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Quoi qu'il en soit, on nomme & les ministres des autels & les princes les oints du Seigneur, christos; mais avec cette différence que les premiers ne le sont qu'en vertu de cette onction, & que les autres le sont par leur naissance ou par leur droit de souveraineté, auquel dans le fond la cérémonie du sacre n'ajoûte rien; puisqu'un musulman par principe de conscience, n'est pas moins obligé d'obéir au grand - seigneur qui n'est pas sacré, qu'un allemand à l'empereur qui l'est.
Ajoûtons que les orientaux employoient fréquemment
les onctions, comme un préservatif contre les
maladies; & qu'à leur exemple & à la même intention
les Grecs s'oignent de l'huile de la lampe.
Voyez
ONCTUEUX (Page 11:474)
ONCTUEUX, adj. ONCTUOSITE, subst. fém. (Gram.) L'onctueux est ce qui paroît au toucher contenir des parties grasses & huileuses qui rendent le corps propre à oindre. Il y a des terres onctueuses.
ONDE (Page 11:474)
ONDE, s. f. en terme de Physique, est l'assemblage
d'une cavité & d'une élévation sur la surface
de l'eau ou de tout autre fluide. Voyez
On peut concevoir la formation des ondes de la maniere suivante.
La surface de l'eau tranquille étant naturellement
plane & parallele à l'horison; si, de quelque maniere
que ce soit, elle vient à se creuser vers le milieu,
comme en A (
Comme les lois de ce mouvement ont été déterminées par M. Newton, nous allons en donner la substance.
1°. Lorsque la cavité A, par exemple, est environnée de tous les côtés par une élévation, & que le mouvement dont nous venons de parler s'étend en tout sens, le mouvement des ondes est circulaire.
2°. Supposons à présent que A B (
Mais il y a une réflexion des particules qui vient d'une autre cause. L'eau ne pouvant pas aller en avant à cause de l'obstacle, & étant poussée par celle qui la suit, prend le chemin où elle éprouve le moins de résistance, c'est - à - dire, qu'elle monte; & cette élévation qui est plus grande en quelques endroits qu'en d'autres, est produite par le mouvement qui se fait suivant la direction G E; parce que c'est par ce seul mouvement que les particules frappent contre l'obstacle.
L'eau par sa descente acquiert la même vîtesse que celle avec laquelle elle s'étoit élevée, & ses particules sont repoussées par l'obstacle avec la même force dans la direction E G que celle avec laquelle elles le frappent. De ce mouvement & de celui qui se fait suivant E F dont nous venons de parler, il naît un mouvement suivant E H dont la vîtesse est exprimée par la ligne E H qui est égale à la ligne E C. Ainsi par la réflexion la vîtesse de l'onde n'est pas changée, mais seulement sa direction; son mouvement se faisant alors suivant E H, de la même maniere que, si en pénétrant l'obstacle, elle eût continué son mouvement le long de E H. Si du point C on tire la perpendiculaire C D à l'obstacle, & qu'on la prolonge, ensorte que D c soit égal à c D, la ligne E H continuée passera par c: & comme cette démonstration convient également à tous les points de l'obstacle, il s'ensuit que l'onde réfléchie a la même figure de ce côté de l'obstacle qu'elle auroit eue par - delà la ligne A B, si elle n'avoit point frappé l'obstacle. Si cet obstacle est incliné à l'horison, l'eau y montera & en descendra en y souffrant un frottement, parce que la réflexion de l'onde sera troublée & même souvent entierement détruite, & c'est là la raison pour laquelle il arrive souvent que les bancs des rivieres ne réfléchissent pas les ondes.
S'il y a un trou comme H dans l'obstacle B L, la partie de l'onde qui y passera continuera son mouvement en ligne droite & s'étendra vers Q Q; & il se formera en ce point une nouvelle onde qui se mouvra dans un demi - cercle dont le centre sera celui du trou. Car la partie supérieure de l'onde qui a passé la premiere par le trou, coule & descend dans le moment vers les côtés, & forme en descendant une cavité qui devient entourée d'une élévation de chaque côté du trou, & qui se meut de la même maniere que nous l'avons expliqué à l'occasion de la premiere onde.
Pareillement, une onde à laquelle on oppose un obstacle comme A O, continue de se mouvoir entre O & N; mais elle s'étend vers O dans une partie de cercle dont le centre n'est pas loin de O; & de - là nous pouvons aisément conclure quel doit être le mouvement d'une onde derriere un obstacle quelconque N. Les ondes sont souvent produites par [p. 475]
Différentes ondes ne se dérangent pas les unes les autres, même lorsque leurs mouvemens suivent différentes directions, c'est ce que l'expérience nous fait connoître tous les jours.
Pour déterminer la vîtesse des ondes, il est à propos
d'examiner un autre mouvement de même genre.
Imaginons un fluide renfermé dans un tube cylindrique
recourbé E H (
La quantité de matiere à mouvoir est tout le fluide
contenu dans le tube, la force motrice est le poids
de la colonne l E dont la hauteur est toujours double
de la distance E i; laquelle distance augmente
& diminue par conséquent en même raison que la
force motrice. Mais la distance E i est l'espace que
parcourt le fluide en arrivant de la situation E H à
la situation du repos; & cet espace est par conséquent
comme la force qui agit continuellement sur
le fluide. Or si on se rappelle que c'est un principe
semblable sur lequel est fondé l'isochronisme de la
cycloïde; on verra de la même maniere que quelle
que soit l'inégalité des vibrations du fluide, ces
vibrations sont de même durée, & que le tems de
ces vibrations est le même que celui des oscillations
d'un pendule, dont la longueur seroit la moitié de
celle qu'occupe le fluide dans le tube, c'est - à - dire
la moitié des lignes E F, F G, G H. Voyez
Pour déterminer par ces principes la vîtesse des
ondes, considérons différentes ondes qui se suivent
immédiatement, comme A,B,C,D,E,F, (
Ainsi la vîtesse de l'onde dépend de la longueur de la ligne B,C,D, laquelle est d'autant plus grande que l'onde s'étend plus loin & descend plus bas. Dans les ondes fort larges, qui ne s'élevent pas bien haut, les lignes B, C, D different peu de la
Dans les mouvemens des pendules, & par conséquent dans ceux des ondes, les espaces parcourus sont en raison du tems & de la vitesse; d'où il s'ensuit que les vitesses des ondes sont comme les racines quarrées de leurs largeurs: car comme les tems dans lesquels elles parcourent leurs largeurs, sont dans la raison de ces racines quarrées, il faut aussi que les vitesses soient dans la même raison, afin que le produit des tems par les vitesses, soit comme la largeur des ondes, ou les espaces parcourus. Chambers.
M. Newton, comme nous l'avons dejà dit, est le premier qui ait donné les lois du mouvement des ondes. On les trouve à la fin du II. livre de ses princip. à peu près telles que nous venons de les exposer. Ce philosophe conclut du théorème précedent, que des ondes qui seroient de 3 piés > de large, & qui seroient par conséquent de la longueur du pendule à secondes, parcourroient en une seconde un espace égal à leur largeur; & qu'ainsi dans l'espace d'une minute, ces ondes feroient environ 183 piés, & 11000 piés environ dans une heure. Au reste, j'ajoute que ce théorème n'a lieu que dans l'hypothese que les particules du fluide montent & descendent verticalement dans leurs vibrations; mais comme elles montent & descendent suivant des lignes courbes, M. Newton avertit que la vitesse des ondes n'est déterminée qu'à - peu - près par sa théorie.
Le même auteur nous donne aussi les lois de la
propagation des ondes dans un fluide élastique; & il
en déduit la vitesse du son à peu près telle que l'expérience
la donne. Voyez
Ondes (Page 11:475)
Ondes (Page 11:475)
Onde (Page 11:475)
Onde (Page 11:475)
Onde (Page 11:475)
Dans plusieurs étoffes de soie ou de laine, comme dans les moires, les tabis, les camelots, même dans quelques toiles ou treillis, les ondes se font par le moyen de la calendre, dont les rouleaux gravés appuyant inégalement sur l'étoffe qu'on passe entre deux, s'y impriment plus ou moins, suivant qu'ils la pressent avec plus ou moins d'effort. Savary. (D. J.)
Onde (Page 11:475)
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