ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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BANDAGE (Page 2:55)

BANDAGE, s. m. (terme de Chirurgie.) est l'application d'une ou de plusieurs bandes autour d'une partie malade. L'utilité des bandages est de contenir dans une situation naturelle les parties dérangées, de faire compression sur quelque vaisseau, de maintenir les médicamens, compresses, & autres pieces d'appareil. Un seul bandage produit quelquefois les trois effets en même tems.

Les bandages sont différens, suivant les parties sur lesquelles on applique les bandes. Voyez Bande. Par rapport à leurs usages, il y a des bandages contentifs, unissans, incarnatifs, divisifs, compressifs, expulsifs. Voyez ces mots. [p. 56]

La méthode de faire chaque bandage a des regles particulieres, dont le détail seroit trop long. Il ne faut pas en général que les bandages soient trop lâches ni trop serrés. Il faut avoir soin de garnir de linge mollet ou de charpie les cavités sur lesquelles on doit faire passer les bandes, afin que leur application soit plus exacte.

Pour bien appliquer une bande, on doit mettre la partie en situation, tenir le globe de la bande dans sa main, & n'en dérouler à mesure que ce qu'il en faut pour couvrir la partie.

Pour bien lever la bande, il faut mettre la partie en situation, décoller les endroits que le pus ou le sang a collés, recevoir d'une main ce que l'autre aura défait, & ne point ébranler la partie par des secousses.

On divise les bandages en simples & en composés. Le simple se divise en égal & en inégal. L'égal est appellé circulaire, parce que les tours de bande ne doivent point se déborder. L'inégal est celui dont les circonvolutions sont inégales, & plus ou moins obliques. On en fait de quatre especes, connues sous le nom de doloire, de mousse ou obtus, de renversé; & de rampant. Voyez ces mots.

Le bandage est dit composé, lorsque plusieurs bandes sont cousues les unes aux autres en différens sens, ou qu'elles sont fendues en plusieurs chefs; telles sont le T pour le fondement, voyez T; le suspensoir pour les bourses, voyez Suspensoir; la fronde pour les aisselles, le menton, &c. Voyez Fronde.

Le bandage à dix - huit chefs est un des plus composés: on s'en sert pour les fractures compliquées des extrémités. Ce sont autant de bandes courtes, qui ne font que se croiser sur la partie, & qui permettent les pansemens sans déranger la partie blessée. Voyez la figure 10. Planche XXI.

On donne aussi le nom de bandage à des instrumens faits de différentes matieres, comme fer, cuivre, cuir, &c. tels sont le bandage pour contenir les hernies ou descentes, voyez Brayer; le bandage pour la chûte ou descente de matrice, voy. Chûte de matrice; le bandage pour les hemorrhoïdes, voyez Hemorrhoides; celui pour la réunion du tendon d'Achille, voyez Pantoufle.

Bandage de corps (Page 2:56)

Bandage de corps, est une serviette ou piece de linge en deux ou trois doubles, capable d'entourer le corps; voyez fig. 1. Planche XXX. les extrémités se croisent & s'attachent l'une sur l'autre avec des épingles. Ce bandage sert à la poitrine & au basventre: on le soûtient par le scapulaire. V. Scapulaire.

Bandage pour la compression de l'urethre, dont M. Foubert se sert à l'instant qu'il doit faire l'opération de la taille à sa méthode. Pl. IX. fig. 5. (Y)

Bandage (Page 2:56)

Bandage (terme de Fonderie); les fondeurs en grand donnent ce nom à un assemblage de plusieurs bandes de fer plat, qu'on applique sur les moules des ouvrages qu'on veut jetter en fonte, pour empêcher qu'ils ne s'écrasent & ne s'éboulent par leur propre pesanteur. Voyez Fonderie & les Planches des figures de bronze.

Bandage du battant (Page 2:56)

Bandage du battant, en Passementerie, est une grosse noix de bois, plate, percée de plusieurs trous dans sa rondeur, & de quatre autres trous dans son épaisseur. Les trous de la rondeur servent à introduire, à choix & suivant le besoin, dans l'un d'eux un bâton ou bandoir, qui tient & tire à lui la corde attachée au battant. Lorsque le métier ne travaille plus, on détortille cette corde d'alentour de ce bâton, qui s'en va naturellement par sa propre force s'arrêter contre la barre d'en - haut du chassis. Les quatre trous de l'épaisseur de cette noix, sont pour passer les bouts de deux cordes qui tiennent de part & d'autre au chassis du métier. Ces cordes sont ser<cb-> rées fortement par les différens tours qu'on leur fait faire avec la noix, au moyen du bâton ou bandoir qu'on enfonce dans les divers trous de la rondeur, & qui mene la noix à discrétion. Deux cordes sont attachées à ce bâton, & d'autre part aux deux épées du battant, qui de cette maniere est toûjours amené du côté de la trame pour la frapper. Voyez les Planches du Passementier & leur explication.

Il y a encore le bandage du métier à frange, lequel est attaché au derriere du métier, comme il se voit dans les Planches du Passementier; il sert par la mobilité d'une petite poulie qui est à son extrémité, à faire lever & baisser alternativement les lissettes des luisant & chaînettes qui ornent la tête des franges.

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