RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"633">
Orge perlé (Page 11:633)
Cet orge ainsi préparé n'est peut - être pas fort différent
de ce que les anciens appelloient crimnus: car
Orge (Page 11:633)
Orge (Page 11:633)
ORGEADE (Page 11:633)
ORGEADE, s. f. (Diete.) hordeatum, est un remede liquide, composé avec de l'orge que l'on fait cuire jusqu'à ce qu'il creve. On y ajoute quelquefois d'autres ingrédiens, comme des semences froides, des amandes & autres choses semblables.
ORGEAT (Page 11:633)
ORGEAT, s. m. (Diete.) dans le langage ordinaire
des Limonadiers & de l'office, ce mot signifie
la même chose qu'émulsion en langage de Pharmacie.
Voyez
L'orgeat peut seulement différer de l'émulsion, en
ce que étant uniquement destiné à flatter le goût,
on se propose plutôt de le rendre agréable que salutaire.
C'est pourquoi il est ordinairement plus sucré,
plus fort ou chargé, & plus parfumé que l'émulsion.
On fait entrer aussi dans la composition de l'orgeat
environ un huitieme d'amandes ameres; au lieu que
dans l'émulsion on n'emploie que les amandes douces.
Mais on peut avancer avec confiance,
qu'excepté peut - être le cas d'inflammation actuelle
de l'estomac & des intestins, l'orgeat le plus agréable
est aussi salutaire qu'une émulsion plus fade, &
qu'ainsi on peut accorder aux malades l'innocente
consolation d'une boisson plus gracieuse, dans les
cas ordinaires où l'émulsion des boutiques est indiquée.
Voyez
Orgeat (Page 11:633)
Remarquez qu'on n'a employé dans la préparation de ce sirop, que deux livres de sucre, sur une livre & demie de liqueur; tandis que la proportion du sucre aux liqueurs aqueuses, pour la - consistence sirupeuse, ou le point de saturation, est de deux parties de sucre contre une de liqueur Mais dans le sirop d'orgeat, l'eau est occupée en partie par la matiere émulsive, en sorte que la dose de sucre que nous avons prescrite peut être même plus que suffisante pour charger cette liqueur au point de saturation; mais il vaut mieux employer trop de sucre, que de n'en point employer assez. L'excès n'a d'autre inconvénient que de laisser du sucre inutile dans le vaisseau où on le fait fondre. Ce sucre superflu se sépare d'ailleurs fort aisément en versant le sirop par inclination, au lieu que la trop petite proportion de sucre rend encore plus sujette à s'altérer cette préparation qui y est dejà fort portée de sa nature.
Orgeat (Page 11:633)
Une once de sirop d'orgeat étendue dans huit ou
dix onces d'eau, fait une émulsion ordinaire. Ce
sirop sert donc à préparer une émulsion sur le
champ. Or, comme l'émulsion préparée avec le sirop d'orgeat, a exactement les mêmes vertus que l'émulsion
tiree immédiatement des semences émulsives, à cela près seulement qu'elle est nécessairement
très - sucrée; on peut user sans scrupule dans
la plupart des cas de la commodité que fournit le sirop d'orgeat. Voyez
ORGÉNOMESCI (Page 11:633)
ORGÉNOMESCI, (Géog. anc.) anciens peuples d'Espagne qui faisoient partie des Cantabres, selon Pline, l. IV. ch. xx. Le pere Hardouin leur donne la côte d'Asturée, depuis Santilane, jusqu'à l'Asta qui coule à Oviedo. (D. J.)
ORGEOLET ou ORGUEIL (Page 11:633)
ORGEOLET ou ORGUEIL, s. m. (Chirurgie.) maladie des paupieres. Petite tumeur circonscrite, renitente, qui vient sur le bord des paupieres, tout auprès des cils. Elle s'échauffe, devient rouge, & se termine par suppuration. On l'appelle orgeolet, parce qu'elle est à - peu - près de la grosseur d'un grain d'orge. C'est une espece de clou ou de furoncle, qui vient originairement de l'obstruction des glandes sébacées; aussi en arrive - t - il plus familierement à ceux qui ont eu des inflammations aux paupieres. Ce bouton est sans danger, il parcourt ordinairement en 15 Jours ses différens tems. Une mouche couverte d'emplâtre dyachileon gommé accélere la suppuration. Si l'inflammation excitoit beaucoup de douleur, il faudroit bassiner l'oeil plusieurs fois par jour avec une décoction émolliente. Il est rare qu'on soit obligé d'aider par une très - petite incision avec la pointe d'une lancette, la sortie de l'humeur. Cette petite opération d'ailleurs n'a aucun inconvénient, & si elle n'est pas faite prématurement, elle peut empêcher le pus de s'épaissir & de former un durillon, difficile à résoudre à la circonférence du bouton. (Y) [p. 634]
ORGIASTES (Page 11:634)
ORGIASTES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom qu'on
donnoit aux prêtresses de Bacchus, ou aux bacchantes
qui présidoient aux orgies. Voyez
ORGIES (Page 11:634)
ORGIES, s. f. pl. (Ant. grecq. & rom.) orgia; nom des fêtes de Bacchus, autrement appellées bacchanales & dionysiaques. Mais le nom d'orgies étoit commun à plusieurs autres fêtes, comme à celle des Muses, à celle de Cérès & à celle de Cybelle. Servius dit qu'au commencement on nommoit en grec orgies, toutes sortes de sacrifices, & que ce terme répondoit à celui de cérémonies chez les Romains.
Les orgies, comme fêtes en l'honneur de Bacchus,
sont appellées orgia triterica, dans Virgile, parce
qu'on les célebroit une fois en trois ans. Le mot triterica le dit, de
Elles prirent naissance en Egypte, où Osiris fut le premier modele du Bacchus grec. Delà elles passerent en Grece, en Italie, chez les Gaulois, & dans presque tout le monde payen. Elles étoient d'abord simples & très - honnêtes; mais elles furent chargées insensiblement de cérémonies ridicules, & finalement les Historiens nous assurent qu'elles furent portées pendant la nuit à de si grands excès & à des débauches si honteuses, que l'an de Rome 564, le sénat se vit obligé de les abolir dans toute l'étendue de l'empire.
Nous pouvons dire aujourd'hui san crainte, que ces fêtes de Bacchus, outre leur licence inexcusable, étoient chargées de folies & d'extravagances: mais il en coûta cher à Panthée, pour avoir autrefois tenu ce propos sur les lieux; car ses tantes mêmes, éprises d'une fureur bacchique, le méconnurent, & le mirent en pieces sur le mont Citheron.
Il y a dans le jardin Justiniani à Rome, un vase de marbre bien précieux, sur lequel on voit une représentation de ces orgies de Bacchus. On pense que ce vase est de la main de Saurus, non seulement par la beauté du travail, mais à cause de la lésardine qui s'y trouve, & qui n'a aucun rapport avec le reste. (D. J.)
ORGIOPHANTES (Page 11:634)
ORGIOPHANTES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom des principaux ministres ou sacrificateurs dans les orgies. Ils étoient subordonnés aux orgiastes; car parmi les Grecs, c'étoit aux femmes qu'il appartenoit de présider dans les mysteres de Bacchus.
ORGUES DE MER (Page 11:634)
ORGUES DE MER, tuyaux d'orgues, (Conchiliologie.)
ORGUE (Page 11:634)
ORGUE, s. m. (Instrument à vent.) c'est le plus
grand & le plus harmonieux des instrumens de cette
espece; c'est pourquoi on lui a donné le nom d'orgue,
L'invention des orgues est aussi ancienne, que leur méchanique est ingénieuse.
L'usage de l'orgue n'a commencé dans nos églises qu'après S. Thomas d'Aquin, en l'année 1250.
Le premier que l'on a eu en France fut donné en présent au roi Pepin par Constantin Copronyme en 1267.
On peut distinguer dans cet instrument deux sortes de parties, les intégrantes & les ministrantes. On traitera des unes & des autres dans la description suivante.
Description de l'orgue. L'orgue est composé d'un
bufset de menuiserie plus ou moins enrichi de sculpture,
qu'on appelle fût, voyez
Il paroît par ce que nous venons de dire, que les matieres qui composent un orgue sont le bois, l'étain & le plomb, auxquelles on peut ajouter le cuivre pour la fabrique des anches, & le fer qui sert à deux usages, comme dans toutes sortes de machines.
L'ordre de sinthese demande qu'avant de décrire l'orgue, & d'en expliquer la facture, nous expliquions l'apprêt des différentes matieres qui le composent: nous commencerons par le bois.
Le bois dont on se sert dans la fabrique des orgues, est de deux sortes, par rapport aux différens emplois qu'on en fait. Celui qui est destiné pour faire les tuyaux de bois, les sommiers, les claviers, les abregés, doit être du chêne, connu sous le nom de bois d'Hollande, parce - que c'est les Hollandois qui en font commerce. Le plus parfait ne sauroit être trop bon, principalement pour la fabrique des tuyaux & des sommiers. L'autre sorte de bois dont on se sert dans la fabrique des orgues, est connu sous le nom de bois de vauge; c'est aussi du bois de chêne, mais moins parfait que celui d'Hollande. On s'en sert pour faire le buffet, & quelques parties de l'orgue qui ne demandent point du bois si parfait, comme par exemple, les tables des soufflets, &c.
L'étain dont on se sert dans la fabrique des orgues, est l'étain fin d'Angleterre: on peut cependant, à son défaut, en employer d'autre.
Le plomb est le plomb ordinaire. On réduit ces deux métaux en lames ou feuilles minces, longues & larges autant qu'il est besoin: ce qui se fait de la maniere suivante.
Maniere de couler les tables d'étain ou de plomb qui
servent à faire les tuy aux d'orgue. On prépare une
table (
On prépare ensuite le table représenté,
La table ainsi préparée, & le rable placé dessus à la partie supérieure, on enduit les joints qu'il fait avec la table, d'une ou de plusieurs couches de blancd'Espagne détrempé dans de l'eau, afin de fermer parfaitement toutes les ouvertures que les petites inégalités du coutil pourroient laisser entr'elles & les parties du rable qui s'y appliquent.
Pendant toutes ces préparations, le métal que
l'on se propose de couler en table, est en fusion dans
une chaudiere de fer, semblable en tout à celle des
plombiers. Lorsque c'est de l'étain que l'on veut
couler, on jette dans la chaudiere un peu de poixrésine
& de suif, tant pour purifier le métal, que
pour revivifier les parties que l'ardeur du feu auroit
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.