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* Il y a aussi en Angleterre un grand aumonier, qu'on appelle lord aumônier. Les fonds qui lui sont assignés pour les aumônes du Roi, sont entre autres choses les deodandes, & les biens des personnes qui se sont défaites.
Il peut en vertu d'un ancien usage donner le premier plat de la table du Roi à un pauvre, tel qu'il lui plaît le choisir, ou lui donner l'équivalent en argent.
Il y a aussi sous le lord aumônier un aumônier en second, un yeman, & deux gentilshommes de l'aumônerie, tous à la nomination du lord aumônier.
Aumonier (Page 1:882)
L'aumônier du vaisseau, est un prêtre commis par le Roi pour faire la priere matin & soir, pour y dire la Messe, & y administrer les Sacremens.
Aumônier dans un régiment, a logement de capitaine dans la garnison, suit en campagne, & a trois places de fourrage en tems de guerre; ses appointemens sont payés par le Roi, & vont à six cens liv. plus ou moins; cela varie. (Z)
AUMUSSE (Page 1:882)
* AUMUSSE, s. f. (Hist. mod.) sorte de vêtement de tête & d'épaules dont on se servoit anciennement en France; il étoit à la mode sous les Mérovingiens; la couronne se mettoit sur l'aumusse; on la fourra d'hermine sous Charlemagne; le siecle d'après, on la fit toute de peaux: les aumusses d'étoffes prirent alors le nom de chaperon; celles d'étoffes retinrent celui d'aumusse: peu à peu les aumusses & les chaperons changerent d'usage & de forme. Le bonnet leur succéda; & il n'y a plus aujourd'hui que les chanoines & les chanoinesses qui en ayent en été. Ils portent pendant cette saison sur leur bras, ce qui servoit jadis en tout tems à leur couvrir la tête. Ce sont les Pelletiers - Foureurs qui les travaillent; elles sont faites de pieces de petit gris rapportées; elles ont quatre à cinq piés de long, sur huit à neuf pouces de large; elles sont herminées & terminées à un bout par des queues de martes; & l'on pratique quelquefois à l'autre bout, une espece de poche où le breviaire ou quelque livre de piété peut être mis.
AUNAGE (Page 1:882)
AUNAGE, s. m. (Commerce.) mesurage d'une étoffe par aunes. Voyez
Bon d'
Par le reglement des manufactures de lainages du mois d'Août 1699, art. 44, il est porté que le façonnier ne pourra donner au marchand acheteur d'excédent d'aunage pour la bonne mesure, qu'une aune un quart au plus sur vingt - une aunes. Sous la halle aux toiles à Paris, l'usage est d'auner les toiles
M. Savary remarque qu'il y a des endroits en France, où quoique l'aune soit égale à celle de Paris, les ouvriers & manufacturiers donnent aux acheteurs des excédens d'aunage très - forts, comme à Rouen vingt - quatre aunes pour vingt: mais il ajoûte qu'ils vendent leurs marchandises plus cher à proportion, ou que ces marchandises ne sont pas si bonnes & si parfaites, que dans les manufactures où l'on donne un moindre bénéfice d'aurtage. (G)
AUNE (Page 1:882)
AUNE, s. f. (Commerce.) mesure de longueur
dont on se sert en différens pays, & sous différens
noms. Voyez
L'aune est un bâton d'une certaine longueur qui sert à mesurer les étoffes, les toiles, les rubans, &c.
L'aune de France a beaucoup de rapport à la verge
d'Angleterre & de Séville; à la canne de Provence, de Toulouse, de Naples, de Genes, de Livourne & autres villes d'Italie; à la varre d'Aragon; à la
barre de Castille & de Valence; à la brasse de Luques, Venise, Boulogne, &c. au palme de Sicile;
au pic de Constantinople, de Smyrne & du Caire;
à la gueze des Indes & à celle de Perse. Voyez
Servius prétend que l'aune est la longueur que contiennent
les deux bras étendus: mais Suétone ne fait
de cela que la coudée. Voyez
Les aunes dont on se sert le plus communément en Angleterre sont l'aune Angloise & celle de Flandre. L'aune d'Angleterre contient trois piés neuf pouces ou une verge & un quart mesure d'Angleterre: l'aune de Flandre contient vingt - sept pouces ou 3/4 d'une verge mesure d'Angleterre; de sorte que l'aune d'Angleterre est à celle de Flandre comme 5 est à 3.
L'aune de Paris contient trois piés sept pouces huit lignes, conformément à l'étalon qui est dans le bureau des marchands Merciers, & qui par l'inscription gravée dessus, paroît avoir été fait en 1554, sous le regne d'Henri II. Elle se divise en deux manieres: la premiere, en demi - aune, en tiers, en sixieme & en douzieme; & la seconde, en demi - aune, en quart, en huit & en seize, qui est la plus petite partie de l'aune, & après laquelle il n'y a plus de division établie dans le commerce.
Par l'ordonnance du Commerce, de 1673, article 11. du tit. I. il est ordonné à tous négocians & marchands, tant en gros qu'en détail, d'avoir à leur égard des aunes ferrées & marquées par les deux bouts, & il leur est défendu de s'en servir d'autres à peine de faux, & de cent cinquante livres d'amende, parce que les aunes non ferrées par le bout peuvent s'user, se raccourcir par le bout, & devenir fausses mesures.
Ricard, dans son traité du Commerce, donne la réduction suivante des aunes: 100 aunes d'Amsterdam en font 98 & 3/4, de Brabant, d'Anvers & de Bruxelles; 58 >/2 de France & d'Angleterre; 120 de Hambourg, de Francfort, Leipsic, Cologne; 125 de Breslaw, en Silesie; 112 1/2 de Dantzick; 110 de Bergh & de Drontheim; 117 de Stockholm. M. Savary, dans son Dictionnaire du Commerce, donne un rapport beaucoup plus étendu de l'aune d'Amsterdam avec les mesures des principales villes de l'Europe, & ce rapport ne quadre point avec celui de Ricard, quant à la proportion de l'aune d'Amsterdam avec celle de Brabant; car M. Savary la met comme 100 à 60, & Ricard comme 100 à 125. [p. 883]
Aune (Page 1:883)
Aune courante (Page 1:883)
Aune (Page 1:883)
AUNEAU (Page 1:883)
* AUNEAU (Géographie.) petite ville de France, à quatorze lieues de Paris, & à quatre de Chartres.
AUNEE (Page 1:883)
AUNEE, s. f. plante qui doit être rapportée au
genre appellé astre. Voyez
* L'helenium vulgare, ou aunée, a la racine acre, amere, un peu gluante, aromatique: elle rougit très - peu le papier bleu, & sent l'iris quand elle est seche; elle donne dans l'analyse des liqueurs acides, beaucoup d'huile, tant soit peu urineuse, point de sel volatil concret; on en tire des feuilles, d'où il s'ensuit qu'elle agit par un sel volatil huileux dont le sel ammoniac n'est pas tout - à - fait décomposé, mais est fort chargé de soufre. La racine est stomacale, pectorale, diurétique, & provoque les mois. On l'employe en tisane, dans les bouillons & dans les aposemes; pour l'asthme, pour la vieille toux, la colique de Poitou, l'hydropisie & la cachexie; on confit au sucre les racines; on les fait bouillir dans le moût ou la biere nouvelle. Le vin d'aunée fortifie l'estomac, guérit la jaunisse, fait passer les urines & garentit du mauvais air. L'extrait de cette racine a les mêmes vertus: appliquée extérieurement elle est résolutive & bonne pour les maladies de la peau: on en fait l'onguent enulatum, & le vin d'aunée.
Aunée (Page 1:883)
On prendra la racine sechée; on l> pulvérisera & on la mêlera dans le mortier avec les autres ingrédiens.
On vante cet onguent pour les maladies de la peau; on y fait quelquefois entrer le mercure.
Aunée (Page 1:883)
La dose est d'un verre ou de six onces à jeun le matin, repétée de tems en tems, ou une ou deux fois le mois. (N)
AUNEUR (Page 1:883)
AUNEUR, s. m. (Commerce.) officier commis pour
visiter les aunes des marchands. Voyez
Il y a de pareils officiers à Londres, dont l'office est d'auner eux - mêmes les étoffes dans les manufactures, pour justifier si elles ont la longueur & la largeur qu'elles doivent avoir suivant les Ordonnances.
Il y a à Paris une communauté de cinquante jurés auneurs, visiteurs de toiles, créés en titre d'offices héréditaires: ils ont deux bureaux établis où ils font leurs fonctions & la perception de leurs droits, qui sont douze deniers pour aune sur toutes les toiles, canevas, coutils, &c. qu'ils mesurent: ces bureaux sont, l'un à l'hôtel des fermes, & l'autre à la halle aux toiles. Ces offices ayant été supprimés par édit
Il y a aussi à Paris douze auneurs de drap & autres étoffes de laine, qui sont commis par les maîtres & gardes Drapiers & Merciers. Ils n'ont aucune visite sur les marchandises: mais leur fonction est de les auner sous la halle, ou dans les magasins & boutiques des marchands, lorsqu'ils en sont requis par eux ou par les forains, ou par leurs commissionnaires.
Dans les lieux des fabriques du royaume, il y a aussi des auneurs établis pour auner les étoffes & les toiles.
On peut voir, dans le Dictionnaire de Commerce de Savary, ce qui concerne les jurés auneurs de Paris, leurs fonctions & leurs droits sur les différentes étoffes de fabrique du royaume, qui entrent dans cette ville. (G)
AUNIEL (Page 1:883)
AUNIEL, s. m. (Commerce.) ancienne mesure Angloise; sorte de romaine consistant en balance pendante
à des crochets, attachée par chaque bout au
traversin ou bâton qu'un homme éleve sur quatre
doigts pour savoir si les choses pesées sont égales
ou non. Voyez
Cette maniere de peser s'étant trouvée sujette à
beaucoup de fraudes, plusieurs statuts l'ont prohibée,
en ordonnant de s'en tenir à la balance unie.
Voyez
Ce mot continue d'être usité en Angleterre, en parlant de la chair pesée à la main, & sans la mettre dans la balance. (G)
AUNIS (Page 1:883)
* AUNIS (
AUNOI (Page 1:883)
* AUNOI, petit pays de l'île de France, dont les confins sont maintenant inconnus. On conjecture qu'il étoit entre Paris & Meaux, vers Livry, Boisle - Vicomte & Claye.
AVOCAT (Page 1:883)
AVOCAT. Voyez
AVOCATOIRE (Page 1:883)
AVOCATOIRE, adj. (Hist. mod. & Jurisprud.) on appelle ainsi un mandement de l'empereur d'Allemagne, adressé à quelque prince ou sujet de l'Empire, afin d'arrêter ses procédés illégitimes en toute cause portée devant lui par appel.
On appelle lettres avocatoires, des lettres d'un prince, par lesquelles il prétend révendiquer quelques-uns de ses sujets qui sont passés dans d'autres états. On ne convient pas que les souverains ayent ce droit. (H)
AVOCETA (Page 1:883)
AVOCETA, avosetta, s. f. (Hist. nat. Ornith.)
oiseau un peu plus gros que le vanneau; il pese au
moins dix onces; il a environ vingt - deux pouces depuis
la pointe du bec jusqu'au bout des piés, & seulement
seize ou dix - sept, si on n'étend la mesure que
jusqu'au bout de la queue: l'envergeure est de vingt - huit
ou vingt - neuf pouces; le bec a plus de trois pouces
de longueur; il est noir, allongé, menu, applati,
recourbé en haut & terminé en pointe; cette
courbure du bec est particuliere à l'avoceta, c'est
pourquoi on l'a appellé Recurvi - rostra. Voyez
On trouve de ces oiseaux en Italie. à Rome, à
Venise, &c. On en voit aussi assez communément
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