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ORBITE (Page 11:576)
ORBITE, s. f. se dit dans l'Astronomie du chemin
d'une planete ou d'une comete, c'est - à - dire de la
ligne qu'elle décrit dans les cieux par son mouvement
propre. Voyez
L'orbite du Soleil ou plutôt de la Terre, est la
courbe que la Terre décrit dans sa révolution annuelle;
on l'appelle ordinairement écliptique. Voyez
L'orbite de la Terre & celles de toutes les planctes
premieres sont des ellipses, dont le soleil occupe
le foyer commun: chaque planete se meut dans son
ellipse, de maniere que son rayon vecteur, c'est - à - dire le rayon qu'on peut tirer continuellement d'elle
au Soleil, décrit des aires ou secteurs proportionnels
aux tems. Voyez
Les anciens Astronomes supposoient que les planetes
se mouvoient dans des orbites circulaires avec
une vîtesse uniforme. Copernic lui même regardoit
comme une chose impossible que cela sût autrement:
Fieri nequit, dit il, ut coeleste corpus simplex uno orbe
inoequaliter moveatur. Aussi, pour expliquer les inégalités
du mouvement des planetes, les anciens
étoient obligés d'avoir recours à des épicycles &
à des excentriques; embarras dont Copernic lui - même
n'a pas su trop bien se démêler. Voyez
On est demeuré constant dans l'opinion que les astres se mouvoient dans des cercles, parce qu'on ne pouvoit s'imaginer que les mouvemens des astres fussent sujets à aucune inégalité réelle.
Mais après Copernic vinrent des astronomes qui, avec autant de génie & un peu plus de physique, ne tarderent pas à changer ces orbes circulaires en orbes elliptiques, & à supposer que les planetes se mouvoient dans ces ellipses avec une vîtesse qui n'étoit pas uniforme.
C'est ce que Kepler a démontré le premier d'après les observations de Tycho. Il a fait voir que les mouvemens des planetes n'étoient point exempts d'inégalité réelle; que la Terre, par exemple, lorsqu'elle est à sa plus petite distance du Soleil, se meut réellement plus vîte que quand elle est à sa plus grande distance de cet astre, & que sa vîtesse apparente est à - peu - pres en raison inverse du quarré de sa distance au Soleil, ou, ce qui revient au même, du quarré du diametre apparent du Soleil, d'où il s'e suit par les principes de la Géométrie, que la planete décrit autour du Soleil des aires proportionnelles aux tems.
Il y a eu deux especes d'ellipses qu'on a fait décrire aux planetes. Les premieres sont celles de Kepler, qui ne sont autre chose que l'ellipse ordinaire; Sethus Wardus a cru que l'on pourroit y substituer des orbites circulaires, en prenant deux points à égale distance du centre, qui représentassent les foyers. Cette supposition est démentie par les observations; & il faut avouer que Wardus ne l'a donnée que comme une conjecture. La seconde espece d'ellipse est celle de M. Cassini, dont la propriété consiste en ce que le produit de deux lignes tirées d'un même point de la circonférence aux deux foyers, est toujours la même; au lieu que dans l'ellipse ordinaire, c'est la somme de ces lignes qui est constante, & non pas le produit.
Comme cette ellipse de M. Cassini ne paroît guere s'accorder avec les observations, il est assez singulier qu'il en ait fait l'orbite des planetes; & on ne voit point par quelle raison il y a été porté. Cependant, si on veut faire là - dessus quelques conjectures, on peut croire que ce fut parce qu'il imagina que le mouvement des planetes, dans cette ellipse, seroit plus aisé à calculer, que dans l'ellipse ordinaire. Ceci
Le demi - diametre de l'orbite terrestre est d'environ 11000 diametres de la Terre, ou de 33 millions de lieues, & le demi - diametre de l'orbite de Saturne est environ dix fois plus grand.
Au reste, les Astronomes ne sont point d'accord
sur la grandeur precise du diametre de l'orbite terrestre;
cette grandeur dépend de la parallaxe du Soleil,
sur laquelle ils varient beaucoup. Voyez
Les orbites des planetes ne sont point toutes dans
le plan de l'ecliptique, c'est à - dire dans le même plan
que l'orbite de la Terre; mais elles sont différemment
inclinces par rapport à l'écliptique, & entr'elles:
néanmoins le plan de chaque orbite a pour commune
section avec l'écliptique, une ligne droite qui passe
par le Soleil. Voyez
Voici à peu - pres la qu intité dont les orbites des
planetes premieres sont inclinées au plan de l'écliptique: l'orbite de Saturne, de 2 degrés ½; l'orbite de
Jupiter, de 1 degré 20'; celle de Mars, d'environ 2
degrés, celle de Vénus, d'un peu plus de 3 degrés
20 minutes; celle de Mercure, d'un peu plus de 7
degrés. Voyez
L'orbite des cometes, selon M. Cassini, est une
ligne droite; mais M. Halley a fait voir, d'apres la
théorie de M. Newton, que c'étoit toujours une parabole,
ou au moins une ellipse fort allongée, dont
le Soleil occupoit le foyer. En effet, calculant le
mouvement d'une comete dans une p rabole, ou
dans une ellipse fort allongée, au foyer de laquelle
soit placé le Soleil, on trouve que ce mouvement répond
tres - bien aux observations. Voyez
Orbites (Page 11:576)
Elles sont de figure pyramidale, & formées par
le concours de septos, dont trois, le coronal, l'os
maxillaire & l'os de la pomette les limitent extérieurement;
quatre autres, l'os unguis, le sphénoide,
l'ethmoide & l'os du palais en achevent le fond.
Voyez
Ces os, par leur rencontre, font voir dans l'orbite
différentes cavités, dont les unes sont simples, c'est - à - dire, appartiennent à un os seul, telles que la fente
orbitaire supérieure, le trou optique qui est percé
dans le sphénoïde, le trou sourc lier ou orbitaire
supérieur; cet enfoncement dans le coronal qui répond
à l'angle extérieur, où est placé la glande lacrymale,
le trou orbitaire inférieur antérleur, &
le postérieur qui sont les orifices d'un canal dans l'os
maxillaire, le conduit lacrymal formé par l'union
de l'os unguis avec l'apophise montante de l'os
maxillaire, le trou orbitaire interne par l'union du
bord supérieur de l'os ethmoïde avec le coronal, la
fente spheno - maxillaire ou orbitaire inférieure, par
l'union de l'os sphénoïde avec l'os maxillaire, &
l'os du palais. Voyez
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