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PASCAGE & PASQUIS (Page 12:112)
PASCAGE & PASQUIS, (Jurispr.) termes usités
dans quelques coutumes, synonymes à pàturage que
tout le monde entend. Voyez
PASCHAL (Page 12:112)
PASCHAL, adj. qui concerne la pâque des Juifs
ou des Chretiens. Voyez
L'agneau paschal est un agneau que les juifs mangent debout les reins ceints, tenant un bâton à la main, en mémoire de la délivrance du peuple d'Israël de la servitude d'Egypte.
Canon paschal, voyez
Cierge paschal, voyez
Lettres paschales dans l'histoire ecclésiastique, c'étoient des lettres circulaires que le patriarche d'Alexandrie écrivoit à tous les métropolitains, pour leur notifier le jour qu'on devoir célebrer la fete de Pâques.
Tems paschal est un tems d'allégresse dans l'Eglise catholique, en mémoire de la résurrection de Jesus - Christ. Il dure depuis la féte de Pâques jusqu'à la veille du dimanche de la Trinité inclusivement. Il est marqué par un office plus court, & par les chants de joie alleluia, qui se rencontrent plus frequemment dans les offices qu'en tout autre tems.
Rentes paschales, c'étoient des rétributions ou revenus
annuels que le clergé inférieur payoit autrefois
à l'évêque ou à l'archidiacre à leurs visites de Pâques. On les appelloit aussi rentes synodales. Voyez
Paschal (Page 12:112)
Terme paschal est le jour de la pleine lune paschale,
c'est - à - dire la pleine lune qui précede immédiatement
le dimanche de Pâques. Ce terme paschal se trouve
en cherchant l'âge de la lune, au 21 de Mars (Voyez
PASCHMAKLYK (Page 12:112)
PASCHMAKLYK, (Hist. mod.) Ce nom qui est turc, signifie sandale; c'est ainsi qu'on nomme le revenu assigné à la sultane Validé, ou sultane mere de l'empereur régnant. Il est ordinairement de mille bourses, ou de quinze cens mille livres argent de France.
PASCHIONI (Page 12:112)
PASCHIONI, glandes de Paschioni, (Anatomie.) Ce médecin italien nous a laissé un traité snr la duremere; il a fait la description de quelques glandes conglobées placées aux environs du sinus longitudinal, auxquelles on a donné son nom.
PASENDA (Page 12:112)
PASENDA, (Hist. mod.) c'est le nom que l'on donne parmi les indiens à une secte de Bramines ou de prêtres qui fait profession d'incrédulité. Ces sectaires regardent le vedam, le shaster & le pouran, c'est - à - dire les livres qui contiennent la foi indienne, comme de pures rêveries; ils nient l'immortalité de l'ame & la vie future; ils se livrent, dit - on, à toutes
PASHAUNA (Page 12:112)
PASHAUNA, (Hist. nat.) nom don> les Indiens à une espace de pierre compos> de fibres, qu'ils sont calciner & qu'ils pulvérisent ensuite pour la meler avec du lait; ils regardent ce m> comme un excellent remede contre la pierre. On sait que l'eau de chaux est d'un tres - bon usage pour c>te maladie.
PASINA (Page 12:112)
PASINA, (Géogr. mod.) c'est ainsi qu'>rit la nouvelle carte de l'empire Russien, au lieu de > c'est un pays de l'empire Russien dans la Tartarie moscovite. On ne sait rien encore de ce p> sin on qu'il est traversé par la riviere qui lui donne son nom, & qui va se perdre dans la mer > environ a 30 lieues de l'embouchure du fleuve, > (D. J.)
PASIPHAE (Page 12:112)
PASIPHAE, s. f. (Mythol.) tille du Soleil & de la nvmphe Perséis, épousa Mines, second roi de Crete. Elle a passé pour la sille du Soleil, parce qu'elle etoit savante dans la connoissance des simples, & dans la composition des poisons.
PASITHEE (Page 12:112)
PASITHEE, s. f. (Mytholog.) fille de Jupiter & d'Eurynomé, étoit, selon quelques - uns, la premiere des trois Graces, & avoit pour soeurs Euphrosine & Egiaie. Junon ayant une faveur à demander au dieu du Sommeil, lui promit avec serment de lui donner en mariage Pasitnée, la plus belle des Graces, s'il satisfaisoit à sa demande. Cicéron dit que Pas> avou un temple proche de Lacedémone. dans l>quel les magistrats de cette ville alloient de tems en tems s'enfermer la nuit, pour y recevoir durant le sommeil des oracles veritables. On donne aussi le nom de Pasithée à une des cinquante Néreides. (D. J.)
PASMEÉ (Page 12:112)
PASMEÉ, adj. en terme de Blason, se dit d'un dauph n sans langue, & qui a la bouche ouverte. Comtes de Fores & dauphins d'Auvergne, d'or au dauphin pámé d'azur.
PASQUES (Page 12:112)
PASQUES, s. f. (Thiolog.) fête solemnelle célébrée
chez les Juifs le quatorzieme jour de la lune
d'après l'équinoxe du printems. Voyez
Les anciens Grecs & Latins ont appellé cette fête
pascha, non du grec
D'autres ont avancé qu'elle avoit été instituée en mémoire du passage de la mer Rouge, mais sans fondement, puisqu'elle fut célébrée & nommée pour la premiere fois avant que les Hébreux se fussent mis en marche pour sortir de l'Egypte, & par conséquent plusieurs jours avant le passage de la mer Rouge.
On peut voir dans l'Exod. chap xij. toutes les cérémonies que Moïse prescrivit pour la célébration de la páque: l'obligation de la faire étoit telle, que quiconque auroit négligé ce devoir étoit condamné à mort: Exterminabitur anima illa de populis suis, Num. jx. 23. Mais ceux qui avoient quelqu'empêchement légitime, comme de voyage ou de maladie, ou de quelque impureté volontaire ou iuvolontaire, par exemple ceux qui avoient assisté à des funérailles, ou qui s'étoient trouvés souillés par quel qu'accident, [p. 113]
Leon de Modene, cérem. des Juifs, part. III. ch. iij. décrit fort au long les cérémonies que les Juifs modernes observent dans la célébration de la pâque. Elle dure huit jours, suivant une ancienne coutume du Sanhedrin; les deux premiers & les deux derniers jours sont solemnels: on ne peut pendant leur durée ni travailler ni traiter d'affaires; il est néanmoins permis de toucher au feu, d'apprêter à manger, de manier de l'argent, &c. Pendant ces huit jours il est défendu aux Juifs d'avoir chez eux du pain levé ni aucun levain: ensorte qu'ils ne mangent alors que du pain sans levain ou azyme. Dès le soir de devant la veille de la fête, le maître de chaque maison cherche par - tout pour voir s'il n'y a point de pain levé; sur les onze heures du jour suivant, on brûle du pain levé, pour marquer que la défense de ce pain est commencée; incontinent après on s'applique à faire des azymes qu'on appelle mazzoth. Quelques - uns font de ces gâteaux avec des oeufs & du sucre, pour les personnes délicates ou malades; ils les nomment mazza aschiras, c'est - à - dire riche gâteau sans levain. Le quatorzieme jour de Nisan, veille de la pâque, les premiers nés des familles ont coutume de jeûner, en mémoire de ce que la nuit dont la suivante est l'anniversaire, Dieu frappa de mort tous les premiers nés des Egyptiens. Le soir ils vont à la priere, & mangent ensuite l'agneau avec du pain sans levain & des herbes ameres; tenant en main des tasses de vin, ils récitent les malheurs que leurs peres souffrirent en Egypte, les merveilles que Dieu opéra pour les en délivrer, & finissent par le pseaume 112 & les suivans, qui sont des pseaumes de louange ou d'action de graces; ensuite ils soupent & récitent encore des pseaumes, ce qu'ils reiterent le lendemain & recommencent les deux derniers jours.
Les rabbins ajoutent encore d'autres détails, tant sur la recherche du pain levé, que sur la façon du pain azyme, mais si petits & si ridicules, que nous ne croyons pas devoir en charger ce Dictionnaire: on les trouvera exposés fort au long dans celui de la Bible de dom Calmet, tome III. lettre P. an. mot Pâque.
Pour fixer le commencement du mois lunaire, & par conséquent la fête de Pâques qui se célébroit le 14 de la lune de Mars, les rabbins, & entr'autres Maimonides, enseignent que leurs ancêtres avoient placé des sentinelles sur le sommet des montagnes, pour observer le moment de l'apparition de la nouvelle lune, & qu'aussi - tôt que ceux - ci l'avoient vûe, ils couroient en diligence en donner avis au sanhedrin, qui dépéchoit des couriers aux villes voisines, pour les avertir que la néomenie commençoit. Mais outre qu'on ne trouve nulle trace de cet usage dans l'Ecriture, ni dans Philon, ni dans Josephe, il paroît d'ailleurs certain que les anciens Hébreux ne se servoient pas de mois lunaires, ce qui détruit la prétention des rabbins.
Les Grecs, & même quelques docteurs catholiques, prennent occasion du xij. chap. de S. Jean, v. 1. 12. & suiv. & du xviij. chap. du même évangeliste, de conclure que l'année même de sa mort Jesus - Christ anticipa le jour marqué dans la loi pour célébrer la pâque; le P. Lamy entr'autres a soutenu ce sentiment. D'autres, comme le P. Calmet, dissertation sur la derniere pâque de Notre Seignenr, ont prétendu que la derniere année de sa vie Jesus - Christ n'avoit pas fait la pâque, du - moins que les Juifs ne l'avoient faite que le vendredi, jour de sa mort, & qu'il étoit mort sur le calvaire à la même heure que les Juifs immoloient dans le temple la victime paschale; en<cb->
D'autres, comme le P. Hardouin, ont prétendu que les Galiléens avoient fait cette année - là la pâque le jeudi, de même que Jesus - Christ, & que les Juifs l'avoient faite le vendredi, mais le sentiment le plus suivi dans l'Eglise chrétienne, tant greque que latine, est que Jesus - Christ a fait la pâque légale le jeudi au soir, de même que tous les autres Juifs; & outre les trois évangelistes S. Matthieu, S. Luc & S. Marc, qui sont favorables à ce sentiment, il est fondé sur la tradition la plus constante.
Le nom de pâque se prend dans l'Ecriture en divers sens; 1°. pour le passage de l'ange exterminateur; 2°. pour l'agneau paschal; 3°. pour le repas où on le mangeoit; 4°. pour la fête instituée en mémoire de la sortie d'Egypte & du passage de l'ange exterminateur; 5°. pour toutes les victimes particulieres qu'on offroit durant la solemnité paschale; 6°. pour les pains sans levain dont on usoit pendant toute l'octave de Pâque; 7°. pour toutes les cérémonies qui précédoient & accompagnoient cette cérémonie; 8°. pour Jesus - Christ immolé comme l'agneau paschal pour la rédemption du genre humain. Calmet, Dictionnaire de la Bible.
Pour trouver la fête de Pâque dans chaque année,
il faut d'abord connoître l'épacte de cette année, ce
qui donnera la nouvelle lune de chaque mois, &
par conséquent en y ajoutant 13 jours, le jour de la
pleine lune après le 21 de Mars. Le dimanche qui
suit le jour de la pleine lune, & qu'on trouve par le
moyen de la lettre dominicale, est le jour de Pâque.
Voyez
Si la pleine lune tombe le 21 de Mars, & que le lendemain soit un dimanche, ce dimanche est le jour de Pâque; c'est le plûtôt que le jour de Pâque puisse arriver. Si la pleine lune est le 20 de Mars, la pleine lune suivante ne peut tomber que le 18 Avril; & si ce 18 est un dimanche, Pâque tombera au dimanche suivant, qui est le 25 Avril: c'est le plûtard qu'il puisse arriver, & ce dernier cas arrive rarement. Depuis la réformation du calendrier, Pâque a été le 25 Avril en 1666 & 1734.
Si la pleine lune tombe le 21 même de Mars, le dimanche suivant est le jour de Pâque. (O)
Pasque - clos (Page 12:113)
Cette expression de Pâque - clos est aussi en usage
en France dans les provinces, pour exprimer le dimanche
de Quasimodo, ou le dimanche de l'octave
de Pâque. Voyez
PASQUIN (Page 12:113)
PASQUIN, s. m. (Hist. mod.) est une statue mutilée qu'on voit à Rome dans une encoignure du palais des Ursins; elle tire son nom d'un savetier de cette ville, fameux par ses raillerses & ses lardons, dont la boutique étoit le receptacle d'un grand nombre de fainéans qui se divertissoient à railler les passans.
Après la mort de Pasquin, en creusant devant sa
boutique on trouva une statue d'un ancien gladiateur
bien taillée, mais mutilée de la moitié de ses membres: on l'exposa à la même place où on l'avoit trou<pb->
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