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NÉOTÉRA (Page 11:96)
NÉOTÉRA, s. f. (Littérat.) c'est - à - dire la nouvelle déesse. Dès que Marc - Antoine maître de l'Asie, vint en Egypte au sein de la mollesse, oublier sa gloire entre les bras de Cléopatre, on l'appella le nouveau Bacchus; alors cette reine ne cherchant qu'à lui plaire, prit l'habit sacré d'lsis, & fut surnommée la nouvelle déesse: une de ses médailles fait foi de ce titre flatieur dont ses sujets l'honorerent.
NÉPENTH>S, s. m. (Botan. moderne.) genre de plante dont voici les caracteres, selon Linnoeus. Le calice particulier de la fleur est partagé en quatre quartiers arrondis; il n'y a point de pétales, & à peine quelques étamines: mais il y a quatre bossettes attachées au style près du sommet. Le pistil a un germe extrèmement délié; le stile est pointu & de la longueur du calice; le stygma est obtus; le fruit est une capsule oblongue, en forme de colonne tronquée; il est composé de quatre valvules & de quatre loges: les graines sont nombreuses, pointues, & plus courtes que leurs capsules. (D. J.)
NÉPENTH>S, (Littérature.)
Pline & Théophraste parlent du népenthès, comme d'une plante d'Egypte, dont le prince des poëtes grecs a seulement exagéré les vertus. Diodore dit que de son tems, c'est - à - dire du tems d'Auguste, les femmes de Thèbes en Egypte, se vantoient d'avoir seules la recette d'Hélene; & il ajoute qu'elles l'employoient avec succès: mais Plutarque, Athénée & Philostrate, prétendent que le népenthès d'Homere n'étoit autre chose que les charmes de la conversation d'Hélène. Plusieurs savans modernes ont à leur tour choisi le népenthès de l'Odyssée, pour le sujet de leurs conjectures & de leurs hypoth#ses; & l'on ne sauroit croire jusqu'où leur imagination s'est égarée pour découvrir le secret de la belle lacédemonienne. Mais ce reproche ne doit pas tomber sur la dissertation de Pierre Petit, intitulée Homeri nepentes, & imprimée à Utrecht en 1689 in - 8°. On y découvrira beaucoup d'esprit & de science, si on se donne la peine de la lire. (D. J.)
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