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Balise (Page 2:37)
BALISER (Page 2:37)
BALISER un chenal ou une passe, c'est y mettre des balises. (Z)
BALISEUR (Page 2:37)
BALISEUR, s. m. (terme d'Eaux & Forêts.) est un
officier chargé de veiller aux terres des riverains, à
l'effet d'en reculer les limites du côté du bord de la
riviere, à la distance preserite. V.
BALISIER (Page 2:37)
BALISIER, s. m. cannacorus, (Hist. nat. bot.) genre
de plante à flc>r liliacée monopetale en forme de
tuyau, divisée en six parties, dont l'une forme une
sorte de languette qui semble tenir lieu de pistil, &
qui a au sommet comme une étamine; le calice est
en forme de tuyau; il embrasse la fleur, & devient
dans la suite un fruit oblong ou arrondi, membranoux,
divisé en trois loges, & rempli de semences
presque sphériques. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
BALISTE (Page 2:37)
BALISTE, s. f. (Art. milit.) est une machine de guerre dont se servoient les anciens pour lancer des traits d'une longueur & d'un poids surprenant; elle chassoit aussi des balles ou boulets de plomb égaux au poids des gros traits qu'elle lançoit.
Les écrivains de l'antiquité, au moins le plus
grand nombre, sont opposés les uns & les autres à
l'égard de la baliste & de la catapulte. Voyez
Ammien Marcellin exprime la catapulte par le terme
de tormintum, & quelquefois d'onagre. Voy.
Une baliste de cette espece lançoit des traits de
soixante livres, longs de trois piés neuf pouces &
neuf lignes: cela veut dire, s'il faut s'en fier à Vitruve, dit le Chevalier de Folard,
Les bouts des bras n'ont point de cuilleron comme
celui de la catapulte; à cela près ils doivent être
semblables, parfaitement égaux dans leur grosseur,
dans leur longueur, dans leur poids, & il faut qu'ils
ne plient point dans le plus violent effort de le>
tension. Les traits 13 ne doivent pas moins étre
égaux en tous sens que les bras, qui seront placés
sur une même ligne parallele, à même hauteur par
conséquent, & au centre des deux écheveaux dans
lesquels ils sont engagés.
Les deux montans 3; 4, doivent être courbes à
l'endroit 14 ou ils frappent dans la détente. Dans
cette courbure on y pratiquera les coussinets 15;
cet enfoncement fait que les bras se trouvent paralleles
à l'écheveau, & qu'ils décrivent chacun
un angle droit dans leur bandage, c'est - à - dire dans
leur plus grande courbure. Il importe peu, à l'égard
des balistes, que les deux bras frappent de
leurs bouts ou de leur milieu contre les deux coussinets;
ainsi on peut, autant qu'on le juge à propos,
diminuer de la largeur des deux chassis où sont
placés les deux écheveaux de cordes, sans retrancher
de leur hauteur.
L'intervalle d'entre les deux poteaux 9, qui doit
être au milieu des deux traversans, où l'on introduit
l'arbrier 16, doit être un peu plus étroit que
l'arbrier, afin de pratiquer une entaille dans l'intérieur
des poteaux 9 de deux ou trois pouces des
deux côtés, afin de le tenir ferme. C'est sur cet arbrier
que l'on place le gros trait & que l'on pratique
un canal parfaitement droit; sa longueur se prend
sur la courbure des deux bras avec la corde 12:
ainsi on connoit la longueur qu'il faut donner au
> nal & jusqu'à l'endroit où la noix 17 de la détente
se trouve placée pour recevoir la corde de
l'arc à son centre. Cette noix sert d'arrêt, & la détente
est semblable à celles des arbalêtes. Il y a une
chose à observer à l'égard de l'arbrier: il faut qu'il
soit placé juste à la hauteur de la corde qui doit friser
dessus; car si elle étoit plus haute, elle ne prendroit
pas le trait; & si elle appuyoit trop fortement
dessus, il y auroit du frottement sur le canal où le
trait est étendu, ce qui diminueroit la puissance qui
le chasse.
A deux piés en - decà de la détente est le travail
18, autour duquel se devide la corde; & lorsqu'on
veut bander la machine, on accroche la corde de
l'arc à son centre par le moyen d'une main de fer
19. Cette main a deux crochets qui saisissent la corde
en deux endroits pour l'amener. La distance d'un
crochet à l'autre doit être plus grande que la largeur
de la noix, qui doit avoir une ouverture au milieu
comme celle des arbalêtes, dans laquelle on introduit
le talon du trait contre la corde qui prend à
la noix.
J'ai dit que les deux montans 3, 4, étoient appuyés
sur leur base à tenons & à mortoises; ils devoient
être appuyés & retenus encore par de puis
santes contrefiches. Heron & Vitruve lui - même
[p. 38]
Cette réflexion de M. de Folard est d'autant plus juste, que les anciens s'étant expliqués d'une maniere fort obscure sur les différentes machines de guerre qui étoient en usage de leur tems, il est bien difficile de se flatter d'avoir deviné juste tout ce qui concerne ces machines: aussi si M. de Folard, dit un habile journaliste, n'a pas toûjours donné dans le vrai à cet égard, toûjours peut - on dire qu'on lui a de grandes obligations, & qu'il en a peut - être approché plus que tous ceux qui ont travaillé avant lui sur le même sujet. Bibliotheque raisonnée des savans de l'Europe, tome V.
Au reste les anciens historiens rapportent des effets
de ces machines qui nous paroissent presqu'incroyables.
M. de Folard a eu soin de les rapporter
dans son Traité de l'attaque des places des anciens. Voy.
BALISTIQUE (Page 2:38)
BALISTIQUE, subst. fem. (Ord. encyclop. Entendement, Raison, Philosophie ou Science. Science de la
nature. Mathématiques. Mathématiques mixtes. Méchanique. Dynamique. Dynamique proprement dite. Balistique.) c'est la science du mouvement des corps pesans
jettés en l'air suivant une direction quelconque.
Ce mot vient du Grec
On trouvera à l'article
Au reste, la plûpart des auteurs qui ont traité jusqu'à présent de la Balislique, ou, ce qui est presque la
même chose, du jet des bombes, ne l'ont fait que dans
la supposition que les corps se meuvent dans un milieu
non résistant; supposition qui est assez éloignée
du vrai. M. Newton a démontré dans ses principes,
que la courbe décrite par un projectile dans un milieu
fort résistant, s'éloigne beaucoup de la parabole; &
la résistance de l'air est assez grande pour que la différence
de la courbe de projection des graves avec
une parabole ne soit pas insensible. C'est au moins
le sentiment de M. Robins, de la Société royale de
Londres; ce savant a donné depuis peu d'années un
ouvrage Anglois, ietitulé A new principles of gunnery,
nouveaux plincipes d'Artillerie; dans lequel il traite
du jet des bombes, & en général du mouvement des
projectiles, en ayant égard à la résistance de l'air,
qu'il détermine en joignant les expériences à la théorie,
il n'y a point de doute que la Balistique ne se perfectionnât
considérablement, si on s'appliquoit dans
la suite à envisager sous ce point de vûe le mouvement
des projectiles. Voyez
Selon d'autres auteurs, qui prétendent avoir aussi l'expérience pour eux, la courbe décrite dans l'air par les projectiles est à peu - près une parabole, d'où il s'ensuit que la résistance de l'air au mouvement des projectiles est peu considérable. Cette diversité d'opinions prouve la nécessité dont il seroit de constater ce fait de nouveau par des expériences sûres & bien constatées. (O)
BALIVEAU (Page 2:38)
BALIVEAU, s. m. (terme d'Eaux & Forêts.) signifie un jeune chêne, hêtre ou châtaignier au dessous de quarante ans, reservé lors de la coupe d'un taillis. Les ordonnances enjoignent d'en laisser croître en haute - futaie seize par chaque arpent, afin de repeupler les ventes. (H)
* On peut considérer les baliveaux par rapport aux
bois de haute - futaie, & par rapport aux taillis. Par
rapport au premier point, M. de Reaumur prétend
dans un mémoire sur l'état des bois du royaume,
imprimé dans le recueil de l'Académie, Année 1721,
que les baliveaux sont une mauvaise ressource pour
repeupler le royaume de bois de haute - futaie, parce
qu'une tres - grande partie périt; car n'ayant pas pris
dans les taillis qui les couvroient toute la force nécessaire
pour résister aux injures de l'air, on ne peut
leur ôter cet abri sans inconvénient. Des lisieres entieres
de jeunes futaies ont péri dans un hyver froid,
mais non excessivement rude, après qu'on eut coupé
pendant l'été d'autres lisieres qui les couvroient. Il
en arrive autant aux arbres réservés au milieu de fo
rêts abattues. Des baliveaux qui ont échappé aux injures
de l'air, peu échappent à la coignée du bucheron;
il en abbat au moins une partie dans la coupe
suivante du taillis: les morts lui donnent occasion
d'attaquer les vifs; & il est de notoriété que dans la
plûpart des taillis, on ne trouve que des baliveaux de
deux à trois coupes. Mais indépendamment de cela,
dit M. de Reaumur, ces baliveaux ne seront pas des
arbres d'une grande ressource; ils ont peu de vigueur
& sont tous rabougris. S'ils n'ont pas péri, ils sont
restés malades; & quelque bon qu'ait été le terrein,
jamais baliveau ne parviendra peut - être & n'est par<pb->
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