ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"112"> ville il y a un temple de la déesse qui préside à la guerre: on peut conjecturer que c'etoit la même que Minerve. Il salloit que celui qui devoit être sacré entràt dans ce temple, que là il quittât sa robe, & qu'il prit celle que l'ancien Cyrus portoit avant que de devenir roi, & qu'on y gardoit avec beaucoup de vénération. Après avoir mangé une sigue séche, il machoit des feuilles de térebinthe, & il avaloit un breuvage composé de vinaigre & de lait. M. Dacier remarque sur cet endroit de Plutarque, que Cyru, le grand bâtit la ville de Pasargades, & qu'il lui accorda de grands privileges, parce qu'il avoit defait dans ce lieu - là Astyage, & acquis le royaume par sa victoire. Ptolomée nomme cette ville Pasacarta. On troave encore quelques vestiges de ce nom dans celui qu'elle a aujourd'hui; car selon le P. Lubin on la nomme Darabegerd, ou, comme disent les Arabes, Valasegerd. (D. J.)

PASCAGE & PASQUIS (Page 12:112)

PASCAGE & PASQUIS, (Jurispr.) termes usités dans quelques coutumes, synonymes à pàturage que tout le monde entend. Voyez Pasturf.

PASCHAL (Page 12:112)

PASCHAL, adj. qui concerne la pâque des Juifs ou des Chretiens. Voyez Pasqufs.

L'agneau paschal est un agneau que les juifs mangent debout les reins ceints, tenant un bâton à la main, en mémoire de la délivrance du peuple d'Israël de la servitude d'Egypte.

Canon paschal, voyez Canon.

Cierge paschal, voyez Cifrge.

Lettres paschales dans l'histoire ecclésiastique, c'étoient des lettres circulaires que le patriarche d'Alexandrie écrivoit à tous les métropolitains, pour leur notifier le jour qu'on devoir célebrer la fete de Pâques.

Tems paschal est un tems d'allégresse dans l'Eglise catholique, en mémoire de la résurrection de Jesus - Christ. Il dure depuis la féte de Pâques jusqu'à la veille du dimanche de la Trinité inclusivement. Il est marqué par un office plus court, & par les chants de joie alleluia, qui se rencontrent plus frequemment dans les offices qu'en tout autre tems.

Rentes paschales, c'étoient des rétributions ou revenus annuels que le clergé inférieur payoit autrefois à l'évêque ou à l'archidiacre à leurs visites de Pâques. On les appelloit aussi rentes synodales. Voyez Cathédratique & Synodatique.

Paschal (Page 12:112)

Paschal, cycle, (Chronolog.) est la même chose que la période Dyonisienne ou Victorienne (Voyez Période), au bout de laquelle la fête de Pâques retombe au même jour dans l'ancien calendrier.

Terme paschal est le jour de la pleine lune paschale, c'est - à - dire la pleine lune qui précede immédiatement le dimanche de Pâques. Ce terme paschal se trouve en cherchant l'âge de la lune, au 21 de Mars (Voyez Lune), & en comptant de - là jusqu'au 14 de la lune. (O)

PASCHMAKLYK (Page 12:112)

PASCHMAKLYK, (Hist. mod.) Ce nom qui est turc, signifie sandale; c'est ainsi qu'on nomme le revenu assigné à la sultane Validé, ou sultane mere de l'empereur régnant. Il est ordinairement de mille bourses, ou de quinze cens mille livres argent de France.

PASCHIONI (Page 12:112)

PASCHIONI, glandes de Paschioni, (Anatomie.) Ce médecin italien nous a laissé un traité snr la duremere; il a fait la description de quelques glandes conglobées placées aux environs du sinus longitudinal, auxquelles on a donné son nom.

PASENDA (Page 12:112)

PASENDA, (Hist. mod.) c'est le nom que l'on donne parmi les indiens à une secte de Bramines ou de prêtres qui fait profession d'incrédulité. Ces sectaires regardent le vedam, le shaster & le pouran, c'est - à - dire les livres qui contiennent la foi indienne, comme de pures rêveries; ils nient l'immortalité de l'ame & la vie future; ils se livrent, dit - on, à toutes sorts d'ex; commet & les impuretes les plus abom, & au - dessus de l'opinion des ho: ce sont - là les coaleurs sous les les des pasendas les repr. De leur cote ils traitant d'hvpocrites les parusans des sectes plus austeres, & pretendent qu'ils ne cherchent qu'a se faire applaudir & considerer par leur conduite levere; cepend int ils sont obliges de cacher leurs sentimens, de peur d'esciter le fougueux des bramines leurs adversaires, qui en plu sieurs occasions ont sait faire main baste sur les sectaires dont nous parlons.

PASHAUNA (Page 12:112)

PASHAUNA, (Hist. nat.) nom don les Indiens à une espace de pierre compos de fibres, qu'ils sont calciner & qu'ils pulvérisent ensuite pour la meler avec du lait; ils regardent ce m comme un excellent remede contre la pierre. On sait que l'eau de chaux est d'un tres - bon usage pour cte maladie.

PASINA (Page 12:112)

PASINA, (Géogr. mod.) c'est ainsi qu'rit la nouvelle carte de l'empire Russien, au lieu de c'est un pays de l'empire Russien dans la Tartarie moscovite. On ne sait rien encore de ce p sin on qu'il est traversé par la riviere qui lui donne son nom, & qui va se perdre dans la mer environ a 30 lieues de l'embouchure du fleuve, (D. J.)

PASIPHAE (Page 12:112)

PASIPHAE, s. f. (Mythol.) tille du Soleil & de la nvmphe Perséis, épousa Mines, second roi de Crete. Elle a passé pour la sille du Soleil, parce qu'elle etoit savante dans la connoissance des simples, & dans la composition des poisons.

PASITHEE (Page 12:112)

PASITHEE, s. f. (Mytholog.) fille de Jupiter & d'Eurynomé, étoit, selon quelques - uns, la premiere des trois Graces, & avoit pour soeurs Euphrosine & Egiaie. Junon ayant une faveur à demander au dieu du Sommeil, lui promit avec serment de lui donner en mariage Pasitnée, la plus belle des Graces, s'il satisfaisoit à sa demande. Cicéron dit que Pas avou un temple proche de Lacedémone. dans lquel les magistrats de cette ville alloient de tems en tems s'enfermer la nuit, pour y recevoir durant le sommeil des oracles veritables. On donne aussi le nom de Pasithée à une des cinquante Néreides. (D. J.)

PASMEÉ (Page 12:112)

PASMEÉ, adj. en terme de Blason, se dit d'un dauph n sans langue, & qui a la bouche ouverte. Comtes de Fores & dauphins d'Auvergne, d'or au dauphin pámé d'azur.

PASQUES (Page 12:112)

PASQUES, s. f. (Thiolog.) fête solemnelle célébrée chez les Juifs le quatorzieme jour de la lune d'après l'équinoxe du printems. Voyez Fete.

Les anciens Grecs & Latins ont appellé cette fête pascha, non du grec PASX, soufftir, comme l'ont imaginé faussement Lactance & quelques autres peres; mais de l'hébreu pesach on pasach, qui signifie passer, Le but de cette fete étant de rappeller le passage de l'ange exterminateur qui mit à mort tous les premiers nés des Egyptiens, & épargna ceux des lsraelites dans la nuit qui précéda leur sortie d'Egypte.

D'autres ont avancé qu'elle avoit été instituée en mémoire du passage de la mer Rouge, mais sans fondement, puisqu'elle fut célébrée & nommée pour la premiere fois avant que les Hébreux se fussent mis en marche pour sortir de l'Egypte, & par conséquent plusieurs jours avant le passage de la mer Rouge.

On peut voir dans l'Exod. chap xij. toutes les cérémonies que Moïse prescrivit pour la célébration de la páque: l'obligation de la faire étoit telle, que quiconque auroit négligé ce devoir étoit condamné à mort: Exterminabitur anima illa de populis suis, Num. jx. 23. Mais ceux qui avoient quelqu'empêchement légitime, comme de voyage ou de maladie, ou de quelque impureté volontaire ou iuvolontaire, par exemple ceux qui avoient assisté à des funérailles, ou qui s'étoient trouvés souillés par quel qu'accident, [p. 113] devoient remettre la célébration de la pâque au second mois ecclésiastique, ou au 14 du mois Jiar, qui répond à Avril & Mai: on en voit un exemple frappant sous Ezechias II. Paralip. xxx. 2. & 3.

Leon de Modene, cérem. des Juifs, part. III. ch. iij. décrit fort au long les cérémonies que les Juifs modernes observent dans la célébration de la pâque. Elle dure huit jours, suivant une ancienne coutume du Sanhedrin; les deux premiers & les deux derniers jours sont solemnels: on ne peut pendant leur durée ni travailler ni traiter d'affaires; il est néanmoins permis de toucher au feu, d'apprêter à manger, de manier de l'argent, &c. Pendant ces huit jours il est défendu aux Juifs d'avoir chez eux du pain levé ni aucun levain: ensorte qu'ils ne mangent alors que du pain sans levain ou azyme. Dès le soir de devant la veille de la fête, le maître de chaque maison cherche par - tout pour voir s'il n'y a point de pain levé; sur les onze heures du jour suivant, on brûle du pain levé, pour marquer que la défense de ce pain est commencée; incontinent après on s'applique à faire des azymes qu'on appelle mazzoth. Quelques - uns font de ces gâteaux avec des oeufs & du sucre, pour les personnes délicates ou malades; ils les nomment mazza aschiras, c'est - à - dire riche gâteau sans levain. Le quatorzieme jour de Nisan, veille de la pâque, les premiers nés des familles ont coutume de jeûner, en mémoire de ce que la nuit dont la suivante est l'anniversaire, Dieu frappa de mort tous les premiers nés des Egyptiens. Le soir ils vont à la priere, & mangent ensuite l'agneau avec du pain sans levain & des herbes ameres; tenant en main des tasses de vin, ils récitent les malheurs que leurs peres souffrirent en Egypte, les merveilles que Dieu opéra pour les en délivrer, & finissent par le pseaume 112 & les suivans, qui sont des pseaumes de louange ou d'action de graces; ensuite ils soupent & récitent encore des pseaumes, ce qu'ils reiterent le lendemain & recommencent les deux derniers jours.

Les rabbins ajoutent encore d'autres détails, tant sur la recherche du pain levé, que sur la façon du pain azyme, mais si petits & si ridicules, que nous ne croyons pas devoir en charger ce Dictionnaire: on les trouvera exposés fort au long dans celui de la Bible de dom Calmet, tome III. lettre P. an. mot Pâque.

Pour fixer le commencement du mois lunaire, & par conséquent la fête de Pâques qui se célébroit le 14 de la lune de Mars, les rabbins, & entr'autres Maimonides, enseignent que leurs ancêtres avoient placé des sentinelles sur le sommet des montagnes, pour observer le moment de l'apparition de la nouvelle lune, & qu'aussi - tôt que ceux - ci l'avoient vûe, ils couroient en diligence en donner avis au sanhedrin, qui dépéchoit des couriers aux villes voisines, pour les avertir que la néomenie commençoit. Mais outre qu'on ne trouve nulle trace de cet usage dans l'Ecriture, ni dans Philon, ni dans Josephe, il paroît d'ailleurs certain que les anciens Hébreux ne se servoient pas de mois lunaires, ce qui détruit la prétention des rabbins.

Les Grecs, & même quelques docteurs catholiques, prennent occasion du xij. chap. de S. Jean, v. 1. 12. & suiv. & du xviij. chap. du même évangeliste, de conclure que l'année même de sa mort Jesus - Christ anticipa le jour marqué dans la loi pour célébrer la pâque; le P. Lamy entr'autres a soutenu ce sentiment. D'autres, comme le P. Calmet, dissertation sur la derniere pâque de Notre Seignenr, ont prétendu que la derniere année de sa vie Jesus - Christ n'avoit pas fait la pâque, du - moins que les Juifs ne l'avoient faite que le vendredi, jour de sa mort, & qu'il étoit mort sur le calvaire à la même heure que les Juifs immoloient dans le temple la victime paschale; en<cb-> sorte que la figure & la réalitése rencontrerent & s'exécuterent ensemble comme à point nommé. On cite pour ce sentiment Tertull. contr. jud. c. viij. l'auteur des questions orthodoxes, sous le nom de S. Justin martyr, quest. 65. S. Chrysostome, homel. 82. in Joann. S. Cyrill. d'Alex. liv. XII. in Joann. Théophyl. act. S. Epiphane & plusieurs autres peres & théologiens.

D'autres, comme le P. Hardouin, ont prétendu que les Galiléens avoient fait cette année - là la pâque le jeudi, de même que Jesus - Christ, & que les Juifs l'avoient faite le vendredi, mais le sentiment le plus suivi dans l'Eglise chrétienne, tant greque que latine, est que Jesus - Christ a fait la pâque légale le jeudi au soir, de même que tous les autres Juifs; & outre les trois évangelistes S. Matthieu, S. Luc & S. Marc, qui sont favorables à ce sentiment, il est fondé sur la tradition la plus constante.

Le nom de pâque se prend dans l'Ecriture en divers sens; 1°. pour le passage de l'ange exterminateur; 2°. pour l'agneau paschal; 3°. pour le repas où on le mangeoit; 4°. pour la fête instituée en mémoire de la sortie d'Egypte & du passage de l'ange exterminateur; 5°. pour toutes les victimes particulieres qu'on offroit durant la solemnité paschale; 6°. pour les pains sans levain dont on usoit pendant toute l'octave de Pâque; 7°. pour toutes les cérémonies qui précédoient & accompagnoient cette cérémonie; 8°. pour Jesus - Christ immolé comme l'agneau paschal pour la rédemption du genre humain. Calmet, Dictionnaire de la Bible.

Pour trouver la fête de Pâque dans chaque année, il faut d'abord connoître l'épacte de cette année, ce qui donnera la nouvelle lune de chaque mois, & par conséquent en y ajoutant 13 jours, le jour de la pleine lune après le 21 de Mars. Le dimanche qui suit le jour de la pleine lune, & qu'on trouve par le moyen de la lettre dominicale, est le jour de Pâque. Voyez Epacte, Lettre dominicale, Calendrier, Fêtes mobiles

Si la pleine lune tombe le 21 de Mars, & que le lendemain soit un dimanche, ce dimanche est le jour de Pâque; c'est le plûtôt que le jour de Pâque puisse arriver. Si la pleine lune est le 20 de Mars, la pleine lune suivante ne peut tomber que le 18 Avril; & si ce 18 est un dimanche, Pâque tombera au dimanche suivant, qui est le 25 Avril: c'est le plûtard qu'il puisse arriver, & ce dernier cas arrive rarement. Depuis la réformation du calendrier, Pâque a été le 25 Avril en 1666 & 1734.

Si la pleine lune tombe le 21 même de Mars, le dimanche suivant est le jour de Pâque. (O)

Pasque - clos (Page 12:113)

Pasque - clos, pascha clausum, signifie l'octave de Pâque ou le dimanche d'après Pâque, qui fait la clôture de cette solemnité. Dans quelques anciens actes d'Angleterre on en trouve quelques - uns datés die N. post pascha clausum, & entr'autres le premier statut de Westminster de la troisieme année d'Edouard I. qui porte avoir été fait lendesmenda de la close de Pasche, c'est - à - dire le lundi d'après la semaine de Pâque.

Cette expression de Pâque - clos est aussi en usage en France dans les provinces, pour exprimer le dimanche de Quasimodo, ou le dimanche de l'octave de Pâque. Voyez Quasimodo.

PASQUIN (Page 12:113)

PASQUIN, s. m. (Hist. mod.) est une statue mutilée qu'on voit à Rome dans une encoignure du palais des Ursins; elle tire son nom d'un savetier de cette ville, fameux par ses raillerses & ses lardons, dont la boutique étoit le receptacle d'un grand nombre de fainéans qui se divertissoient à railler les passans.

Après la mort de Pasquin, en creusant devant sa boutique on trouva une statue d'un ancien gladiateur bien taillée, mais mutilée de la moitié de ses membres: on l'exposa à la même place où on l'avoit trou<pb->

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