ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"55"> sister aux réceptions de bois & de fers; en un mot, veiller à tout ce qui concerne le service.

Banc de jardin (Page 2:55)

Banc de jardin. Rien n'est si nécessaire dans les grands jardins; que les bancs: on en souhaiteroit à chaque bout d'allée. Ils ont des places affectées, telles que sont les renfoncemens, & les niches dans les charmilles, les extrémités des allées, les terrasses & les beaux points de vûe. Il y a des bancs simples, des bancs à dossiers, & des bancs dont le dos se renverse du côté que vous voulez. On en fait de marbre, de pierre, & de bois: ces derniers sont les plus communs; on les peint à l'huile pour les conserver. (K)

Banc (Page 2:55)

* Banc (le grand), Géog. Banc de l'Amérique septentrionale, vers la côte orientale de Terre - neuve; c'est le plus grand banc de sable qu'on connoisse; il n'est pas dangereux. Les Européens y font la pêche des morues.

Banc aux baleines, aussi dans l'Amérique septentrionale, à l'occident du grand banc, & au midi du banc à vert.

Banc de l'ile de sable, dans l'Amérique septentrionale, au midi de l'île & de l'Acadie, dans la mer de la nouvelle France.

Banc des îles, à l'Amérique septentrionale, dans le grand golfe de S. Laurent, en Canada, au - devant de la baie des Chaleurs.

Banc à vert, en Amérique, près de la côte méridionale de Terre - neuve, vis - à - vis des baies de Plaisance & des Trépassés.

Banc jacquet ou le petit banc, en l'Amérique méridionale, à l'orient du grand banc.

Banc des perles, en l'Amérique méridionale, sur la côte de Carracas, entre la ville de Rio de la Gacha & le cap de la Vela.

Banc des perles, en Amérique, v la côte de Venezuela, en allant de l'île Marguerite à celle de la Tortue.

Banc de S. Georges, en l'Amérique septentrionale, vers la nouvelle Angleterre & le cap de sable, sur la côte de l'Acadie. On l'appelle aussi banc aux Anglois.

Banc de Bimini, en l'Amérique, près de l'île Bimini, une des Lucayes, & de celle d'Abacoa, vers la Floride, sur la partie orientale de Bahama.

BANCA (Page 2:55)

* BANCA (Géog.), île d'Asie, dans les Indes, entre celles de Sumatra & de Borneo, avec ville & détroit de même nom.

BANCALIS (Page 2:55)

* BANCALIS (Géog.), ville de l'ile de Sumatra, au royaume d'Achem, vers le détroit de Malaca. Long. 118. lat. 1. 5.

BANCHE (Page 2:55)

* BANCHE, s. f. (Hist. nat.) pierre molle, mais dure, comparée à la glaise; M. de Reaumur, mém. de l'Acad. année 1712, pag. 128, prétend que ce n'est autre chose que de la glaise durcie & pétrifiée par ce qu'il y a de visqueux dans l'eau de la mer, & il le prouve par la disposition de ses feuilles & sa couleur. La banche à sa surface superieure est assez dure; un peu au - dessous elle est un peu plus molle; plus on la prend bas, moins elle est dure & moins elle est différente de la glaise; en un mot, en s'approchant du lit de pure glaise, elle paroît aussi insensiblement s'approcher de la nature de cette terre, & cela par des degrés si insensibles, qu'il n'est pas possible de déterminer précisément où la banche finit, & où la glaise commence. La banche, de grise qu'elle est, devient blanche & dure lorsqu'elle n'est plus humectée par l'eau.

BANCO ou BANQUO (Page 2:55)

BANCO ou BANQUO (Commerce); mot Italien qui signifie banque. On s'en sert ordinairement pour exprimer celle qui est établie à Venise.

Le banco de Venise, qu'on appelle vulgairement banco del giro, est proprement un bureau du dépôt public, ou une caisse générale & perpetuelle ouverte à tous marchands & négocians, & fondée par un édit solennel de la république, que tous payemens pour marchandises en gros & de lettres de change ne se pourront faire qu'in banco ou en billets de banque; & que tous débiteurs & créanciers seront obligés, les uns de porter leur argent à la banque, les autres d'y recevoir leur payement in banco ou en billets de banque; de sorte que tous les payemens se font par un simple transport des uns aux autres; celui qui étoit créancier sur le livre du banquo, devenant débiteur dès qu'il cede son droit à un autre, qui est enregistré pour créancier à sa place; de sorte que les parties ne font que changer de nom, sans qu'il soit nécessaire pour cela de faire aucun payement réel & effectif.

Il est vrai qu'il se fait quelquefois des payemens en especes, sur - tout lorsqu'il s'agit du négoce en détail, ou que des étrangers veulent avoir de l'argent comptant pour emporter avec eux, ou que les négocians aiment mieux avoir leur fonds en monnoie courante, pour le négocier par lettres de change. La nécessité de ces payemens effectifs a donné lieu de pourvoir à un fonds d'argent comptant, qui bien loin de diminuer le capital, l'augmente plûtôt par la liberté qu'il donne à chacun de retirer son argent quand il lui plaît.

Par le moyen de cette banque la république, sans gêner la liberté du commerce & sans payer aucun intérêt, se trouve maîtresse de cinq millions de ducats à quoi le capital de la banque est limité, ce qui monte à plus de trente millions de livres monnoie de France; elle répond du capital, & c'est pour elle en toute occasion une ressource sûre qui la dispense d'avoir recours à des impositions extraordinaires, même dans les plus pressantes nécessités. Le bon ordre qui regne dans l'administration du banco, prouve également l'utilité & la solidité de cet établissement.

Dans le banco, les écritures se tiennent en livres, sous & deniers de gros. La livre vaut dix ducats de banco, ou 240 gros, parce que le ducat est composé de 24 gros. La monnoie de change s'entend toûjours ducat de banco, qui est imaginaire, 100 desquels font 120 ducats monnoie courante. Ainsi la différence des ducats de banco & des ducats courans, est de 20 pour cent, étant défendu aux courtiers de traiter à plus haut prix.

Le banco se ferme quatre fois l'année; savoir, le 20 Mars, le 20 Juin, le 20 Septembre, & le 20 Décembre, & chaque fois pour vingt jours: mais on n'en négocie pas moins sur la place. Il y a encore dés clôtures extraordinaires qui sont de huit à dix jours, pour le carnaval, la semaine sainte, & on le ferme encore chaque vendredi de la semaine, quand il n'y a point de fête, & cela pour faire le bilan. Voyez Bilan.

M. Savary, dans son dictionnaire, explique la maniere dont se négocient ou se payent les lettres de change au banco. Voyez le Dictionnaire du Commerce, tom. I. pag. 817. (G)

BANCOK (Page 2:55)

* BANCOK (Géog.), fort d'Asie, au royaume de Siam, dans les Indes. Long. 119. lat. 13. 25.

BANDA (Page 2:55)

* BANDA (Géog.), sept iles d'Asie, vers le quatrieme degré de latiude méridionale.

BANDAGE (Page 2:55)

BANDAGE, s. m. (terme de Chirurgie.) est l'application d'une ou de plusieurs bandes autour d'une partie malade. L'utilité des bandages est de contenir dans une situation naturelle les parties dérangées, de faire compression sur quelque vaisseau, de maintenir les médicamens, compresses, & autres pieces d'appareil. Un seul bandage produit quelquefois les trois effets en même tems.

Les bandages sont différens, suivant les parties sur lesquelles on applique les bandes. Voyez Bande. Par rapport à leurs usages, il y a des bandages contentifs, unissans, incarnatifs, divisifs, compressifs, expulsifs. Voyez ces mots. [p. 56]

La méthode de faire chaque bandage a des regles particulieres, dont le détail seroit trop long. Il ne faut pas en général que les bandages soient trop lâches ni trop serrés. Il faut avoir soin de garnir de linge mollet ou de charpie les cavités sur lesquelles on doit faire passer les bandes, afin que leur application soit plus exacte.

Pour bien appliquer une bande, on doit mettre la partie en situation, tenir le globe de la bande dans sa main, & n'en dérouler à mesure que ce qu'il en faut pour couvrir la partie.

Pour bien lever la bande, il faut mettre la partie en situation, décoller les endroits que le pus ou le sang a collés, recevoir d'une main ce que l'autre aura défait, & ne point ébranler la partie par des secousses.

On divise les bandages en simples & en composés. Le simple se divise en égal & en inégal. L'égal est appellé circulaire, parce que les tours de bande ne doivent point se déborder. L'inégal est celui dont les circonvolutions sont inégales, & plus ou moins obliques. On en fait de quatre especes, connues sous le nom de doloire, de mousse ou obtus, de renversé; & de rampant. Voyez ces mots.

Le bandage est dit composé, lorsque plusieurs bandes sont cousues les unes aux autres en différens sens, ou qu'elles sont fendues en plusieurs chefs; telles sont le T pour le fondement, voyez T; le suspensoir pour les bourses, voyez Suspensoir; la fronde pour les aisselles, le menton, &c. Voyez Fronde.

Le bandage à dix - huit chefs est un des plus composés: on s'en sert pour les fractures compliquées des extrémités. Ce sont autant de bandes courtes, qui ne font que se croiser sur la partie, & qui permettent les pansemens sans déranger la partie blessée. Voyez la figure 10. Planche XXI.

On donne aussi le nom de bandage à des instrumens faits de différentes matieres, comme fer, cuivre, cuir, &c. tels sont le bandage pour contenir les hernies ou descentes, voyez Brayer; le bandage pour la chûte ou descente de matrice, voy. Chûte de matrice; le bandage pour les hemorrhoïdes, voyez Hemorrhoides; celui pour la réunion du tendon d'Achille, voyez Pantoufle.

Bandage de corps (Page 2:56)

Bandage de corps, est une serviette ou piece de linge en deux ou trois doubles, capable d'entourer le corps; voyez fig. 1. Planche XXX. les extrémités se croisent & s'attachent l'une sur l'autre avec des épingles. Ce bandage sert à la poitrine & au basventre: on le soûtient par le scapulaire. V. Scapulaire.

Bandage pour la compression de l'urethre, dont M. Foubert se sert à l'instant qu'il doit faire l'opération de la taille à sa méthode. Pl. IX. fig. 5. (Y)

Bandage (Page 2:56)

Bandage (terme de Fonderie); les fondeurs en grand donnent ce nom à un assemblage de plusieurs bandes de fer plat, qu'on applique sur les moules des ouvrages qu'on veut jetter en fonte, pour empêcher qu'ils ne s'écrasent & ne s'éboulent par leur propre pesanteur. Voyez Fonderie & les Planches des figures de bronze.

Bandage du battant (Page 2:56)

Bandage du battant, en Passementerie, est une grosse noix de bois, plate, percée de plusieurs trous dans sa rondeur, & de quatre autres trous dans son épaisseur. Les trous de la rondeur servent à introduire, à choix & suivant le besoin, dans l'un d'eux un bâton ou bandoir, qui tient & tire à lui la corde attachée au battant. Lorsque le métier ne travaille plus, on détortille cette corde d'alentour de ce bâton, qui s'en va naturellement par sa propre force s'arrêter contre la barre d'en - haut du chassis. Les quatre trous de l'épaisseur de cette noix, sont pour passer les bouts de deux cordes qui tiennent de part & d'autre au chassis du métier. Ces cordes sont ser<cb-> rées fortement par les différens tours qu'on leur fait faire avec la noix, au moyen du bâton ou bandoir qu'on enfonce dans les divers trous de la rondeur, & qui mene la noix à discrétion. Deux cordes sont attachées à ce bâton, & d'autre part aux deux épées du battant, qui de cette maniere est toûjours amené du côté de la trame pour la frapper. Voyez les Planches du Passementier & leur explication.

Il y a encore le bandage du métier à frange, lequel est attaché au derriere du métier, comme il se voit dans les Planches du Passementier; il sert par la mobilité d'une petite poulie qui est à son extrémité, à faire lever & baisser alternativement les lissettes des luisant & chaînettes qui ornent la tête des franges.

BANDE (Page 2:56)

* BANDE, troupe, compagnie, (Gramm.) termes synonymes, en ce qu'ils marquent tous multitude de personnes ou d'animaux. Plusieurs personnes jointes pour aller ensemble, sont la troupe; plusieurs personnes séparées de la troupe font la bande; plusieurs personnes que des occupations, un intérêt, un emploi, réunissent, forment la compagnie. Il ne faut pas se séparer de sa troupe pour faire bande à part. Il faut avoir l'esprit & prendre l'intérêt de sa compagnie. On dit une troupe de comédiens, une bande de violons, & la compagnie des Indes. On dit aussi une bande d'etourneaux, des loups en troupe, deux tourterelles de compagnie.

Bande, est encore synonyme à troupe. On dit d'une troupe de soldats qui combattent sous le même étendart, que c'est une bande.

Romulus divisa les légions par cohortes, & les cohortes en manipules, du nom de l'enseigne sous laquelle elles combattoient, & qui étoit alors une poignée de foin au bout d'une pique, manipulus. Voyez Enseigne & Légion.

M. Beneton croit que le mot de ban a donné origine à celui de bande. D'abord que le ban étoit publié, dit - il, tous les militaires d'un gouvernement étant assemblés, on les partageoit en différentes bandes ou compagnies; les unes de cavaliers ou d'hommes d'armes, les autres de soldats ou fantassins, chacune sous le commandement d'un senior, c'est - à - dire, du plus élevé ou du plus consideré d'entre tous ceux qui composoient la bande. . . . Du terme de ban sont venus ceux de bande & de banniere pour exprimer des hommes attroupés & des enseignes. Une bande étoit un nombre de soldats unis sous un chef, & l'enseigne qui servoit à la conduite de ces soldats, étoit aussi une bande ou une banniere. La bande enseigne donna son nom à chaque troupe assez considérable pour avoir une enseigne. Les bandes ou montres militaires d'autrefois, étoient ce que nous appellons présentement des compagnies.

Ainsi dans nos historiens, les vieilles bandes signifient les anciens régimens, les troupes aguerries. Il y est aussi parlé des bandes noires, soit que leurs enseignes fussent noires, soit qu'elles portassent des écharpes de cette couleur, comme c'étoit autrefois la mode dans les armées pour distinguer les divers partis. (G)

Bande (Page 2:56)

Bande (Hist. mod.) ordre militaire en Espagne, institué par Alphonse XI, roi de Castille, l'an 1332. Il prend son nom de banda, bande, ou ruban rouge, passé en croix au - dessus de l'épaule droite, & au - dessous au bras gauche du chevalier. Cet ordre n'étoit que pour les seuls cadets des maisons nobles. Les aînés des grands en sont exclus; & avant que d'y être admis, il salloit nécessairement avoir servi dix ans au moins, soit à l'armée ou à la cour. Ils étoient tenus de prendre les armes pour la défense de la soi catholique contre les infideles. Le roi étoit grand maître de cet ordre, qui ne subsiste plus. (G)

Bande (Page 2:56)

Bande, s. f. (Gramm.) c'est en général un morceau de drap, de toile, de fer, de cuivre & de toute

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