ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"31"> wal qui étoit entré dans l'Elbe par une marée. Ce cétacée étoit plus gros qu'alongé; il n'avoit que deux nageoires, la tête étoit tronquée; la dent sortoit du côté gauche de la mâchoire supérieure au - dessus de la lévre. Elle étoit contournée en spirale, & elle avoit cinq piés quatre pouces de longueur. Le côté droit du museau étoit fermé & couvert par la peau, sous laquelle on ne sentoit aucune cavité dans l'os de la tête. La queue étoit fort large, & couchée horisontalement sur l'eau. La peau avoit beaucoup d'épaisseur; elle étoit très - blanche & parsemée d'une grande quantité de taches noires, qui pénétroient fort avant dans sa substance. Il n'y avoit point de ces taches sur le ventre; il étoit entierement blanc, luisant & doux au toucher, comme du velours. Ce poisson n'avoit point de dent au - dedans de la gueule, dont l'ouverture étoit très petite, car elle n'excédoit pas la largeur de la main. La langue remplissoit toute la largeur de la gueule. Les bords du museau étoient un peu durs & raboteux. Il y avoit au - dessus de la tête un trou ou un tuyau garni d'une soupape, qui s'ouvroit & qui se fermoit au gré du poisson, par où il rejettoit l'eau en expirant l'air. Les yeux étoient petits, situés au bas de la tête, & garnis d'une espece de paupiere. Ce narwal étoit mâle; mais la verge ne sortoit pas hors du corps. La longueur totale de ce poisson étoit de dix pieds & demi depuis le bout du museau jusqu à l'extrémité de la queue, qui avoit trois pieds deux pouces & demi de largeur; chaque nageoire n'avoit que neuf pouces de longeur.

Comme on trouve des dents de narwal qui, au lieu d'être tournées en spirale, sont entierement unies, M. Anderson soupçonne qu'il peut y avoir plusieurs especes de ces poissons. Leur longeur ordinaire est d'environ vingt à vingt - deux piés; on en trouve qui ont jusqu'à soixante piés.

Les Groenlandois regardent ces poissons comme les avant - coureurs de la baleine; car dès qu'ils en voient, ils se préparent promptement pour faire la pêche de la baleine. Le narwal se nourrit comme elle de petits poissons, de vers & d'autres insectes marins; mais il n'a point de barbes pour les retenir dans sa gueule. Hist. d'Ist. & de Groenlande, par M. Anderson. Voyez Cetacée. (I)

NASABATH (Page 11:31)

NASABATH, (Géog. anc.) fleuve de la Mauritanie césariense, selon Ptolomée, l. IV. c. ij. Pline, l. V. c. ij. le nomme Nabar. Marmol dit que ce fleuve ou cette riviere a son embouchure au levant de la ville de Bugie, & qu'elle est très - poissonneuse. (D. J.).

NASAL (Page 11:31)

NASAL, adj. (Gram.) On distingue dans l'alphabet des voyelles & des consonnes nasales.

Les voyelles nasales sont celles qui représenteroient des sons dont l'unisson se feroit en partie par l'ouverture de la boucne, & en partie par le canal du nez. Nous n'avons point de caracteres destinés exclusivement à cet usage; nous nous servons de m ou de n après une voyelle simple pour en marquer la nasalité, an ou am, ain ou aim, eun ou un, on ou om. On donne quelquefois aux sons mêmes le nom de voyelles; & dans ce sens, les voyelles nasales sont des sons dont l'émission se fait en partie par le canal du nez. M. l'abbé de Dangeau les nomme encore voyelles sourdes ou esclavones; sourdes, apparemment parce que le reflux de l'air sonore vers le canal du nez occasionne dans l'intérieur de la bouche une espece de retentissement moins distinct que quand l'émission s'en fait entierement par l'ouverture de la bouche; esclavones, parce que les peuples qui parlent l'esclavon ont, dit - il, des caracteres particuliers pour les exprimer. La dénomination de nasale me paroît préférable, parce qu'elle indique le méchanisme de la formation de ces sons.

Les consonnes nasales sont les deux m & n: la premiere, labiale; & la seconde, linguale & dentale: toutes deux ainsi nommées, parce que le mouvement organique qui produit les articulations qu'elles représentent, fait passer par le nez une partie de l'air sonore qu'elles modifient. Voyez Lettre, Voyelle, M. N. (B. E. R. M.)

Nasal, le (Page 11:31)

Nasal, le, adject. en Anatomie, ce qui appartient au nez. Voyez Nez.

L'apophyse nasale de l'os maxillaire. Voyez Maxillaire.

L'apophyse nasale de l'os coronal. Voyez Apophyse & Coronal.

Le canal nasal osseux est un conduit dont l'orifice supérieur est situé à la partie latérale interne & antérieure de la fosse orbitaire & l'orifice inférieur sous la partie antérieure des cornets inférieurs du nez. Ce conduit est fermé par l'apophyse montante de l'os maxillaire, par l'os unguis, & les petites apophyses antérieures des cornets inférieurs du nez. Voyez Maxillaire, Unguis, &c.

Les fosses nasales sont deux cavités dans le nez auxquelles le vomer & la lame verticale de l'os ethmoïde servent de cloison mitoyenne, & dont les narines antérieures sont les orifices externes, & les postérieures les orifices internes. Voyez Narine.

Le canal nasal membraneux descend du sac lacrymal dans le canal nasal. Il le resserre un peu, descend en arriere, se courbe légérement dans l'os même, intérieurement voisin du sinus maxillaire & de son appendice supérieur, & il s'ouvre enfin dans les narines, & il est couvert dans son extrémité inférieure par le cornet inférieur du nez, près de l'extrémité antérieure de cet os par un orifice un peu plus étroit qu'il n'est lui - même, suivant Morgani & Monro, & il se termine par une membrane plus longue dans sa partie interne qui en se prolongeant un peu en - bas, forme une espece de valvule que Bianchi a décrite avec trop d'emphase.

Salomon Albert a le premier donné une ample description de ce canal; & Drelincourt l'a mis au rang des conduits lacrymaux, parce que les larmes viennent quelquefois dans la bouche. Galien a connu ce chemin des larmes aux narines, auxquelles il dit que parvient le goût des collyres; ensuite Massa, Gabriel & Zerbit. L'air retenu dans la bouche, la fumée de tabac, le sang même peuvent aussi passer de la cavité du nez dans les points lacrymaux.

L'observation que M. Petit a faite sur un paon, (Mém. de l'Acad. 1735.) a été quelquefois faite dans l'homme. Plempius dit d'apres Spigel qu'une eau versée dans les yeux vuida le ventre. Les Chinois font passer un fil par un point lacrymal dans les narines, & ils le remuent de tous les sens pour se faire pleurer. Haller, Comment. Boerhaav. (L)

Nasal (Page 11:31)

Nasal, terme de Blason. Il se dit de la partie supérieure d'ouvertare d'un casque ou d'un heaume, qui tomboit sur le nez du chevalier lorsqu'il le baissoit, du latin nasus, nez.

NASAMONES (Page 11:31)

NASAMONES, (Géog. anc.) peuples d'Afrique qui habitoient la Syrte, selon Hérodote, l. II. c. xxxij. qui a décrit fort au long leurs moeurs & leurs usages. Il dit, entr'autres particularités, que ces peuples prenoient plusieurs femmes; mais que la premiere nuit des noces, la femme qu'ils épousoient s'abandonnoit à tous les convives qui, après avoir obtenu ses faveurs, lui faisoient chacun un présent. Ptolomée, l. IV. c. v. place ces peuples dans la partie septentrionale de la Marmarique. Pline leur donne la même position, & dit [p. 32] que les. Nasamones avoient été nommés Mesammones par les Grecs, parce qu'ils étoient situés au milieu des sables. (D. J.)

NASAMMONITE (Page 11:32)

NASAMMONITE, (Hist. nat.) nom donné par les anciens Naturalistes à des pierres qui selon Pline, étoient d'un rouge de sang, remplies de veines noires: on ne sait si c'étoit jaspe ou agate. ( - )

NASARD (Page 11:32)

NASARD, s. m. terme d'Organiste, est un jeu fait de plomb, & en forme de fuseau par le haut, comme la fig. 38. Pl. d'orgue, le représente. Il sonne la quinte au - dessus du prestant ou 4e pié. Voyez la table du rapport & de l'étendue des jeux de l'orgue, & l'article Orgue, où la facture de ce jeu est expliquée.

Dans quelques orgues, le nasard n'est point en fuseau; dans ce cas, les basses sont à cheminées, & les dessus ouverts.

Nasard, gros (Page 11:32)

Nasard, gros, terme d'Organiste. Ce jeu ne differe du nasard (voyez Nasard, & la fig. 36. Pl. d'orgue) qu'en ce qu'il sonne l'octave au - dessous & la quarte au - dessous du prestant. Voyez la table du rapport & de l'étendue des jeux de l'orgue.

NASCARO (Page 11:32)

NASCARO, (Géog.) riviere d'Italie au royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure. Les anciens l'appelloient Cirus. Elle a sa source dans l'Apennin, & son embouchure dans le golfe Squilaci. (D. J.)

NASCI (Page 11:32)

NASCI, (Géog. anc.) peuples de la Sarmatie européenne, selon Ptolomée, l. III. c. iv. qui les met au voisinage des monts Riphées, auprès des Acibi. (D. J.)

NASEAUX (Page 11:32)

NASEAUX, terme de Maréchal. On appelle ainsi les ouvertures du nez du cheval.

NASI (Page 11:32)

NASI, s. m. (Hist. anc. & mod.) c'est à dire en hébreu prince, qui se trouve souvent dans les livres des Juifs. On le donnoit autrefois au souverain juge & grand président de leur sanhedrin. Les Juifs modernes ont encore retenu ce titie; & leurs rabbins qui s'imaginent être les princes & les chefs de ce peuple dispersé, s'attribuent cette autorité comme une marque de leur prétendue autorité. (G)

NASIBINE (Page 11:32)

NASIBINE, (Géog.) ville de Perse dans le Kurdistan. Elle est située à 76. 30. de long. sous les 37. de lat.

NASIUM (Page 11:32)

NASIUM, (Geog. anc.) ancienne ville ou forteresse des Gaules chez les Leuci, sur la riviere d'Orne entre Andelot & Toul. Comme il se trouve encore aujourd'hui sur l'Orne, en allant de Langres à Toul, & passant par Andelot, deux villages; l'un nommé le petit Nancy, & le second le grand Nancy, il paroît que l'un ou l'autre doivent être le Nasium des anciens, puisqu'ils en conservent le nom & la situation. En conséquence ceux qui veulent que Nasium soit le village de Nas dans le duché de Bar, à 12 milles de Nancy, ne sont pas fondés. Voyez Hadr. Valesii Not. gall. p. 371. (D. J.)

NASO - PALATIN (Page 11:32)

NASO - PALATIN, conduits naso - palatins, en Anatomie, est la même chose que les conduits incisifs. Voyez Conduit & Incisif.

NASQUE ou NESQUE (Page 11:32)

NASQUE ou NESQUE, (Géog.) riviere de France en Provence. Elle prend sa source dans les omergues de Forcalquier, au diocèse de Sisteron, & finit par se joindre à la Sorgue un peu avant que cette derniere riviere se décharge dans le Rhône.

NASR (Page 11:32)

NASR, (Mythologie & Hist. anc.) nom d'une divinité des anciens Arabes idolâtres, qui la représentoient sous la forme d'un aigle.

NASSARI ou NAUSARI (Page 11:32)

NASSARI ou NAUSARI, (Géog.) petite ville des Indes dans les états du grand - mogol, au royaume de Guzarate, à 6 lieues de la ville de Surate & à 2 de la mer. Long. 89. 55. lat. 21. 5.

NASSAU (Page 11:32)

NASSAU, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le cercle du haut Rhin, capitale d'un comté de même nom, dont le comtes sont souverains.

On voit près de cette ville une montagne sur laquelle est le château de Nassau, d'où est sortie l'illus<cb-> tre maison de ce nom, qui a donné un empereur à l'Allemagne, un roi à l'Angleterre, des stadhouders à la république des Provinces - unies, & des ducs à la Gueldre.

Nassau est sur la riviere de Lohn à 5 lieues S. E. de Coblentz, 8 N. O. de Mayence, 12 S. E. de Bonn. Long. 25. 30. lat. 50. 13. (D. J.)

Nassau (Page 11:32)

Nassau, (Géog.) pays d'Allemagne avec titre de comté; ce pays renterme plusieurs autres comtés partagés en diverses branches, qui portent les unes le titre de Prince, les autres celui de comte, & qui prennent chacune le nom de leur résidence; savoir, Siegen, Dillembourg, Schaumbourg, Diets, Hadamar, Verburg & Idstem. La Lohn, le Dill & le Siegen sont les principales rivieres qui arrosent ce pays. Le comté de Nassau est mis au nombre des fiets libres de l'empire, jouissant de tous le, privileges des comtes de l'empire, & particulierement du pouvoir de battre monnoie. La maison de Nassau possede encore aux confins de la Lorraine le comté de Saarbruck & le comté de Saarwerden. (D. J.)

NASSE (Page 11:32)

NASSE, (Pêche.) engin à prendre du poisson. Il est fait d'osier; ce sont comme deux panniers ronds, pointus par le bout, enfoncés l'un dans l'autre & à ventres renflés comme la cruche. A l'ouverture est une espece de bord de 4 à 5 pouces.

La pêche à la nasse se tait dans les rivieres & à la mer. Il y a plusieurs sortes de nasses, clayes, panier ou bouteilles de mer. Celles dont on se sert dans l'amirauté de Dieppe pour prendre des congres & des homars, est une espece de panier tel que celui sous lequel on tient la poule avec ses poussins. Sa forme est ronde & un peu applatie, comme on voit dans nos Planches de Pêche. Il y a au milieu de la partie supérieure un petit goulet. On en construit qui sont toutes d'osier: d'autres sont formées de cercles couverts de filets. Aux deux côtés sont deux anses sur lesquelles sont amarées de lourdes cablieres qui tiennent ferme cet engin que les Pêcheurs placent ordinairement entre deux roches, lieux que les congres & homars fréquentent volontiers. Ils mettent dans ce filet de petits poissons attachés à des ains; & au défaut de petits poissons, ils se servent de petits morceaux de marne blanche qui trompent le congre & le homar. Le congre & le homar entrent par le goulet & ne peuvent plus sortir.

Pour conserver vivans les homars, & les empêcher de s'entretuer & de se dévorer, on les cheville aux mordans, en fichant une petite cheville plate dans la membrane de la petite serre qui est fléxible. On empêche ainsi le homar de serrer & d'agir.

Il y a deux autres sortes de nasses, d'osier ou de rets: on les voit dans nos Planches. Ces nasses ont deux goulets qui donnent entrée au poisson. Les Pêcheurs en mettent plusieurs sur un cablot d'osier: ils les relevent tous les matins: plus la marée est forte & l'eau trouble, meilleure est la pêche qui se fait deux fois l'année, aux tems des équinoxes. Ces engins sont les mêmes que ceux des rivieres qui ont même nom. Les plus gros prennent le gros poisson; les plus petits sont pour les anguilles, & les moyens pêchent l'éperlan.

On applique quelquefois une nasse à l'extrémité du verveux; des guideaux lui servent d'entonnoirs. On s'y prend ainsi pour arrêter tout le poisson qui se présente sous l'anse d'un pont, ou entre les palis d'un gord.

Les nasses, paniers ou bouteilles en usage dans l'amirauté de Tonques & de Dives, sont comme pour les rivieres. Elles peuvent avoir trois ou quatre piés de long. L'ouverture en est plus ou moins large: elles sont plus grosses vers le milieu; le goulet est ferme comme le corps. Elles sont faites'de tiges d'osier ou de bois. Elles ont du ventre en di<pb->

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