RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"35">
On la fait passer successivement par ces bacs pleins
d'eau, afin qu'elle se refroidisse plus promptement.
Après qu'on a enlevé l'huile, il reste dans la poelle
un marc, des grillons, ou, pour parler la langue de
l'art, des crotons. On prend ces crotons, & on les
jette sur un grillage de bois dont un des bouts porte
sur le massif de la chaudiere, & l'autre bout à l'extrémité
d'un long bac qui correspond à toute la longueur
du grillage, & qui reçoit l'huile qui tombe des
crotons qui s'égouttent sur le grillage. Voyez
Les Basques, dans le commencement, faisoient la pêche dans la mer Glaciale, & le long des côtes de Grocnland, où les baleines, qu'on appelle de grande baie, sont plus longues & plus grasses que dans les autres mers: l'huile en est aussi plus pure, & les fanons de meilleure qualité, sur - tout plus polis, mais les navires y courent de très - grands dangers, à cause des glaces qui viennent souvent s'y attacher, & les font périr sans ressource. Les Hollandois l'éprouvent tous les ans de la maniere du monde la plus triste.
Les côtes de Groenland ayant insensiblement rebuté les Basques, ils allerent faire leur pêche en pleine mer, vers l'ile de Finlande, dans l'endroit nommé Sarde, & au milieu de plusieurs bas - fonds. Les baleines y sont plus petites qu'en Groenland, plus adroites, s'il est permis de parler ainsi d'un pareil animal, & plus difficiles à harponner, parce qu'elles plongent alternativement, & reviennent sur l'eau. Les Basques, encore rebutés, ont quitté ce parage, & ont établi leur pêche dans le détroit de Davis, vers l'ile d'Inseo, souvent environnée de glaces, mais peu épaisses. Ils y ont trouvé les deux especes de baleines connues sous le nom de grandes baies, & de Sarde. Voyez la péche des baleines, dans l'ouvrage de M. Desiandes, que nous avons déjà cité.
La pêche des baleines, que nous avons apprise aux Hollandois, est devenue si considérablé pour eux, qu'ils envoyent tous les ans sur nos ports sept à huit mille barrils d'huile, & du savon à proportion.
Quelqu'utile que soit cette pêche, il s'est passé des
siecles sans que les hommes ayent osé la tenter. C'étoit, au tems de Job, une entreprise qu'on regardoit
comme si fort au - dessus de leurs forces, que Job
mème se sert de cét exemple pour leur faire sentir
leur foiblesse, en comparaison de la toute - puissance
divine. An extrahere poteris leviathan hamo, & fune
ligabis linguam ejus? Numquid pones circulum in naribus
ejus, aut armillá perforabis maxillam ejus? Numquid multiplicabit ad te preces, aut loquetur tibi mollia?
Numquid saciet tecum pactum, & accipies eum servum
sempiternum? Numquid illudes ei quasi avi, aut ligabis
eum ancillis tuis? Concident eum amici? Divident
illum. negociatores? Numquid implebis sagenas pelle
En vain les incrédules voudroient - ils mettre en contradiction le discours de Job avec l'expérience d'aujourd'hui: il est évident que l'Ecriture parle ici d'après les notions populaires de ces tems - là, comme Josué quand il dit, arrête - toi Soleil. L'exemple du livre de Job est bien choisi; montre parfaitement la hardiesse de la tentative des Basques, & prouve qu'une exactitude scrupuleuse & peu nécessaire dans des raisonnemens physiques, nuiroit souvent au sublime.
Les anciens ne disent autre chose des baleines, sinon qu'elles se jettent quelquefois d'elles - mêmes à terre pour y joüir de la chaleur du soleil qu'elles aiment, & que d'autres échoüent ou sont poussées sur les bords de la mer, par la violence de ses vagues. Si Pline rapporte que l'empereur Claude a donné le plaisir, au peuple Romain, d'une espece de pêche où l'on prit une baleine, il observe en même tems que ce monstre marin avoit échoüé au port d'Ostie; qu'aussi - tôt qu'on l'apperçut dans le détroit, l'empereur en fit fermer l'entrée avec des cordes & des filets, & que ce prince, accompagné des archers de la garde prétorienne, en fit monter un certain nombre dans des esquifs & des brigantins, qui lancerent piusieurs dards à cet animal, dont il fut blessé à mort; que dans le combat, il jetta une si grande quantité d'eau par son évent ou tuyau, qu'il en mit à fond l'un des esquifs: mais cette histoire est rapportée comme un fait rare & singulier; ainsi, il demeure toûjours pour constant que l'usage de cette pêche n'étoit pas commun.
Et pourquoi l'auroit - il été? on ne connoissoit presque pas, dans ces premiers tems, le profit qu'on en pouvoit tirer. Juba, roi de Mauritanie, écrivant au jeune prince Caïus César fils d'Auguste, lui manda qu'on avoit vû en Arabie des baleines de six cens piés de long & de trois cens soixante piés de large, qui avoient remonté de la mer dans un fleuve d'Arcadie, où elles avoient échoüé. Il ajoûte que les marchands Asiatiques recherchoient avec grand soin la graisse de ce poisson, & des autres poissons de mer; qu'ils en frottoient leurs chameaux pour les garantir des grosses mouches appellées taons, qui craignent fort cette odeur. Voilà, selon Pline, tout l'avantage que l'on tiroit alors des baleines. Cet auteur fait ensuite mention de quarante - deux sortes d'huile, & l'on n'y trouve point celle de ce poisson: on savoit encore si peu profiter de ce poisson, sous les regnes de Vespasien, de Tite, de Domitien & de Nerva, que Plutarque rapporte que plusieurs baleines avoient échoüé en donnant de travers aux côtes de la mer, comme un vaisseau qui n'a point de gouvernail; que lui - même en avoit vû dans l'île d'Ancire; qu'une entre les autres, que les flots avoient jettée sur le rivage proche la ville de Bunes, avoient tellement infecté l'air, par sa putréfaction, qu'elle avoit mis la peste dans la ville & dans les environs.
Voici comment on prétend que nos Biscayens du cap - Breton près de Bayonne, & quelques autres pê<pb-> [p. 36]
Lorsque le tems approche où les navires baleiniers
doivent revenir, il y a toûjours des matelots en sentinelle
dans le port de Succoa. Les premiers qui découvrent
un bâtiment prêt à arriver, se hâtent d'aller
à sa rencontre, & se font payer un droit de 30
sous par homme. Quelque tems qu'il fasse, ils s'embarquent
sans rien appréhender, & se chargent de
mouiller le bâtiment à un des endroits connus de la
bonne rade.
Baleine (Page 2:36)
Je ne prétens point contredire M. Pomet sur la
nature & la maniere de faire le blanc de baleine, dit
M. James dans son Dictionnaire de Medecine; j'ai
pourtant vû, ajoûte - t - il, du blanc de baleine qui n'avoit
essuyé aucune préparation, & qu'on s'étoit contenté
de mettre dans des sacs de papier pour en absorber
l'huile; & je puis assûrer que ce n'est ni l'huile,
ni le sperme de la balcine, mais une substance particuliere
qu'on trouve dans la tête de ce poisson. On le
trouve aussi dans d'autres endroits que la tête; mais
il y est moins bon. Voyez à l'article
Baleine (Page 2:36)
Employé à l'extérieur il est émollient, consolidant; il sert sur - tout dans la petite vérole, & l'on en oint les pustules lorsqu'elles commencent à se durcir, après l'avoir mêlé avec de l'huile d'amandes douces. Il n'y a pas long - tems qu'on s'en sert dans cette maladie, quoiqu'il ait été en usage du tems de Schroder, pour dissiper les crevasses que laissent la galle & les pustules.
On l'employe souvent comme un cosmétique dans le fard, & dans les pâtes avec lesquelles on se lave les mains. (N)
Baleine (Page 2:36)
Il y a dans la baleine 22 étoiles selon le catalogue de Ptolomée; 21, selon le catalogue de Tycho; 22, selon Hevelius; & 78, dans le catalogue Britannique. (O)
BALEVRES (Page 2:36)
BALEVRES, s. f. pl. (terme d'Architecture.) du Latin bislabra, qui a deux levres; c'est l'excédent d'une pierre sur une autre près d'un joint, dans la douille d'une voute, ou dans le parement d'un mur; & on retaille les balevres en ragréant: c'est aussi un éclat près d'un joint occasionné dans la pierre, parc> que le premier joint étoit trop serré. (P)
Balevres (Page 2:36)
BALI (Page 2:36)
* BALI, (Géog.) ville d'Asie, capitale de l'île & du royaume de même nom, aux Indes. Long. de l'ile 133 - 135. lat. 9.
Bali (Page 2:36)
BALISCORNE, ou BASSECONDE (Page 2:36)
BALISCORNE, ou BASSECONDE, s. f. on donne
dans les grosses forges ce nom à une piece de fer
M X, fixée sur le dessus de la caisse des soufflets par
des attaches de fer N N, qui l'embrassent: le bout
M en est arrondi, & c'est sur cette partie que portent
les cammes de l'arbre qui fait baisser la caisse. Voyez
BALISES (Page 2:36)
BALISES, s. f. (termes de mer & de rivieres.) c'est
une marque que l'on met sur un banc dangereux pour
avertir les vaisseaux de l'éviter. Ces marques sont
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.