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Orgues (Page 11:641)
Orgue (Page 11:641)
Orgues de morts (Page 11:641)
ORGUEIL (Page 11:641)
ORGUEIL, sub. masc. ORGUEILLEUX, adj. (Morale.) L'orgueil est une opinion excessive de son propre mérite; c'est un sentiment qui consiste à s'estimer soi - même plus que les autres ou sans raison, ou sans sujet suffisant; & dans cette prévention à les mépriser mal - à - propos. Je dis sans raison, & c'est alors une folie: j'ajoute & sans sujet suffisant, parce que quand quelqu'un a légitimement acquis un droit qui lui donne une prééminence par - dessus les autres, il est maître de faire valoir ce droit & de le maintenir, pourvu qu'il évite un mépris injurieux vis - à - vis de ses inférieurs. Mais le bon sens, la réflexion, la philosophie, la foiblesse humaine. l'égalité qui est entre les hommes, doivent servir de préservatiss contre l'orgueil, ou du - moins de correctits de cette passion; c'est ce qui fait dire spiritueliement à l'auteur des maximes, que l'orgueil ne monte dans l'esprit de quelqu'un, que pour lui épargner la douleur de voir ses imperfections. (D. J.)
Orgueil (Page 11:641)
ORGYA (Page 11:641)
ORGYA, (Littérat.) c'étoient de petites idoles
que gardoient précieusement les femmes initiées aux
mysteres de Bacchus. Dans les jours consacrés à ce
dieu, elles prenoient ces petites statues, & les emportoient
dans les bois, en hurlant comme des fol
les. Voyez
ORGYE (Page 11:641)
ORGYE, (Mesure anc.) mesure égyptienne qui, selon Hérodote, étoit de quatre coudées, ou de six piés grecs. En comparant ce qu'en dit cet historien, l. I. n. 149. & l. II. c. vj. il paroît que quatre palmes font un pié grec, six palmes une coudée, & quatre coudées ou six piés grecs, font une orgye. (D. J.)
ORICHALQUE (Page 11:641)
ORICHALQUE, s. m. (Littérat.) en latin orichalcum, dans Virgile, métal mixte que nous ne connoissons plus.
L'orichalque des anciens, & le laiton des modernes, sont deux choses bien différentes. L'orichalque des anciens n'a point de nom parmi nous, parce que nous n'en avons aucune connoissance. Outre l'or, l'argent, le cuivre, l'étain, le fer, le plomb, dit Lucrece, l. VI. vers 1241, qui se trouverent séparés dans les creusets de la terre, il se fit en quel<cb->
Ipse dehinc auro squallentem, alboque orichalco Circumdat loricam humeris. AEnéid. l. XII. v. 87.
Au défaut de la nature, on a eu recours à l'art, & on a fait une espece d'orichalque avec de l'or, du cuivre, & de la calamine. Ce melange de l'or & de l'airain donna lieu dans la suite de l'appeller aurichalcum, mot que les copistes postérieurs qui ne connoissoient plus l'orichalque naturel, n'ont pas manqué de mettre par - tout où ils l'ont pu, dans les anciens auteurs.
Enfin, nos Métallurgistes modernes ont composé
l'orichalque avec le seul mêlange de cuivre & de
pierre calaminaire; & ils ont continué de nommer
ce mêlange aurichalcum, ou orichalcum. Ainsi l'orichalque des modernes est le pur laiton. Voyez
L'électrum des anciens, outre l'ambre qu'il désigne dans Virgile. signifie dans Pline, l. XXXIII. c. iv. un mêlange d'or & d'argent, qui est cette espece d'orichalque, qui, selon Homere, brilloit à la lumiere beaucoup plus que l'argent.
Le métal dont il est question dans Ezéchiel, ch. jv. 4. sous le terme hébreu hachasmal, est l'orichalque des anciens, & non celui des modernes, quoiqu'en dise Bochard, qui a ignoré que notre laiton est d'une invention assez récente. Peut - être enfin, que le caracoli employé par les Caraïbes dans leurs ajustemens, & dont parle le pere Labat dans ses voyages, tome II. est l'orichalque des anciens; c'est un métal des Indes qui paroît comme de l'argent, surdoré legerement avec quelque chose d'éclatant, comme s'il étoit un peu enflammé. Les Orfévres françois & anglois qui sont aux îles, ont fait quantité d'expériences, pour imiter ce métal. On dit que ceux qui en ont approché de plus près, ont mis dans leur alliage sur six parties d'argent, trois parties de cuivre rouge purifié, & une d'or. On fait des bagues, des boules, des poignées de cannes, & autres ouvrages de ce métal, qui ont une grande beauté, quoiqu'inférieur au caracoli naturel des Indiens. (D. J.)
ORICUM (Page 11:641)
ORICUM, ou ORICUS, ou ORICOS, (Géog. anc.) ancienne ville maritime de l'Epire septentrional dans la Chaonie, avec un port fameux, dont il est parlé dans les commentaires de César, de Bello civili, cap. vij. viij. xj. xij. Tite - Live, l. XXVI. en appelle les habitans Oricini.
La ville d'Oricum fut bâtie, au rapport de Pline, par des peuples venus de la Colchide, dans une petite île qui se réunit depuis au Continent. Scymnus de Chio dir au contraire, qu'elle fut bâtie par les Eubéens qui revenoient du siége de Troie, & qui furent jettés dans cet endroit par les gros vents. Quoi qu'il en soit, cette ville se nomme aujourd'hui Orto, & elle est dans le canton appellé la Canina, vis - à - vis des côtes de la Pouille. (D. J.)
ORIENT (Page 11:641)
ORIENT, s. m. se dit dans l'Astronomie & dans
la Gèographie, du point de l'horison qui répond au
levant, ou à l'est. Voyez
Orient équinoctial, signifie le point de l'horison
où le soleil se leve, quand il est dans l'équateur,
c'est - à - dire, quand il entre en aries ou en libra. Voyez
Orient d'été, est le point où le soleil se leve au commencement de l'été, dans le tems des plus longs jours.
Orient d'hiver, est le point où le soleil se leve au solstice d'hiver, dans les tems des plus courts jours. Chambers. (O)
Orient (Page 11:642)
Orient (Page 11:642)
Justinien reconquit à la vérité l'Afrique & l'Italie par la valeur de Bélisaire; mais à peine furent-elles subjuguées, qu'il fallut les perdre. D'ailleurs Justinien désola ses sujets par des impôts excessifs, & finalement par un zele aveugle sur les matieres de religion. Animé de cette fureur, il dépeupla son pays, rendit incultes les provinces, & crut avoir augmenté le nombre des fideles, lorsqu'il n'avoit fait que diminuer celui des hommes. Par la seule destruction des Samaritains, la Palestine devint déserte, & il affoiblit justement l'empire par zele pour la Religion, du côté par où quelques regnes après, les Arabes pénétrerent pour la détruire.
Bien - tôt toutes les voies furent bonnes pour monter sur le trône: un centenier nommé Phocas, y fut élevé par le meurtre. On y alla par les présages, par les soldats, par le clergé, par le sénat, par les paysans, par le peuple de Constantinople, par celui des villes, des provinces, par le brigandage, par l'assassinat; en un mot, par toutes sortes de crimes.
Les malheurs de l'empire croissant de jour en jour, on fut naturellement porté à attribuer les mauvais succès dans la guerre, & les traités honteux dans la paix, à la conduite de ceux qui gouvernoient. Les révolutions firent les révolutions; & l'effet devint lui - même la cause. Comme les Grecs avoient vu passer successivement tant de diverses familles sur le trône, ils n'étoient attachés à aucune; & la fortune ayant pris des empereurs dans toutes les conditions, il n'y avoit pas de naissance assez basse, ni de mérite si mince, qui pût ôter l'espérance.
Phocas dans la confusion étant mal affermi, Héraclius vint d'Afrique, & le fit mourir; il trouva
A peine avoit - il donné quelque remede à ces maux, que les Arabes sortirent de leurs pays pour étendre la religion & l'empire que Mahomet avoit fondés d'une même main. Apôtres conquérans, comme avoit été leur chef, animés d'un zele ambitieux pour leur nouvelle doctrine, endurcis aux fatigues de la guerre, sobres par habitude, par superstition, & par politique, ils conduisoient sous l'étendart de leur prophete des troupes d'enthousiastes, avides de carnage & de butin, contre des peuples mal gouvernés, amollis par le luxe, livrés à tous les vices qu'entraîne l'opulence, & depuis long tems épuisés par les guerres continuelles de leurs souverains. Aussi jamais progrès ne furent plus rapides que ceux des premiers successeurs de Mahomet.
Enfin, on vit s'élever en 1300 une nouvelle tempête imprévue qui accabla la Grece entiere. Semblables à cette nuée que vit le prophete, qui petite dans sa naissance, vint bien - tôt à couvrir le ciel, les Turcs méprisables en apparence dans leur origine, fondirent comme un tourbillon sur les états des empereurs grecs, passerent le Bosphore, se rendirent maîtres de l'Asie, & pousserent encore leurs conquêtes jusques dans les plus belles parties de l'Europe; mais il suffit de dire ici, que Mahomet II. prit Constantinople en 1453, fit sa mosquée de l'église de sainte Sophie, & mit fin à l'empire d'orient, qui avoit duré 1123 années. Telle est la révolution des états. (D. J.)
Orient (Page 11:642)
Orient (Page 11:642)
ORIENTAL (Page 11:642)
ORIENTAL, adj. (Ast. & Géog.) se dit proprement
de quelque chose qui est située à l'est ou au
levant par rapport à nous; il est opposé à occidental;
mais on dit plus généralement oriental de tout
ce qui a rapport aux pays situés à l'orient par rapport
à nous. Voyez
C'est dans ce sens qu'on dit, perles orientales,
lorsqu'on parle des perles qui se trouvent dans les
Indes orientales. Voyez
Dans l'Astronomie on dit qu'une planete est orientale lorsqu'elle paroît précéder le soleil vers le levant.
Voyez
Orientale (Page 11:642)
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