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ORNE, l (Page 11:657)
ORNE,
Il y a une autre riviere dans le Maine qu'on nomme aussi l'Orne. Cette derniere a sa source aux frontieres du Perche, & tombe dans la Sarte.
Orne (Page 11:657)
ORNEE (Page 11:657)
ORNEE, (Antiq. Grecq.) surnom que les Corinthiens donnerent autrefois au dieu Priape, en l'honneur duquel ils célébroient des fêtes, & faisoient des sacrifices qu'on appelloit semblablement ornées; mais c'est à Colophon, ville d'Ionie, qu'on les solemnisoit avec plus d'éclat. Le dieu n'avoit alors pour ministres que des femmes mariées.
Ornées (Page 11:657)
ORNEMENT (Page 11:657)
ORNEMENT, s. m. (Gram.) ce qui sert à parer une chose, quelle qu'elle soit. Le grand principe c'est que les parties essentielles & principales se >ournent en ornemens; car alors le spectateur qui voit l'utile servir de base à l'agréable, est affecté le plus doucement qu'il est possible. Les belles personnes n'ont pas besoin d'ornemens. Les habits dont les prêtres se vêtissent en officiant, s'appellent des ornemens. L'Architecture demande un grand choix d'ornemens. On dit d'un grand homme, qu'il sera la gloire de sa nation, & qu'il est l'ornement de son siecle. Les figures de la Réthorique sont les ornemens du discours. La science est l'ornement de l'esprit.
Ornemens funebres (Page 11:657)
Ornement des armes (Page 11:657)
Cet ornement a passé dans les armoiries, aussi - bien que le casque. On mettoit quelquefois des pierres précieuses au casque; mais il étoit de la prudence de celui qui le portoit, de les ôter pour sa sûreté, quand il alloit au combat. Aux cimiers succéderent les panaches ou bouquets de plumes en touffe au haut
Ornement (Page 11:657)
Ornement de coins. Ornemens qu'on met au coin des chambranles, au - tour des portes ou des fenêtres formés des membres de l'architecture, lorsqu'on ne les fait pas unis & paralelles aux côtés, mais qu'on les brise aux coins. On distingue ces ornemens en simples & en doubles. Leur module est communément de > à > de largeur.
Ornemens de relief. Ornemens taillés sur les contours des moulures, comme les feuilles d'eau & de refend, les joncs, les coquilles, &c.
Ornemens er creux. Ornemens fouillés dans les moulures, comme les oves, rais - de - coeur, &c.
Ornemens maritimes. On appelle ainsi les glaçons, mascarons, poissons, festons, coquillages, &c. qui servent à décorer les grottes & les fontaines.
Vitruve gémit sur la corruption du goût en fait d'ornemens d'architecture; ce goût s'est encore bien plus depravé depuis cet écrivain, soit par les grotesques que Morto peintre a mis en usage, soit par d'autres idées de caprice qui ne sont pas mieux raisonnées. Des trophées & des armures employés à décorer une maison de chasse sont aussi déplacés, que Ganimede & l'aigle, Jupiter & Léda qu'on voit sur les reliefs des portes de S. Pierre de Rome. Les colifichets & les coquillages de fantaisie dont on croit aujourd'hui décorer les appartemens, sont aussi peu naturels, que les lustres du tems de Vitruve, que l'on chargeoit de petits châteaux & de petits palais.
Ornement (Page 11:657)
Ornemens (Page 11:657)
Ornemens (Page 11:657)
Ornement (Page 11:658)
ORNER (Page 11:658)
ORNER, v. act. (Gramm.) embellir par le secours
de l'art. Voyez l'article
ORNEY, l (Page 11:658)
ORNEY,
ORNICUS LAPIS (Page 11:658)
ORNICUS LAPIS, (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs à une pierre qui est, dit - on, le lapis lazuli.
ORNIS (Page 11:658)
ORNIS, s. m. toile des Indes, (Comm.) sortes de toiles de coton ou de mousseline, qui se font a Brampour ville de l'Indoustan, entre Surate & Agra. Ces toiles sont par bandes, moitié coton & moitié or & argent. Il y en a depuis quinze jusqu'à vingt aunes.
ORNITHIES (Page 11:658)
ORNITHIES, (Géog. anc.) ornithioe, les Grecs nommoient ornithies, les vents du printems, avec lesquels arrivent les hirondelles & les autres oiseaux de passage. Pline dit que ces vents soufflent de l'occident; quelques autres les appellent vents étésiens; d'autres au contraire pensent que ces vents sofflent du nord, ou du nord - est.
ORNITHOGALUM (Page 11:658)
ORNITHOGALUM, s. m. (Hist. nat. Botan.)
genre de plante à fleur en lis, composée de six pétales
disposés en rond. Le pistil occupe le milieu de
cette fleur, & devient dans la suite un fruit arrondi,
qui est divisé en trois loges, & qui renferme des semences
arrondies. Ajoutez aux caracteres de ce
genre, qu'il differe du phalangium en ce qu'il a la
racine bulbeuse ou tubereuse. Tournefort, Inst. rei
herb. Voyez
Ce genre de plante établi par Tournefort, est des
plus étendu, car il renferme, selon lui, 59 especes
différentes par leurs fleurs ou leurs oignons; de ce
nombre on en connoît deux principales dans les
boutiques, qu'on nomme squille rouge & squille blanche.
Voyez
ORNITHOLOGUE, ou ORNITHOLOGISTE (Page 11:658)
ORNITHOLOGUE, ou ORNITHOLOGISTE,
s. m. (Hist. nat.) phisicien qui cultive, qui traite
par écrit de la partie de l'histoire naturelle concernant
les oiseaux. Voici ceux que je connois, avec
l'indication de leurs ouvrages; mais voyez en mêmetems
les mots
Aristoteles, de animalibus, groecè & latinè, Basileae, 1534. in fol. édit. précieuse. Item. ex interpretat. & cum notis Scaligerii, Tolosae, 1619. in - fol.
Aldovrandus, (Ulysses) Ornithologia, Bonon. 1599, 1600 & 1603. trois vol. in - fol.
Albins, (Eléazar) A natural history of birds, Lond.
1731. fol. avec
Bellon, (Pierre) Histoire de la nature des oiseaux avec leurs portraits, Paris, 1551. fol. figures. Item, Portraits d'oiseaux & autres animaux d'Arabie & d'Egypte, Paris, 1557. in - 4°.
Blasius, (Gerhardus) Anatome animalium volatilium, aquatilium, &c. Amstoel. 1681. in - 4°. fig.
Catesby, (Alarc) dans son histoire naturelle, of Carolina, Florida, aud the Bahama, Lond. 1731. fol. fig. C de la plus grande beauté.
Cavalerius, (Joh. Bapt.) Aves oeneis typis incisoe, Romae, 1595. form. obs. in - 4°.
Cortes, (Geronimo) Tratado de los animales terrestres y volatiles, Valenciae, 1672. in - 8°.
Edward's, Natural history of birds, London, 1743. in - 4°. & 1751. in - 4°. fig.
Ericius (Ericus) Epistola de avibus, Haffn. 1671. in - 8°.
Gesnerus, (Couradus) Libri tres de avibus, Tiguri, 1555. fol. edit. prim. Francofurti, 1585. edit. secunda.
Jonstonus, (Johannes) De avibus libri sex, Francof. 1650. fol. fig.
Klein, (Jac. Theodor.) Historia avium, Lubecae, 1750. in - 4°. fig.
Langolius, (Gisbert) Dialogus de avibus cum nominibus groecis, latinis & germanicis, Coloniae, 1544. in - 8°.
Lonicerus, (Adamus) Historia naturalis ubi de volatilibus, &c. Francof. 1551. fol. fig.
Marschaleus, (Nicolaus) Aquatilium & piscium historia, Rostochiî, 1520. fol. fig.
Mochringius (Philippus - Henric.) Avium genera, Aaricae, 1752. in - 8°.
Marsigli, (comte de) dans son Danube & son Histoire physique de la mer, deux ouvrages magnifiques.
Olina, (Gio - Pietro) Occeliera, overo Discorso della natura di diversi uccelli, Romae, 1622. in - 4°. Ibid. 1684. fol. fig.
Perrault, dans ses Mémoires sur l'histoire des animaux, Paris 1676. imp. royal. fol. fig. & Paris, 1722. in - 4°. fig.
Petiver, (Jacob.) dans son ouvrage intitulé, Gazophilacium naturoe & artis, Lond. 1702. fol. fig. Item, Aquatilium animalium amboinoe, &c. icones & nomina, xx. tabulis, Lond. 1713. &c.
Raius, (Johan.) Synopsis methodica avium & piscium, Lond. 1713. >.
Turnerus, (Guillelm.) Historia avium quarum apud Plinium & Aristolelem fit mentio, Coloniae, 1543. in - 8°.
Willughby, (Franers.) Ornithologia, Lond. 1676. fol. fig. C'est le meilleur de tous les ouvrages sur l'Ornithologie.
Zinanni (Comte Giuseppu) Delle vove e dei nidi de gli uccelli, in Venetia, 2737. in - 4°. cum tavole xxij.
Description philosophale de la nature des oiseaux, Rouen, 1541. >. L'auteur est resté anonime, & son livre rare est très - mauvais.
A ces ouvrages, il faut ajouter ce qui se trouve sur les oiseaux dans les Musoea, dans les relations des célebres voyageurs, comme l'histoire de la Jamaïque du chevalier Hans Slane, Marggrave & autres; ainsi que dans les Trans. philosop. les mémoires de l'acad. des Sciences, &c. les différentes tailles douces qui ont été gravées sur les oiseaux rares, & entr'autres celles de Robert, qui sont à la bibliotheque du roi, méritent encore d'être connues des Ornithologues. (D. J.)
ORNITHOMANCIE (Page 11:658)
ORNITHOMANCIE, s. f. (Art de divin.) divination
qu'on tiroit de la langue, du vol, du cri ou
du chant des oiseaux.
Mais tous les gens un peu sensés se moquoient de ces présages & des augures qui les tiroient. Pacuve parloit très - bien d'eux.
Istis qui linguam avium intelligunt Plusque ex alieno jecore sapiunt quam ex suo, Magis audiendum quam auscultandum censeo.
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