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Usage de l'odometre. La maniere de se servir de cet instrument est facile à comprendre par sa construction. Il sert à mesurer les distances dans les cas où l'on est pressé, & où l'on ne demande pas une si grande exactitude.
Il est évident qu'en faisant agir cet instrument, & observant les tours des aiguilles, on a la longueur de l'espace qu'on veut mesurer, comme si on l'arpentoit à la chaîne ou à la toise. Chambers. (E)
L'odometre ci - dessus est celui qui est destiné à compter le chemin par les tours de roue d'un carrosse ou d'une voiture.
L'odometre à compter les pas s'ajuste dans le gousset, où il tient à un cadran qu'on fait passer au - dessous du genou, & qui, à chaque pas, fait avancer l'aiguille. Du reste, ces deux odometres different peu l'un de l'autre.
C'est par le moyen d'un odometre que Fernel mesura
les degrés de Paris à Amions; & malgré la grossiereté
de ce moyen, il le trouva très - approchant
du vrai. Voyez
M. Meynier présenta à l'académie des Sciences en 1724 un odometre qui parut fort bien construit, & dans lequel chaque pas & chaque tour de roue donnoit exactement un pas d'aiguille, & n'en donnoit qu'un: cependant cet odometre avoit un inconvénient, c'est que dans le recul il s'arrêtoit; & reprenant ensuite son mouvement, donnoit sur le cadran autant de tours de roue ou de pas de trop en avant qu'on avoit eus en arriere. M. l'abbé Outhier a remédié à cet inconvénient dans un odometre qu'il a présenté à l'académie en 1742, & dans lequel l'aiguille recule quand le voyageur recule; en sorte que l'odometre décompte de lui - même tous les pas de trop que l'on a fait arriere. Voyez Hist. acad. 1742, pag. 145. (O)
ODONTALGIE (Page 11:351)
ODONTALGIE, s. f. terme de Médecin. & de
Chirurgie, douleur de dents. Ce mot est composé
du grec
Les causes externes de la douleur de dents sont, l'air froid & humide, la trop grande chaleur qui rar éfie le sang & les humeurs, les intempérances dans le boire & dans le manger, la négligence de se chausser tout en sortant du lit, &c.
S'il n'y a aucune dent cariée, il faut procéder à la
guérison du mal de dents par les remedes généraux,
qui consiste à diminuer le volume des humeurs, & à
discuter celles qui font l'engorgement local. Dans les
fluxions inflammatoires, la saignée, les boissons délayantes,
la diete humectante & rafraîchissante détruiront
la cause de la douleur. La saignée sera moins
indiquée que la purgation, si l'engorgement est formé
par des sucs pituiteux. On fait ensuite usage extérieurement
des remedes odontalgiques, qui sont en très grand
nombre. Voyez
Quoique les dents ne paroissent pas cariées, il
n'est pas sûr que la douleur des dents ne soit pas causée
par la carie occulte de la partie de la dent qui
est cachée dans l'alvéole. Il est à propos de frapper
les dents sur leur couronne avec un instrument
d'acier, tel que seroit un poinçon obtus, ou autre
corps semblable. Ce contact a souvent découvert
le mal, par la sensation douloureuse qu'il a exercée
sur une dent saine en apparence. Dans ce cas il
faut faire sans hésiter le sacrifice de la dent, pour
pouvoir faire cesser efficacement le mal présent,
& en prévenir de plus grands, tels que l'abscès du
sinus maxillaire. Voyez ce que nous avons dit de
cette maladie, en parlant de celles qui attaquent
les gencives à la suite du mot
Quand la carie des dents est apparente, si elle
est disposée de façon que l'on puisse plomber la
dent avec succés, on peut la conserver par ce
moyen. Voyez
La carie est une suite assez ordinaire de leur érosion, maladie nouvellement découverte, & dont l'étiologie est due aux observations du feu sieur Bunon, dentiste des enfans de France, & expert reçu à saint Côme. Le séjour des alimens dans le creux de l'érosion, le chaud & le froid alternatif des boissons, la qualité des liqueurs, &c. alterent l'émail, & causent la carie des dents.
Les académiciens cu ieux de la nature, decad. xj. parlent d'une odontolgie qui fut guérie par un soufflet que reçut la personne souffrante. Bien des gens sont délivrés de la douleur d'une façon bien plus surprenante: ils cessent de sentir leur mal, lorsqu'ils voient le dentiste qui doit leur arracher la dent. (Y)
ODONTALGIQUE (Page 11:351)
ODONTALGIQUE, s. m. & adj. terme de Chirurgie concernant la matiere médicale externe, remede propre pour calmer la douleur des dents.
Ces remedes sont en très - grand nombre, & il n'y a presque personne qui n'en vante un dont il assure l'efficacité.
On applique avec succès un emplâtre de mastic ou de gomme élemi à larégion des tempes. L'emplâ<pb-> [p. 352]
Quelques - uns appliquent des médicamens dans l'oreille du côté de la douleur. L'huile d'amandes ameres, ou la vapeur du vinaigre dans lequel on a fait bouillir du pouillot ou de l'origan. Le vinaigre est recommandé contre les fluxions chaudes ou inflammatoires: & quand l'engorgement vient d'une cause froide ou humorale, on coule dans l'oreille du jus d'ail cuit avec de la thériaque, & employé chaudement, ou bien un petit morceau de gousse d'ail cuit sous la cendre, & introduit dans l'oreille en forme de tente.
Il n'y a sorte de cataplasmes astringens, émolliens,
résolutifs, discussifs, dont on ne trouve des formules
pour appliquer sur la machoire & la joue, contre
les fluxions qu'occasionne la douleur des dents.
On conseille aussi des gargarismes, avec des noix de
galles cuites dans le vinaigre; avec du vinaigre dans
lequel on a éteint des cailloux roussis au feu; de la
décoction de verveine, de la décoction de gayac dans
l'eau ou le vin, en y ajoutant un peu de sel. D'autres font mâcher de la racine de pyrethre pour faire
dégorger les glandes salivaires; la racine de calamus
aromaticus a produit souvent de très - bons effets:
mais c'est sur - tout les remedes qu'on applique sur la
dent, dans le creux que forme la carie, qui méritent
essentiellement le nom d'odontalgiques. L'huile de
gayac, celles de buis, de gerofle, de camphre, de
canelle, portées dans le creux de la dent avec un
peu de coton, dessechent la carie, empêchent ses
progrès, & brûlent le nerf. C'est un préparatif à l'opération
de plomber une dent. Si la douleur est très violente,
le coton trempé dans les gouttes anodynes,
calme puissamment: on peut même introduire
avec succès dans la dent deux ou trois grains d'opium.
Mais l'extraction de la dent est le moyen le
plus sûr, comme nous l'avons dit à l'article
Les personnes du peuple mettent dans le creux d'une dent cariée un morceau d'encens: ce remede pourrit la dent & la fait tomber par parcelles; mais on a remarqué que cela étoit dangereux pour les dents voisines. Les autres parlent d'un trochisque fait avec le lait de tithymale, l'encens en poudre & temperé d'amidon, pour procurer la chute spontanée de la dent. L'adresse de nos dentistes doit faire préferer leurs secours, tout douloureux qu'ils sont, à des remedes incertains, qui ont tant d'inconveniens d'ailleurs. (Y)
ODONTOIDE (Page 11:352)
ODONTOIDE,
Ce mot est formé du grec
Sa surface est un peu inégale, afin que le ligament qui en sort & qui la lie avec l'occiput, s'y attache mieux.
Elle est aussi environnée par un ligament solide & rond, fait d'une maniere industrieuse, pour empêcher que la moëlle de l'épine ne soit comprimée par cette apophyse. (I)
ODONTOIDES pierres (Page 11:352)
ODONTOIDES
ODONTOLOGIE (Page 11:352)
ODONTOLOGIE, s. f. partie de l'Anatomie qui
traite des dents, ce mot est composé des deux grecs
ODONTOPETRES (Page 11:352)
ODONTOPETRES, (Hist. nat.) nom donné par quelques naturalistes aux dents de poissons que l'on appelle communément glossepetres ou langues de
ODONTOTECHNIE (Page 11:352)
ODONTOTECHNIE, s. f. terme de Chirurgie,
dérivé du mot grec
La perte des dents à l'occasion d'un coup, d'une chute, ou de leur extraction indiquée par la carie dont elles étoient gâtées, défigure la bouche, nuit à la mastication & à la prononciation. L'art a des ressources efficaces pour réparer cette perte.
Les dents qu'on emploie ne sont pas toujours artificielles;
on peut faire porter dans l'alvéole une
dent naturelle semblable en dimension & de la même
espece que celle qu'on a perdue. Les dentistes ont à
cet effet beaucoup de dents tirées des mâchoires des
personnes mortes, qui avoient les dents fort saines.
Pour placer une dent naturelle, il faut le faire immédiatement
après l'extraction de la mauvaise; &
on l'assujettit pendant quelque tems aux dents voisines
avec des liens de soie cirés, ou avec des fils
d'or. On monte quelquefois une dent artificielle à
vis sur la racine qui remplit l'alvéole, lorsque la
couronne seule étoit cariée, & qu'on a cru pouvoir
se contenter de la scier sans faire l'extraction de sa
racine. La matiere dont on forme les dents artificielles,
est la dent d'hippopotame; elle est bien préférable
à l'ivoire dont on se servoit anciennement,
& qui n'est ni si dure, ni si blanche que la dent de
cheval marin, & qui jaunit très - promptement. On
en fait des rateliers complets d'une seule piece, lorsque
toutes les dents manquent; (voyez
ODORANT, Principe (Page 11:352)
ODORANT,
Les Chimistes ont désigné sous tous ces noms un
principe particulier dont un grand nombre de plantes
& un très - petit nombre de substances animales
sont pourvues, qui est l'objet propre du sens de l'odorat,
ou le principe matériel du sens de cette sensation.
Voyez
Le principe aromatique des végétaux réside ou
dans une huile essentielle, dont quelques substances
végétales sont pourvues (voyez
Les baumes & les racines n'étant autre chose que des huiles essentielles, plusou moins épaissies, qui se sont séparées d'elles - mêmes de certains végétaux, il est évident qu'elles ne méritent aucune considération particuliere, par rapport à leur principe aromatique.
Le petit nombre de substances animales aromatiques;
le musc, la civette, le castor, sont aussi exac<pb->
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