RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"902">
On a trouvé dans les ventricules des autruches que M. Perrault a fait disséquer, du foin, des herbes, de l'orge, des féves, des os, & des cailloux, dont quelques - uns étoient de la grosseur d'un oeuf de poule. Il y avoit dans un de ces ventricules jusqu'à soixante & dix doubles, dont la plûpart étoient usés jusqu'aux trois quarts pour avoir frotté les uns contre les autres ou contre les cailloux; car ceux qui étoient courbés avoient été usés & polis sur le côté convexe & restoient entiers du côté concave: ces pieces de cuivre avoient teint on>erd tout ce qui étoit dans le ventricule: on a observé que les autruches meurent, lorsqu'elles ont avallé beaucoup de fer ou de cuivre. Mém. de l'Acad. roy. des Scienc. tom. III. part. II.
Les oeufs d'autruche sont très - gros, & leur coque
fort dure: on dit qu'il y en a qui pesent près de quinze
livres: elle les dépose dans le sable & les abandonne
à la chaleur du soleil sans les couver; cette chaleur
les fait éclorre. Willughby, Ornit. V.
La membrane intérieure de l'estomac d'autruche est estimée propre pour fortifier l'estomac: elle est apéritive étant séchée & prise en poudre. Sa graisse est émolliente, résolutive, nervale. (N)
* L'autruche fournit aux plumassiers la plûpart des matériaux qu'ils employent dans presque tous leurs ouvrages.
Les plumes grises qu'elles ont ordinairement sous
le ventre & sous les aîles, sont appellées petit - gris.
Voyez
Les plu nes des mâles sont les plus estimées, tant parce qu'elles sont plus larges, mieux fournies, & qu'elles ont le bout plus touffu & la soie plus fine, que parce qu'on peut leur donner telle couleur qu'il plaît à l'ouvrier; ce qu'on ne fait que très - difficilement, & même jamais bien aux plumes des femelles.
On les tire de Barbarie, d'Egypte, de Seyde, d'Alep, &c. Voyez
AUTRY (Page 1:902)
* AUTRY, (Géog.) ville de France dans l'Orléanois, élection de Pithiviers.
AUTUN (Page 1:902)
* AUTUN, (Géog.) ville de France au duché de Bourgogne, au pié de trois grandes montagnes, proche de l'Aroux. Long. 21. 58. 8. lat. 45. 56. 46.
AW (Page 1:902)
* AW, (Géog.) lac de l'Ecosse méridionale, sur les confins du pays d'Argyle & de Lorne. Il est assez étendu en longueur du nord au midi: mais il a peu de largeur de l'orient à l'occident. Il est traversé par l'Aron.
AWEN - MORE (Page 1:902)
* AWEN - MORE, (Géog. anc. & mod.) petite riviere d'Irlande, qui coule dans le comté de Wicklo en Lagenie, passe à Arklo, & se décharge dans la mer d'Irlande. On croit que c'est l'Oboca des anciens.
AUVENT (Page 1:902)
AUVENT, s. m. en Architecture, est une avance faite de planches, qui sert à mettre quelque chose à couvert ou à garantir de la pluie ce qui peut être au<cb->
* Il est défendu de poser des auvents sans le congé & l'allignement du voyer & de ses commis. La police en a fixé la longueur & la largeur relativement à celle des rues; & il est défendu d'y mettre aucun étalage ni rien qui les déborde.
AUVERNAS (Page 1:902)
AUVERNAS, s. m. vin fort rouge & fumeux, qui vient d'Orléans, & qui est fait de raisins noirs qui portent le nom d'auvernas, à cause que ce plan est venu d'Auvergne.
AUVERGNE (Page 1:902)
* AUVERGNE (Géographie.) province de France d'environ quarante lieues du midi au septentrion,
& trente de l'orient à l'occident, bornée au nord
par le Bourbonnois; à l'orient par le Forès & le Vélai; à l'occident par le Limosin, le Quercy & la
Marche; & au midi par le Rouergue & les Cevennes: elle se divise en haute & basse; celle - ci se nomme
la Limagne. Ses rivieres sont l'Allier, la Dordogne & l'Alagnon. Ses principales montagnes, le Puyde - dome, le mont d'Or & le Cantal. Clermont est la
capitale de toute la province: quant à son commerce,
les gros bestiaux en font la principale partie; ils
enrichissent la haute Auvergne, d'où ils passent dans
les provinces voisines, & même en Espagne. Les Auvergnats sortent de leur province & se répandent
par - tout, où ils se louent à toutes sortes de travaux;
ils font principalement la chaudronnerie. Il y a en
Auvergne d'excellentes papeteries: il s'y fait quelques
étoffes: on connoît ses fromages. Les meilleurs
haras de mules & de mulets sont à la
Clermont peut être regardé comme le marché général de l'Auvergne; on s'y fournit d'étoffes, d'habits, de dentelles, &c. On y prépare des cuirs; on y fait des confitures d'abricots & de pommes; on y travaille des burats, des étamines & des serges. Aurillac fournit des fromages. Il y a des manufactures de points. Il se tient à Saint - Flour des foires considérables. Il s'y vend des mules & des mulets: c'est le grenier des seigles du pays; on y fait des couteaux, des rasoirs, des ciseaux, des raz & des serges, & l'on y prépare des cuirs. Les cartes, le papier, la coutellerie & le fil à marquer font le trafic de Thiers. C'est le même commerce à Ambert, où l'on fabrique des raz & des étamines, mais surtout du papier à la beauté duquel on prétend que les eaux contribuent beaucoup. Tout le monde connoît les tapisseries d'Aubusson. Bessé est l'entrepôt des blés, des vins & des fromages qu'on tire de la Limagne. Il y a à Riom, à Maringues, à Anjan & à Chaudes - Aigues, des tanneries. Il se fait à Aurillac des étamines burattées; à Brioude, des serges; à Felletin, des tapisseries de haute - lisse; à Riom, Murat, Mauriac, &c. de grosses étoffes; & des points, à la Chaise - Dieu, à Allange, &c.
Auvergne (Page 1:902)
S'il arrive que l'un des joüeurs, après s'être réjoüi, vienne à perdre en joüant le roi de la premiere triomphe, soit que l'on lui coupât ou autrement, celui qui feroit cette levée gagneroit une marque sur celui qui l'auroit jetté, & ainsi des autres rois pour lesquels on gagne des jeux.
AUVILLARD (Page 1:903)
* AUVILLARD (Géograghie.) ville de France, en Gascogne, dans la Lomagne, proche de la Garonne. Long. 18. 40. lat. 44. 7.
AWLEN (Page 1:903)
* AWLEN, petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Souabe, sur la riviere de Kochen. Long. 28. 45. lat. 48. 52.
AVUSTE ou AJUSTE (Page 1:903)
AVUSTE ou AJUSTE, s. f. se dit, sur mer & sur les rivieres, d'un noeud de deux cordes attachées l'>ne au bout de l'autre.
Avuster, Ajuster (Page 1:903)
On dit en quelques endroits répisser. (Z)
AUXERRE (Page 1:903)
* AUXERRE (Géographie.) ville de France, au duché de Bourgogne, capitale d'un pays appellé de son nom l'Auxerrois, sur l'Yonne. Long. 21. 14. 20. lat. 47. 54.
AUXESE (Page 1:903)
AUXESE, s. f. figure de Rhétorique, par laquelle
on amplifie une chose à l'excès. Voyez
AUXESIE (Page 1:903)
AUXESIE, s. f. (Myth.) déesse adorée par les habitans d'Égine. Hérodote & Pausanias, qui en ont fait mention, ne nous en apprennent rien de plus.
AUXI - LE - CHASTEAU (Page 1:903)
* AUXI - LE - CHASTEAU (Géographie.) petite ville des Pays - Bas catholiques, dans l'Artois, à trois lieues de Dourlens, sur l'Authie, qui la sépare en deux.
AUXILIAIRE (Page 1:903)
AUXILIAIRE, adj. (Grammaire.) ce mot vient du Latin auxiliaris, & signifie qui vient au secours. En terme de Grammaire, on appelle verbes auxiliaires le verbe être, & le verbe avoir, parce qu'ils aident à conjuguer certains tems des autres verbes, & ces tems sont appellés tems composés.
Il y a dans les verbes des tems qu'on appelle simples, c'est lorsque la valeur du verbe est énoncée en un seul mot, j'aime, j'aimois, j'aimerai, &c.
Il y a encore les tems composés, j'ai aimé, j'avois aimé, j'aurois aimé, &c. ces tems sont énoncés en deux mots.
Il y a même des tems doublement composés, qu'on appelle sur - composés, c'est lorsque le verbe est énoncé par trois mots; quand il a eu dîné, j'aurois été aimé, &c.
Plusieurs de ces tems, qui sont composés ou surcomposés en François, sont simples en Latin, sur - tout
Les verbes passifs des Latins ne sont composés
qu'aux préterits & aux autres tems qui se forment
du participe passé, amatus sum vel fui, j'ai été aimé;
amatus ero vel fuero, j'aurai été aimé; on dit aussi à
l'actif, amatum ire, qu'il aimera, ou qu'il doit aimer,
& au passif, amatum iri, qu'il sera, ou qu'il doit être
aimé; amatum est alors un nom indéclinable, ire ou
iri ad amatum. Voyez
Cependant on ne s'est point avisé en Latin de donner en ces occasions le nom d'auxiliaire au verbe sum, ni à habeo, ni à ire, quoiqu'on dise habeo persuasum, & que César ait dit misit copias quas habebat paratas, habere grates, fidem, mentionem, odium, &c.
Notre verbe devoir ne sert - il pas aussi d'auxiliaire aux autres verbes par métaphore, ou par extension, pour signifier ce qui arrivera; je dois aller demain à Versailles, je dois recevoir, &c. il doit partir, il doit arriver, &c.
Le verbe faire a souvent aussi le même usage, faire voir, faire part, faire des complimens, faire honte, faire peur, faire pitié, &c.
Je crois qu'on n'a donné le nom d'auxiliaire à être & à avoir, que parce que ces verbes étant suivis d'un nom verbai, deviennent équivalens à un verbe simple des Latins, veni, je suis venu; c'est ainsi que parce que propter est une préposition en Latin, on a mis aussi notre à cause au rang des prépositions françoises, & ainsi de quelques autres.
Pour moi je suis persuadé qu'il ne faut juger de la
nature des mots, que relativement au service qu'ils
rendent dans la langue où ils sont en usage, & non
par rapport à quelqu'autre langue, dont ils sont l'équivalent;
ainsi ce n'est que par périphrase ou circonlocution
que je suis venu est le préterit de venir.
Je est le sujet; c'est un pronom personnel: suis est
seul le verbe à la premiere personne du tems présent
je suis actuellement: venu est un participe ou adjectif
verbal, qui signifie une action passée, & qui la fignifie
adjectivement comme arrivée, au lieu que avenement la signifie substantivement & dans un sen>bstrait; ainsi il est venu, c'est - à - dire, il est actuellement
celui qui est venu, comme les Latins disent venturus
est, il est actuellement celui qui doit venir. J'ai aimé, le
verbe n'est que ai, habeo; j'ai est dit alors par figure,
par métaphore, par similitude. Quand nous disons,
j'ai un livre, &c. j'ai est au propre, & nous tenons
le même langage par comparaison, lorsque nous
nous servons de termes abstraits; ainsi nous disons,
j'ai aimé, comme nous disons j'ai honte, j'ai peur,
j'ai envie, j'ai soif, j'ai faim, j'ai chaud, j'ai froid;
je regarde donc alors aimé comme un véritable nom
substantif abstrait & métaphysique, qui répond à
amatum, amatu des Latins, quand ils disent amatum
ire, aller au sentiment d'aimer, ou amatum iri, l'action
d'aller au sentiment d'aimer, être faite, le chemin
d'aller au sentiment d'aimer, être pris, viam iri
ad amatum; or comme en Latin amatum, amatu, n'est
pas le même mot qu'amatus; a, tum, de même aimé,
dans j'ai aimé, n'est pas le même mot que dans je suis
aimé ou aimée; le premier est actif, j'ai aimé, au lieu
que l'autre est passif, je suis aimé; ainsi quand un officier
dit, j'ai habillé mon régiment, mes troupes; habillé est un nom abstrait pris dans un sens actif, au
lieu que quand il dit, les troupes que j'ai habillées, habillées est un pur adjectif participe qui est dit dans le
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.