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PARERGA (Page 11:939)
PARERGA, s. m. (Architect.) c'est un terme dont on se sert quelquefois en Architecture, pour signifier des additions ou supplémens faits à l'ouvrage principal, qui lui servent d'ornement.
On s'en sert aussi quelquefois en Peinture, pour exprimer de petits morceaux ou compartimens, places sur les côtés ou dans les angles du tableau principal.
PARERMENEUTES ou FAUXINTERPRETES (Page 11:939)
PARERMENEUTES ou FAUXINTERPRETES, s. m. pl. (Théol.) hérétiques qui s'éleverent dans le septieme siecle, & qui interprétoient l'Ecriture selon leur sens, se moquant de l'explication de l'Eglise & des docteurs orthodoxes. S. Jean de Damas, voyez Pratéole, Sandere, her. 127.
PARESSE (Page 11:939)
PARESSE, s. f. (Morale.) nonchalance qui empêche l'homme de travailler, de vaquer à ses affaires, & de remplir ses devoirs.
Un poëte anglois a peint cette reine du monde comme une indolente divinité:
A careless deity No probleme puzzle his lethargick brain: But dull oblivion guards his peaceful bed, And lazy fogs bedew his gracious head. Thus at full length, the pamper'd monarch lay, Fatt'ning in case, and slumb'ring life away. De tous nos défauts, celui dont nous tombons le plus aisément d'accord, c'est de la paresse; parce que nous nous persuadons qu'elle tient à toutes les vertus paisibles; & que, sans détruire les autres, elle en suspend seulement les fonctions. De - là vient qu'elle regne souverainement dans ce qu'on appelle le beau monde; & si quelquefois on trouble son empire, c'est plutôt pour chasser l'ennui, que par goût pour l'occupation.
L'esprit contracte aussi facilement l'habitude de la paresse que le corps. Un homme qui ne va jamais qu'en voiture, est bien - tôt hors d'état de se servir de ses jambes. Comme il faut lui donner la main pour qu'il marche, de même il faut aider l'autre à penser, & même l'y forcer; sans cela, l'homme craignant l'application, soupire vainement après la science qui est pour lui une plante succulente, mais dont il n'a pas le courage d'exprimer le suc. L'esprit ne devient actif que par l'exercice; s'il s'y porte avec ardeur, il trouve celui des forces & des ressources, qu'il ne connoissoit pas auparavant.
Au surplus la paresse de l'esprit & du corps, est un vice que les hommes surmontent bien quelquefois, mais qu'ils n'étouffent jamais. Peut - être est - ce un bonheur pour la société que ce vice ne puisse pas être déraciné. Bien des gens croient que lui seul a empêché plus de mauvaises actions, que toutes les vertus réunies ensemble. (D. J.)
Paresse, Fainéantise (Page 11:939)
PARESSEUX (Page 11:939)
PARESSEUX, adj. (Gramm.) qui ne se porte qu'à regret à remplir ses devoirs. On dit aussi un ven<cb->
Paresseux (Page 11:939)
Pison rapporte que le paresseux marche si lentement, qu'en quinze jours entiers à - peine pourroit - il aller aussi loin que l'on pourroit jetter une pierre. Il met environ deux jours à monter sur un arbre, ou à descendre; on ne peut hâter sa démarche ni par des menaces, ni par des coups de fouet ou de bâton. Le museau de cer animal est toujours sale & couvert de salive; il se traîne sur son ventre sans jamais s'élever sur ses jambes; il saisit fortement avec ses ongles, & il dort suspendu aux arbres; on le trouve ordinairement sur leur sommet; il vit de feuilles sans boire. Hist. nat. Gulielmi Pisonis, lib. V. chap. xxiij. (I)
Paresseux (Page 11:939)
PARETONIUM (Page 11:939)
PARETONIUM, (Hist. nat.) nom donné par les anciens naturalistes à une argille très - blanche, lisse & pesante, douce au toucher, friable ou facile à écraser entre les doigts, sans les colorer; elle ne s'attache que légerement à la langue, & se dissout aisément dans la bouche; elle est fort visqueuse lorsqu'elle a été mouillée. Il se trouve de la terre de cette espece en Angleterre, dans la principauté de Galles, ainsi qu'en Normandie. Elle seroit très - propre à faire de la porcelaine. Voyez Emmanuel Mendez d'Acosta, natural history of fossils.
Pline a cru que cette substance se formoit de l'écume de la mer congelée & devenue solide, parce qu'on la trouvoit sur les rivages d'Egypte, & de l'île de Crete. Il y a lieu de croire que la mer en baignant des couches de cette terre, la porte sur ces côtes.
PARÉTUVIER (Page 11:939)
PARÉTUVIER, s. m. (Botan. exot.) c'est un des principaux arbres qui naissent communément dans les Indes occidentales. On le trouve par - tout dans les îles de l'Amérique, & même dans la terreferme. Il croît dans les lieux marécageux, sur le rivage de la mer, & le long des rivieres & des torrens qui entrent dans la mer. La principale espece est le parétuvier noir, que les Indiens appellent guaparaiba, nom que Pison lui a conservé. Cet arbre s'éleve à vinge piés de hauteur; ses feuilles sont semblables aux grandes feuilles du poirier, mais plus longues & plus épaisses. Ses fleurs sont petites, contenues dans des calices oblongs; il leur succede, après qu'elles sont tombées des siliques ressemblantes en - dehors, au bâton de casse, mais plus courtes, de couleur obscure, remplies d'une pulpe blanche, semblable à la moëlle des os, & d'un goût amer. Les rameaux de cet arbre, après s'être élevés, se courbent jusqu'à terre, où ils prennent racine, s'enlacent les unes dans les autres, se soutiennent, & occupent un grand terrein. (D. J.) [p. 940]
PAREUR DE CORDES (Page 11:940)
PAREUR DE CORDES, terme de Riviere, officier qui sert à empêcher que la corde ne s'arrête lorsque le bateau monte. Il y en a un pour cette fonction au port de la Conférence.
PARFAIRE (Page 11:940)
PARFAIRE, v. act. rendre parfait, mettre la derniere main, achever, compléter, &c. parfaire un ouvrage, c'est n'y rien laisser à desirer; parfaire une somme, c'est y ajouter ce qui y manque pour un achat, un remboursement, un acquêt, &c. parfaire le procès de quelqu'un, c'est le conduire jusqu'au jugement définitif.
PARFAIT (Page 11:940)
PARFAIT, adj. terme relatif à parfaire. Voyez ce verbe.
Il se dit des personnes & des choses; un homme seroit parfait, une chose seroit parfaite, si on ne leur remarquoit aucun défaut, & qu'ils eussent toutes les qualités possibles, & au plus haut degré.
Il n'y a rien de parfait dans l'art.
Il n'y a rien d'imparfait dans la nature; tout ce qui est nécessaire dans toutes ses parties est parfait.
L'impossibilité d'atteindre à la perfection, ne nous dispense pas d'y viser. Voyez au mot parfaire, les autres acceptions de parfait. Voyez aussi les articles suivans.
Parfait (Page 11:940)
Parfait, Nombre (Page 11:940)
Parfait (Page 11:940)
Parfait (Page 11:940)
Parfait (Page 11:940)
Parfait (Page 11:940)
Nos anciens musiciens divisoient le tems ou le mode par rapport à la mesure, en parfait & imparfait; &, prétendant que le nombre ternaire étoit plus parfait que le binaire, ils appelloient tems ou modes parfaits, ceux dont la mesure étoit à trois
Parfait contentement (Page 11:940)
PARFILER (Page 11:940)
PARFILER, v. act. c'est dépecer des morceaux d'étoffes riches, brin à brin, séparer la soie de l'or & de l'argent, rejetter la soie & remplir du fil d'or & d'argent la boîte à parfiler. On parfile aussi des morceaux d'étoffes en soie, sans dorure; c'est les décomposer, séparer les brins de la trame & de la chaîne, & en remplir la boîte à parfiler. On vend la parfilure d'or; on fait des jupons, des manteaux de lit ouettés & piqués de la parfilure en soie.
PARFILURE (Page 11:940)
PARFILURE, s. f. (Passementerie.) se dit de tous
les endroits de l'ouvrage où se forment les contours
des figures du dessein, tant en - dedans qu'en - dehors,
& qui sont exprimés par les points noirs & blancs
du dessein. Pour entendre ceci, il faut voir ce qui
est dit au mot
PARFONDRE (Page 11:940)
PARFONDRE, (Peinture.) ce terme de peinture en émail signifie faire fondre également. Les couleurs que l'on applique sur l'émail & sur le verre, doivent se parfondre, c'est - à - dire se mêlanger, s'unir également. (D. J.)
PARFOURNISSEMENT (Page 11:940)
PARFOURNISSEMENT, s. m. (Jurisprud.) c'est lorsque l'on acheve entierement de fournir quelque chose dont on devoit livrer une certaine quantité, comme des deniers, des grains, ou autre espece. (A)
PARFUM (Page 11:940)
PARFUM, s. m. (Composition de parfums.) la plûpart des parfums se font avec le musc, l'ambre gris, la civette, le bois de rose & de cedre, l'iris, la fleur d'orange, la rose, le jasmin, la jonquille, la tubéreuse, & autres fleurs odorantes. On y fait encore entrer le storax, l'encens, le benjoin, le girofle, le macis, & autres semblables drogues, que l'on nomme communément des aromates. On compose aussi des sachets parfumés avec des herbes aromatiques, telles que peuvent être la lavande, la marjolaine, la sauge, le thim, la sarriette, l'hyssope, &c.
Autrefois les parfums où entroient le musc, l'ambre gris, & la civette, étoient recherchés en France, mais ils sont tombés de mode, depuis que nos nerfs sont devenus plus délicats. Parfum se prend souvent pour les corps mêmes d'où s'exhalent les parfums; en ce sens, les meilleurs parfums se tirent d'orient, & des pays chauds. (D. J.)
Parfum (Page 11:940)
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