avec une cheville plate. Attaque des places, de Vauban. (Q)
Barriere (Page 2:95)
Barriere (Page 2:95)
BARRIL (Page 2:95)
BARRIL, (Commerce.) vaisseau oblong de forme
sphérique, ou plûtôt cylindrique, servant à contenir
diverses especes de marchandises, tant seches que liquides: il est plus petit que le tonneau. V.
Le barril Anglois, mesure de vin, contient le huitieme
d'un tonneau, le quart d'une pipe, la moitié
d'un muid, ce qui fait trente - une mesures & demie
de celles que l'on nomme en Angleterre gallons, &
qui contiennent quatre pintes de Paris. Le barril contient
trente - six gallons de bierre, & trente - deux
d'aile. Voyez
Le barril de vinaigre, ou d'autre liqueur dont on veut faire du vinaigre, doit contenir trente - quatre de ces mesures, suivant l'étalon de la quarte d'aile, réglé par l'ordonnance de Guillaume Ill. c. xxj. dixieme & onzieme année de son regne.
Le barril de Florence est une mesure de liqueurs qui contient vingt bouteilles, ou le tiers d'une etoile, ou staïo. Savary l'appelle star.
Barril est encore en usage pour signifier une certaine quantité de marchandises, un certain poids qui change suivant la diversité des denrées.
Le barril de harengs doit contenir trente - deux gallons, mesure de vin, c'est - à - dire soixantc - quatre pots de Paris, ce qui fait environ vingt - huit gallons, suivant l'ancienne regle, & cela va pour l'ordinaire au nombre de mille harengs laités.
Le barril de saumon doit contenir quarante - deux gallons, ou quatre - vingts - quatre pots de Paris. Et le barril d'anguilles autant.
Le barril de savon doit contenir deux cens cinquante - six livres.
Nous nous servons également en France du mot de barril pour une certaine quantité de marchandises. On dit un barril d'esturgeon, de thon, d'anchois; un barril ou caque de poudre pour les vaisseaux, est ordinairement de cent livres: on dit encore un barril de chair salée; un barril d'huile d'olive; un barril de câpres, d'olives, de vinaigre, de verjus, de moutarde, pour dire un barril plein de l'une de ces choses. (G)
Barril (Page 2:95)
Barril de quart; c'est le barril de galere qu'on donne plein d'eau le soir à ceux qui doivent faire le quart de la nuit.
Barrils où l'on met les viandes.
Barril de poudre; c'est sur mer, comme on la dejà dit, cent livres de poudre mises dans un barril.
Barrils à bourse; c'est un barril couvert de cuir, où le canonnier met de la poudre fine: on l'appelle ainsi à cause qu'il se ferme comme une bourse. (Z)
Barrils foudroyans & flamboyans (Page 2:95)
Barril de trompes (Page 2:95)
Barril à scier (Page 2:95)
BARRILLAGE (Page 2:95)
BARRILLAGE, s. m. (Commerce.) se dit des petits [p. 96]
En fait de commerce de saline, barrillage s'entend de toutes sortes de tonneaux ou futailles, comme gonnes, hambourgs, barrils, demi - barrils, &c. Il y a des contrôleurs du barrillage de la saline.
L'ordonnance des Aides de 1680, tit. 4. des entrepôts & du barrillage, défend expressément de faire le barrillage, c'est - à - dire de faire arriver du vin e> boutéilles, cruches ou barrils, ni vaisseaux moindres que muid, demi - muid, quart & huitiemes, à l'exception des vins de liqueur qui viennent en caisse. Il n'est pas même permis aux débitans d'avoir chez eux du vin en bouteilles, cruches & barrils. (G)
BARRILLARD (Page 2:96)
BARRILLARD, s. m. (Marine.) c'est ainsi qu'on appelle sur les galeres l'officier qui a soin du vin & de l'eau.
BARRILLATS (Page 2:96)
BARRILLATS, s. m. pl. dans les ports où il y a un arsenal de Marine, on donne ce nom aux ouvriers qui travaillent aux futailles.
BARRILLET (Page 2:96)
BARRILLET, s. m. diminutif de barril, se dit de
tout vaisseau qui a la forme du barril, & qui est plus
petit. Voyez
Barrillet (Page 2:96)
Barrillet (Page 2:96)
On appelle encore quelquefois barrillet le piston d'une pompe à bras qui n'a point de corps de pompe, mais qui joue dans un tuyau de plomb, & qui tire l'eau par aspiration d'un puits ou d'une cîterne.
Ces sortes de barrillets sont attachés à une ance de
fer suspendue à une verge aussi de fer; & ils ont sur
le dessus un clapet qui s'ouvre & se ferme à chaque
coup de piston. Voyez
Barrillet (Page 2:96)
Il est composé de deux parties, du barillet B proprement
dit, & de son couvercle C. Le barillet a
dans sa partie B un rebord pour empêcher la chaîne
de glisser; & dans le dedans vers le milieu de sa hauteur,
un crochet auquel s'attache l'oeil d'un bout du
ressort. Ce crochet est tourné en sens contraire de
celui qui est à l'arbre, afin que le ressort soit attaché
fixement à l'un & à l'autre: par ce moyen, on bande
le ressort, en faisant tourner le barillet; car on fait
mo uvoir en même tems le bout du ressort qui lui est
att aché, & l'autre bout fixé à l'arbre étant immobile,
cette opération doit nécessairement produire cet
effet. Voyez
On distingue dans les montres & dans les pendules les barillets par les parties auxquelles ils servent; comme barillet du mouvement, de la sonnerie, &c. dans les pendules, sur - tout dans celles que l'on fait en France, comme il n'y a pas de fusée, le barillet est denté à sa partie inférieure, & engrene dans le pignon de la premiere roue du mouvement, ou de la sonnerie; de façon que le ressort étant bandé, fait tourner le barillet, qui communique ainsi le mouve<cb->
BARRILLIER (Page 2:96)
* BARRILLIER, s. m. (Hist. mod.) nom d'un de ces anciens officiers de l'échansonnerie du roi & des princes, qui avoient soin du vin. Il en est parlé dans l'état des officiers de l'échansonnerie du tems de S. Louis, en 1261.
BARRIQUAUT (Page 2:96)
BARRIQUAUT, s. m. (Commerce.) se dit de certaines petites futailles ou tonneaux, dont les grandeurs ne sont point réglées: on dit un barriquaut de sucre, un barriquaut de sousre, &c. (G)
BARRIQUE (Page 2:96)
BARRIQUE, s. f. (Tonnellier.) tonneau ou futaille, fait de mairrain & cerclé de cerceaux de bois liés avec de l'osier, & propre à contenir plusieurs sortes de marchandises, & particulierement de l'eau - de - vie.
Les barriques n'ont pas de grandeur reglée partout: à Paris il faut quatre barriques pour faire trois muids.
Ce sont les Tonnelliers qui fabriquent & relient les barriques.
Les quatre barriques de vin font à Paris trois muids, à Bordeaux un tonneau six tiersons, en Anjou deux pipes. La barrique contient 210 pintes de Paris, ou vingt - six septiers un quart de septier; ce qui revient à 360 pintes de Hollande.
La barrique se mesure encore par verges ou vettes, & varie pour le nombre de ces verges ou vettes dans presque tous les endroits.
En Angleterre la barrique de vin ou d'eau - de - vie
est de soixante & trois gallons, ce qui revient à 252
pintes de Paris; quatrede ces pintes faisant le gallon.
Voy.
BARROYEMENT (Page 2:96)
BARROYEMENT, s. m. vieux terme de Pratique, qui signifie un délai de procédure.
BARROYER (Page 2:96)
BARROYER, v. neut. vieux terme de Pratique, qui signifioit à la lettre faire des procédures à la barre de la cour, & en général instruire un procès. Il ne se dit plus à présent que par dérision. (H)
BARROIR (Page 2:96)
BARROIR, s. m. (outil dont se servent les Tonneliers.) c'est un instrument fait en forme de longue
tarriere, dont la meche est étroite & amorcée par le
bout. C'est avec cet outil qu'on perce des trous au - dessus
du jable, pour y faire entrer les chevilles qui
tiennent les barres des futailles. Voyez
BARROTÉ (Page 2:96)
BARROTÉ, adj. (en Marine.) on dit vaisseau barroté, lorsque le fond de cale est tout rempli, ou rempli jusqu'aux barrots.
Barrots (Page 2:96)
Il y a les barrots des gaillards. Voyez leur situation
Les barrots de la dunette, n°. 151.
Les barrots du celtis, n°. 128. (Z)
BARROTINS (Page 2:96)
BARROTINS, (Marine.) lattes à baux; ce sont
de petits soliveaux qu'on met entre les baux & les
barrots sous les ponts pour les soûtenir. Voyez Pl.
VI.
Barrotins du premier pont. Voyez leur situation Pl. IV. fig. prem. n°. 72.
Barrotins du second pont, n°. 120.
Barrotins des gaillards, n°. 143.
Barrotins (Page 2:96)
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