ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"866"> reté. Elle se trouve immédiatement sous l'écorce, & enveloppe le bois parfait, qui dans les arbres sains est à peu près tout de la même couleur, depuis la circonférence jusqu'au centre.

Le double ou faux aubier est une couronne entiere de bois imparfait, remplie & recouverte par de bon bois; dans les arbres attaqués par des gelées violentes, le bois parfait se trouve séparé par une couronne de bois blanc; ensorte que sur la coupe du tronc d'un de ces arbres, on voit alternativement une couronne d'aubier, puis une de bois parfait, ensuite une seconde couronne d'aubier, enfin un massif de bois parfait. Ce défaut est plus ou moins grand, & plus ou moins commun, selon les fférens terreins & les différentes situations. Dans les terres fortes & dans le touffu des forêts, il est plus rare & moins considérable que dans les clairieres & les terres légeres.

A la seule inspection de ces couronnes de bois blanc, on voit qu'elles sont de mauvaise qualité; & on les trouve telles par l'expérience. Voyez l'article Arbre. Voyez les mémoires de l'Acad. 1737. p. 276.

AUBIERE (Page 1:866)

* AUBIERE, ville de France en Auvergne, à une lieue de Clermont.

AUBIFOIN (Page 1:866)

AUBIFOIN, s. m. (Hist. nat Bot.) plante qui doit se rapporter au genre appellé bluet. Voyez Bluet. (I)

* Camerarius assûre qu'en Saxe on fait boire à ceux qui ont la jaunisse & la rétention d'urine, un verre de bierre dans lequel on a fait bouillir une poignée de cette herbe.

Pour faciliter la sortie des dents aux petits enfans, le même auteur leur faisoit bassiner les gencives avec l'eau distillée de cyanus, mêlée avec le suc d'écrevisse. Il dit que la poude des fleurs de cette plante fait résoudre l'érésipele du visage. Tragus prétend qu'un demi - gros de graine de bluet purge assez bien; que l'eau distillée de sa fleur est bonne pour la rougeur & l'inflammation des yeux. On la rend plus active en y ajoûtant le camphre & le safran. La décoction de cyanus est diurétique & emménagogue. Hist. des plant. des env. de Paris.

AUBIGNY (Page 1:866)

* AUBIGNY (Géog.) ville de France dans le Berry, sur la Nerre. Long. 20. 6. 7. lat. 47. 29. 15.

AUBIN (Page 1:866)

AUBIN, s. m. (Manég.) allure qui tient de l'amble & du galop.

Un cheval qui va l'aubin est peu estimé; parce que cette allure vient assez souvent de foiblesse des reins & des jambes, qu'elle n'est propre ni pour le train ni pour le carrosse, & qu'elle ne peut durer. (V)

AUBIN DE POUANCE (Page 1:866)

* AUBIN DE POUANCE (Saint - ) ville de France en Anjou, dans l'élection d'Angers.

Aubin du Cormier (Page 1:866)

Aubin du Cormier (Saint - ) ville de France en Bretagne. Long. 16. 15. lat. 48. 15.

AUBINET (Page 1:866)

AUBINET (Saint - ) subst. m. (Marine.) c'est un pont de cordes soûtenu par des bouts de mâts posés de travers sur le plat bord à l'avant des vaisseaux marchands; il couvre leur cuisine, leurs marchandises & leurs personnes: mais on l'ôte ordinairement dans le gros tems, parce qu'il empêche de manoeuvrer: on dit qu'il y a un pont coupé, quand il y a un saint Aubinet à l'avant & un susain à l'autre bout. Voyez Pont. (Z)

AUBONNE (Page 1:866)

* AUBONNE (Géog.) ville de Suisse, au canton de Berne sur la riviere de même nom, dans le pays de Vaux. Long. 23. 57. lat. 48. 30.

AUBOURS (Page 1:866)

AUBOURS (Hist. nat. Bot.) arbre mieux connu sous le nom d'ébénier ou de faux ébénier. Voyez ébénier. (I)

AUBRIER (Page 1:866)

AUBRIER, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) oiseau de proie, mieux connu sous le nom d'hobereau. Voyez Hobereau. (I)

AUBRON (Page 1:866)

AUBRON ou Auberon, s. m. (Serrurerie.) c'est une espece de cramponet à peu près en fer à cheval, lequel entre dans la tête du palatre d'une serrure à pêne en bord, & qui reçoit les pesnes & gachettes de ladite serrure. Il se rive sur une plaque de fer de même largeur & longueur, que la tête du palatre de la serrure, & s'attache au couvercle du coffre. On trouvera dans nos Planches de serrurrerie plusieurs fig. d'aubron & d'aubronniere.

AUBRONNIERE (Page 1:866)

AUBRONNIERE, ou Aubéronniere, c'est en Serrurrerie, l'assemblage de la plaque de même longueur & largeur, que la tête du palatre & de l'aubron.

AUBUSSON (Page 1:866)

* AUBUSSON (Géog.) ville de France, dans la Marche, aux confins du Limosin, sur la Creuse. Long. 19. 45. lat. 45. 58.

AUÇAGUREL (Page 1:866)

AUÇAGUREL (Géog.) ville d'Afrique, capitale du royaume d'Adel, sur une montagne. Long. 61. 55. lat. 9. 10.

AUCH (Page 1:866)

* AUCH (Géog.) ville de France, capitale du comté d'Armagnac, & métropole de toute la Gascogne, proche la riviere de Gers. Long. 18. 10. lat. 43. 40.

AUCTION (Page 1:866)

AUCTION, s. f. (Histoire anc.) espece de vente chez les Romains, qui se faisoit par un crieur public sub hasta, sous une lance attachée des deux bouts à cet effet, & par l'autorité du magistrat qui garantissoit la vente en livrant les choses vendues: cela s'appelloit auctio, accroissement; parce que suivant Sigonius, les biens étoient vendus à l'enchere, ei nempe qui plurimum rem augeret. C'est de - là que vient le verbe subhastare, vendre en public, & le substantif, subhastatio, vente ainsi exécutée, qu'on a francisé. Voyez Subhastation. (H)

AUDACE (Page 1:866)

* AUDACE, hardiesse, effronterie (Grammaire.); termes relatifs à la nature d'une action, à l'état de l'ame de celui qui l'entreprend, & à la maniere avec laquelle il s'y porte. La hardiesse marque du courage; l'audace de la hauteur; l'effronterie de la déraison & de l'indécence. Hardiesse se prend toûjours en bonne part; audace & effronterie se prennent toûjours en mauvaise. On est hardi dans le danger; audacieux dans le discours; effronté dans ses propositions.

AUDE (Page 1:866)

* AUDE, riviere de France dans le bas - Languedoc: elle a sa source dans les monts Pyrénées, passe à Carcassonne, & se jette dans la Méditerranée.

AUDIENCE (Page 1:866)

AUDIENCE, s. f. en général est l'attention qu'on donne à quelqu'un qui parle. Ce mot est dérivé du verbe latin audio, qui signifie entendre ou écouter.

Audience (Page 1:866)

Audience, en terme de Palais, signifie l'assistance des juges au tribunal, à l'effet d'oüir les plaidoyers des parties ou de leurs avocats: c'est en ce sens qu'on dit demander, solliciter l'audience, donner audience, lever l'audience. Une affaire ou cause d'audience, est celle qui est de nature à être plaidée, qui n'est pas une cause de rapport. Voyez Rapport.

On appelle aussi audience le lieu même où s'assemblent les conseillers pour oüir les plaidoyers; c'est en ce sens qu'on dit venir à l'audience, sortir de l'audience: & le tems que dure la séance des juges; en ce dernier sens on dit qu'une cause a occupé trois, quatre ou cinq audiences. (H)

Audience (Page 1:866)

Audience, se dit aussi des cérémonies qui se pratiquent dans les cours, lorsque des ambassadeurs & des ministres publics sont admis à parler aux princes. Voyez Ambassadeur. Un tel ambassadeur envoya demander audience, prit son audience de congé, &c.

On donne une audience solemnelle aux ambassadeurs: celle qu'on accorde aux envoyés & aux résidens n'exige pas tant de cérémonial.

L'usage de toutes les cours exige qu'ils fassent trois révérences avant que de se couvrir & de s'asseoir, ce qu'ils ne font même qu'après en avoir apperçû le signe que le roi leur en fait, après s'être assis & couvert lui même. Lorsqu'il ne se soucie point de les faire asseoir & se couvrir, il reste débout & découvert lui - même. Cette maniere de marquer indirectement du mépris passe pour un affront. Après une audience obtenue, & sur - tout la premiere, il n'est pas de la bien [p. 867] séance de s'empresser pour en obtenir une autre. (H)

Audience (Page 1:867)

Audience, cour ecclésiastique d'Angleterre, qui se tient toutes les fois que l'archevêque veut connoître en personne d'une cause.

La cour d'audience connoît principalement des différends mûs au sujet des élections, des conservations, des réceptions, des clercs, & des mariages. (H)

Audience (Page 1:867)

Audience ou Audience royale, (Hist. mod.) nom que les Espagnols ont donné aux tribunaux de justice qu'ils ont établis dans l'Amérique. Ces tribunaux contiennent souvent plusieurs provinces dans leur ressort, qui pourtant est limité, & ils jugent sans appel comme nos parlemens. Les membres qui les composent sont à la nomination de la cour, qui y envoye souvent des Espagnols naturels, & tout s'y décide suivant les lois du royaume. Quelques Géographes modernes ont divisé la nouvelle Espagne en audiences suivant le nombre de ces tribunaux. (G)

AUDIENCIER (Page 1:867)

AUDIENCIER, s. m. (Jurisprudence.) se dit d'un huissier qui est présent à l'audience pour appeller les causes, imposer silence, ouvrir ou fermer les portes, & autres offices.

Grand Audiencier, est le nom d'un officier de la grande chancellerie, qui rapporte à M. le chancelier les lettres qui sont à sceller, & qui y met la taxe. Il y en a quatre.

On appelle simplement audienciers, ceux qui font cette même fonction à la petite chancellerie. Il y en a quatre au parlement de Paris. (H)

AUDIENS ou AUDEENS ou VADIENS (Page 1:867)

AUDIENS ou AUDEENS ou VADIENS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) hérétiques du IV. siecle, ainsi appellés du nom d'Audius leur chef, qui vivoit en Syrie ou Mésopotamie vers l'an 342, & qui ayant déclamé contre les moeurs des ecclésiastiques, finit par dogmatiser & former un schisme.

Entr'autres erreurs il célébroit la pâque à la façon des Juifs, & enseignoit que Dieu avoit une figure humaine, à la ressemblance de laquelle l'homme avoit été créé. Selon Theodoret, il croyoit que les ténebres, le feu & l'eau n'avoient point de commencement. Ses sectateurs donnoient l'absolution sans imposer aucune satisfaction canonique, se contentant de faire passer les pénitens entre les livres sacrés & les apocryphes. Ils menoient une vie très - retirée, & ne se trouvoient point aux assemblées ecclésiastiques, parce qu'ils disoient que les impudiques & les adulteres y étoient reçûs. Cependant Theodoret assûre qu'il se commettoit beaucoup de crimes parmi eux. S. Augustin les appelle Vadiens par erreur, & dit que ceux qui étoient en Egypte communiquoient avec les catholiques. Quoiqu'ils se fussent donné des évêques, leur secte fut peu nombreuse; leur hérésie ne subsistoit déjà plus, & à peine connoissoit - on leur nom du tems de Facundus, qui vivoit dans le cinquieme siecle.

Le P. Petau prétend que saint Augustin & Theodoret ont mal pris le sentiment des Audiens, & ce qu'en dit saint Epiphane, qui ne leur attribue, dit - il, d'autres sentimens que de croire que la ressemblance de l'homme avec Dieu consistoit dans le corps. En effet, le texte de saint Epiphane ne porte que cela, & ce pere dit expressément que les Audiens n'avoient rien changé dans la doctrine de l'Eglise, ce qui ne seroit pas véritable, s'ils eussent donné à Dieu une forme corporelle.

AUDITEUR (Page 1:867)

AUDITEUR, s. m. (Hist. mod.) en général celui qui écoute, & singulierement celui qui est présent à une harangue, un sermon ou autre discours prononcé en public. Mais Auditeur, en terme de Droit ou de Palais, se dit de plusieurs sortes d'officiers commis pour oüir des comptes. C'est dans ce sens qu'on appelle auditeurs des comptes, des officiers dont la fonction est d'examiner & arrêter les comptes des finances du roi, & rapporter à la chambre les difficultés qui s'y trouvent pour les y faire juger. Originairement ils n'étoient point conseillers; on ne les appelloit que clercs: mais en 1552 il leur fut permis d'opiner sur les difficultés qui se présenteroient dans les comptes dont ils seroient rapporteurs. V. Compte.

C'est dans le même sens qu'on appelle aussi en Angleterre auditeurs, plusieurs classes d'officiers de l'échiquier, chargés du recouvrement des deniers publics & des revenus casuels de la couronne, du payement des troupes de terre & de mer, & autres dépenses publiques; qui reçoivent & examinent les comptes des collecteurs particuliers disperses dans les provinces, veillent à leur conduite & leur payent leurs gages; tels sont les auditeurs des reçûs, les auditeurs des revenus, les auditeurs du prêt, &c.

Auditeurs (Page 1:867)

Auditeurs conventuels ou collégiaux, étoient anciennement des officiers établis parmi les religieux, pour examiner & régler les comptes du monastere.

Quand c'est un particulier sans caractere qui reçoit un compte qui le concerne lui - même, on ne l'appelle pas auditeur, mais oyant. Voyez Oyant.

Auditeur se prend aussi pour juge de causes qui se décident à l'audience. C'est de cette sorte qu'est le juge auditeur du châtelet de Paris, qui juge sommairement à l'audience toutes les causes qui n'excedent pas cinquante livres; tels sont à Rome les auditeurs de rote, & les auditeurs de la chambre apostolique. Voy. Rote & Apostolique (chambre.)

Auditeur (Page 1:867)

Auditeur s'est dit aussi des enquêteurs commis pour l'instruction des procès. On appelle même souvent les notaires, auditeurs, en Angleterre & dans quelques coûtumes de France. On a même donné ce nom aux témoins & assistans qui étoient présens à la passation ou à la lecture de quelque acte, ou qui le souscrivoient. (H)

AUDITIF, VE (Page 1:867)

AUDITIF, VE, adj. en Anatomie, se dit de quelques parties relatives à l'oreille. Voyez Oreille.

Le conduit auditif externe commence par le trou auditif externe; il a environ cinq ou six lignes de profondeur; il est creusé obliquement de derriere en - devant; il se termine en - dedans par un bord circulaire, qui a dans sa circonsérence une rainure située entre l'apophyse mastoïde & la fissure ou fêlure articulaire.

Ce conduit manque dans les enfans, & on trouve à sa place un petit cercle osseux, qui dans les adultes devient la base de ce conduit.

Trou auditif externe.
                       Voyez Temporal.
Trou auditif interne.

L'artere auditive externe se distribue à l'oreille externe; c'est un rameau de la carotide externe. Voy. Carotide.

L'auditive interne se distribue à l'oreille interne en passant par le trou auditif interne; c'est un rameau de l'artere basilaire. Voyez Basilaire. (L)

AUDITION (Page 1:867)

AUDITION, s. f. terme de Palais, qui ne se dit que dans deux phrases; l'audition d'un compte, & l'audition des témoins: dans la premiere, il signifie la réception & l'examen d'un compte; dans l'autre il signifie la réception des dépositions, soit dans une enquête ou une information. V. Compte, Enquête & Information. (H)

AUDITOIRE (Page 1:867)

AUDITOIRE, s. m. nom collectif des personnes assemblées, pour en écouter une qui parle en public. Voyez Assemblée, Discours, Oraison , &c.

Auditoire (Page 1:867)

Auditoire (Hist. mod.) siége, banc, tribunal à Rome; les divers magistrats avoient des auditoires conformes à leur dignité; ceux des officiers supérieurs s'appelloient tribunaux, & ceux des inférieurs subsellia. Voyez Tribunal.

Les juges pedanées, ainsi nommés parce qu'ils jugeoient debout, avoient leurs auditoires dans le portique du palais impérial; ceux des Hébreux aux portes des villes. Les juges des anciens seigneurs avoient

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.