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Cette planche représente un canton de la haute Egypte où le Nil débordé se répand dans la campagne; du milieu de ses eaux s'élevent des pointes de rochers où les oiseaux viennent se reposer; les édifices sont séparés par des canaux couverts de barques & de bateaux, qui selon Maillet servent de communication les uns aux autres pendant l'inondation de ce fleuve.
A est un temple orné de guirlandes dorées, & couvert dans sa face antérieure d'un voile de pourpre au dessous duquel est l'empereur Hadrien tenant entre ses mains un vase qu'il a reçu d'un prêtre; il est suivi d'une troupe d'officiers & de soldats, dont une partie sont sur la galere qui va le joindre. Ce prince va au - devant de la ville de Sienne, ou d'Eléphantine, que quelques - uns ont pris pour la Victoire, recevoir une palme & un diadème.
B est probablément la demeure des ministres de ce temple, près de laquelle est un parc destiné à renfermer des troupeaux & des animaux sacrés.
C est un autre temple où sont des prêtres égyptiens en habits de lin, couronnés de fleurs & rasés, dont six forment un choeur de musique; quatre portent un chandelier posé sur une table quarrée qu'on croit être le tombeau d'Osiris, & les autres portent sur de longs bâtons les effigies symboliques des divinités égyptiennes.
Près de là, sur un grand piédestal de marbre de couleur, est représenté la statue d'Anubis.
D est la maison d'un pere de famille avec un colombier, titre qui n'existoit qu'avec le mariage, près de laquelle est une barque avec voile & maison, plus bas sont quelques bateaux de pêcheurs.
E est une légere représentation des fêtes de l'Egypte, c'est un berceau chargé des fruits de la vigne, appuyé des deux côtés sur deux îles, dans l'intervalle desquelles coulent tranquillement les caux du Nil; aux deux côtés sont deux banquettes où sont assises des figures égyptiennes tenant des vases à boire & des instrumens de musique; au - dessus, au - dessous & à côté de ce berceau sont trois bateliers occupés à ramasser dans le Nil du lotus, plante qui sert de nourriture aux Egyptiens & aux Ethiopiens pendant une partie de l'année.
F est une cabane à l'entrée de laquelle sont deux paysans ou pêcheurs, dont l'un tient un trident ou harpon à trois pointes propre à prendre des gros poissons, qu'on trouve quelquefois dans le Nil.
Plus loin en G sont des Egyptiens montés sur une
H ils en lancent d'autres.
I un autre hippopotame qui fuit & se cache dans les roseaux.
Au - dessus en K sont des figures debout dont les unes semblent être les ministres du temple voisin, environné d'obélisques & de tours, dont une leur sert de demeure. Celui qui tient un trident est un pêcheur que quelques - uns ont pris pour Neptune.
Près de - là est un puits, espece de nilometre qui servoit à mesurer les accroissemens & décroissemens du Nil.
L est un autre temple à - peu - près semblable au précédent, mais décoré de guirlandes, & flanqué de deux maisons.
M sont deux maisons en tours quarrées, une en tour ronde servant de retraite aux ibis, espece de courlis, animaux volatiles, & deux cabannes couvertes de chaume; près de - là est une barque avec voile & sans maison.
On voit en N un édifice considérable sur les bords du Nil, propre à nous donner une idée générale des palais d'Egypte.
Le haut de cette planche représente la retraite des animaux pendant les inondations de ce fleuve; aussi les Ethiopiens n'ayant alors d'autres ressources que la chasse, ont beaucoup plus de facilité à les poursuivre; il en est de toute espece, qui portent chacun leur nom en particulier, dont la plûpart ont été altérés par la longueur des tems & les différentes révolutions que cet ouvrage a éprouvées.
Au - dessus de ce dernier assis sur un rocher, est un singe dont le nom a disparu.
Près de - là, sont deux crabes dans l'eau, un singe
sur un rocher, & un animal nommé
Des outils Les outils propres aux ouvrages de
mosaïque sont presque les mêmes que ceux qui appartiennent
à la marbrerie. L'emploi du marbre étant
le seul objet de ces deux arts, la plûpart de ceux
que l'on voit dans la
La figure premiere,
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Mosaïque (Page 10:749)
Pour exécuter cet art, il faut, avant toutes choses, avoir le tableau peint, soit en grand, soit en petit, de l'ouvrage qu'on veutimiter, & avoir aussi les desseins au net de la grandeur de chaque partie de l'ouvrage; ce qu'on appelle cartons. On se sert de petites pietres de toutes sortes de forme & de couleur, qu'on distribue suivant leur nuance, dans différentes boëtes ou paniers. Ces petites pierres doivent avoir une face lisse & plate, mais il ne faut point qu'elles soient polies à leur surface extérieure; car on n'y verroit pas la couleur lorsqu'elle refléchiroit la lumiere. Le dessein ou carton de chaque partie de l'ouvrage doit être piqué; cela fait, on mouille un peu la place de l'enduit qui a été préparé, comme dans la peinture à fresque; alors on ponce cette place avec de la pierre noire piléc; ensuite l'on passe du mortier très fin, d'une épaisseur médiocre & égale, sur chaque endroit qui n'est pas marqué par le trait du dessein, asin de conserver & de mettre dans les contours les petites pierres, en les trempant dans le mortier liquide qu'on a soin d'avoir auprès de soi. Quand on veut dorer dans cette espece de peinture, on se sert de petites pieces de veire blanc épais & doré au feu d'un côté. La mosaïque subsiste d'ordinaire autant que le pavé ou le mur sur lequel elle est employée, sans aitération de couleur.
Il nous reste en mosaïque un grand nombre de morceaux de la main des anciens. On voit, par exemple, dans le palais que les Barberins ont fait bâtir dans la ville de Palestrine, à 25 milles de Rome, un grand morceau de mosaïque, qui peut avoir 12 pi s de long, sur dix de hauteur, & qui sert de pavé à une espece de grande niche, dont la voûte soutient les deux rampes separees, par lesquelles on monte au premier palier du principal escalier de ce bâtiment. Ce superbe moiceau est une espece de carte géographique de l'Egypte, &, à ce qu'on prétend, le même pavé que Sylla avoit fait placer dans le temple de la For>une Prénestine, & dont Pline parle au vingt - cinquieme chapitre du trente - sixieme livre de son histoire. Il se voit gravé en petit dans le latium du P. Kircher; mais en 1721 le cardinal Charles Barberin le fit graver en quatre grandes feuilles. L'ancien artiste s'est servi, pour embellir sa carte, de plusieurs especes de vignettes, telles que les Géographes en mettent pour remplir les places vuides de leurs cartes. Ces vignettes représentent des hommes, des animaux, des bâtimens, des chasses, des cérémonies, & plusieurs points de l'histoire morale & naturelle de l'Egypte ancienne. Le nom des choses qui y sont dépeintes, est écrit au - dessus en caracteres grecs, à - peu - près comme le nom des provinces est écrit dans une carte générale du royaume de France. On voit encore à Rome & dans plusieurs endroits de l'Italie, des fragmens de mosaïque antique, dont la plûpart ont été gravés par Pietro Santi Bartoldi, qui les a insérés dans ses différens recueils.
Les incrustations de la galerie de sainte Sophie
à Constantinople sont des mosaïques faites la plûpart
avec des dez de verre, qui se détachent tous les
jours de leur ciment; mais leur couleur est inaltérable.
Ces dez de verre sont de véritables doublets;
car la feuille colorée de différente maniere, est
couverte d'une piece fort mince, collée par - dessus:
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