ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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PAUL, saint (Page 12:198)

PAUL, saint (Géogr.mod.) ou plutôt San - Paolo, ville de l'amerique meridionale au Bresil, dans la capitainerie de Saint - Vincent. C'est une espece de république independante des Portugais, composée de bandit de differentes nations. Ils payent cependant un tribut au roi de Portugal; on ne les connoit guere, parce qu'on ne peut penetrer dans le pavs à cause des bois & des montagnes inaccessibles qui les environnent. Long. 333. 50. lat. mérid. 23. 15.

Il y a un autre San - Paolo, bourgade de l'Amérique méridionale, sur le bord méridional de la riviere des Amazones, à trois journées à l'est de Pevas. Le pape Benoit XIV. a érigé en 1745 un evêché dans cette bourgade. (D. J.)

Paul, saint (Page 12:198)

Paul, saint (Géog. mod.) petite ville de Provence, à deux lieues O. de Nice, trois d'Antibes. Long. 24. 48. lat. 43. 40.

Il y a un autre Saint - Paul en Artois, à six l'eues d'Arras, & à neuf de Saint - Omer.

Paul trois chateaux, saint (Page 12:198)

Paul trois chateaux, saint (Géog. mod.) petite ville de France au bas - Dauphine, capitale du Tricastinois, avec un évêché suffragant d'Arles, dont S. Sulpice fut le premier évêque. Elle est situee au penchant d'une colline sur les srontieres de la Provence, à une lieue du Rhône, 5 S. E. de Viviers, 7 S. de Montelimar, 135 de Paris. Longit. suivant Cassini 22. 30'. 30". lat. 44. 20. (D. J.)

Paul (Page 12:198)

Paul, cathédrale de Londres, saint (Arch. mod.) cette magnifique cathedrale n'etoit avant l'incendie de Londres, qu'un triste & déplorable bâtiment qui servoit d'écurie; mais le chevalier Wren en a fait un temple plein de grandeur & de majesté; & il ne tint pas à lui de le rendre encore plus superbe, lorsque le préjugé pour les cathédrales modernes l'obligea de concilier le mieux qu'il put le goût gothique avec celui de la belle architecture. [p. 199]

Le dessein ayant été approuvé, & une taxe sur le charbon fournissant les fonds nécessaires pour l'exécution, il commença à y travailler en 1675. Il fallut d'abord écarter les ruines de l'ancien édifice, & l'architecte signala son génie par l'heureuse application qu'il fit de la poudre - à - canon & du bélier des Romains, pourrenverser des restes de tours & de murailles mafsives. Comme il se proposoit de construire un édifice durable, il ne voulut pas bâtir, ainsi que ceux qui l'avoient précédé, sur de foibles fondemens. Géné cependant par une place étroite, il le fut encore par les pierres qu'il se vit obligé d'employer. Les carrieres de Tivoli fournirent au Bramante des colomnes pour le temple de S. Pierre à Rome. Il les fit de neut piés de diametre, surpassant ainsi de près du tiers les plus grosses colomnes que l'antiquité nous a laissées; ensuite manquant de pierres assez grandes pour les corniches, il en diminua les proportion.

Le chevalier Wren ne trouvoit pas en Angleterre de pierres pour les colomnes de plus de quatre piés de diametre. Il ne changea point néanmoins, comme le Bramante, les proportions établies dans les dimensions de ses colomnes; mais il en fit deux rangs, & varia leurs ordres.

Le dôme n'exigea pas des attentions moins fines, pour ramener aux regles de l'antiquité cette invention des siecles postérieurs. La modicité des fonds assignés pour l'ouvrage, l'impatience des habitans de voir cet édifice achevé, causerent encore de grands désagrémens à l'architecte. Il eut cependant le plaisir, après avoir posé la premiere pierre de son temple en 1675, de faire poser la derniere par son fils en 1710, & de finir en 35 ans la seconde église de l'univers. (D.J.)

Paul, Epîtres de saint (Page 12:199)

Paul, Epîtres de saint (Critiq. sac.) tout le monde les connoît, & leur authenticite n'a point été révoquée en doute. Quant au style, S. Irénée, liv. III. ch. viij. y a remarqué de fréquentes hyperboles. Origene, en confirmant cette remarque, ajoute qu'il y a dans le style de cet apôtre quantité de façons de parler peu usitées, des phrases & des tours qui ne sont pas grecs. La premiere de toutes les épîres de S. Paul est la premiere aux Thessaloniciens, & la derniere de toutes est la seconde à Timothée, qu'il écrivit durant sa prison; mais l'épître aux Romains est la premiere en ordre dans notre recueil, & elle l'étoit déja dans le troisieme siecle. L'occasion de cette épître fut, selon Pierre, martyr, l'entêtement des Juifs, qui ne voulurent pas que S. Paul annonçât l'Evangile aux Gentils, parce qu'ils croyoient que les promesses n'appartenoient qu'à la nation juive; mais quand les Juifs virent que les apôtres étoient réunis pour adresser publiquement la vocation aux Payens, ils se retrancherent à prétendre au moins qu'il falloit leur imposer le joug de la loi. S. Paul s'attache donc à prouver dans cette épître, que les cérémonies de la loi ne sont point nécessaires, & que l'homme n'est point sauvé par leur pratique.

L'épître aux Hébreux est rangée la derniere dans notre canon. On a lieu de présumer que du tems de Clément d'Alexandrie, cette épître passoit généralement en Orient pour être de S. Paul, mais il n'en étoit pas de même de l'église latine: au moins paroît - il par S.Jérôme, que de son temsles Latins ne recevoient point cette épître qui portoit, dit - il, le nom de S. Paul. On la donnoit à S. Clément, romain. Quoi qu'il en soit, les Hébreux auxquels elle est adressée, sont les juifs de la Palestine, ainsi nommés pour les distinguer des juifs dispersés parmi les Grecs.

Quant à ce qui regarde la vie de S. Paul, elle ne doit point entrer dans cet ouvrage: nous remarquerons seulement qu'il est douteux si cet apôtre a été deux fois à Rome; cependant Cappel, dont la chronologie apostolique est la plus ingénieuse, & autant qu'on en peur juger, la plus exacte, le prétend de même que l'ancienne tradition. C'est à Rome que l'apôtre souffrit le martyre, sous Néron, dans la persécution de cet empereur contre les Chrétiens, à l'occasion de l'incendie de cette ville qu'il leur impute. Or, comme cet incendie arriva l'an 10 de Néron, & environ la 64 de Notre - Seigneur, il faut que S. Paul ait été mis à mort dans ce tems - là. (D.J.)

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