ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Les ouvriers qui portent le bar se nomment bardeurs. Voyez Bardeur.

L'action de mettre la pierre sur le bar se nomme barder. Voyez Barder. (P)

* Le bar est composé de deux longues pieces de bois équarries & assemblées parallelement par quatre ou six traverses de deux piés de long ou environ. Ces traverses n'occupent que le milieu des pieces équarries, où elles forment un fond ou une grille sur laquelle on pose les fardeaux; le reste des pieces équarries qui demeure isolé va en diminuant, est arrondi, se termine par une tête formant une coche ou un arrêt en - dessous, & sert de manche ou bras des deux côtés de la grille ou du fond. L'arrêt de la coche retient les bretelles des bardeurs, & les empêche de s'échapper des bras. Quand les poids sont lourds, deux ou quatre maneuvres se mettent aux bras, & deux autres passent encore un levier sous la grille: ces derniers s'appellent arbalétriers.

Pour garantir les arrêtes & autres formes délicates des pierres taillées ou sculptées, de l'impression des traverses, on couvre la grille de nattes. Ces nattes s'appellent torches.

Bar (Page 2:67)

* Bar, (Géog.) ville de Pologne, dans la Podolie, sur la riviere de Kow. Long. 46. lat. 49. 15.

Bar (Page 2:67)

* Bar, (duché de) Géog. contrée de France située des deux côtés de la Meuse, entre la Lorraine & la Champagne.

Bar - le - duc (Page 2:67)

* Bar - le - duc, (Géog.) capitale du duché de Bar; il y a haute & basse ville: celle - ci est sur la petite riviere d'Orney. Long. 23. lat. 48. 35.

Bar - sur - Aube (Page 2:67)

* Bar - sur - Aube, (Géog.) ville de France en Champagne, capitale du Vallage. Long. 22. 20. lat. 48. 14.

Bar - sur - Seine (Page 2:67)

* Bar - sur - Seine, (Géog.) ville de France, au duche de Bourgogne. Long. 22. lat. 48. 5.

BARABA (Page 2:67)

* BARABA, (Géog.) grand lac d'Asie, au royaume de Sibérie, rempli d'un sel solide, que les Moscovites coupent comme de la glace.

BARABINSI ou BARABINSKOI (Page 2:67)

* BARABINSI ou BARABINSKOI, subst. m. pl. (Géog.) peuples de la Tartarie, dans la partie méridionale de la Sibérie, tributaires de la Moscovie.

BARACAQUE (Page 2:67)

* BARACAQUE, s. m. (Hist. mod.) nom de secte & de religieux Japonois, dont la priere & la méditation est l'occupation continuelle.

BARACH (Page 2:67)

* BARACH, (Géog. sainte.) ville de la Palestine, dans la tribu de Dan.

BARACI (Page 2:67)

* BARACI, (Géog.) ville de l'île de Sardaigne, dont il ne reste que des ruines qu'on voit proche de Sassari.

BARACOA (Page 2:67)

* BARACOA, (Géog.) ville de l'Amérique, dans l'île de Cuba, avec un port, sur la côte septentrionale de l'île.

BARAD (Page 2:67)

* BARAD, (Géog. sainte.) ville de la Palestine, dans la tribu de Juda, proche la fontaine d'Agar.

BARADAS (Page 2:67)

* BARADAS, s. m. c'est, en terme de Fleuriste, un oeillet rouge - brun, à fleur large, grosse, feuillue, & en dôme; ni blanc, ni carné, à panaches gros & non détachés. On ne lui laisse que quatre à cinq boutons.

BARAICUS (Page 2:67)

* BARAICUS ou BURAICUS, (Myth.) surnom qu'Hercule prit d'une ville d'Achaie, célebre par l'oracle de ce héros: la maniere dont se rendoit cet oracle, étoit singuliere. Après qu'on avoit fait sa priere dans le temple, on prenoit quatre dez; on les jettoit au hasard; les faces de ces dez étoient empreintes de figures hiéroglyphiques; on remarquoit bien les figures amenées; & l'on alloit ensuite en chercher l'interprétation sur un tableau où elles étoient expliquées. Cette interprétation passoit pour la réponse du dieu. Voyez à l'article , en combien de façons quatre dez à six faces peuvent être combinés: vous trouverez 1296; l'oracle auroit dû avoir au tant de réponses; mais il eu avoit bien moins & il étoit facile que la question de celui qui s'adres<cb-> soit à l'oracle, fût de celles dont la réponse n'étoit pas dans les dez: mais il falloit compter jusqu'à 1296, pour sentir l'impertinence de l'oracle, & le peuple ne sait pas compter si loin, & quand il le sauroit, il s'en feroit un scrupule.

BARALIPTON (Page 2:67)

*BARALIPTON, (Log.) nom par lequel on désigne le premier mode indirect d'argument de la premiere figure. Le syllogisine en baralipton, a les deux premieres propositions universelles affirmatives, & la troisieme particuliere affirmative. Voyez. Syllo - Gisme.

BARALLOTS (Page 2:67)

BARALLOTS, s. m. pl. (Théol.) nom qu'on donna à certains hérétiques qui parurent à Bologne en Italie, & qui mettoient tous leurs biens en commun, même les femmes & les enfans. Leur extrème facilité à se livrer aux plus honteux excès de la debauche, leur fit encore donner, selon Ferdinand de Cordoue, dans son traité de Exiguis annonis, le nom d'obéissans, obedientes. (G)

BARAMPOUR (Page 2:67)

* BARAMPOUR, voyez Brampour.

BARANCA DE MELAMBO (Page 2:67)

* BARANCA DE MELAMBO, (la) Géog. ville de l'Amérique, dans la province de Sainte - Marthe, en terre - ferme, sur la riviere de la Magdeleine. Lng. 306. lat. 11.

BARANGE (Page 2:67)

* BARANGE, s. f. c'est ainsi qu'on appelle dans les Salines, un mur d'environ trois piés de hauteur, placé en dedans du fourneau, entre les murs sur lesquels la poelle est posée: il sert à la séparation des bois & des braises.

BARANGES (Page 2:67)

BARANGES, s. m. pl. (Hist. anc.) officiers qui gardoient les clefs des portes de la ville où demeuroit l'Empereur de Constantinople. On prétend que ce mot est originairement Anglois, parce que ces gardes des c'efs étoient pour l'ordinaire tirés des îles Britanniques. (G)

BARANGUELIS (Page 2:67)

* BARANGUELIS, (le) Géog. anc. & mod. grand étang d'Egypte, que les Latins nomment stagnum magnum, Tenesoe sinus, Sorbonis Palus, sur les frontieres de la Terre - sainte, vers la côte de la Méditerranée; on l'appelle le golfe de Tenese, le Grand - étang, ou Stagnone. Il avoit autrefois cent vingt mille pas; il est aujourd'hui beaucoup moindre, & l'on conjecture qu'il se remplira.

BARANCIA (Page 2:67)

* BARANCIA, (la) Géog. grande riviere de l'Amérique septentrionale, qui a sa source au Mexique, traverse le Méchoacan, le Gadalajara, la province de Xalisco, & se jette dans la mer Pacifique, à l'entrée de la mer Vermeille. Sanson l'appelle Esquitlan.

BARANIWAR (Page 2:67)

* BARANIWAR, (Géog.) petite ville de la basse Hongrie, au comté de même nom, entre Bude & Belgrade, sur le ruisseau de Crasso. Long. 36. 20. lat. 46.

BARANOVA (Page 2:67)

* BARANOVA, (Géog.) petite ville de Pologne, dans la haute Wolhinie, sur la riviere de Slucks.

BARAQUE (Page 2:67)

BARAQUE, s. f. (Architecture.) lieu construit de charpente, revêtue de planches de bateau, & couverte de dosses, & pratiquée près d'un grand attelier, ou dans un grand chantier, pour servir aux ouvriers de magasin pendant l'hyver, & de retraite pendant l'été. (P)

Baraque (Page 2:67)

Baraque, s. f. (er. Art milit.) est une hute ou petite loge pour des solats dans un camp. Voyez Hute.

Ce mot vient de barracas en Espagnol, petite cabane que les Pêcheurs font sur le bord de la mer.

Celles pour la cavallerie étoient autrefois appelpellées baraques; & celles pour l'infanterie, huttes: mais le terme baraque est à présent usité indifféremment pour les deux.

Pour faire les baraques, on fiche quatre perches fourchues en terre, & on en met quatre autres en travers; ensuite on éleve les murailles avec des mottes de terre, des claies, ou tout ce que le lieu fournit de propre pour cela: le dessus est couvert de chaume [p. 68] ou de gafon, selon la commodité qu'on en a. Quand l'armée est en quartier d'hyver, les soldats font ordinairement des baraques; en été ils se contentent de leurs tentes. (Q)

BARASA (Page 2:68)

* BARASA, (Géog. sainte.) ville de la Palestine, dans la tribu de Gad.

BARAT (Page 2:68)

BARAT, s. m. (Commerce.) vieux mot Francois & hors d'usage, qui signifioit autrefois tromperie, fourbe, mensonge. C'est de barat que vient le terme de baraterie, dont il y a un titre dans les ordonnances de la Marine. (G)

BARATHRE (Page 2:68)

BARATHRE, s. m. (Hist. anc.) gouffre, lieu très profond dans l'Attique, où l'on avoit coûtume de précipiter les scélérats. Il étoit revêtu de pierre de taille, en forme de puits; & dans le mur de revêtissement, on avoit scellé d'espace en espace, des crampons de fer crochus, dont quelques - uns avoient la pointe enhaut, & d'autres de côté, pour accrocher & déchirer les criminels dans leur chûte. Ce nom chez les Grees est encore commun à toute sorte de gouffres, d'abîmes, & de concavités de la terre. (G)

BARATTE (Page 2:68)

BARATTE, s. f. (OEconomie rustiq.) vaisseau fait de douves, plus étroit par en - haut que par en - bas, & qui sert à battre la crême dont on fait le beurre.

L'ouverture de la baratte se couvre avec une sebille troüée qui s'y emboîte, & par le trou de laquelle passe un long bâton qui sert de manche au bat - beurre.

Le bat - beurre est un cylindre de bois épais d'environ deux pouces, percé de plusieurs trous, & emmanché de plat au bout d'un long bâton; les trous du cylindre servent à donner passage au lait de beurre à mesure que le beurre s'avance.

Ce sont les Tonneliers qui fabriquent & vendent les barattes; & elles sont à l'usage des habitans de la campagne.

BARATTERIE (Page 2:68)

BARATTERIE, s. f. (Commerce.) malversation, tromperie. Voyez Barat.

Barratterie de Patron (Page 2:68)

Barratterie de Patron, (Commerce.) en termes de commerce de mer, signifie les larcins, déguisemens, & altérations de marchandises que peuvent causer le maître & l'équipage d'un vaisseau, & généralement toutes les supercheries & malversations qu'ils mettent assez souvent en usage pour tromper le marchand chargeur & autres intéressés.

On trouve dans l'ordonnance de la Marine du mois d'Août 1681, liv. II. & III. les détails des différentes baratteries que peuvent commettre les patrons ou maîtres de vaisseau, & les peines decernées contr'eux dans ces occasions. (G)

BARBA (Page 2:68)

* BARBA, (Géog.) petite ville du royaume d'Alger, en Barbarie.

BARBACANNE (Page 2:68)

BARBACANNE, s. f. (en Architecture.) c'est une ouverture étroite & longue en hauteur, qu'on laisse aux murs qui soûtiennent des terres, pour y donner de l'air, ou pour en faciliter l'entrée & la sortie des eaux; on la pratique sur - tout lorsque l'on bâtit en des lieux sujets à l'inondation; elle se nomme aussi canonniere & ventouse, & en latin colluviarium. (P)

Barbacanne (Page 2:68)

Barbacanne, s. f. c'est ainsi qu'on appelle en Fortification, les ouvrages avancés d'une place ou d'une citadelle; le principal usage de la barbacanne, est d'être le boulevard des portes ou des murailles. Voyez Défense.

Ce nom rend le promurale, ante murale, murus exterior des Romains, & ce que les François nomment contre - mur. Il dénote aussi un fort à l'entrée d'un pont ou à la sortie d'une ville, avec une double muraille, comme celle que l'on voit à Roüen à l'un des bouts de son pont de bateaux. C'est pourquoi plusieurs lui donnent encore le nom de barbacanne. Il étoit d'usage aussi pour signifier une ouverture des murailles, par où l'on tire des coups de mousquet sur l'ennemi; mais on ne s'en sert plus à présent. Voyez Créneau & Embrasure. (Q)

BARBADE (Page 2:68)

* BARBADE, (Géog.) ile de l'Amérique, & l'une des Antilles. Long. 318. 40. lat. 13. 20.

BARBANÇON (Page 2:68)

* BARBANÇON, (Géog.) principauté dans le Hainault.

BARBANDA (Page 2:68)

* BARBANDA, (Géog. anc.) ville jadis considérable de la haute Egypte; il n'en reste plus que quelques ruines entre Girgio & Asna.

BARBARA (Page 2:68)

* BARBARA, (Log.) terme par lequel on défigne le premier mode d'argument de la premiere figure: un fyllogisme en barbara a ses trois propositions universelles affirmatives. Voyez Syllogisme.

BARBARCA (Page 2:68)

* BARBARCA, (Hist. nat. bot.) plante qui pousse plusieurs tiges à la hauteur d'un pie & demi, branchues, creuses, plus petites que celles de la rave, & ayant quelque ressemblance à celles du cresson, vertes, noirâtres & luisantes; ses fleurs sont petites, jaunes, à quatre feuilles disposées en croix. Il leur succede de petites gousses tendres, rondes & longues, qui contiennent des semences rougeâtres: fa racine est oblongue, mediocrement groste, & d'un goût acre. Elle croît dans les champs, & on la cultive dans les potagers.

Elle contient du sel essentiel & de l'huile; elle est détersive & vulnéraire; elle excite l'urine; elle est salutaire dans le scorbut, les maladies de la rate & la néphrétique.

BARBARES (Page 2:68)

BARBARES, (Philosophie.) adj. c'est le nom que les Grecs donnoient par mépris à toutes les nations, qui ne parloient pas leur langue, ou du moins qui ne la parloient pas aussi - bien qu'eux. Ils n'en exceptoient pas même les Egyptiens, chez lesquels ils confessoient pourtant que tous leurs philosophes & tous leurs législateurs avoient voyagé pour s'instruire. Sans entrer ici avec Brucker, dans les différentes étymologies de ce terme, ni sans examiner s'il est composé du bar des Arabes, qui signifie desert, ou s'il est derivé du terme par lequel les Chaldéens rendent le foris ou l'extra des Latins; je remarquerai seulement que dans la suite des tems, les Grecs ne s'en servirent que pour marquer l'extrème opposition qui se trouvoit entr'eux & les autres nations, qui ne s'étoient point encore dépouillées de la rudesse des premiers siecles, tandis qu'eux - mêmes, plus modernes que la plûpart d'entr'elles, avoient perfectionné leur goût, & contribué beaucoup aux progrès de l'esprit humain. Ainsi toutes les nations étoient réputées barbares, parce qu'elles n'avoient ni la politesse des Grecs, ni une langue aussi pure, aussi féconde, aussi harmonieuse que celle de ces peuples. En cela ils furent imités par les Romains, qui appelloient aussi barbares tous les autres peuples, à l'exception des Grecs, qu'ils reconnoissoient pour une nation savante & policée. C'est à peu - près comme nous autres François, qui regardons comme grossier tout ce qui s'éloigne de nos usages. Les Grecs & les Romains étoient jaloux de dominer plus encore par l'esprit, que par la force des armes, ainsi que nous voulons le faire par nos modes.

Lorsque la religion Chrétienne parut, ils n'eurent pas pour elle plus de ménagement qu'ils en avoient eu pour la philosophie des autres nations. Ils la traiterent elle - même de barbare; & sur ce pié ils oserent la mépriser. C'est ce qui engagea les premiers Chrétiens à prendre contre les Grecs & les Romains, la défense de la Philosophie barbare. C'étoit un détour adroit dont ils se servoient pour les accoûtumer peu - à - peu à respecter la religion Chrétienne, sous cette enveloppe grossiere qui leur en deroboit toute la beauté, & à lui soûmettre leur science & leur orgueil. Tatien de Syrie, & disciple de S. Justin, leur a prouvé qu'ils n'avoient rien inventé d'eux - mêmes, & qu'ils étoient redevables à ces mêmes hommes, qu'ils traitoient de barbares, de toutes les connoissances dont ils étoient si fort enorgueillis. « Quelle est,

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