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PAESTUM (Page 11:744)
PAESTUM, (Géog. anc.) ville de Lucanie à l'embouchure du fleuve Silaris. Elle s'appelloit anciennement Posidonia, selon Strabon, liv. I. pag. 251. & elle changea de nom lorsque les Romains y envoyerent une colonie, l'an de Rome 380.
Poestum étoit dans son origine une colonie des Grecs qu'ils consacrerent à Neptune; & c'est pour cela que Paterculus l'appelle Neptunia. Elle étoit sur la côte du pays des Picentins.
La ville de Poestum n'est plus aujourd'hui qu'un village appellé Pierti dans la Lucanie, c'est - à - dire dans la Calabre. Ce pays étoit autrefois célebre pour ses belles roses qui croissoient deux fois dans l'année. Biferique rosaria Poesti.
PAESUS (Page 11:744)
PAESUS, (Géog. anc.) 1. Ville de la Troade, entre Lampsaque & Parium. Strabon, liv. XIII. p. 589. dit que cette ville ayant été détruite, les habitans passerent dans celle de Lampsaque. Homere l'appelle Poesum, Iliad. l. II. v. 828. & Apoesum, l. V. v. 612.
2. Poesus, fleuve de la Troade, selon Strabon, l. XIII. p. 589.
PAETICA (Page 11:744)
PAETICA, (Géog. anc.) contrée de la Thrace, entre les fleuves Hebrul & Melana, selon Arrien, l. I. c. xj.
PAFFENHOFFEN (Page 11:744)
PAFFENHOFFEN, (Géogr. mod.) petite ville de France, dans la basse Alsace, sur la pente d'une montagne, près de la Metter. Elle est à 3 lieues O. d'Haguenau. Long. 26. 20. lat. 48. 46. (D. J.)
PAG (Page 11:744)
PAG, (Hist. nat.) animal quadrupede de Brésil, qui est à - peu - près de la grandeur d'un chien. Sa peau qui est tachetée de blanc, de gris & de noir, est fort belle; sa chair a le même goût que celle d'un veau; sa tête est d'une forme bizarre.
PAGA (Page 11:744)
PAGA, ou PAGAE, (Géog. anc.) ville de la
Mégaride en Achaïe; ce nom donne à entendre que
c'étoit dans son enceinte qu'on trouvoit les sources
des eaux qui arrosoient le pays. Le mot
PAGANA, ou PAGO (Page 11:744)
PAGANA, ou PAGO, (Géog. anc.) lieu de la Morée. Ce n'est aujourd'hui qu'un bourg, dont la côte forme un cap. Les anciens le nommoient le promontoire de Diane Dyctimne; & le bourg s'est formé du débris de l'ancienne ville de Las, célebre par les trophées qu'on y éleva pour la défaite des Macédoniens, & par les temples que Castor & Pollux y bâtirent à leur retour de la conquête de la toison.
PAGASE (Page 11:744)
PAGASE, (Géog anc.) Pagasa, ou Bagasoe; ville maritime de la Magnésie, selon Apollonius. Strabon dit que c'étoit autrefois le port de la ville de Pheroe, qui en étoit éloignée de 90 stades. Il nous apprend que les habitans de Pagase furent transférés à Démétriade avec tout le commerce qui se faisoit auparavant dans la premiere de ces villes. On prétend que ce fut à Pagase que les Argonautes s'embarquerent pour aller à la conquête de la toison d'or. Properce le dit dans sa xx. élégie du liv. I. v. 17.
Namque ferunt olim Pagasae navalibus Argo Egressam longè Phasidos isse viam.
Diodore de Sicile appelle cette ville Pagas. Harpocration & Pline décrivent sa situation & ses dépendances.
Pour moi je crois que Volo est l'ancien Pagasa. Voyez
PAGAYE (Page 11:744)
PAGAYE, s. f. il faut faire sentir le second a après le g; c'est une espece de rame dont se servent les sauvages caraïbes pour conduire leurs canots & leurs
PAGALLE (Page 11:744)
PAGALLE, s. f. (Marine.) autre espece d'armure d'usage aux îles; c'est une espece de pelle longue de cinq à six pés. C'est peut - être la même chose que la poignée.
Pagalle (Page 11:744)
PAGANALES (Page 11:744)
PAGANALES, s. f. (Hist. anc.) anciennes fêtes
rurales, ainsi appellées parce qu'on les célébroit dans
les villages in pagis. Voyez
Dans les paganales, les paysans alloient solemnellement
en procession au - tour de leur village, faisant
des lustrations pour les purifier. Ils faisoient aussi des
sacrifices dans lesquels ils offroient des gâteaux sur
les autels de leurs dieux. Voyez
Denis d'Halicarnasse & S. Jerôme attribuent l'institution des paganales à Servius Tullius, & la rapportent à un principe de politique de ce prince: car, selon ces auteurs, tous les habitans de chaque village étoient tenus d'assister à ces fêtes, & d'y porter chacun une petite piece de monnoie de différente espece, les hommes d'une façon, les femmes d'une autre, & les enfans d'une autre encore; en sorte qu'en mettant à part chaque espece différente de monnoie, & en les comptant, celui qui présidoit à ces sacrifices, connoissoit le nombre, l'âge & le sexe des habitans d'un canton, & en faisoit son rapport au prince. Cette maniere de compter prouveroit que l'usage de l'écriture n'étoit pas encore introduit chez les Romains. On célébroit les paganales dans le mois de Janvier, & l'argent que les habitans de la campagne y apportoient, étoit une espece de tribut ou de redevance annuelle envers l'état, à laquelle Servius les avoit assujettis.
PAGANISME (Page 11:744)
PAGANISME, s. m. (Hist. anc.) religion & discipline
des payens, ou adoration des idoles & des
faux dieux. Voyez
Les dieux du Paganisme étoient, ou des hommes,
comme Jupiter, Hercules, Bacchus, &c. ou des
êtres fictifs & personnifiés, comme la Victoire, la
Faim, la Fievre, &c. ou des animaux, comme en
Egypte, les crocodiles, les chats; ou des choses
inanimées, comme les oignons, le feu, l'eau, &c.
Voyez
PAGARQUE (Page 11:744)
PAGARQUE, s. m. (Hist. anc.) nom donné dans
l'antiquité aux magistrats de village, ou à ceux qui
avoient quelque autorité dans le plat pays; tels que
peuvent être les baillis, & les procureurs fiscaux
des jurisdictions seigneuriales à la campagne. Il en
est quelquefois fait mention dans les nouvelles, &
leur nom vient de
PAGE (Page 11:744)
PAGE, s. m. (Hist. mod.) c'est un enfant d'honneur qu'on met auprès du prince & des grands seigneurs, pour les servir, avec leurs livrées, & en même tems y recevoir une honnête éducation, & y apprendre leurs exercices.
On voit par les Mémoires de Philippes de Comines, que les pages qui servoient les princes & les [p. 745]
S'il est beau le fils de Climene, Quoiqu'elle ait un homme assez laid, Cela n'a rien qui me surprenne; Son page est un garçon bien fait.
Loiseau remarque, dans son traité des Ordres, qu'anciennement les jeunes gentilshommes étoient pages des seigneurs, & les jeunes demoiselles étoient filles - de - chambre des dames; car, comme nous enseigne fort bien Ragueau, les pages sont poedagogia, sive poedagogiani pueri.
On distinguoit alors deux sortes de pages, savoir les pages d'honneur, & les communs. Les pages d'honneur n'étoient que chez les princes & les souverains, & étoient ordinairement fils de barons ou chevaliers, desquels la fonction est, pour ainsi dire, décrite par Quinte - Curce, l. VIII. hoec cohors veluti seminarium ducum proefectorum est; en effet, quand ils étoient hors de pages, ils devenoient bacheliers ou damoiseaux. Bachelier signifie prétendant à chevalerie: damoiseau est le diminutif de dant, qui signifie seigneur, jusqu'à ce qu'étant devenus chefs de maison, ils soient qualifiés seigneurs tout - à - fait. Les pages communs sont issus de simple noblesse, & servent les chevaliers ou seigneurs; car un simple gentilhomme ne doit point avoir pages, mais seulement laquais qui sont roturiers.
Lancelot dérive le mot page du grec
Il est vrai que les pages du tems de l'ancienne chevalerie, se nommoient autrement varlets ou damoiseaux, & qu'ils remplissoient alors l'emploi de domestiques auprès de la personne de leurs maîtres ou de leurs maîtresses; ils les accompagnoient à la chasse, dans leurs voyages, dans leurs visites ou promenades, faisoient leurs messages, & même les servoient à table: le célebre chevalier Bayard avoit versé à boire & fait les autres fonctions de page auprès de l'évêque de Grenoble.
C'étoit ordinairement les dames qui se chargeoient de leur apprendre leur catéchisme & la galanterie, l'amour de Dieu & des dames; car l'un ne pouvoit aller sans l'autre, & l'amant qui entendoit à loyaument servir une dame, étoit sauvé, suivant la doctrine de la dame des belles cousines.
On prenoit grand soin de les instruire aux exercices des écuyers & chevaliers, qui étoient les grades auxquels ils devoient aspirer. Ils ne quittoient point l'état de page sans passer par une cérémonie religieuse. Le gentilhomme mis hors de page étoit présenté à l'autel par son pere & sa mere, qui chacun un cierge à la main alloient à l'offrande: le prêtre célébrant prenoit de dessus l'autel une épée & une ceinture qu'il attachoit au côté du jeune gentilhomme, après les avoir bénis. Voyez l'Histoire de la chevalerie, par M. de Saint - Palaye. (D. J.)
Pages - Mousses, Garçons (Page 11:745)
Page de la chambre du capitaine, c'est le garçon qui sert le capitaine.
PAGÉENS (Page 11:745)
PAGÉENS, (Géog. anc.) peuple dont les guerres avec les Géraniens ont donné lieu, selon quelques-uns, à la fable des Pygmées. Un savant allemand, nommé Wonderart, en expliquant cette fable, dit qu'Homere fait allusion à l'histoire des guerres des Pagéens avec les Géraniens, en la représentant sous le symbole des grues & des Pygmées, se fondant en cela sur la ressemblance des noms. Les Poëtes, pour donner le change à leurs lecteurs, se servoient souvent de semblables figures, & l'artifice de la Poésie confistoit alors à transporter l'histoire des peuples connus dans des pays éloignés: on ne doit cependant pas faire beaucoup de fond sur cette opinion de Wonderart, parce qu'il n'apporte pas de preuves pour l'établir. (D. J.)
PAGEL (Page 11:745)
PAGEL, s. m. (Hist. nat. Icthiol.) rubellio erythrinus, poisson de mer, que l'on confond souvent
avec le pagre; on le nomme à Rome phragolino,
c'est - à - dire petit pagre. Le pagel se retire en hiver
dans la haute mer, & il reste sur le bord des côtes
pendant l'été; on en prend rarement quand il fait
froid. Ce poisson est d'une couleur rousse tirant sur
le rouge; il a deux taches de couleur d'or & le ventre
blanc, les yeux sont grands, l'ouverture de la
bouche est petite, & les dents sont rondes, pointues
& fort petites; il ressemble au pagre par la
forme du corps, par le nombre & la position des
nageoires; mais il en differe en ce qu'il a le museau
plus pointu & plus étroit. Il change de couleur
avec l'âge: il devient gris. La chair du pagel est
nourrissante & d'assez bon goût; elle se digere aisément
& elle n'est pas visqueuse, comme quelques-uns
l'ont dit. Rondelet, Hist. nat. des poissons, premiere
part. liv. V. chap. xvij. Voyez
PAGESIE (Page 11:745)
PAGESIE, s. f. (Jurisprud.) quasi tenementum paganorum, est une espece de tenure solidaire, en vertu de laquelle le seigneur peut s'adresser à celui des co - détenteurs qu'il juge à props, & le contraindre au payement de la totalité des cens & rentes. Cette espece de tenure se trouve spécifiée dans les terriers de plusieurs seigneuries dans le Velay, le Forès, le Bourbonnois, & l'Auvergne; c'est la même chose que ce qu'on appelle tenir en fraresche dans les pays d'Anjou, Touraine, & Maine, ou que les masures en Normandies. Voyez Henrys. (A)
PAGIAVELLE (Page 11:745)
PAGIAVELLE, s. m. (Comm.) certain compte
de pieces de marchandise, dont on se sert en quelques
lieux des Indes orientales, lorsque l'on vend
en gros, ce qui est à proportion comme ce que
nous appellons une grosse. Voyez
PAGLION (Page 11:745)
PAGLION, (Géog. mod.) riviere de Savoie, dans le comté de Nice. Elle a sa source dans les Alpes, & se jette dans la Méditerranée, à l'orient de la ville de Nice. (D. J.)
PAGNA (Page 11:745)
PAGNA, s. m. (Hist. nat. Botan.) arbre des Indes orientales. Il est fort élevé, & produit une espece de coton renfermé dans une écorce fort dure, longue d'une palme, & large d'un doigt: ce coton ne se file point, mais on s'en sert pour remplir des coussins & des matelas.
PAGNE (Page 11:745)
PAGNE, terme de Rélation, c'est un morceau de
toile de coton dont les peuples de la côte de Guinée s'enveloppent le corps depuis les aisselles jusqu'aux genoux, & quelquefois jusqu'au milieu des
jambes, & dont les Caraïbes à leur imitation se servent
aujourd'hui. La pagne fait ordinairement deux
tours, & sert également aux hommes & aux femmes;
c'est un habillement de cérémonie, car les
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