ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"93"> paisseur, dans la partie où elle est quarrée; cette partie équarrie a vingt - deux pouces de long; le reste est rrondi. La petite n'a que sept piés de long.

Barre (Page 2:93)

Barre à porter c'est ainsi qu' appelle, dans les Verreries, un instrument, ou barre, qui sert à transporter le port de l'anse dans la tonnelle. Voyez Verrerie, Pot, Tonnelle

Barre (Page 2:93)

Barre à repasser (Verrerie.) instrument de fer ou de bois, dont on se sert dans la préparation des briques, pour la construction des fourneaux de Verrerie ou autres. Cette barre est quarrée; elle a neuf à dix lignes d'épaisseur; l'ouvrier la tient entre ses mains; & quand il a placé les briques seches dans la boîte qui en détermine les dimensions, il applique la barre sur les bords de la boîte, il la tire fortement à lui en suivant toûjours les bords, & enleve dans ce mouvement l'excédant de brique.

Barre (Page 2:93)

* Barre (Géog.) petite ville de France, dans le Gévaudan, au diocese de Mende.

BARRÉ (Page 2:93)

BARRÉ (os) Voyez Os & Hanche, & Dents barrées . Voyez Dent.

Barrés (Page 2:93)

Barrés, adject. (Hist. ecclés.) ancien nom des Carmes, que l'on appelloit freres Barrés, parce qu'ils avoient des habits barrés & bigarrés de blanc & de noir, ce que l'on voit encore dans les vieilles peintures du cloître de leur grand couvent de la place Maubert à Paris. Voici quelle fut l'occasion de ces sortes d'habits des religieux Carmes: les Sarrasins, après s'être rendus maîtres de la Terre - sainte, défendirent à ceux de cet ordre de porter capuches blancs, non plus qu'aucun autre habit blanc, parce que le blanc étoit parmi eux une marque de distinction & de noblesse. Les Carmes alors furent contraïnts de suivte la coûtume des Orientaux, & de prendre des manteaux barriolés: étant passés en occident avec cette sorte d'habits, ils y furent appellés les freres Barrés, nom qui est demeuré à une rue du quartier saint Paul, où ils eurent leur premiere maison, jusqu'à ce qu'ils furent transportés, sous le regne de Philippe le Bel, à la place Maubert. Ils étoient venus en France sous le pontificat d'Honoré IV. environ l'an 1285: mais dans la suite ces religieux reprirent leurs premiers habits blancs, ainsi que Tritheme ie remarque de Laudibus Carmelit. l. VI. Dominicus nacer. Il y a eu autrefois des gens d'église qui portoient aussi des habits bigarrés. On a vû dans le cabinet de M. Conrad, un abbé habillé partie de noir & de rouge, jusqu'au bonnet, ainsi que les consuls de plusieurs villes. Le concile de Vienne a défendu aux ecclésiastiques de tels habits, qui étoient appellés vestes virgata. (G)

Barré (Page 2:93)

Barré (en terme de Blason) se dit lorsque l'écu est divisé en forme de barres, en un nombre pair de partitions, & qu'il est composé de deux ou de plusieurs couleurs, réciproquement mêlées. Il faut dire le nombre de pieces; par exemple, barré de tant de pieces. Si les divisions sont en nombre impair, il faut d'abord nommer le champ, & exprimer le nombre des barres. Voyez Barre.

Barré Bandé (Page 2:93)

Barré Bandé, terme d'usage, lorsque l'écusson est également divisé en barres & en bandes, par des lignes transversales, & des lignes diagonales, en variant mutuellement les couleurs dont il est formé. C'est ainsi que l'on dit, il porte barré, bandé, or, & sable. Contre - barré. Voyez Contre. Urtieres en Savoie, maison éteinte, barré, d'or & de gueules, à la bande de losanges accollées de l'un en l'autre. (V)

Barré (Page 2:93)

Barré, adj. (terme de Palais) synonyme à partagé; ainsi lorsqu on dit que les juges ou les avis sont barrés, c'est - à - dire qu'il y a deux sentimens ouverts par la chambre, lesquels sont tous deux appuyés d'un égal nombre de suffrages. Voyez Partage. Voyez aussi Compartiteur. (H)

BARREAU (Page 2:93)

BARREAU, subst. m. en terme de Palais, signifioit dans l'origine une barre de fer ou fermeture de bois à hauteur d'appui, qui séparoit l'enceinte où étoient assis les juges d'avec les parties extérieures du tribunal où étoient les avocats, & autres praticiens: mais par extension ce terme a signifié dans la suite le corps même des praticiens, avocats, procureurs, &c. C'est dans ce dernier sens qu'on dit les maximes du barreau, l'éloquence du barreau. Quelquefois même ce mot est pris dans une plus grande étendue encore, comme synonyme au forum des Latins; & alors il s'entend collectivement de tous les officiers de justice, magistrats & praticiens; en un mot de tout ce qu'on appelle autrement gens de robe. (H)

Barreau (Page 2:93)

Barreau, s. m. (en Architecture) se dit de toute barre de fer ou de bois quarré, employée dans un bâtiment. Voyez Barre.

Barreau Montant de Costiere (Page 2:93)

Barreau Montant de Costiere, c'est à une grille de fer, dans l'endroit où porte le barréau, que la porte de fer est pendue; & le barreau mòntant de battement est celui où la serrure est attachée.

Barreau, se dit en particulier des barres de fer, ou de bois, qui grillent les fenêtres ou dessus de porte, ou qui sont le même office dans les grilles ou portes de fer.

Barreau à pique, ce sont dans les grilles de fer des barreaux qui passent par la traverse du haut, qui l'excedent & qui se terminent en pointe.

Barreau à flamme, ce sont dans les grilles de fer des barreaux qui passent par la traverse du haut, qui l'excedent & dont l'extrémité est terminée en pointe, & repliées en ondes.

Barreau (Page 2:93)

Barreau, s. m. (partie d'une presse d'Imprimerie) c'est une barre de fer, de quatre pouces de circonférence, quarrée par le bout qui traverse la partie supérieure de l'arbre de la presse & la partie inférieure de la vis, où il est arrêté par des clavettes; le barreau est coudé & arrondi dans le reste de sa longueur, qui est environ de trois piés; son extrémité se termine en pointe, mais elle est garnie & revétue d'un manche de bois tourné, poli, de la longueur d'un pié, sur six à sept pouces de circonférence, & plus gros dans sa partie supérieure. C'est de cet agent que dépend tout le jeu d'une presse; on ne peut sans lui faire mouvoir la vis dans son écrou, ni le pivot dans sa grenouille. Voyez Pl. quatrieme de l'Imprimerie, fig. premiere & seconde B C D. D est la poignée du manche de bois.

BARREME (Page 2:93)

* BARREME (Géog.) petite ville de France, dans la haute Provence, sur la riviere d'Asse.

BARRELIERE (Page 2:93)

BARRELIERE, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante, dont le nom a été dérivé de celui du P. Barrelier Jacobin, dont le nom est bien connu des Botanistes. La fleur de ce genre de plante est monopétale & faite en forme de masque; la levre supérieure est relevée & l'inférieure divisée en trois parties. Il s'éleve du fond du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & qui devient dans la suite un fruit membraneux oblong à quatre angles, composé d'une seule capsule remplie de semences plates & arrondies. Plumier, nova plant. Amer. gen. Voyez Plante. (I)

BARRER (Page 2:93)

BARRER des urticles sur son livre, en terme de Commerce, signifie effacer, rayer les - articles portés en crédit sur un journal ou autre registre, po ir faire voir qu'on en a reçu le payement.

On barre aussi tout autre crédit, billet, obligation, quand on veut l'annuller. On appelle cette opération barrer par ce qu'on nomme barres, les lignes ou traits de plume, dont on croise ce qu'on veut qui demeure in utile dans quelqu'acte ou registre. (G)

Barrer (Page 2:93)

Barrer les veines d'un cheval (Maréchal & Manége) est une opération qu'on fait sur elles pour arrê ter le cours des mauvaises humeurs qui s'y jettent. On ouvre le cuir, on dégage la veine, on la lie dessus & dessous, & on la coupe entre les deux ligatures.

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Quoique je sois persuadé du peu d'effet de cette opération, je vais cependant la décrire, à cause qu'elle ne peut faire aucun mal, & qu'elle est par elle - même fort peu à craindre.

On barre les veines des cuisses pour les maux de jambes & des jarrets; aux paturons pour les maux de sole; aux larmiers & aux deux côtés du cou, pour ceux des yeux on peut encore barrer en plusieurs endroits. Dans toutes ces parties, excepté aux larmiers, on barre les veines de la maniere que je vais enseigner, après quoi j'indiquerai la façon de pratiquer la même opération sur les larmiers.

Quand on veut barrer la veine de la cuisse, on abat le cheval (voyez Abattre) ensuite on frotte bien avec la main les endroits où l'on veut barrer, pour faire pousser la veine, c'est - à - dire, un peu au - dessus du jarret & vers le milieu de la jambe; ce qui s'appelle barrer haut & bas: ensuite on fend la peau en long dans ces deux endroits avec le bistouri; & ayant découvert la veine, on passe par - dessous la corne de chamois, avec laquelle on la détache doucement, en allant & venant, de toutes les petites fibres qui y sont attachées: on la lie ensuite aux deux endroits de deux noeuds, avec une soie en double, l'ayant fendue pour la faire saigner après la premiere ligature, qui est celle du jarret; puis on la coupe en haut & en bas entre les deux ligatures: au moyen de quoi la portion de veine qui est entre deux ne recevant plus de sang par la suite, s'applatit & devient inutile. Cette opération seroit bonne, si l'humeur qui incommode la partie, n'y communiquoit que par cette branche de veine, ce qu'on ne sauroit admettre lorsqu'on sait l'Anatomie & le cours du sang; puisqu'elle s'y rend par une infinité de rameaux.

On ne barre point lorsque la partie est enflée; parce que l'enflure resteroit indépendamment de l'opération, & qu'on auroit quelquefois bien de la peine à trouver la veine.

Quand on barre les veines du cou, on le fait deux doigts au - dessus de l'endroit où l'on saigne: il n'y a qu'une circonstance à omettre, qui est de ne pas couper la veine entre les deux ligatures; car s'il arrivoit que la ligature d'en haut vint à couler, ce qui peut aisément se faire par le mouvement de la mâchoire du cheval, celui - ci perdroit tout son sang. L'opération achevée, on remplit la plaie de sel.

On peut barrer les larmiers sans incision: mettez pour cet effet au cou ia corde à saigner, les veines s'enfleront; passez ensuite au - travers de la peau sous la veine, une aiguille courbe enfilée d'une soie en double; faites - là sortir de l'autre côte: ôtez l'aiguille & noiiez la soie ferme, puis graissez la partie, elle enfie beaucoup; mais l'enflure disparoît au bout de neuf jours. L'endroit se pourrit, la veine se consolide, l'endroit où l'on a fait la ligature tombe, & la veine se trouve bouchée.

Solleysel enseigne à arracher la veine du jarret: mais comme il avertit en même tems qu'il y a du risque à courir, de la douleur & de l'enflure à essuyer, il engage plûtôt à n'y p. s songer qu'à répeter l'opération.

Le barrement de la veine est très - bon pour ôter la difformité des varices; car comme celles - ci ne sont occasionnées que par le gonflement de la veine qui passe par le jarret, on empêche le sang d'y couler, au moyen de quoi la varice s'applanit & ne paroît plus.

Barrer (Page 2:94)

Barrer les chevaux (Manége) c'est les séparer les uns des autres dans l'écurie, en mettant des barres entr'eux. Voyez Barre. (V)

Barrer se dit, en terme de Chasse, d'un chien qui balance sur les voies.

Barrer (Page 2:94)

Barrer, c'est chez les Layetiers mettre des bar<cb-> res de bois le long des couvercles pour mieux tenir les planches dont ils sont composés.

Barrer (Page 2:94)

Barrer une futaille, terme de Tonnelier; c'est appliquer des barres en - travers sur les douves des fonds, & les y assujettir avec des chevilles. Ce mot se dit aussi des trous qu'on fait avec le barroir dans les peignes du jable. Voyez Barre.

BARRETTE (Page 2:94)

* BARRETTE, f. f. (Hist. mod. ecclés.) bonnet que le pape donne ou envoye aux cardinaux après leur nomination. En France, le Roi donne lui - même la barrette aux cardinaux qui ont été faits à sa nomination. A Venise, ce sont les nobles qui la leur portent. La barrette étoit originairement un bonnet de toile mince, & qui s'appliquoit exactement sur les oreilles; une espece de beguin d'enfant, qui n'étoit qu'à l'usage des papes, & qui dans la suite a été accordé aux cardinaux.

Barrette (Page 2:94)

Barrette, en général veut dire, parmi les Horlogers, une petite barre: mais on donne ce nom à des choses très - différentes. C'est ainsi que l'on appelle, par exemple, une très - petite barre que l'on met dans le barrillet pour empêcher que le ressort ne s'abandonne. Voyez la fig. 49. 1 b, Pl. X. de l'Horlogerie.

Barrette (Page 2:94)

Barrette d'une roue, signifie encore, parmi les Horlogers, ce que l'on appelle rayon dans une roue de carrosse. Voyez Roue. Au moyen de ces barrettes on rend la roue beaucoup plus légere, en lui conservant cependant une certaine force.

Barrette (Page 2:94)

Barrette, s'entend aussi, en Horlogerie, d'une petite plaque posée sur l'une ou l'autre platine, & dans laquelle roule le pivot d'une roue, au lieu de rouler dans le trou de la platine. Voyez la fig. 43. b, Planche X. de l'Horlogerie.

Elles sont en général sort utiles, en ce que 1°. elles allongent les tiges des roues, & par là leur donnent beaucoup plus de liberté; & 2°. qu'elles donnent moyen de faire des tigerons, chose très - essentielle pour conserver l'huile aux pivots des roues. Voyez Pivot, Tige, Tigeron, Platine , &c. Dans les montres simples bien faites, il y a ordinairement deux barrettes, l'une à la platine de dessus, & l'autre à la platine des piliers. La premiere sert pour le pivot de la roue de champ d'en haut, & l'autre pour le pivot de cette roue, & celui de la petite roue moyenne. (T)

BARRICADE (Page 2:94)

BARRICADE, terme de guerre, est une espece de retranchement fait à la hâte avec des tonneaux ou paniers chargés de terre, d'arbres, des palissades, ou choses semblables, pour mettre une place ou un poste en état de se défendre contre l'ennemi. On fait servir ordinairement à cet usage des pieux ou des poteaux traversés de bâtons, & ferrés par le bout: on a coûtume de les planter dans les passages ou breches, pour arrêter également la cavalerie & l'infanterie. Voyez Palissade. (Q)

BARRIERE (Page 2:94)

BARRIERE, s. f. (Gramm.) se prend ou pour un assemblage de planches destiné à fermer un passage à l'entrée d'une ville ou ailleurs; c'est en ce sens qu'on dit, la barriere de Vaugirard, la barriere de Séve: ou pour les limites d'un état; l'on dit les Alpes servent de barriere à l'Italie: ou en différens autres sens, qu'on peut voir ci - dessous.

Barriere virginale (Page 2:94)

Barriere virginale, virginale claustrum, en Anatomie; c'est la même chose que l'hymen. Voyez Hymen. (L)

Barriere (Page 2:94)

Barriere, Traité de la Politique, est celui qui fut conclu en 1716 entre l'empereur Charles VI. & les Hollandois; il contient 29 articles: en vertu de ce traité, les Hollandois ont droit de mettre des garnisons de leurs troupes dans les villes de Namur, Tournai, Menin, Furnes, Warneton, Ypres, le fort de la Knoque, & dans les villes de Dendermonde & de Ruremonde. La garnison doit être moitié

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