ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"683"> pée de Paris. On ne sait trop par quelle préférence. (b)

OSERAIE (Page 11:683)

OSERAIE, s. f. (Jardinage.) est une portion de terrein, plantée en osiers. Voyez Osiers.

OSERIETA (Page 11:683)

OSERIETA, (Géog. anc.) île que Pline, liv. XXXVII. c. ij. met sur la côte de Germanie. Il dit qu'elle contenoit une forêt, dont les arbres étoient une espece de cedre, & qu'il en couloit de l'ambre sur les rochers. Quelques géographes prennent cette île pour être l'île d'Oesel. (D. J.)

OSI (Page 11:683)

OSI, (Géog. anc.) ancien peuple d'Allemagne. Tacite insinue qu'il n'étoit sépare des Avarisques que par le Danube, & que ces deux peuples étoient egalement pauvres & également libres; mais il ne decide point si les Osi etoient des Germains naturels, ou des étrangers établis en Pannonie. Entre les conjectureurs, les uns mettent les Osi en Silésie, les autrès aux environs d'Oppel & de Naissa, & d'autres encore à Osenbourg en Westphalie. (D. J.)

OSIANDRIENS (Page 11:683)

OSIANDRIENS, s. m. pl. (Hist. eccles.) secte de Luthériens, qui tirent leur nom d'Andre Osiander, fameux théologien allemand. Voyez Luthériens.

La doctrine qui les distingue des autres Luthériens, consiste à soutenir que l'homme est justifié formellement par la justice essentielle de Dieu, & non pas par la foi ou l'imputation de la justice de Jesus Christ, comme le prétendoient Luther & Calvin. Voyez Justification.

Les demi Osiandriens ne reçoivent l'opinion d'Osiander qu'à l'égard de l'autre vie, & prétendent que l'homme étant sur la terre est justifié par l'imputation de la justice de Jesus Christ, & dans le ciel par la justice essentielle de Dieu. Voyez Imputation.

OSICERDA (Page 11:683)

OSICERDA, (Géog. anc.) ancienne ville de l'Espagne tarragonnoise chez les Hedetains, selon Ptolomée, liv. II. c. vj. On croit que c'est Ossera. (D. J.)

OSIER (Page 11:683)

OSIER, s. m. (Jardinage.) cette espece de saule vient dans toutes sortes de terroirs, & principalement dans les terres fortes & humides: on le plante souvent en bordure sur des vignes ou vergers; & pour en tirer plus de profit, on fait des oseraies. On met ces plans dans un endroit frappé du soleil & moins bas que le saule; car s'ils avoient le pié continuellement humide, ils ne feroient que languir.

Pour en élever, on laboure bien la terre, on en casse avec soin toutes les mottes, & on la met en rayons pour y pouvoir tenir l'eau tant & si peu qu'on voudra. On choisit sur de beaux osier des boutures bien vives d'un pié & demi de long. On les aiguise par le gros bout; & après qu'elles ont trempé pendant quatre jours dans l'eau frarche, mais non pas crue, on les pique un pié en terre entre deux raies, si le champ est bien labouré à raies. On met chaque plan à deux piés l'un de l'autre, sur des lignes droites éloignées entr'elles de trois piés. On garantit les osiers du dégât des bestiaux, parce qu'ils s'élevent en menus sions fort tendres, dont le bétail est très friand.

On tond les osiers chaque année, quand la feuille en est tombée; plus ils sont mûrs, mieux ils valent. En coupant les osiers, on en fait des bottes; ensuite on les trie, on les sépare en trois rangs suivant leur grandeur & grosseur. Au premier rang sont les sions les plus longs & les plus gros; ils servent entr'autres à lier des cercles. Ceux de trois à quatre piés de long composent le second rang; ils servent à lier de gros treillages, & à d'autres ouvrages; on les estime selon qu'ils sont minces. On sait le troisieme rang de petits brins, qui n'ont pas plus de deux piés & demi de long, & on met au rebut ceux qui n'ont pas un pié & demi. Les osiers étant triés & épluchés, on les lie par poignées pour ne les pas mêler, & on les fend à loisir avec le fendoir. Voyez Fendoir (outil de Vannier).

Les Vignerons se servent des osiers pour attacher la vigne; les Jardiniers, pour palisser les arbres & faire des berceaux; les Tonneliers, pour lier leurs cercles à tonneaux; les Vanniers emploient les plus fins pour faire des paniers, des corbeilles, &c. (D. J.)

Osier franc (Page 11:683)

Osier franc, (Botan.) c'est l'espece de saule nommé par Tournefort, salix vulgaris, rubens. Voyez Saule.

Osier (Page 11:683)

Osier, (Art méch.) L'osier sert aux ouvrages des Vanniers & des Tonneliers. Ceux - ci fendent les baguettes d'osier en trois, & s'en servent à lier les cercies & cerceaux qu'ils mettent aux cuves, cuviers, tonneaux, & autres sortes d'ouvrages de leur métier.

L'osier se vend par botte ou mole, qui sont des paquets de quatre piés de long, contenant trois cens brins quand il est fendu.

OSIMO (Page 11:683)

OSIMO, (Géog.) ancienne ville d'Italie dans la Marche d'Ancône, avec un évêché suffragant du pape. Elle est sur une montagne pres du Musone, à 7 milles de Lorette, 10 S. O. d Ancône, 120 N. E. de Rome. Long. 31. 12. lat. 43. 20.

Les Latins l'ont nommée Auximum & Auxumum; c'est une des cinq villes de la Pentapole, mentionnée dans les donations de Pépin & de Charlemagne. Les revenus du siege d'Osimo sont considérable, & c'est ordinairement un cardinal qui en est évêque. Procope parle beaucoup de cette ville à l'occasion des Goths qui s'y retranchoient contre Bérisaire. (D. J.)

OSIRIS (Page 11:683)

OSIRIS, s. m. (Mytholog.) un des grands dieux des Egyptiens, & le plus géneralement honoré dans tout le pays.

Je ne rapporterai point tout ce qu'en disent les historiens, je n'y trouve que des contradictions, & d'ailleurs les merveilleuses conquêtes qu'on attribue à Osiris, ne me paroissent guere moins imaginaires que les longs voyages qu'on lui fait entreprendre. Il y a même tant de conformité entre les exploits que la fable prête à Osiris, & les exploits que l'histoire raconte de Sésostris, que l'on est porté à penser que ceux là ont été copiés sur ceux - ci pour relever davantage la gloire de la princip le divinité des Egyptiens. Quoi qu'il en soit, les voyages supposés d'Osiris & d'Isis dans la plus grande partie du monde, donnerent lieu aux Poëtes & aux Mythologues de feindre que l'art de naviger avoit été trouvé sous le regne de ces deux divinités. Ils publierent que le navire sur lequel Osiris courut le monde, avoit été le premier vaisseau long qui eût paru sur mer; & même pour en laisser un monument éternel à la postérite, au - dessus de l'injure des tems, les astronomes égyptiens mirent le navire d'Osiris au rang des constellations célestes; c'est celle que les Grecs nommerent dans la suite la constellation du vaisseau d'Argo près de la canicule, appellée en Egypte Sothis ou l'étoile d'Isis.

Osiris & Isis sont dans la Mythologie égyptienne deux divinités étroitement unies ensemble, le soleil & la lune. Les habits d'Osiris étoient d'une seule couleur, de la couleur de la lumiere; on les gardoit précieusement, & on ne les exposoit qu'une seule fois chaque année à la vûe de tout le monde.

Comme les Egyptiens prétendoient qu'Osiris leur avoit enseigné l'Agriculture, ils lui donnerent le boeuf pour symbole. On représentoit ce dieu différemment de même qu'Isis dont il étoit le frere & le mari. On le trouve quelquefois sur des marbres égyptiens avec la tête d'un épervier, & le corps d'un homme; à son dos est une table qui descend jusqu'à la base qui soutient sa figure, & qui est pleine de lettres hiéroglyphiques. Quelquefois il est représenté presque emmailloté, comme les momies d'Egypte, [p. 684] portant sur la tête un ornement des plus singuliers, au bas duquel sortent deux cornes. Il tient d'une main un fouet, & de l'autre une verge courbée qui ressemble à un bâton augural. Comme Osiris étoit pris pour le soleil, on lui donnoit un fouet pour animer les chevaux qui tiroient le char dont il se servoit pour faire sa course. Quelques Mythologues prétendent que toutes les divinités du paganisme n'étoient que des attributs d'Isis & d'Osiris. (D. J.)

OSISMIENS (Page 11:684)

OSISMIENS, (Géog. anc.) Osismii; ancien peuple de la Gaule. Cesar, l. II. c. xxxiv. en parle dans ses commentaires, & les nomme pêle - mêle avec des peuples de la Normandie & de la Bretagne. On a employé bien des conjectures pour trouver ces Osismiens, & on ne les a point encore découverts. Sanson qui les met en Bretagne, croit que les habitans des trois diocèses de Saint - Paul - de - Léon, Tréguier & Saint - Brieux, répondent aux Osismiens. Ceux qui mettent ce peuple en basse - Normandie, croient le trouver dans l'Hiémois ou l'Eximois. (D. J.)

OSMA (Page 11:684)

OSMA, (Géog.) ancienne petite ville d'Espagne dans la vieille Castille, avec un évêché suffragant de Tolede. Elle est sur le Duero dans une plaine abondante en tout ce qui est nécessaire à la vie, à 45 lieues N. E. de Tolede, 32 N. E. de Madrid. Long. 15. 2. lat. 41. 34.

La cité d'Osma etoit connue des Romains sous le nom d'Uxama. Elle est nommée Oxoma dans les trois notices ecclésiastiques d'Espagne. Alphonse d'Arragon la conquit sur les Maures l'an 755. Les infideles la reprirent ensuite. Le roi Alphonse VI. s'en rendit le maître sur les Maures, & elle est restée au roi de Castille; mais ce n'est plus qu'un gros bourg à - demi - ruiné. (D. J.)

OSMONDE (Page 11:684)

OSMONDE, s. f. (Hist. nat. Bot.) osmunda, genre de plante qui n'a point de fleurs, & dont les fruits sont rassemblés en grappe. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Ce genre de plante, dans le système de Linnaeus, est ainsi caractérisé. Les graines sont produites dans des capsules rondes, distinctes, mais rassemblées en grappes sur la branche, & s'ouvrent horisontalement quand elles sont mûres. Ces graines sont très menues, en grand nombre, & de forme ovale.

Tournefort compte quinze especes d'osmondes, entre lesquelles il nous suffira de décrire la plus commune, celle qu'il nomme vulgaris & palustris, I. R. H. 547. Elle a pour racine un amas de fibres longues & noirâtres, entortillées les unes dans les autres; ses tiges sont nombreuses, hautes de deux coudées, vertes, lisses, cannelées, & garnies de branches feuillées qui s'étendent de tous côtés, composées de huit ou neuf paires de feuilles, terminées par une feuille impaire.

Chaque feuille est entiere, droite, longue de trois ou quatre pouces, large d'un demi - pouce, terminée par une pointe mousse, & ayant au milieu une côte sur toute sa longueur.

Le haut de la tige est partagé en quelques pédicules, qui soutiennent chacun de petites grappes longues d'un pouce, chargées de graines: cette plante n'a point de fleurs; car ce que les Herboristes appellent fleur n'est autre chose, selon Ray, que les feuilles non - développées, & qui étant réfléchies cachent les graines naissantes. Les fruits ramassés comme en grappes, sont des capsules sphériques, semblables à celles des fougeres, qui se rompent par la contraction de leurs fibres, & qui jettent une poussiere très fine, comme on l'observe par le moyen du microscope.

L'osmonde prospere dans les endroits humides, dans les fondrieres, dans les marais; ses feuilles se fannent en hiver. (D. J.)

Osmonde (Page 11:684)

Osmonde, (Mat. méd.) fougere fleurie. La racine de cette plante a été vantée comme un remede spécifique du rachitis. Elle a été célébrée aussi comme un très - puissant vulnéraire, capable de dissoudre le sang arrêté & grumelé dans les parties internes, par les chûtes, les plaies profondes, &c. On s'en est aussi quelquefois servi pour les mêmes usages auxquels on emploie les autres fougeres. L'osmonde est un remede fort peu usité. (b)

OSNABRUCK ou OSNABRUG (Page 11:684)

OSNABRUCK ou OSNABRUG, ou, comme d'autres écrivent, OSENBRUCK, (Géog.) ville d'Allemagne au cercle de Westphalie, avec un évêché fondé par Charlemagne vers l'an 780, dont l'évêque est souverain. Elle est remarquable par le traite qui s'y conclut en 1648 entre les Suédois & l'empereur. La religion catholique & la protestante y sont également souffertes. Elle est sur la riviere de Hase, à 8 milles N. E. de Munster, 5 d'Hervorden, 9 S. O. de Brême. Long. 25. 48. lat. 52. 28.

Il est vraissemblable que le nom d'Osnabruck vient de la situation de cette ville, & que la riviere de Hase s'appelloit anciennement Osen, ce qui oint au mot bruck, qui signifie un pont, marque un pont sur l'Osen.

Charlemagne ne se contenta pas d'y établir un évêché, il y fonda en outre une école pour y enseigner la langue greque & la latine. Cet acte répond à l'an 804, & est fort curieux; on le trouve dans le Dictionnaire de la Martiniere. (D. J.)

OSNABRUCK (Page 11:684)

OSNABRUCK, évêché d', (Géog.) siege épiscopal & principauté d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, borné N. par le bas Munster, E. par la principauté de Minden, S. par le haut Munster, O. partie par le même, & partie par le comté se Lingen. C'est un pays abondant en bons pâturages. A la paix de Westphalie, on convint qu'il seroit possédé alternativement par un prince de cette maison qui est luthérienne, & par un prince catholique, ce qui s'est toujours pratiqué depais.

OSORNO (Page 11:684)

OSORNO, (Géog.) ville de l'Amérique méridionale au Chili, sur la rive septentrionale de Rio - Bueno à 15 lieues de Baldivia. Long. 306. 32. latit. méridiona e 40. 40. &, selon de Noort, par les 42d. de latit. méridionale.

OSORO ou OSERO (Page 11:684)

OSORO ou OSERO, (Géog.) petite ville d'Italie, capitale d'une petite île de même nom du golfe de Venise, au S. de l'île de Cherzo, dont elle n'est séparée que par un petit détroit, qui n'a que cinq pas de large. Il y a un évêché suffragant de Zara. Elle est presque deserte, quoique l'ile abonde en bois, miel, bestiaux & sardines. Long. 32. 22. lat. 44. 54.

OSQUES, les (Page 11:684)

OSQUES, les, (Géogr. anc.) ancien peuple d'Italie dans la Campanie entre Capoue & Naples. On les appelloit également Osci, Opsgi, Opici, Obsci. Le mot d'obscène, obscenus, vient de ce peuple dont la corruption étoit extrème, & le langage conforme aux moeurs; il s'abandonnoit à de honteuses débauches, & c'est ce qu'Horace appelle morbus campanus. Personne n'ignore la description que nous ont laissée les anciens des délices de Naples & de Capoue, qui étoient les principales villes du pays des Osques, & le séjour de la volupté. Oscè loqui signifioit également chez les Latins parler d'une maniere dissolue & employer de vieux mots.

Silius Italicus donne aux Osques toutes les places qui sont le long de la côte de la Campanie, entre Terracine & Cumes. (D. J.)

Osques (Page 11:684)

Osques, jeux, (Théâtre des Romains.) les jeux osques, osci ludi, étoient des jeux scéniques qu'on représentoit sur les théâtres des Romains. On les nommoit osci, non parce qu'on y parloit la langue osque, mais parce que c'étoient des farces empruntées de celles des anciens peuples. Ces jeux, ainsi que les satyriques, se représentoient le matin avant qu'on jouât la grande piece.

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