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La méthode curative demande de corriger, d'évacuer, de dissiper, d'adoucir la malignité. Il faut encore arrêter par les antiseptiques, autant qu'il est possible, le progrès de la corruption des humeurs.
NOIRCIR (Page 11:190)
NOIRCIR, v. act. & neut. (Gramm.) noircir, (neut.) c'est prendre de soi - même une couleur noire. Noircir, (act.) c'est enduire de cette couleur un objet.
Noircir (Page 11:190)
Noircir (Page 11:190)
NOIRCISSEUR (Page 11:190)
NOIRCISSEUR, s. m. (Teinture.) les Noircisseurs sont les ouvriers qui font l'achevement des noirs. A Rouen ils entrent dans la communauté des Teinturiers.
Noire Mer (Page 11:190)
Cette opinion ne peut se soutenir, dès qu'on est assuré que c'est l'Océan qui coule dans la Méditerranée, & non pas la Méditerranée dans l'Océan; d'ailleurs M. Tournefort n'a pas combiné deux faits essentiels, & qu'il rapporte cependant tous deux: le premier, c'est que la mer Noire reçoit neuf ou dix fleuves, dont il n'y en a pas un qui ne lui fournisse plus d'eau que le Bosphore n'en laisse sortir; le second, c'est que la mer Méditerranée ne reçoit pas plus d'eau par les fleuves, que la mer Noire; cependant elle est sept ou huit fois plus grande, & ce que le Bosphore lui fournit, ne fait pas la dixieme partie de ce qui tombe dans la mer Noire; comment veut - il que cette derniere partie de ce qui tombe dans une petite mer, ait formé non - seulement une grande mer, mais encore ait si fort augmenté la quantité des eaux, qu'elles aient renversé les terres à l'endroit du détroit, pour aller ensuite submerger une île plus grande que l'Europe! La mer Méditerranée tire au contraire au moins dix fois plus d'eau de l'Océan, qu'elle n'en tire de la mer Noire, parce que le Bosphore n'a que 800 pas de largeur dans l'endroit le plus étroit; au lieu que le détroit de Gibraltar en a plus de 5000 dans l'endroit le plus serré, & qu'en supposant les vîtesses égales dans l'un & dans l'autre détroit, celui de Gibraltar a bien plus de profondeur.
Noire, riviere (Page 11:190)
Noire, pierre (Page 11:190)
On trouve deux carrieres de cette pierre noire en Westphalie, dans l'évéché d'Osnabruck près d'Essen; elle est feuilletée comme de l'ardoise. On en transporte une très - grande quantité en Hollande: on prétend que les Hollandois s'en servent pour contrefaire l'encre de la Chine. Il passe près de ces carrieres une riviere dont quelquefois les eaux sont entierement noires. Voyez Bruckmam, epistol. itiner. centuria III. epist. ij. ( - )
Noire (Page 11:190)
Dans nos anciennes musiques on se servoit de plusieurs
sortes de noires; noires à queue, noire quarrée,
noire en lozange. Ces deux dernieres especes sont
demeurées dans le plein chant; mais dans la Musique
on ne se sert plus que de la noire à queue. Voyez
Noirs (Page 11:190)
NOIRMOUTIER (Page 11:190)
NOIRMOUTIER, (Géog.) île de l'Océan occidental sur la côte de France, aux extrémités du Poitou & de la Bretagne, vers l'embouchure de la Loire. Cette île s'appelloit autrefois Her ou Herio. S. Philibert s'étant retiré dans cet endroit, y fonda vers l'an 674, un monastere qui fut nommé Hermoutiers, & depuis Noirmoutier, ou par corruption, ou à cause de l'habit noir des moines bénédictins qui l'occupoient. Mais depuis long - tems il n'y a plus de moines noirs dans le prieuré de S. Philibert: ce sont aujourd'hui des moines de Cîteaux.
Cette île a environ trois lieues de long, sept de tour, & une petite ville qui prend le nom de l'île, & qui peut contenir deux mille habitans. Long. 15. 24. lat. 46. 55. (D. J.)
NOISETTIER (Page 11:190)
NOISETTIER, s. m. (Hist. nat. Botan.) corylus,
genre de plante à fleur en chaton, composée de plusieurs
petites feuilles attachées à un axe en forme d'écailles,
sous lesquelles il y a beaucoup de sommets.
Les embryons naissent sur le même arbre, mais séparés
des fleurs: ils deviennent dans la suite une coque
arrondie & osseuse; cette coque est recouverte
d'une enveloppe calleuse & frangée, & renferme
une amande. Tournefort, Institut. rei herbar. Voyez
Noisettier (Page 11:190)
Il y a plusieurs especes de noisettiers:
1°. Le noisettier franc; les noisettes qu'il produit sont longues & plus grosses que les noisettes des bois.
2°. Le noisettier franc à fruit rouge & oblong.
3°. Le noisettier franc à fruit rouge & oblong, recouvert d'une pellicule blanche.
Ces trois especes de noisettes sont celles qui réussissent le mieux dans le climat septentrional du royaume.
4°. Le noisetier à gros fruit rond, c'est l'aveline, qui ne mûrit bien que dans les pays chauds.
5°. Le noisettier à grapes, c'est une variété qui n'a d'autre mérite que la singularité d'avoir un pédicule plus long qui, au lieu de réunir les noisettes en un seul point, comme on les voit ordinairement, les rassemble en maniere de grape alongée.
6°. Le noisettier d'Espagne, c'est une espece d'aveline fort grosse & anguleuse, mais qui n'est pas d'un goût si délicat que nos noisettes franches.
7°. Et le noisertier du Levant; cet arbrisseau ne devient pas à beaucoup près si haut que les autres noisettiers; à peine s'éleve - t - il à cinq ou six piés: sa feuille est moins large, plus alongée, & extrèmement ridée, & sa noisette est la plus grosse de toutes; mais ce n'est pas la meilleure. Ce noisettier est très - rare.
On pourroit multiplier les différentes sortes de noisettiers en semant leurs noisettes, qui produisent ordinairement
la même espece; mais cette méthode est
trop longue: les jeunes plants ne donnent du fruit
qu'au bout de sept ans. On pourroit aussi les faire
venir de boutures & de branches couchées: autre
pratique minutieuse, dont on doit d'autant moins
se servir, qu'il y a un moyen plus simple, plus court
& plus aisé. Tous les noisettiers poussent du pié quantité
de rejettons qui sont nuisibles & fort à charge;
parce qu'on doit les supprimer tous les ans, sans
quoiils feroient dépérir les maîtresses tiges, & attenueroient
le fruit. On se sert de ces rejettons pour
multiplier l'espece, & on les détache avec le plus
de racines qu'il est possible. Ils reprennent aisément
à la transplantation, & donnent du fruit au bout de
trois ou quatre ans. Tous les noisettiers sont très - robustes; ils s'accommodent de toutes les expositions;
ils viennent dans tous les terreins: cependant
ils se plaisent mieux dans les terres maigres, sablonneuses
& humides, à l'exposition du nord, dans des
lieux frais & à l'ombre. Mais il ne faut pas qu'ils
soient dominés, ou trop serrés par d'autres arbres.
Enfin on met ces arbres dans les places inutiles &
dans les coins perdus des jardins fruitiers & des vergers.
L'automne est le meilleur tems pour la transplantation
des noisettiers, parce qu'ils entrent en seve
dès la fin du mois de Janvier. Cependant on peut
encore les transplanter de bonne heure au printems.
Ces arbres ne sont pas susceptibles d'une forme réguliere;
il n'est même guere possible de les réduire à
une seule tige; & quand on en viendroit à bout à
force de retrancher les rejettons qu'ils poussent du
pié, l'arbre dépériroit bientôt par la quantité de
fruit qu'il porte: on est donc obligé de laisser sur
chaque pié trois ou quatre principales tiges, qu'on
renouvelle dans leur dépérissement, par de jeunes
rejettons qu'on laisse monter. Pour la qualité & les
propriétés du fruit, voyez
NOISETTE (Page 11:191)
NOISETTE, (Diete.) voyez
NOIX (Page 11:191)
NOIX, s. f. sorte de fruit qui a une écale fort dure,
dans laquelle est enfermée une amande plus tendre,
& mangeable. Voyez
Il y a diverses sortes de noix; savoir, des noisettes,
des avelines, des chataignes, des noix de noyer,
&c. Voyez
Noix (Page 11:191)
Noix d'acajou (Page 11:191)
L'arbre qui porte la noix acajou vient en Amérique, au Brésil & aux Indes orientales. Il s'éleve plus ou moins haut, selon la différence du climat & du terroir; car dans le Brésil, il égale la hauteur des hêtres, & est beaucoup moins grand dans le Malabar & dans les îles d'Amérique. Le pere Plumier en donne la description suivante.
C'est un arbre qui est presque de la grandeur de notre pommier, fort branchu, garni de beaucoup de feuilles, couvert d'une écorce ridée & cendrée. Ses feuilles sont arrondies, longues d'environ cinq pouces, larges de trois, attachées à une queue courte, lisses, fermes comme du parchemin; d'un verd gai en - dessus & en - dessous, ayant une côte & des nervures paralleles.
Au sommet des rameaux naissent plusieurs pédicules chargés de petites fleurs disposées en maniere de parasol, dont le calice est découpé en cinq quartiers droits, pointus, en partie rougeâtres, & en partie verdâtres, rabatus en - dehors, & plus longs que le calice; il porte dix étamines déliées, de la longueur des pétales, garnies de petits sommets; elles entourent le pistil dont l'embryon est arrondi: le stile est grêle, recourbé, de la longueur des pétales, & le stigmate qui le termine est pointu.
Le fruit est charnu, pyriforme, de la grosseur d'un oeuf, couvert d'une écorce mince, lisse, luisante, tantôt pourpre, tantôt jaune, & tantôt colorée de l'une & l'autre couleur. Sa substance intérieure est blanche, pleine d'un suc doux, mais un peu acerbe. Ce fruit tient à un pédicule long d'un pouce, & porte à son sommet un noyau en forme d'un rein, long d'environ un pouce & demi, lisse en dehors & d'un verd obscur & cendré. L'écorce de ce noyau est épaisse, & comme à deux lames, entre lesquelles est un diploé contenant un suc ou une huile très - caustique, d'un jaune foncé. L'amande que renferme ce noyau est blanche, couverte d'une peau mince & blanchâtre. Elle a un goût qui approche beaucoup de celui de la pistache. Ce fruit a une odeur forte; & il est tellement acerbe, que s'il n'étoit adouci par l'abondance du suc qui en sort quand on le mâche, à peine pourroit - on le manger.
L'arbre acajou répand par occasion, ou même naturellement, beaucoup de gomme roussâtre, transparente, solide, qui se fond dans l'eau comme la gomme arabique. On exprime des fruits un suc qui, par la fermentation, devient vineux, & capable d'enivrer. On en fait du vinaigre, & on en tire un esprit ardent fort vif. Les Indiens aiment beaucoup les amandes, & expriment des écorces une huile qu'ils emploient pour teindre le linge d'une couleur noirâtre presque ineffaçable. (D. J.)
Noix d'areque (Page 11:191)
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