ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"729"> peuples de la Gaule aux confins de la Ligurie. Ils occupoient le diocèse de Fréjus, & cette ville, comme le dit Pline, lib. XIII. c. xiv. étoit la capitale de la nation.

OXYCEDRE (Page 11:729)

OXYCEDRE, s. m. (Botan.) l'oxycedre, cedrus folio cupressi, major, C. B. P. 487. doit être mis au nombre des especes de génevrier.

C'est un petit arbre, haut de 3 coudées, d'une odeur agréable de cyprès. Son tronc est tortu, garni de plusieurs rameaux flexibles, & couverts d'une écorce raboteuse. Ses feuilles fort petites, charnues, composées de plusieurs rangs de quatre feuilles jointes ensemble, de même que celles du cyprès. Ses fleurs sont semblables à celles du génevrier ordinaire, jaunes, attachées à l'extrémité des rameaux, & stériles.

Les fruits naissent sur d'autres branches de ce même arbuste. Ce sont des baies de la grosseur de celles du myrthe, sphériques, semblables en quelque façon par leurs petites tubérosités à des cônes de cyprès; vertes d'abord, ensuite purpurines, s'amollissant un peu en mûrissant; d'un goût & d'une odeur approchantes des baies de génievre: elles renferment 3, 4, ou même un plus grand nombre d'osselets cannelés, oblongs, résineux, remplis d'une graine blanche, semblable en quelque maniere à celle du ris.

Cet arbrisseau fleurit au printems, & conserve long - tems son fruit verd, de même que le génevrier. Quand il est nouvellement élevé de graine, ses feuiles ressembleroient aux feuilles du genevrier si elles n'étoient plus courtes & plus molles; mais lorsqu'il a 3 ou 4 ans, il commence à porter des feuilles différentes, & telles que les rameaux inférieurs sont chargés de feuilles piquantes & pointues, & les rameaux supérieurs, de feuilles obtuses & arrondies.

Cette plante croît dans le Languedoc & dans les Alpes; elle donne d'elle même de la résine semblable à celle du génevrier. (D. J.)

OXYCOCCUS (Page 11:729)

OXYCOCCUS, (Botan.) genre de plaute dont voici les caracteres selon Tournefort, qui n'en connoît que deux especes, dont l'une ne differe de l'autre que par la largeur de ses feuilles. La fleur est en rose, composée de divers pétales arrangés en rond. Le calice devient un fruit ou baie ronde, partagé en quatre loges qui contiennent des graines sphériques. Tournefort, I. R. H. p. 665. (D. J)

OXYCRAT (Page 11:729)

OXYCRAT, s. m. (terme de Pharmacie.) est un mélange d'eau & de vinaigre. Ce mot est grec, O)CU/<-> KRATON, composé de O)CU\S2, aigu, & de KERA/NNUMI, mêler. La proportion ordinaire est d'une cuillerée de vinaigre sur 5 ou 6 d'eau.

L'oxycrat est propre à calmer, à temperer & à rafraîchir. On en fait des fomentations, des clysteres, &c.

OXYCROCEUM (Page 11:729)

OXYCROCEUM, s. m. terme de Pharmacie, composition qu'on emploie en emplâtres, qui sont fort bonnes pour les fractures, & pour procurer la formation des calus. Ce mot est composé d'O)CU\S2, aigu, & de KRO/KOS2, safran.

OXYDRAQUES les (Page 11:729)

OXYDRAQUES les, (Géog. anc.) en latin Oxydracoe, anciens peuples des Indes. Ils étoient voisins des Malliens, & entrerent avec eux & les Cathaeens, dans une confédération contre Alexandre; mais ce prince ayant vaincu les Cathaeens & les Malliens, les Oxydraques se soumirent à lui. (D. J.)

OXIFRAGE (Page 11:729)

OXIFRAGE, adj. (Médecine.) ou remede absorbant les acides. C'est un remede qui brise & adoucit les pointes des sels acides qui sont dans le corps. Voyez Absorbant, Alkalin.

OXYGALA (Page 11:729)

OXYGALA, OCUGALA, lait aigre, voyez Lait. Ce mot vient des deux mots grecs OCUS2, aigre, & GALA, lait.

Le lait aigre est une boisson commune chez les Turcs qui l'appellent igur. Vigénere dit qu'ils le boivent délayé dans de l'eau, & que ce mélange leur paroît plus frais & plus nourrissant que le lait seul.

OXYGLUCU (Page 11:729)

OXYGLUCU, s. m. (Matiere médic.) ce mot désignoit chez les anciens un mélange de miel, d'eau & de vinaigre: on le faisoit d'ordinaire, en macérant dans l'eau des rayons dont on avoit tiré le miel & en y ajoutant une petite quantité de vinaigre pour y donner de la pointe; quelquefois on excluoit le vinaigre pour en faire une simple boisson d'usage. Galien prétend que l'oxyglucu étoit la même chose que l'apoméli, cependant il paroît par sa description de l'apoméli, qu'il y avoit de la différence; car il le composoit avec des rayons de miel mis dans du vin gre, & bouillis ensemble jusqu'à ce que ces deux substances fussent unies, & que la force du vinaigre fût abattue. (D. J.)

OXYGONE (Page 11:729)

OXYGONE, adj. en Géométrie, c'est la même chose qu'acutangle: voyez Acutangle. On dit qu'une figure est oxygone, quand elle n'est composée que d'angles aigus ou d'angles plus petits que 90 degres. Voyez Aigu.

Le mot oxygone se dit principalement des triangles, où les trois angles sont tous aigus, c'est - à - dire moindres chacun que 90 degrés. Voyez Triangle. (E)

OXYMEL (Page 11:729)

OXYMEL, s. m. terme de Pharmacie, est un mélange de miel & de vinaigre, qu'on fait bouillir jusqu'a consistence de syrop. Ce mot est formé du grec O)CU\S2, aigu, & ME/LI, miel.

Il y a deux sortes d'oxymel, l'un simple & l'autre composé; l'oxymel simple est un mélange de deux parties de bon miel, & d'une de vinaigre blanc, qu'on fait bouillir jusqu'à consistence de syiop. Il est propre pour inciser & détacher les phlegmes qui tiennent au gosier & à la poitrine. L'oxymel composé ne differe du simple, qu'en ce qu'au miel & au vinaigre on ajoute la décoction des cinq grandes racines apéritives, avec de la graine d'ache, de persil & de fenouil: il est propre à déboucher les obstructions du foie & de la rate.

Oximel scillitique (Page 11:729)

Oximel scillitique. Voyez Scillé, Mat. méd.

OXYREGMIE (Page 11:729)

OXYREGMIE, s. f. terme de Médecine, âcreté du fluide stomacal, qui cause des rots acides; ce mot est composé de O)CO\S2, aigu, & E)REU/GW, roter.

OXYRHODINS (Page 11:729)

OXYRHODINS, adj. (Pharmacie.) ce terme signifie un médicament composé de vinaigre & de roses; c'est la même chose que le vinaigre rosat. Mais ce nom signifie particulierement un remede topique, qui s'applique à la tête & au col.

Les oxyrhodins se composent, d'huile rosat & de vinaigre; on met sur trois onces d'huile, une de vinaigre. On s'en sert dans les fievres, dans les douleurs de tête & dans le délire, dans la léthargie & dans la plûpart des maladies soporeuses.

Oxyrhodin pour les maladies de tête; prenez huile rosat, quatre onces, vinaigre rosat, une once & demie: mettez le tiede sur le devant de la tête qu'on aura eu soin de raser, avec du chanvre ou de la laine; on peut substituer à l'huile rosat celle de violette, de graine de lin, de nimphaea ou pavot.

Ces topiques étant répercussifs, ne doivent être appliqués qu'après les remedes généraux. Les oxyrhodins s'appliquent encore sur le bas - ventre dans le dévoiement.

OXYRYNQUE (Page 11:729)

OXYRYNQUE, (Géog.) ville d'Egypte, sur la rive occidentale du Nil dans un nôme dont elle étoit la capitale, & qui prenoit d'elle le nom d'Oxyrynchites nomos. Elle prenoit elle - même le sien d'un poisson qu'on y adoroit, & que l'on appelloit Oxyrynque, *OCURO/GOS2, à cause de son museau pointu. Ce poisson avoit un temple dans cette ville; & Strabon, l. XVII. p. 812. observe que les autres peu<pb-> [p. 730] ples de l'Egypte l'adoroient aussi. AElien, l. X. c. xlvj. dans son histoire des animaux, n'a eu garde d'oublier un poisson à qui l'on avoit rendu de si grands houneurs. L'Oxyrynque, dit - il, est nourri dans le Nil, & il y a un nôme qui en prend le nom; ce poisson y est honoré d'un culte religieux. Etienne le géographe dit la même chose.

Cette ville a été autrefois épiscopale: Apollonius son évêque, souscrivit au concile de Séleucie, & Pierre autre évêque d'Oxyrynque, au concile d'Ephèse. M. Baillet nous peint Oxyrynque dans le quatrieme siecle, comme le temple de tous les saints & de toutes les saintes du monde: c'est - à - dire de quantité de religieux & de religieuses, divisées en plusieurs monasteres. (D. J.)

OXYS (Page 11:730)

OXYS, (Botan.) genre de plante dont voici les caracteres: son calice est divisé en cinq segmens, il est d'une piece, tubuleux, & en cloche; ses feuilles sont en coeur comme celles du trefle & pointues. Sa fleur est monopétale, pentapétaloïdale & en cloche; elle porte cinq étamines supérieures, & cinq inférieures; les dernieres sont presque unies les unes aux autres par leurs parties inférieures. Son ovaire est placé au fond du calice; il pousse cinq tubes, & dégénere en un fruit membraneux, oblong, à cinq capsules, & garni de cinq valvules qui s'écartent les unes des autres, en commençant par la base, & en allant vers la partie supérieure; il est plein de semences couvertes d'une enveloppe élastique qui les disperse au loin.

Tournefort compte onze especes d'oxys, dont la plûpart sont étrangeres, & seulement cultivées dans les jardins des curieux; on distingue toutes les diverses especes de ce genre de plante dans le tems même qu'elles ne sont pas en fleur: 1°. parce que leurs feuilles naissent régulierement au nombre de trois sur le sommet de chaque tige; 2°. parce qu'elles ont généralement la figure du coeur qui est marqué sur nos cartes à jouer; 3°. enfin, parce qu'elles sont d'ordinaire d'une odeur acide, mais qui n'est pas desagréable. (D. J.)

OXYSAL DIAPHORÉTIQUE (Page 11:730)

OXYSAL DIAPHORÉTIQUE, (Pharm.) remede recommandé par plusieurs auteurs, & inventé par Angelus Sala chimiste allemand; voici la maniere de le préparer.

Prenez du meilleur sel de chardon - béni en grain; mettez - le dans un vaisseau, & versez dessus peu - à - peu de l'esprit fort de vinaigre ou de l'esprit de sucre, préparés sur un feu modéré au bain marie, sans aucune odeur ni goût empyreumatiques, non seulement jusqu'à ce que le sel soit dissout dans l'esprit, mais jusqu'à ce que la vapeur produite par leur action s'arrête, & que le mélange ait acquis un goût agréable & tant - soit - peu acide; consumez ce qui restera d'humidité par l'évaporation. En dissolvant de rechef ce sel dans l'eau, & en le laissant en digestion au bain marie pendant huit jours, il se résoudra en une liqueur transparente & d'une belle couleur, que vous tirerez au clair dans un vaisseau convenable: vous réduirez par l'évaporation le sel en une consistence seche; vous l'enfermerez ensuite dans des vaisseaux, de peur que l'approche de l'air ne le remette en dissolution; ce qui lui arriveroit facilement. (D. J.)

OXYSACCHARUM (Page 11:730)

OXYSACCHARUM, s. m. terme de Pharmacie, est un médicament liquide, composé de sucre & de vinaigre: ce mot est compose de O)CO\S2, aigu, & SA/KKARON, sucre; mais on appelle plus spécialement oxysaccharum un syrop fait avec du vinaigre, du suc de grenades aigres & du sucre; lequel est propre à rafraîchir & à résister à la malignité des humeurs.

OYANT (Page 11:730)

OYANT, (Jurisprud.) en matiere de compte, si<cb-> gnisie celui qui entend le compte, & auquel il est présenté par le rendant; l'oyant compte fournit ses débats contre le compte, & le rendant fournit ses soutenemens contre les débats de l'oyant. Voyez le tit. xxix. de l'ordonnance de 1667. de la reddition des comptes & voyez Compte & Réliquat. (A)

OYARD (Page 11:730)

OYARD, voyez Oie.

OYAS (Page 11:730)

OYAS, (Hist. mod.) c'est le titre que l'on donne à la cour du roi de Siam, aux ministres & à ceux qui possédent les postes les plus éminens de l'état. Pour les distinguer des autres, le monarque leur donne une boîte d'or artistement travaillée, dans laquelle ils ont des feuilles de bétel qu'ils mâchent de même que les autres Indiens. C'est le plus ou le moins de travail qui se trouve sur cette boîte qui annonce le rang des oyas: ils ont au dessous d'eux les ok pras, parmi lesquels on choisit les ambassadeurs; leurs boîtes sont moins travaillées que celles des oyas. Les ok - louans forment un troisieme ordre de noblesse, leur boîte est d'argent façonné: enfin, les ok - munes & les ok - konnes sout des officiers subalternes, dont les boîtes sont d'or ou d'argent, sans nulle façon.

OYE (Page 11:730)

OYE, voyez Oie.

Oye (Page 11:730)

Oye, (Géog.) petite ville de France dans le Boulenois, capitale d'un comté de même nom, pagi Oviensis; les Anglois l'ont possédée jusqu'à la prise de Calais; elle est à 1 lieue de Graveline, 2 de Calais, 61 de Paris Long. 19. 35. lat. 51. (D. J.)

Oye, l'ile d (Page 11:730)

Oye, l'ile d'(Géogr.) petite île de France sur la côte du pays d'Aunis, proche de celle de Ré vers la Rochelle; quelques - uns écrivent oyent: le nom latin est Ogia & Auca. (D. J.)

OZAGES (Page 11:730)

OZAGES, (Géog.) peuple de l'Amérique septentrionale dans la Louisiane, au couchant du fleave Mississipi. Il occupe un pays situé autour de plusieurs rivieres, dont la principale prend le nom de riviere des Ozages, & toutes vont se perdre dans le Missouri. (D. J.)

OZAMA (Page 11:730)

OZAMA, (Géogr.) riviere de l'Amerique dans l'île espagnole. Elle a ses sources dans les montagnes qui occupent le centre de l'île, passent à Saint Laurent, & de - là coulant vers le midi, elle se rend à la ville de Saint - Domingue, dont elle forme le port. A l'entrée de ce fleuve, il y a une barre, laquelle n'a ordinairement qu'onze piés d'eau, treize à quatorze quand la marée est haute, & quinze au plus dans les grandes marées. (D. J.)

OZEGUE (Page 11:730)

OZEGUE, (Botan. exot.) arbre du royaume de Congo, dans la basse Ethiopie; c'est une espece de prunier dont les fruits sont jaunes, & ont l'odeur & le goût fort agréables. On fait de leurs branches des haies, des palissades & des cabannes, sous lesquels on se met à couvert des rayons du soleil, par l'épaisseur de leurs feuilles. (D. J.)

OZENE (Page 11:730)

OZENE, s. f. Terme de Chirurgie, ulcere de la narine, accompagné de puanteur; ce mot vient du grec O)CAI/NA, qui signifie la même chose; il est formé de O)/CH, foetor, puanteur.

Il y a un ozene simple qui consiste en une simple ulcération de très petite conséquence, & qui ne devroit point être appellé de ce nom. Il convient plus particulierement à un ulcere putride qui exhale une odeur très - foetide & dont l'humeur est plus ou moins âcre, & quelquefois sanguinolente.

L'ozene simple vient souvent à la suite de la petite vérole, ou après l'extirpation d'un polype. Voyez Polype.

Ceux qui ont les écrouelles, la vérole, le scorbut sont sujets aux ulceres putrides; ils deviennent quel<pb->

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