ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"904"> sens que paratas, dans la phrase ci - dessus, copias quas habebat paratas. César.

Ainsi, il me semble que nos Grammaires pourroient bien se passer du mot d'auxiliaire, & qu'il suffiroit de remarquer en ces occasions le mot qui est verbe, le mot qui est nom, & la périphrase qui équivaut au mot simple des Latins. Si cette précision pasoît trop recherchée à certaines personnes, du moins elles n'y trouveront rien qui les empêche de s'en tenir au train commun, ou plûtôt à ce qu'elles savent déjà.

Ceux qui ne savent rien ont bien plus de facilité à apprendre bien, que ceux qui déjà savent mal.

Nos Grammairiens, en voulant donner à nos verbes des tems qui répondissent comme en un seul mot aux tems simples des Latins, ont inventé le mot de verbe auxiliaire: c'est ainsi qu'en voulant assujettir les langues modernes à la méthode Latine, ils les ont embarrassées d'un grand nombre de préceptes inutiles, de cas, de déclinaisons & autres termes qui ne conviennent point à ces langues, & qui n'y auroient jamais été reçûs si les Grammairiens n'avoient pas commencé par l'étude de la langue Latine. Ils ont assujetti de simples équivalens à des regles étrangeres: mais on ne doit pas régler la Grammaire d'une langue par les formules de la Grammaire d'une autre langue.

Les regles d'unc langue ne doivent se tirer que de cette langue même. Les langues ont précédé les Grammaires, & celles - ci ne doivent être formées que d'observations justes tirées du bon usage de la langue particuliere dont elles traitent. (F)

AUXO (Page 1:904)

* AUXO, (Myth.) c'est le nom d'une des deux Graces reconnues & adorées par les Athéniens. L'autre s'appelloit Hégémone. Voyez Graces.

AUXOIS (Page 1:904)

* AUXOIS, (Géog.) contrée de France en Bourgogne, entre le Dijonnois, l'Auxerrois, la Champagne & l'Autunois. Semur en est la capitale.

AUXONNE (Page 1:904)

* AUXONNE, ville de France au duché de Bourgognè, sur la Saonne. Long. 23. 3. 55. lat. 47. 11. 24.

AUZANNE (Page 1:904)

* AUZANNE, ville de France en Auvergne, élection de Combrailles.

AUZON (Page 1:904)

* AUZON, ville de France en Auvergne, généralité de Riom, élection d'lssoire.

AUZUBA (Page 1:904)

* AUZUBA, (Hist. nat. bot.) grand arbre de l'île d'Hispaniola, qui porte, dit - on, un fruit si doux & si fade, qu'on a peine à le manger, à moins qu'on ne l'ait corrigé en le faisant tremper dans l'cau: description incomplette & mauvaise.

AXAGUAS (Page 1:904)

* AXAGUAS, s. m. pl. (Géog.) peuples de l'Amérique métridionale dans la province de Venezuela, vers les Caracas.

AXARAFE (Page 1:904)

* AXARAFE, (l') Géog. petit pays d'Espagne dans l'Andalousie: c'est un des quatre quartiers du territoire de Séville; il a six lieues de long, & dix de large.

AXBRIDGE (Page 1:904)

* AXBRIDGE, (Géog.) ou PONT - SUR - L'AXE, petite ville d'Angleterre dans le comté de Sommerset, sur l'Axe.

AXE (Page 1:904)

AXE, s. m. (Méchanique.) Un axe ou essieu est proprement une ligne ou un long morceau de fer ou de bois qui passe par le centre d'un corps, & qui sert à le faire tourner sur lui - même. Voyez Essieu.

C'est en ce sens que nous disons l'axe d'une sphere ou d'un globe, l'axe ou l'essieu d'une roue. Voyez Globe, Roue, &c.

L'axe du monde est une ligne droite qu'on conçoit passer par le entre de la terre, & se terminer par l'une & l'autre de ses extrémités à la surface de la sphere du monde. Voyez Sphere.

Dans le système de Ptolemée, la sphere est censée achever chaque jour une révolution sur cette ligne comme sur un essieu. Voyez Terre, Rotation.

Cet axe est représenté, Plan. d'Atronom. fig. 52. par la ligne PQ; ses deux extrémités P & Q terminées à la surface de la sphere, en sont appellées les poles. Voyez Pole.

L'axe de la terre est une ligne droite autour de laquelle elle acheve sa révolution journaliere d'occident en orient. Voyez Terre, Rotation.

Telle est la ligne PQ, Plan. de Géog. fig. 7. ses deux extrémités s'appellent aussi poles. V. Pole.

L'axe de la terre est une partie de l'axe du monde: il est toûjours parallele à lui - même, & perpendiculaire au plan de l'équateur. Voy. Parallélisme & Inclinaison.

L'axe d'une planete est une ligne qui passe par le centre de la planete, & autour de laquelle elle tourne. Voyez Planete, &c.

Il est démontré par les observations que le soleil, la lune, & plusieurs autres planetes, tournent sur leur centre; d'où l'on peut inférer que toutes les planetes ont en effet un tel mouvement. Voyez Soleil, Lune, Jupiter, Venus, Mercure, Saturne , &c.

Les axes de l'horison, de l'équateur, de l'écliptique, du zodiaque, &c. sont des lignes droites qui passent par les centres de ces cercles, & qui sont perpendiculaires à leurs plans. Voyez Cercle, Horison, Ecliptique, Equateur , &c. Voyez aussi Plan.

Axe en Méchanique. L'axe d'une balance est une ligne droite sur laquelle elle tourne ou se meut. Voyez Balance.

L'axe d'oscillation d'un pendule est une ligne droite parallele à l'horison, qui passe par le centre autour duquel un pendule fait ses vibrations. Voyez Oscillation & Pendule.

Axe en Géométrie. L'axe de rotation ou de circonvolution est une ligne droite autour de laquelle on imagine qu'une figure plane se meut, pour engendrer dans ce mouvement un solide, ou qu'une ligne se meut pour engendrer une surface. V. Solide, Génération, &c.

Ainsi pour engendrer une sphere, on imagine qu'un demi - cercle tourne sur son diametre. Pour avoir un cone droit, on imagine qu'un triangle rectangle tourne sur un des côtés qui forment l'angle droit, comme sur un axe.

L'axe d'un cercle ou d'une sphere est une ligne droite qui passe par le centre du cercle ou de la sphere, & qui se termine par l'une & l'autre de ses extrémités à la circonférence du cercle, & à la surface de la sphere. Voyez Cercle, Sphere.

L'axe du cercle s'appelle autrement son diametre. Telle est la ligne NE, Plan. de Géom. fig. 6. Voyez Diametre. Un cercle a donc une infinité d'axes.

On entend encore plus généralement par axe, une ligne droite tirée du sommet d'une figure sur le milieu de sa base. Voyez Figure, Sommet, Base &c.

L'axe d'un cylindre droit ou rectangle, est proprement cette ligne immobile autour de laquelle tourne le parallélogramme rectangle, qui dans ce mouvement engendre le cylindre droit. Voyez Cylindre.

En général, la ligne droite qui passe par le centre de bases opposées des cylindres, en est l'axe; soit que ces cylindres soient droits ou qu'ils soient obliques.

L'axe d'un cone droit est la ligne droite, ou le côté sur lequel on a fait mouvoir le triangle rectangle qui a engendré le cone. Voyez Cone.

Il suit de - là qu'il n'y a proprement que le cone droit qui ait un axe; car il n'y a point de maniere [p. 905] d'engendrer le cone oblique, en faisant mouvoir un triangle autour d'un de ses côtés immobile.

Quant au cone droit, son axe est une ligne droite tirée de son sommet au centre de sa base. Mais par analogie, tous les auteurs qui ont traité des cones, ont dit que la ligne tirée du sommet du cone oblique au centre de sa base, en étoit l'axe.

L'axe d'une section conique est une ligne droite qui passe par le milieu de la figure, & qui coupe à angles droits & en deux parties égales toutes les ordonnées.

Ainsi, Planc. des Sect. coniques, fig. 31. si AP est perpendiculaire à FE, passant par le centre C, & qu'elle divise la section en deux parties égales, semblables & semblablement situées par rapport à cette ligne AP; elle sera l'axe de cette section. Voyez Conique.

L'axe transverse, ou le grand axe d'une ellipse, c'est la même chose: on l'appelle ainsi pour le distinguer de son conjugué, ou du petit axe. Voy. Transverse.

Dans l'ellipse, l'axe transverse est le plus long; & dans l'hyperbole, il coupe cette courbe aux points A & P, fig. 32.

Axe conjugué, ou second axe de l'ellipse; c'est, fig. 31. la ligne FE qui passe par le centre C de la figure, parallelement à l'ordonnée MN, & perpendiculairement à l'axe transverse AP, & qui se termine par l'une & l'autre de ses extrémités à la courbe. Voyez Ellipse & Conjugué.

L'axe conjugué est le plus court dans l'ellipse: cette courbe n'est pas la seule où l'axe transverse ait son conjugué; cela lui est commun avec l'hyperbole.

L'axe conjugué, ou le second axe d'une hyperbole, est une droite FF, fig. 32. qui passe par le centre parallelement aux ordonnées MN, MN, & perpendiculairement à l'axe transverse AP. Voyez Hyperbole.

L'axe de la parabole est d'une longueur indéterminée; c'est - à - dire, indéfini. L'axe de l'ellipse est d'une longueur déterminée. La parabole n'a qu'un axe; l'ellipse & l'hyperbole en ont deux. Voyez Courbe.

Suivant les définitions précédentes l'axe d'une courbe est en général une ligne tirée dans le plan de cette courbe, & qui divise la courbe en deux parties égales, semblables, & semblablement posées de part & d'autre de cette ligne. Ainsi il y a un grand nombre de courbes qui n'ont point d'axe possible: cependant pour la facilité des dénominations, on est convenu d'appeller généralement axe d'une courbe, une ligne quelconque tirée où l'on voudra dans le plan de cette courbe, sur laquelle on prend les abscisses, & à laquelle les ordonnées de la courbe sont perpendiculaires. Ainsi toute courbe en ce sens peut avoir un axe placé où l'on voudra. Si les ordonnées ne sont pas perpendiculaires, l'axe s'appelle diametre. Voyez Abscisse, Diametre, Ordonnée

Une courbe ne rencontre son axe que dans les points où l'ordonnée est egale à zéro.

En général, l'on appelle la ligne des abscisses axe des abscisses, ou simplement axe; & la ligne des ordonnées, axe des ordonnées; (toûjours avec cette condition que les deux axes soient perpendiculaires l'un à l'autre, sinon ce sont deux diametres.) Cependant plusieurs auteurs, entr'autres M. Cramer, nomment ces deux lignes axes, quelqu'angle qu'elles fassent entr'elles.

Pour savoir les points où la courbe coupe l'axe des abscisses, il n'y a qu'à faire y = o dans l'équation de la courbe; l'équation restante ne contiendra plus que x, & la courbe coupera l'axe des abscisses en autant de points que cette équation aura de racines.

Au contraire, pour trouver les points où la courbe coupe l'axe des ordonnées, il faut faire x = o. Voyez l'introduction à l'analyse des lignes courbes de M. Cramer, Geneve 1750.

Axe, en Optique. L'axe optique ou visuel est un rayon qui passe par le centre de l'oeil; ou c'est le rayon qui passant par le milieu du cone lumineux; tombe perpendiculairement sur le crystallin, & conséquemment passe aussi par le centre de l'oeil. Voyez Optique, Rayon, Cone, Vision , &c.

L'axe moyen ou commun est une droite tirée du point de concours des deux nerfs optiques, sur le milieu de la ligne droite qui joint les extrémités des mêmes nerfs. Voyez Nerf Optique.

L'axe d'une lentille ou d'un verre, est une ligne droite qui fait partie de l'axe du solide dont la lentille est un segment. Voyez Lentille & Verre.

Ainsi une lentille sphérique convexe étant un segment de sphere, l'axe de cette lentille serae l'axe même de la sphere, ou une ligne droite qui passe par le centre de la sphere. Voyez Convéxe.

On peut encore définir l'axe d'un verre une ligne droite qui joint les points de milieu des deux surfaces de ce verre. Voyez Verre.

L'axe d'incidence, en Dioptrique, est une ligne droite qui passe par le point d'incidence, perpendiculairement à la surface rompante. V. Incidence. Telle est la ligne DB, Pl. d'Opt. fig. 56.

L'axe de réfraction est une ligne droite tirée du point d'incidence ou de réfraction, perpendiculairement à la surface rompante. Telle est la ligne BE. Voyez Réfraction.

L'axe de l'aimant, ou l'axe magnétique, est une ligne droite dont les extrémités sont les poles de l'aimant. Voyez Aimant.

Axe dans le tambour, ou Essieu dans le tour, axis in peritrochio; c'est une des cinq forces mouvantes, ou une des machines simples inventées pour élever des poids. V. Méchanique, Puissance, &c.

Cette machine est composée d'une espece de tambour représenté par AB, fig. 44. Méchan. mobile avec un cylindre qui lui est concentrique, autour de l'axe EF. Ce cylindre s'appelle l'axe ou l'essieu; & le tambour se nomme Tour. Les leviers adaptés au cylindre, sans quelquefois qu'il y ait de tambour, portent le nom de rayons. V. Tour.

Dans le mouvement du Tour, une corde se roule sur le cylindre, & fait monter le poids.

On rapporte à l'Essieu dans le tour, toutes les machines où l'on peut concevoir que l'effort se fait par le moyen d'une circonférence ou tambour fixé sur un cylindre, dont la base est dans le même plan que cette circonférence; comme dans les grues, les moulins, les cabestans, &c. V. Roue.

Propositions sur l'essieu dans le tour. 1°. Si la puissance appliquée à l'essieu dans le tour suivant la direction AL, fig. 7. Méchan. est perpendiculaire au rayon, & si cette puissance est au poids G, comme le rayon CE de l'axe ou du cylindre est au rayon CA du tour; la puissance suffira pour soûtenir le poids; ou la puissance & le poids seront en équilibre.

2°. Si la puissance appliquée en F agit selon la direction FD, oblique au rayon du tour, mais parallele à la direction perpendiculaire; cette puissance sera à une puissance égale qui agiroit dans la direction perpendiculaire AL, comme le sinus total est au sinus de l'angle de la direction DFC.

3°. Les puissances appliquées au tour en différens points F, K, &c. selon les directions FD, KI, &c. paralleles à la direction perpendiculaire AL, & faisant équilibre avec le même poids G, sont entr'elles réciproquement comme les distances au centre du mouvement CD, CI, &c. Voyez Levier.

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