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Il en est de même lorsque la circulation du sang est distribuée dans une partie, comme par la ligature d'une artere, d'un nerf, ou par la paralysie: ces différentes lésions nuisent considérablement au méchanisme & à l'organisme de la nutrition, par l'action affoiblie, empêchée des solides de cette partie, & le déréglement dans le mouvement d'impulsion des fluides qui doivent y être distribués; ce qui donne lieu à ce que la nutrition est plus ou moins imparfaite, & que la maigreur, le desséchement, ou la bouffissure, & le relâchement des fibres musculaires succedent dans les parties viciées; ce qui est plus sensible encore dans les plaies de ces parties, où il ne se forme que de mauvaises chairs fongueuses, blaffardes, qui ne peuvent jamais former une bonne cicatrice.
L'excès dans l'évacuation de la liqueur séminale
par l'exercice vénérien, par la répétition trop fréquente
des pollutions involontaires, des pollutions
nocturnes occasionnées par des rêves & par toute
autre cause que ce puisse être, mais sur - tout par
la mastupration, est une des causes des plus considérables
& des plus communes du défaut de nutrition & de l'épuisement qui s'en suit; parce que
cette liqueur véritablement analogue au suc nourricier,
par sa qualité mucilagineuse, plastique, &
par l'élaboration qu'elle éprouve, étant d'ailleurs
destinée en grande partie à être repompée dans la
masse des humeurs, est un des principaux moyens
que la nature employe pour entretenir la sensibilité,
l'irritabilité convenables dans toutes les
parties solides des mâles; ce qui contribue le
plus à établir la force, la robusticité qui les distinguent
entre les deux sexes: effet que l'on peut
encore attribuer au sel animal, dont la liqueur séminale
doit être imprégnée, tout comme le suc nourricier,
eu égard au rapport de ces deux fluides entr'eux. Voyez
Le spasme, le resserrement des nerfs qui gênent le cours des humeurs dans une partie quelconque, en y empêchant conséquemment la distribution du suc nourricier, nuisent aussi beaucoup à la nutrition, & peuvent causer la maigreur, le desséchement des parties affectées.
L'exercice violent, le travail forcé, la fievre & toute agitation excessive du corps & d'esprit, doivent être aussi rangés parmi les causes qui peuvent le plus contribuer à altérer la qualité du suc nourricier, en détruisant sa qualité concrescible, plastique, en le volatilisant & le disposant à se dissiper sans remplir convenablement sa destination. Par la raison du contraire, le défaut d'exercice, d'action des organes du mouvement animal, produit un embonpoint excessif, qui dépend cependant beaucoup plus de la réplétion des vaisseaux adipeux & des cellules graisseuses, que d'un excès de nutrition proprement dite, qui ne se fait même jamais parfaitement dans ce cas, & ne produit que des fibres
Dans les premiers tems de la vie, les fluides prédominent
sur les solides qui sont alors très - flexibles,
& pour ainsi dire ductiles. Les vaisseaux cedent
aisément aux efforts des parties contenues; ils sont
susceptibles d'une dilatation toujours plus considérable;
ils s'étendent & s'alongent de plus en plus,
ce qui exige une nutrition plus abondante que n'est
alors la déperdition de substance par l'action de la
vie, c'est ce qui forme l'accroissement. Voyez
Dans un âge avancé, au contraire, les solides
qui perdent peu - à - peu presque toute leur flexibilité,
qui n'ont plus de ductilité, cedent difficilement
à l'effort des fluides, se condensent de plus en plus;
ensorte que les fibres de toutes les parties, bien loin
de s'alonger & de s'étendre, ne permettent pas
même que la réparation soit proportionnée aux
pertes que font continuellement les solides; elles
se raccornissent, les vaisseaux s'obliterent, se raccourcissent,
& donnent lieu à un véritable décroissement,
qui dépend principalement de ce que la
contraction des vaisseaux l'emporte sur la force
d'impulsion & de dilatation de la part des fluides.
Voyez
Pour un plus grand détail sur tout ce qui a rapport à la nutrition, voyez principalement la physiologie de M. de Senac, connue sous le titre, Essai de physique sur l'anatomie d'Heister; le Commentaire de la physiologie de Boerhaave, de l'édition du baron de Haller, & la physiologie même de ce savant auteur, qui n'a point encore paru en entier, mais dont les premiers volumes font désirer les derniers avec le plus grand empressement.
Nutrition (Page 11:290)
Les vrais principes de la nutrition des plantes sont les pluies, la rosée, les parties nitreuses de l'air, les sels de la terre fermentés par les feux souterrains, & secondés de l'ardeur du soleil.
NUTRITUM (Page 11:290)
NUTRITUM, (Pharmac. & Mat. méd.) Onguent nutritum: prenez de litharge préparée six onces, d'huile d'olive dix - huit onces, de vinaigre très - fort demi - livre; arrosez la litharge tantôt avec l'huile, tantôt avec le vinaigre, en agitant continuellement dans le mortier jusqu'à ce que vous ayez employé vos deux liqueurs, & qu'elles se soient unies à la litharge sous forme & en consistence d'onguent.
Le nutritum est fort recommandé dans les maladies
de la peau accompagnées de rougeur, de chaleur
& de démangeaison, principalement dans les
dartres. Ce remede réussit communément lorsque
ces incommodités sont légeres, & il calme au moins
pour un tems celles qui sont plus rebelles. On redoute
dans ce remede la vertu repercussive, qui
peut en effet devenir nuisible par accident, c'est - à - dire, si les éruptions cutanées disparoissant brusquement
par l'application de cet onguent, causent
des accidens qui surviennent souvent à la guérison
de ces maladies; mais le nutritum est communément
trop peu efficace pour qu'il puisse passer en général
pour un remede suspect. Voyez
NUYS ou NEUS (Page 11:291)
NUYS ou NEUS, (Géog.) ville d'Allemagne dans l'électorat de Cologne. Eile appartenoit à la maison d'Autriche. Le duc de Parme la prit en 1580, & y exerça toutes sortes de barbaries. Elle est sur la petite riviere d'Erfft, à demi lieue du Rhin, 2 S. O. de Dusseldorp, 6 N. de Cologne. Long. 24. 22. lat. 51. 18.
Schaaf (Charles), un des savans hommes de ce siecle dans les langues orientales, étoit de Nuys. L'université de Leyde l'appella dans son sein, & se l'attacha par ses bienfaits. Il mourut en 1729. Ses principaux ouvrages sont, 1°. opus Aramoeum; 2°. novum testamentum sytiacum, avec une traduction latine; 3°. lexicon syriacum concordantiale. (D. J.)
NYCTAGES ou NYCTAZONTES (Page 11:291)
NYCTAGES ou NYCTAZONTES, s. m. (Hist.
eccles. secte de ceux qui déclamoient contre la coutume
qu'avoient les premiers chrétiens de veiller la
nuit pour chanter les louanges de Dieu, parce que,
selon eux, la nuit est faite pour le repos des hommes.
Ce mot dérive du grec
NYCTALOPIE (Page 11:291)
NYCTALOPIE, s. f. (Chirurgie.) maladie des yeux qui empêche de voir pendant le jour & non pas pendant la nuit, ou indisposition des yeux qui fait que la personne qui en est attaquée, voit mieux la nuit que le jour.
Ce mot vient du grec
La nyctalopie vient, dit - on, de ce que les esprits
sont trop dissipés dans le jour, & qu'ils le sont moins
pendant la nuit. Voyez
La nyctalopie, selon Boerhaave, consiste en ce que l'uvée est sans mouvement, quoiqu'elle soit ouverte.
Nyctalopie (Page 11:291)
En général on appelle de ce nom toute maladie qui empêche de voir à quelque tems particulier de la journée où les autres voient. Il n'y a aucuns sigaes auxquels on puisse reconnoître ces maladies; on n'en juge que sur la déposition des malades; ainsi on ne peut rien prometire sur la cure; il est même difficile de saisir une indication positive, & l'on se retranche sur l'usage des remedes généraux qui sont souvent infructueux.
Dans les Transactions philosophiques, on trouve un exemple d'un jeune homme de vingt ans qui avoit été affecté de nyctalopie dès son bas âge, & si jeune même, qu'il n'étoit pas en état de dire quand elle avoit commencé. M. Parliam nous assure que ce jeune homme avoit la vûe très - bonne pendant le jour, mais qu'à la brune il ne voyoit plus du tout, & que la lumiere d'une chandelle ou le secours d'un verre, ne lui servoient de rien: que cependant en examinant ses yeux, il n'avoit pas trouvé qu'il y manquât rien; qu'il n'avoit point non plus de vertige, ni d'autre maladie de tête à quoi on pût attribuer cette indisposition de sa vûe. Il s'élevoit sur ses yeux, comme nous le rapporte le sieur Parliam, une espece de nuage qui s'épaississoit par degrés comme un brouillard à mesure que le jour baissoit. Sa vûe étoit la même dans les différens aspects de la lune; la lumiere du seu ou de la chandelle ne lui faisoient point de peine, & l'hiver & l'été étoient pour sa vûe la même chose.
Le docteur Briggs essaye de rendre raison de ce
cas, de la maniere qui suit:
NYCTELIES, ou NYCTILEES (Page 11:291)
NYCTELIES, ou NYCTILEES, (Hist. anc.) orgies
ou fêtes de Bacchus qu'on célébroit pendant la
nuit: ce mot est grec & composé de
NYCTEMERON (Page 11:291)
NYCTEMERON, s. m. (Astron.) c'est le nom
que les Grecs donnoient au jour naturel, ou au tems
de la révolution diurne & apparente du soleil autour
de la terre. Voyez
Ce mot est formé des deux mots grecs
NYCTILEIUS (Page 11:291)
NYCTILEIUS, (Mythol.)
NYCTOSTRATEGE (Page 11:291)
NYCTOSTRATEGE, (Antiq. greq. & rom.)
NYECARLEBY (Page 11:291)
NYECARLEBY, (Géog.) petite ville de Suede dans la Finlande, sur la côte orientale du golfe de Bothnie, au midi de Jacobstat, & à l'embouchure d'une petite riviere.
NYLAND (Page 11:291)
NYLAND, (Géog.) province de Suede, sur le golse de Finlande, où elle s'étend l'espace de 40 lieues marines du levant au couchant. Elle est bornée au nord par la Tartarie, à l'orient par la riviere de Kymen qui la sépare de la Carélie finoise; au midi par le golfe de Finlande, & à l'occident par la Finlande méridionale. Borgo, Rasebourg, & Helsingsors, sont les principaux lieux de cette province.
NYMBOURG (Page 11:291)
NYMBOURG, (Géog.) ville forte de Bohème, sur l'Elbe, entre Prague & Breslaw. Les troapes saxonnes la prirent d'assaut en 1634, & passerent au fil de l'épée une partie de ses habitans. Long. 33. 1. lat. 50. 8. (D. J.)
NYMPHAGOGE (Page 11:291)
NYMPHAGOGE, (Antiq. greq. & rom.)
NYMPHARENA (Page 11:291)
NYMPHARENA, (Hist. nat.) nom donné par
Pline à une pierre qui se trouvoit en Perse, & qui
ressembloit aux dents de l'hippopotame. Peut - être
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