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Optique, se dit aussi dans un sens plus étendu de
la science de la vision en général. Voyez
L'Optique prise en ce dernier sens, renferme la Catoptrique & la Dioptrique, & même la Perspective.
Barrow nous a donné un ouvrage intitulé lectiones
opticoe, leçons optiques, dans lesquelles il ne traite
que de la Catroptrique & de la Dioptrique. Voyez
On appelle aussi quelquefois Optique, la partie de
la Physique qui traite des propriétés de la lumiere
& des couleurs, sans aucun rapport à la vision; c'est
cette science que M. Newton a traitée dans son admirable
optique, où il examine les différens phénomenes
des rayons de différentes couleurs, & où il
donne sur ce sujet une infinité d'expériences curieuses.
On trouve dans le recueil des opuscules du
même auteur, imprimé à Lausanne, en 3 vol. in - 4°.
un autre ouvrage intitulé lectiones opticoe, dans lequel
il traite non seulement des propriétés générales
de la lumiere & des couleurs, mais encore des
lois générales de la Dioptrique. Voyez
L'Optique prise dans le sens le plus particulier &
le plus ordinaire qu'on donne à ce mot, est une partie
des mathématiques mixtes, où l'on explique de
quelle maniere la vision se fait, où l'on traite de la
vûe en général, où l'on donne les raisons des différentes
modifications ou altérations des rayons dans
leur passage au - travers de l'oeil, & où l'on enseigne
pourquoi les objets paroissent quelquefois plus
grands, quelquefois plus petits, quelquefois plus
distincts, quelquefois plus confus, quelquefois plus
proches, quelquefois plus éloignés, &c. Voyez
L'Optique est une branche considérable de la Philosophie naturelle, tant parce qu'elle explique les lois de la nature, suivant lesquelles la vision se fait, que parce qu'elle rend raison d'une infinité de phénomenes physiques qui seroient inexplicables sans son secours. En effet, n'est ce pas par les principes de l'Optique qu'on explique une infinité d'illusions & d'erreurs de la vûe, une grande quantité de phénomenes curieux, comme l'arc - en - ciel, les parhélies, l'augmentation des objets par le microscope & les lunettes? Sans cette science, que pourroit - on dire de satisfaisant sur les mouvemens apparens des planetes, & en particulier sur leurs stations & rétrogradations, sur leurs éclipses, &c?
On voit par conséquent que l'Optique fait une partie considérable de l'Astronomie, & de la Physique.
Mais cette partie si importante des mathématiques, est d'une difficulté qui égale au - moins son utilité. Cette difficulté vient de ce que les lois générales de la vision tiennent à une métaphysique fort élevée, dont il ne nous est permis d'appercevoir que quelques rayons. Aussi n'y a - t - il peut - être point de science sur laquelle les Philosophes soient tombés dans un plus grand nombre d'erreurs; il s'en faut même beaucoup encore aujourd'hui, que les principes généraux de l'Optique & ses lois fondamentales, soient démontrées avec cette rigueur & cette clarté qu'on remarque dans les autres parties des Mathématiques. On ne viendra à bout de perfectionner cette science, que par un grand nombre d'expériences, & par les combinaisons qu'on fera de ces expériences entre elles, pour tâcher de découvrir d'une maniere sûre & invariable les lois de la vision, & les causes des différens jugemens, ou plutôt des
Il est assez probable, selon M. de Montucla, dans
son hist. des Mathématiques, que la propagation de la
lumiere en ligne dtoite, & l'égalité des angles d'incidence
& de réflexion (voyez
Ptolomée, l'auteur de l'Almageste (voyez
Maurolicus de Messine, en 1575, commença à dévoiler l'usage du crystallin dans son livre de lumine & umbrâ, & il résolut très - bien le premier la question proposée par Aristote, pourquoi l'image du soleil reçue à - travers un trou quelconque, est semblable à ce trou à une petite distance, & circulaire, lorsqu'elle s'éloigne beaucoup du trou?
Porta dans son livre de la Magie naturelle, donna
les principes de la chambre obscure (voyez
De l'Optique naît la Perspective, dont toutes les
regles sont fondées sur celles de l'Optique; la plûpart
des auteurs, entre autres le pere Jacquet, font de
la Perspective une partie de l'Optique: quelques - uns,
comme Jean, évêque de Cantorbery, dans sa perspectiva communis, réunissent l'Optique, la Catoptrique, & la Dioptrique, sous le nom général de perspective. Voyez
L'Optique en général, soit qu'elle ne considere que
la vision par des rayons directs, soit qu'elle considere
la vision par des rayons réfléchis ou rompus,
a principalement deux questions à résoudre; celle
de la distance apparente de l'objet ou du lieu auquel
on le voit, sur quoi voyez
Optique (Page 11:519)
Angle optique, Voyez
Cône optique, est un faisceau de rayons, qu'on
imagine partir d'un point quelconque d'un objet, &
venir tomber sur la prunelle pour entrer dans l'oeil.
Voyez plus bas
Axe optique, est un rayon qui passe par le centre
de l'oeil, & qui fait le milieu de la pyramide ou du
cône optique. Voyez
Chambre optique, voyez
Verres optiques, sont des verres convexes ou concaves,
qui peuvent réunir ou écarter les rayons,
& par le moyen desquels la vûe est tendue meilleure,
ou conservée si elle est foible, &c. Voyez
Inégalité optique, se dit en Astronomie, d'une irrégularité apparente dans le mouvement des planetes; on l'appelle apparente, parce qu'elle n'est point dans le mouvement de ces corps, mais qu'elle ne vient que de la situation de l'oeil du spectateur, qui fait qu'un mouvement qui seroit uniforme, ne paroît pas tel; cette illusion a lieu, lorsqu'un corps se meut uniformement dans un cercle, dont l'oeil n'occupe pas le centre. Car alors le mouvement de ce corps ne paroît pas uniforme, au lieu que si l'oeil étoit au centre du mouvement, il le verroit toujours uniforme.
On peut faire voir par l'excmple suivant, en quoi
consiste l'inégalité optique. Supposons qu'un corps
se meuve dans la circonférence du cercle A B D E
F G Q P (
On voit par cette explication, que l'inégalité dont
nous parlons, dépend de la situation de l'oeil qui
n'est point au centre du mouvement de la planete:
car si l'oeil au lieu d'être en O, est transporté au
point C (
Si l'on prenoit dans le cercle tout autre point que
le centre, & que l'observateur fùt, par exemple,
(
Il est visible par la
On appelle cette inégalité inégalité optique, pour
la distinguer de l'inégalité réelle; car dans l'explication
que nous venons de donner de l'inégalité optique, nous avons supposé que le mouvement de la
planete ou du corps dans la courbe A E G P étoit
uniforme, & que cette courbe étoit un cercle, au
lieu qu'en effet cette courbe est une ellipse dont la
planete ne parcourt point des arcs égaux en tems
égaux. Ainsi le mouvement des planetes est tel qu'il
n'est pas uniforme en lui - même, & que quand il le
seroit, il ne nous le paroîtroit pas. C'est pourquoi
on distingue dans ce mouvement deux inégalités,
l'une optique, l'autre réelle. Voyez
Si un corps se meut autour d'un point quelconque,
de sorte qu'il décrive autour de ce point des airs proportionnels
aux tems, sa vîtesse angulaire apparente
à chaque instant, sera en raison inverse du quarré
de la distance; car puisque l'instant étant constant,
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