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1°. Dans tout traité de paix, s'il n'y a point de clause au contraire, on présume que l'on se tient réciproquement quittes de tous les dommages causés par la guerre; ainsi les clauses d'amnistie générale ne sont que pour une plus grande précaution.
2°. Mais les dettes des particuliers à particuliers déja contractées avant la guerre, & dont on n'avoit pas pu pendant la guerre exiger le payement, ne sont point censées éteintes par le traité de paix.
3°. Les choses mêmes que l'on ignore avoir été commises, soit qu'elles l'ayent été avant ou pendant la guerre, sont censées comprises dans les termes généraux, par lesquelles on tient quitte l'ennemi de tout le mal qu'il nous a fait.
4°. Il faut rendre tout ce qui peut avoir été pris depuis la paix conclue, cela n'a point de difficulté.
5°. Si dans un traité de paix on fixe un certain terme pour l'accomplissement des conditions dont on est convenu, ce terme doit s'entendre à la derniere rigueur; ensorte que lorsqu'il est expiré, le moindre retardement n'est pas excusable, à moins qu'il ne provînt d'une force majeure, ou qu'il ne paroisse manifessement que ce délai ne vient d'aucune mauvaise intention.
6°. Enfin il faut remarquer que tout traité de paix est par lui - même perpétuel, & pour parler ainsi, éternel de sa nature, c'est - à - dire, que l'on est censé de part & d'autre être convenu de ne prendre jamais plus les armes au sujet des démêlés qui avoient allumé la guerre, & de les tenir désormais pour entiérement terminés.
Je crois, (c'est M. de Montesquieu qui me fournit
cette derniere observation.)
Paix religieuse (Page 11:770)
Paix (Page 11:770)
Ce qui est ferme & stable, est encore appellé du nom de paix; do ei pacem foederis, Nomb. xxv. 12. c'est - à - dire, je lui fais une promesse irrévocable. Enfin la pain dans l'Evangile, signifie le bonheur à venir que J. C. le prince de la paix, promet à tous les fideles. (D. J.)
Paix, le baiser de (Page 11:770)
Paix (Page 11:770)
C'étoit dans le temple de la paix que s'assembloient ceux qui professoient les beaux Arts, pour y discuter leurs prérogatives, afin qu'en présence de la divinité, toute aigreur fùt bannie de leurs disputes. Ce temple fut ruiné par un incendie sous le regne de l'empereur Commode.
Baronius a raison, de soutenir qu'il n'y a jamais eu à Rome d'autre temple de la paix, & que ce que quelques modernes débitent de celui qui vint à tomber à la naissance de Jesus - Christ, est une pure fable. Il est vrai cependant que cette déesse eut à Rome, avant Vespasien, des autels, un culte & des statues. Ovide dit au I. livre des fastes:
Ipsum nos carmen deduxit pacis ad aram, Frondibus Actiacis comtos redimita capillos Pax ades, & toto mitis in orbe mane.
Nous voyons là un autel de la paix; voici des statues de cette déesse. Dion nous apprend que le peuple Romain ayant fourni une somme d'argent considérable pour ériger une statue en l'honneur d'Auguste, ce prince aima mieux employer cette somme à faire élever des statues au salut du public, à la concorde & à la paix.
La légende pax Augusti, est fréquente sur les médailles de Galba. A la mort de Néron, diverses parties de l'empire s'ébranlerent: Nymphidius Sabinus à Rome, Fonteius Capito en Germanie, Clodius Macer en Afrique, étoient sur le point de causer de grands troubles qui furent prévenus par la mort des rebelles; ces heureux commencemens donnerent occasion de représenter la paix, brûlant d'une main les instrumens de la guerre, & portant de l'autre les fruits de la tranquillité. (D. J.) [p. 771]
Paix (Page 11:771)
Paix (Page 11:771)
Paix (Page 11:771)
PAK (Page 11:771)
PAK, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) paca, animal quadrupede, qui a environ un pié de longueur, depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue. La téte est grosse; il a les oreilles petites & pointues, la queue courte & cinq doitgs à chaque pié. Le poil est court & rude; le dessous du corps a une couleur fauve foncée, & le dessous est d'un blanc jaunâtre. Il y a sur les côtés trois bandes etroites & longitudinales d'un blanc jaunâtre. Cet animal se trouve dans la Guyanne & au Brésil. On l'a rapporté au genre du lapin. M. Brisson, reg. anim. Le pak est très bon à manger. Voyez Pison, hist. nat. lib III. (I)
PAKLAKENS (Page 11:771)
PAKLAKENS, s. m. (draperie étrang.) sorte de draps qui se fabriquent en Angleterre; ils s'envoient ordinairement en blanc & non teints; ses pieces sont de trente - sept à trente - huit aunes.
PAL (Page 11:771)
PAL, voyez
Pal (Page 11:771)
Pal (Page 11:771)
Il y a aussi des pals comettés & flamboyans qui sont pointus & en ondes. Les comettés sont mouvans du chef, les flamboyans de la pointe. Les pals dans les armoiries sont des marques de jurisdiction. On appelle un écu palé, quand il est chargé également de pals, de métal & de couleur. Contrepalé se dit lorsque l'écu est coupé, & que les demi pals du chef, quoique d'émaux semblables à ceux de la pointe, sont néanmoins différens en leur rencontre; ensorte que si le premier du chef est de métal, celui qui lui répond au - dessous, doit être de couleur. On l'appelle palissé, quand il y a des pals aiguisés, dont on fait les palissades pour la défense des places. Ducange croit que ce mot vient de pallea, qui signifioit un tapis, ou une piece d'étoffe de soie; &
PALA (Page 11:771)
PALA, s. m. (Botan. exot.) grand arbre du Malabar, qui porte des siliques à cinq pieces fort étroites, fort longues, & pleines d'un suc laiteux. Son écorce réduite en décoction, passe pour relâcher le ventre. On la prescrit avec du sel & du poivre pour fortifier l'estomac; mais elle doit plutôt l'enflammer. (D. J.)
PALABRE (Page 11:771)
PALABRE, s. f. (Commerce) On appelle ainsi sur
les côtes d'Afrique, particuliérement à Loango de
Boirie, à Melindo & à Cabindo sur celles d'Angola,
ce qu'on nomme avanie dans le levant, c'est - à - dire,
un présent qu'il faut faire aux petits rois & aux capitaines
negres, sur le moindre sujet de plainte qu'ils
ont réellement, ou qu'ils feignent d'avoir contre
les Européens qui font la traite, sur - tout lorsqu'ils
se croient les plus forts. Ces palabres se payent
en marchandises, en eau - de - vie & autres choses
semblables, suivant la qualité de l'offense, ou plutôt
la volonté de ces Barbares. Voyez
PALACIOS (Page 11:771)
PALACIOS, (Géog. mod.) ville ou bourg d'Espagne dans l'Andalousie, sur la route de Séville à Cadix. Long. 12. 24. lat. 37. 4. (D. J.)
PALADE (Page 11:771)
PALADE, s. f. (Marine) mouvemens des pales des rames, par lequel, en entrant dans l'eau, elles font avancer le bâtiment. Chaque palade ne fait avancer la meilleure de nos galeres que de dix - huit piés.
PALADIN (Page 11:771)
PALADIN, s. f. (Hist. de la Chevalerie.) On appelloit autrefois paladins, ces fameux chevaliers errans, qui cherchoient des occasions pour signaler leur valeur & leur galanterie. Les combats & l'amour étoient leur unique occupation; & pour justifier qu'ils n'étoient pas des hommes vulgaires, ils publioient de toutes parts, que leurs maîtresses étoient les plus belles personnes qui fussent au monde, & qu'ils obligeoient ceux qui n'en conviendroient pas volontairement, de l'avouer, ou de perdre la vie.
On dit que cette manie commença dans la cour d'Artus, Roi d'Angleterre, qui recevoit avec beaucoup de politesse & de bonté les chevaliers de son royaume & ceux des pays étrangers, lorsqu'ils s'étoient acquis par leur défi, la réputation de braves & de galans chevaliers. Lancelot étant arrivé à la cour de ce prince, devint amoureux de la reine Genevre, & se déclara son chevalier; il parcourut toute l'île; il livra divers combats dont il sortit victorieux, & se rendant ainsi fameux par ses faits guerriers, il publia la beauté de sa maîtresse, & la fit reconnoître pour être infiniment au - dessus de toutes les autres beautés de la terre. Tristan, d'un autré côté, amoureux de la reine Issorte, publioit de même la beauté & les graces de sa maîtresse, avec un défi à tous ceux qui ne le reconnoîtroient pas.
L'amour qui est fondé sur le bonheur attaché au
plaisir des sens, sur le charme d'aimer & d'être
aimé, & encore sur le desir de plaire aux femmes,
se porte plus vers une de ces trois choses, que vers
les deux autres, selon les circonstances différentes
dans chaque nation & dans chaque siecle. Or dans
le tems des combats établis par la loi des Lombards,
ce fut, dit M. de Montesquieu, l'esprit de galanterie
qui dut prendre des forces. Des paladins, toujours
armés dans une partie du monde pleine de
châteaux, de forteresses & de brigands, trouvoient
de l'honneur à punir l'injustice, & à défendre la
foiblesse. De - là encore, dans nos romans, la galanterie
fondée sur l'idée de l'amour, jointe à celle de
force & de protection. Ainsi naquit la galanterie,
lorsqu'on imagina des hommes extraordinaires, qui,
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