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OSRHOÈNE (Page 11:685)
OSRHOÈNE, (Géog. anc.) les Grecs disent Osrhoène & les Latins Osdrohene, contrée de la Mésopotamie le long de l'Euphrate, depuis le mont Taurus au N. jusqu'au Chaborras au Midi & à l'Orient; c'est là le sentiment de Cellarius, qui croit que l'Anthemusia de Ptolomée est la même que l'Osrhoène.
L'Osrhoène & l'Adiabene furent soumis à l'empire romain par Lucius Vérus; & ce royaume fut éteint l'an de l'ére chrétienne 216 par Caracalla, qui mit une colonie à Edesse capitale du pays.
Comme l'Osrhoène devint une grande province ecclésiastique, les notices nous ont détaillé le nom des lieux qui reconnoissoient Edesse pour métropole; mais elles ne s'accordent ni sur le nombre, ni sur le rang des sieges qu'elles mettent dans cette province. (D. J.)
OSRUSHNA (Page 11:685)
OSRUSHNA, (Géog.) ville d'Asie dans la Tartarie, au Mawaralnahe, au - delà de Samarcande,
& l'une des métropoles de la province du nom
d'Orushnah. Abulféda dit que cette province est terminée
à l'orient par une partie du Fergan, au couchant
par les limites de Samarcande, au N. par une
autre partie du Fergan, au M. par les confins de
Cash. La ville d'Osrushna est à cinq journées de
chemin de Samarcande. Long. selon Alfaras, 90
OSS (Page 11:685)
OSS, (Géog.) bourg du Brabant hollandois, dans la Mairie de Bois - le - Duc, au quartier de Maesland. Je parle de ce bourg, parce qu'il est aussi considérable que bien des villes, qu'il est le chef - lieu du quartier, qu'il jouit des privileges d'avoir des foires & marchés, que les habitans forment quatre confrairies, & qu'ils ont un tribunal d'échevins & de jurés, avec d'autres prérogatives. Long. 22. 45. latit. 51. 44.
OSSA (Page 11:685)
OSSA, (Géog. anc.) montagne de Thessalie dans
la Magnesie, au midi oriental du Pénée, & au S. E.
de la vallée de Tempé. Pline, l. IV. c. viij. & Ptolomée, l. III. c. xiij. font mention de cette montagne
si fameuse dans les fables des poëtes, témoin
ce que Virgile dit des Titans:
Ter sunt conati imponere Pelio Ossa; Scilicet atque Ossae frondosum involvere Olympum, &c. Georg. l. I. v. 281.
Strabon met un mont Ossa dans le Péloponnèse; 2° Ossa est le nom d'une ville de Macédoine à l'orient du Strymon; 3° Ossa est le nom d'une riviere d'Italie dans la Toscane. (D. J.)
OSSA - POLLA - MAUPS (Page 11:685)
OSSA - POLLA - MAUPS, (Hist. mod. culte.) c'est le nom sous lequel les habitans de l'île de Ceyian désignent l'Etre suprême, c'est - à - dire le Dieu qui a créé le ciel & la terre; mais ils ne font pas difficulté de lui associer d'autres dieux qu'ils lui croient subordonnés, & qui sont les ministres de ses volontés; le principal d'entre eux est buddon, qui est le même que le budsdo des Japonois, ou le fohi des Chinois; son emploi est de sauver les hommes, & de les introduire après leur mort dans le séjour de la félicité.
OSSEC (Page 11:685)
OSSEC, sentine, s. m. (Marine.) c'est l'endroit
au - bas de la pompe où se reçoivent toutes les eaux.
Voyez
On appelle aussi ossec sur les rivieres l'endroit où s'amassent les eaux du bateau qu'on vuide avec l'escope. (Z)
OSSÉEN ou OSSÉNIEN (Page 11:685)
OSSÉEN ou OSSÉNIEN, s. m. (Gram. Hist. eccl.) juifs à demi - chrétiens; on les confond avec les Es<cb->
OSSELET (Page 11:685)
OSSELET, s. m. (Gram.) petit os.
Osselets (Page 11:685)
Je voudrois bien faire comprendre au lecteur comment ces osselets sont situés & articulés les uns avec les autres; mais je suis convaincu qu'il est impossible de se former une juste idée de leur situation, de leur connexion & de leurs attaches, si on ne les voit tous articulés dans la cavité du tambour.
Ruysch a non seulement prouvé que les osselets de l'oreille étoient revêtus de périoste, mais il a fait voir encore par le moyen de ses injections les vaisseaux nombreux qui se distribuent dans leur périoste.
Nous avons remarqué ailleurs que les osselets de l'oreille, de même que la coquille & les trois canaux demi circulaires sont dans les enfans presque aussi grands & aussi durs que dans les adultes, au lieu que tous les autres os sont encore très - imparfaits dans le premier âge.
La découverte des osselets appartient aux modernes. Jacobus Carpensis découvrit le marteau & l'enclume. Eustache à Rome & Ingrassias à Naples trouverent presqu'en même tems l'etrier. La découverte du quatrieme est généralement attribuée à François Sylvius.
Ces osselets articulés curieusement ensemble ont un muscle externe, & un autre interne, qui servent à les mettre en action. Cette action paroît être de bander la membrane du tambour & de la relâcher.
Dans les animaux, ces osselets different selon la difference de leur espece; les quadrupedes ont quatre osselets, ainsi que les hommes; mais personne ne s'est occupé à en examiner les variétés: pour ce qui regarde les oiseaux, la nature ne leur a donné qu'un seul osselet, très subtil & très - menu, appuyé sur une base plus large & ronde. A cette base est joint un cartilage très - mobile, qui paroît se terminer au tympan, selon les obser vations du docteur Moulen, insérées dans les Trans. philos. n°. 100. (D. J.)
Osselets (Page 11:685)
Osselet (Page 11:685)
Osselets (Page 11:685)
Suivant Homere, le jeu des osselets étoit connu
des Grecs dès le tems de la guerre de Troie. Ils lui
donnoient le nom d'
Les osselets n'avoient proprement que quatre côtés,
sur lesquels ils pussent aisément s'arrêter, les
deux extrémités étant trop arrondies pour cela, cependant
la chose n'étoit pas impossible; on appelloit
ce coup extraordinaire talus rectus. De ces quatre
côtés, il y en avoit deux plats & deux larges,
dont l'un valoit six, & étoit appellé seniò par les Latins, &
On jouoit ordinairement avec quatre osselets, qui
ne pouvoient produire que 35 coups; savoir 4 dans
lesquels les quatre faces étoient semblables, 18
dans lesquels il y en avoit deux de pareil nombre,
12 dans lesquels il y en avoit trois égaux & un coup
unique lorsque les osselets étoient différens, j'entends
de différens nombres, c'est - à - dire qu'il falloit faire un
as, un 3, un 4, & un 6, c'étoit le coup le plus favorable,
appellé vénus, en grec
Le coup de vénus étoit aussi nommé basilicus, parce qu'il falloit l'amener pour être le roi de la table. Le coup opposé étoit les quatre as, appellés damnosi canes. Entre les autres coups, il y en avoit d'heureux, de malheureux & d'indifférens. C'étoit un usage reçu parmi les joueurs d'invoquer les dieux ou leurs maîtresses avant que de jetter les osselets.
Pour empêcher les tours de main, on se servoit de cornets, par lesquels on les faisoit passer. Ils étoient ronds en forme de petites tours, plus larges en - bas que par le haut, dont le col étoit étroit. On les appelloit turris, turricula, orca, pyrgus, phimus. Ils n'avoient point de fond, mais plusieurs degrés au - dedans, qui faisoient faire aux osselets plusieurs cascades, avant que de tomber sur la table,
Alternis vicibus quos proecipitante rotatu Fundunt excisi per cava buxa gradus. cela se faisoit avec grand bruit; & ce bruit faisoit encore donner au cornet le nom de fritellus.
Les osselets n'étoient au commencement qu'un jeu d'enfans chez les Grecs; c'est pourquoi Phraates, roi de Parthes, envoya des osselets d'or à Démétrius, roi de Syrie, pour lui reprocher sa légereté: cet amusement devenoit cependant une affaire sérieuse dans les divinations qui se faisoient au sort des dez ou des osselets: c'est ainsi qu'on consultoit Hercule dans un temple qu'il avoit en Achaïe, & c'est ainsi que se rendoient les oracles de Geryon à la fontaine d'Apone, proche de Padoue.
Il ne faut pas confondre le jeu des osselets, ludum talorum, avec le jeu de dez, ludum tesserarum; car on jouoit le premier avec quatre osselets, & l'autre avec trois dez: les osselets, comme on l'a dit, n'avoient que quatre côtés qui étoient marqués de quatre nombres toujours opposés l'un à l'autre; savoir du 3 qui avoit 4 pour côté opposé, & d'un as dont le côté opposé étoit six. Les dez avoient six faces, dont quatre étoient marquées de la même maniere que les quatre des osselets; & des deux autres, l'une avoit 1, 2, & l'autre un 5, mais toujours opposés, de sorte que dans l'un & l'autre jeu le nombre du côté inférieur & celui du côté supérieur faisoient toujours 7, comme cela s'observe encore aujourd'hui. Les coups des osselets ne pouvoient être variés que de trente - cinq manieres; les dez ayant six faces, produisoient cinquante - six manieres, savoir 6 rafles, 30 où il y a deux dez semblables, & 20 où les trois dez sont différens: mais tout ce qui regarde les jeux de dez & des osselets chez les anciens a été épuisé par Meursius dans son livre de ludis groecorum, & par Daniel Souterius dans son Palamede. (D. J.)
OSSEMENS (Page 11:686)
OSSEMENS, s. m. pl. os décharnés des animaux qui sont morts. Les cimetieres sont pleins d'ossemens.
Ossemens fossiles (Page 11:686)
Ces endroits ne sont point les seuls où ces sortes
d'ossemens se rencontrent, on trouve en France aux
environs de Dax au pié des pyrénées un amas très considérable
d'ossemens de poissons, de vertebres d'une
grosseur prodigieuse, & depuis quelque tems M. de
Borda qui cultive l'histoire naturelle dans ce pays, a
envoyé à l'académie des Sciences la mâchoire d'un
crocodile, trouvée dans ce même canton, & que
M. Bernard de Jussieu regarde comme de la même
espece que le crocodile, appellé garial, qui se trouve
dans le Gange. On voit au même endroit des palais
de poissons, des glossopetres d'une grosseur prodigieuse,
& une infinité de dépouilles de poissons.
Le même M. Bernard de Jussien a vû près de Montpellier en Languedoc des ossemens de poissons cétacés
d'une grandeur demesurée, qui étoient mêlées avec
des coquilles. On a trouvé près de Mary, village
des environs de Meaux, un os de la tête de l'hyppopotame.
Toutes ces choses semblent prouver
d'une maniere incontestable des révolutions, par
lesquelles la mer qui couvroit le continent que nous
habitons, s'en est retirée pour aller occuper d'autres
lieux. Voyez l'article
Parmi le grand nombre d'ossemens d'animaux que l'on rencontre dans le sein de la terre, il n'y en a guere de plus singuliers, & dont l'origine soit plus difficile à expliquer que ceux que l'on trouve à Canstadt, à une lieue de Stutgard, dans le duché de Wirtemberg. Il y a en cet endroit une colline composée d'une pierre à chaux, sur laquelle on trouve les restes d'un bâtiment antique de forme exagone, que quelques - uns croient avoir été un temple, & d'autres un fort des Romains. Le duc de Wirtemberg ayant fait fouiller dans cette colline en 1700, on y trouva un amas prodigieux d'ossemens de différentes grandeurs; on y trouva d'abord dans une espece de limon plus de soixante cornes ou dents courbées, depuis un pié jusqu'à dix piés de longueur; ces dents se trouvoient confondues 1° avec des mâchoires, des dents molaires encore dans leurs alvéoles & d'autres détachées, des omoplattes, des os femur, des crânes, des vertebres d'animaux de la taille des éléphans; 2° des dents, des mâchoires, des vertebres & d'autres os d'animaux d'une moindre grandeur, tels que sont des bêtes sauvages, des chiens, &c. 3° enfin des os de petits animaux, tels que des souris, de mulots, &c. Tous ces ossemens étoient comme calcinés ou comme ayant un commencement de pétrification, la plûpart étoient en fragmens, cependant quelques - uns étoient restés dans leur état naturel. On a aussi trouvé dans la roche des environs que l'on fit sauter avec de la poudre des ossemens qui y étoient renfermés, ainsi que des petites coquilles. Voyez une dissertation latine qui a pour titre: OEdipus Osteolithologicus, seu dissertatio de cornibus & ossibus fossilibus Canstadiensibus, par David Spleiss.
Quelques auteurs ont eu la simplicité de croire
que ces ossemens avoient appartenu à des géans:
d'autres ont conjecturé que les Romains avoient
amené autrefois des éléphans en Germanie, & que
ces ossemens en étoient les débris: d'autres enfin ont
imaginé que ces os étoient les restes des animaux
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