ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"5"> vers le nord. On le nommoit anciennement Palicorum lacus, & l'on voit sur ses bords, les ruines de l'ancienne Palica. (D.J.)

NAGAM (Page 11:5)

NAGAM, s. m. (Hist. nat.) nom malais d'un grand arbre qui porte des siliques, & qui est fort commun dans les îles des Indes orientales; le suc de ses fécules mêlé avec l'huile de noix d'Inde, & employé en onguent, chasse les enflures de ventre périodiques.

NAGARA (Page 11:5)

NAGARA, (Géog. anc.) ville métropole dans l'Arabie heureuse, selon Pto'omée liv. VI. ch. cvij. c'est aussi une ville des Indes en - deçà du Gange, autrement nommée Dionysopolis. (D.J.)

NAGE (Page 11:5)

NAGE, s. f. térme de Batelier; c'est un morceau de bois du bachot où l'on pose la platine, l'aviron, quand son anneau est au touret.

Nage à bord, commandement aux gens de la chaloupe de venir au vaisseau.

Nage à faire abattre, commandement aux gens de la chaloupe qui tanent un vaisseau de nager du côté où l'on veut que le vaisseau s'abbatte.

Nage au vent, commandement aux gens de l'équipage qui touent un vaisseau, de nager du côté où le vent vient.

Nage de force, commandement aux gens de l'équipage de redoubler leurs efforts.

Nage qui est paré, commandement de nager à qui est prêt; ce qui se fait lorsqu'il n'est pas d'une nécessité absolue que les gens de l'équipage de la chaloupe nagent tous ensemble.

Nage see, commandement à l'équipage de la chaloupe de tremper dans l'eau l'aviron, en nageant de telle sorte qu'il ne la fasse pas sauter, & qu'on ne mouille pas ceux qui y sont.

Nage stribord & serre bas bord, ou nage bas bord & serre stribord: commandement à l'équipage d'une chaloupe de la faire naviger & gouverner en moins d'espace.

Nager, ramer, & voguer, c'est se servir des avirons pour faire siller un bâtiment.

Nager à sec; c'est toucher la terre avec les avirons.

Nager ea arriere, c'est faire arrêter ou reculer un petit vaisseau avec des avirons: cela se pratique sur tous les bâtimens à rames afin d'eviter le revirement, & de présenter toujours la proue. (Z)

NAGEANT (Page 11:5)

NAGEANT, adj. terme de Blazon, dont on se sert pour représenter dans les armoiries un poisson couché horisontalement, ou en - travers de l'écusion. Voyez Poisson.

NAGEOIRES (Page 11:5)

NAGEOIRES, s. f. pl. (Ichtiolog.) c'est une partie du poisson qui est faite comme une plume. Voyez l'article Poisson.

Il faut ajouter un mot de l'usage des nageoires. Comme en tous les corps qui flottent dans l'eau, la partie la plus lourde tend toujours en bas, selon les loix de l'hydrostatique, ne s'en suivroit - il pas de là que, puisque le dos du poisson est la partie la plus pesante de son corps, il devroit être toujours dans l'eau le ventre en haut, comme il arrive communément dans le poisson mort, puisqu'alors l'air qu'il contient venant à se dilater, le poisson est obligé de surnager, & de tourner le ventre en haut, tant à cause que le dos est plus pesant que le reste, que parce que le ventre, par la dilatation de l'air de la petite vessie, se trouve alors plus leger que lorsque le poisson est vivant. Mais la sagesse du créateur y a pourvu en formant les poissons, auxquels il a donné la faculté de nager, le ventre toujours tourné en bas avec deux nageoires posées sous le ventre. Cette matiere est parfaitement traitée dans Borelli, qui, ayant jetté dans l'eau un poisson auquel il avoit coupé les nageoires, observa qu'il alloit toujours sur un côté ou sur l'autre, sans pouvoir se soutenir dans la situation ordinaire & naturélle des autres poissons. Enfin, comme ces animaux devoient pouvoir s'arrêter commodément, se tourner à droite ou à gauche dans leur route, la nature les a pourvus de deux nageoires aux côtés, avec lesquelles ils s'arrêtent lorsqu'ils les étendent toutes les deux; & s'ils n'en étendent qu'une, ils peuvent se tourner du même côté de la nageoire étendue. Nous voyons précisément la même chose dans un bateau, qui tourne du côté où l'on tient l'aviron dans l'eau pour l'arrêter. (D. J.)

Nageoire (Page 11:5)

Nageoire, morceau de bois mince, rond & plat que les porteurs d'eau mettent sur leurs seaux lorsqu'ils sont pleins. Il contient l'eau, & l'empêche de se répandre facilement. On appelle aussi cot instrument tailloir.

NAGER (Page 11:5)

NAGER, v. n. l'art ou l'action de nager consiste à soutenir le corps vers la surface de l'eau, & à s'avancer ou faire du chemin dans l'eau par le mouvement des bras & des jambes, &c. Voyez Animal.

L'homme est le seul des animaux qui apprenne à nager; beaucoup d'autres animaux nagent naturellement; mais un grand nombre d'animaux ne nagent point du tout.

Chez les anciens Grecs & Romains, l'art de nager faisoit une partie si essentielle de l'éducation de la jeunesse, qu'en parlant d'un homme ignorant, grossier, & mal élevé, ils avoient coutume de dire proverbialement, qu'il n'avoit appris ni à lire ni à nager.

A l'égard des poissons, c'est leur queue qui contribue le plus à les faire nager, & non pas leurs nageoires, comme on se l'imagine assez généralement; c'est pour cette raison que la nature leur a donné plus de force & plus de muscles dans cette partie que dans toutes les autres, tandis que nous remarquons le contraire dans tous les autres animaux, dont les parties motrices sont toujours les plus fortes, comme les cuisses dans l'homme, pour le faire marcher; les muscles pectoraux dans les oiseaux pour les faire voler, &c. Voyez Marche, Vol, &c.

La maniere dont les poissons s'avancent dans l'eau est parfaitement bien expliquée dans Borelli, de motu animal. part. I. chap. xxiij. ils ne se servent de leurs nageoires que pour tenir leurs corps en balance & en equilibre, & pour empêcher qn'il ne vacille en nageant. Voyez Nageoire & Queue.

M. Thevenot a publié un livre curieux intitulé, l'art de nager, démontré par figures. Et avant lui Everard Digby, anglois, & Nicolas Winman, allemand, avoient deja donné les regles de cet art. Thevenot n'a fait, pour ainsi dire, que copier ces deux auteurs; mais s'il se fût donné la peine de lire le traité de Borelli, avec la moitié de l'application qu'il a lu les deux autres, il n'auroit pas soutenu, comme il l'a fait, que l'homme nageroit naturellement, comme les autres animaux, s'il n'en étoit empêché par la peur qui augmente le danger.

Nous avons plusieurs expériences qui détruisent ce sentiment: en effet, que l'on jette dans l'eau quelque bête qui vient de naître, elle nagera; que l'on y jette un enfant qui ne puisse point encore être susceptible de peur, il ne nagera point; & il ira droit au fond. La raison en est que la structure & la configuration de la machine du corps humain sont très differentes de celles des bêtes brutes, & sur - tour, ce qui est fort extraordinaire, par rapport à la situation du centre de sa gravité. Dans l'homme c'est la tête qui est d'une pesanteur excessive, eu égard à la pesanteur du reste de son corps, ce qui vient de ce que sa tête est garnie d'une quantité considérable de cervelle, & que toute sa masse est composée d'os, & de parties charnues, sans qu'il y ait des cavités remplies de la seule substance de l'air: de sorte que [p. 6] la tête de l'homme s'enfonçant par sa propre gravité dans l'eau, cèlle - ci ne tarde gueres à remplir le nez & les oreilles, & que le fort ou le pesant emportant le foible ou le leger, l'homme se noie, & périt en peu de tems.

Mais dans les bêtes brutes, comme leur tête ne renferme que très - peu de cervelle, & que d'ailleurs il s'y trouve beaucoup de sinus, ou cavités pleines d'air, sa pesanteur n'est pas proportionnée au reste de leurs corps, de sorte qu'elles n'ont aucune peine à soutenir le nez au - dessus de l'eau, & que suivant les principes de la statique pouvant ainsi respirer librement, elles ne courent aucun risque de se noyer.

En effet, l'art de nager, qui ne s'acquiert que par l'expérience & par l'exercice, consiste principalement dans l'adresse de tenir la tête hors de l'eau, de sorte que le nez & la bouche étant en liberté l'homme respire à son aise, le mouvement & l'extension de ses piés & de ses mains lui suffisent pour le soutenir vers la surface de l'eau, & il s'en sert comme de rames pour conduire son corps. Il suffit même qu'il fasse le plus petit mouvement, car le corps de l'homme est à - peu - près de la même pesanteur qu'un égal volume d'eau, d'où il s'ensuit par les principes de l'hydrostatique que le corps de l'homme est déja presque de lui - même en équilibre avec l'eau, & qu'il ne faut que peu de forces pour le soutenir.

M. Bazin, correspondant de l'académie royale des Sciences de Paris, a fait imprimer il y a quelques années à Strasbourg un petit ouvrage dans lequel il examine pourquoi les bêtes nagent naturellement, & pourquoi au contraire l'homme est obligé d'en chercher les moyens. Il en donne des raisons prises dans la différente structure du corps de l'homme & de celui des animaux, mais ces raisons sont différentes de celles que nous avons apportées ci - dessus. Selon lui les bêtes nagent naturèllement parce que le mouvement naturel qu'elles font pour sortir de l'eau quand elles y sont jettées, est un mouvement propre par lui - même à les y soutenir: en effet, un animal à quatre piés qui nage est dans la même situation, & fait les mêmes mouvemens que quand il marche sur la terre ferme. Il n'en est pas de même de l'homme; l'effort qu'il feroit pour marcher dans l'eau, en conservant la même situation que quand il marche naturellement, ne serviroit qu'à le faire enfoncer, ainsi l'art de nager ne lui peut être naturcl.

Nager (Page 11:6)

Nager, l'action de nager, (Médecine.) il y a peu de maladiés chroniques dans lesquelles la nage soit bienfaisante, aussi l'ordonne - t - on rarement; on prend cet exercice seulement en été; il maigrit les personnes pléthoriques, facilite la transpiration, échauffe, attenue, & rend ceux qui y sont accoutumés moins sensibles aux injures de l'air, la nage ou le bain dans la mer est salutaire à ceux qui sont attaqués d'hydropisie, de gales, de maladies inflammatoires, d'exanthemes, d'élephanthiasis, de fluxion sur les jambes, ou sur quelqu'autre partie du corps.

La nage, soit dans l'eau douce, soit dans l'eau salée, qui est trop fraîche, porte à la tête; & si on y demeure trop longtems, sa fraicheur attaque les nerfs.

La nage dans l'eau naturellement chaude peut être aussi prejudiciable, cependant bien des gens s'y expotent sans en être endommagés.

La nage se faisoit anciennement en se précautionnant & le preparant contre tous les accidens, soit par les onctions, soit par les frictions, & en se précipuant de quelque lieu élevé. Oribase, liv. VI. ch.xxvij.

La nage a les mêmes avantages les & mêmes inconveniens que le bain, ainsi on peut la considérer comme un exercice; car on s'y donne de grands mouvemens qui sont fort salutaires. Voyez Gymnase & Gymnastique. Quant à son avantage comme bain, voyez Bain. C'est la meilleure façon de se laver & nettoyer le corps quand on peut la supporter.

Nager à sec (Page 11:6)

Nager à sec, (Maréchall.) opération que les Maréchaux ont inventée pour les chevaux qui ont eu un effort d'épaule; elle consiste à attacher la jambe saine en faisant joindre le pié au coude, au moyen d'une longe qu'ils passent par - dessous le garot, & dans cet état ils contraignent le cheval à marcher à trois jambes, & par conséquent à faire de nouveaux efforts sur la jambe malade, sous prétexte que par ce moyen il s'échauffe l'épaule, & qu'ainsi les remedes pénetrent plus avant les pores étant plus ouverts; mais il est aisé de voir que cet expédient ne fait qu'irriter la partie, augmenter la douleur, & rendre par conséquent le mal plus considérable qu'il n'étoit.

NAGERA (Page 11:6)

NAGERA, autrement NAXERA, (Géog.) ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, au territoire de Rioja, avec titre de duché. Elle est fameuse par la bataille de 1369, & est située dans un terrein très - fertile, sur le ruisseau de Nagerilla, à 12 lieues N. O. de Calahorra, 53 N. E. de Madrid. Long. 15. 15. lat. 42. 25. (D. J.)

NAGIA (Page 11:6)

NAGIA, (Géog. anc.) ville de l'Arabie heureuse, dans le pays des Gébanites selon Pline, liv. VI. chap. xxviij. qui ajoûte que cette ville étoit très grande; on n'en connoît pas même aujourd'hui les ruines.

NAGIADE (Page 11:6)

NAGIADE ou NÉGED, (Géog.) petite province de l'Arabie, dans laquelle la ville de Médine est située. Voyez Médine.

NAGIAGAH (Page 11:6)

NAGIAGAH, (Géog.) petite ville du pays de Nabaschac, qui est l'Ethiopie. Elle est à huit journées de Giambita, sur une riviere qui se décharge dans le Nil. On dit qu'au - delà de ce bourg en tirant vers le midi on ne trouve plus de lieu qui soit habité.

NAGIDOS (Page 11:6)

NAGIDOS, (Géog. anc.) ville située entre la Pamphylie & la Cilicie selon Strabon, liv. XIV. & selon Etienne le géographe.

NAGNATA (Page 11:6)

NAGNATA, (Géog. anc.) ville de l'ancienne Hibernie, que Ptolomée, liv. XI. chap. j. qualifie de ville considérable, & qu'il place sur la côte occidentale: quelques savans pensent que c'est aujourd'hui Lemerik.

NAGRACUT - AYOUD (Page 11:6)

NAGRACUT - AYOUD, (Géog.) royaume des Indes, dans les états du grand - mogol. Il est borné au nord par le royaume du petit Tibet, à l'orient par le grand Tibet, au midi par les royaumes de Siba & de Pengat, à l'occident par ceux de Bankich & de Cachemir.

Nagracut (Page 11:6)

Nagracut, (Géog.) ville des Indes, capitale du royaume de même nom, dans les états du grand mogol, avec un temple où les Indiens vont en pélerinage. Elle est sur le Ravi, à 120 lieues N. d'Agra. Long. 96. lat. 32.

NAGRAN ou NEDGERAN (Page 11:6)

NAGRAN ou NEDGERAN, (Géog.) petite ville de la province d'Iémen en Arabie, dont le terroir est couvert de palmiers contre l'ordinaire de ce pays - là. Elle est habitée par des familles des tributs de l'Iémen, de qui l'on tire des maroquins.

MAHAR (Page 11:6)

MAHAR, (Géog. arabe.) ce nom signifie en arabe un fleuve, ou une riviere; de - là vient qu'il se trouve joint au nom de quelques villes situées sur des rivieres; ainsi Nahar - Al - Malek est le nom d'une ville de l Iraque arabique, située sur ce bras de l'Euphrate, que les anciens ont appellé Fossa - regia, ou Basilicusfluvius; de même Nahar - Al - Obolla, est le nom d'un vallon des plus delicieux de l'Asie, coupé par, une petite riviere. (D. J.)

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.