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La représentation du condamné par contumace, dans les cinq ans, lui rend de droit la vie civile.
Quoique la peine du crime se prescrive par vingt ans, lorsqu'il n'y a point eu de condamnation, & par trente ans lorsqu'il y a eu condamnation, la prescription ne rend pas la vie civile.
Sur la mort civile, voyez les lois civiles, liv. prélimin. Le Brun, des successions, liv. I. chap. j. sect. 2.
Ferrieres sur l'art. 229 de la coutume de Paris. Augend, tom. II. chap. lxvij. Franc. Marc, tom. I.
quest. 911. le traîté de M. Richer de la mort civile.
M. Duparc Poulam, sur l'art. 610 de la coutume de
Bretagne. Hevin sur Frain, page 887. Voyez ausit
les mots
Mort (Page 10:729)
Mort (Page 10:729)
MORTADELLE (Page 10:729)
MORTADELLE, s. f. (Cuisine.) saucisson de haut goût, fort épicé, fort poivré, qu'on apporte de Bologne.
MORTAGNE (Page 10:729)
MORTAGNE, (Géog.) en latin Moritania Pertici; ville de France dans le Perche, dont elle est regardée comme la capitale, quoique Belesme & Nogent - le - Rotrou le lui disputent. Elle est à 7 lieues S. E. de Seez. 9 lieues N. E. d'Alençon, 34 S. O. de Paris. Long, selon Cassini 18. 3. 41. lat. 48. 31. 17. (D.J.)
Mortagne (Page 10:729)
MORTAILLABLES (Page 10:729)
MORTAILLABLES, s. m. pl. (Gram. & Jurisprud) sont des especes de serfs, acscripti gleboe, auxquels le seigneur a donné des terres à condition de les cultiver. Ils ne peuvent les quitter sans la permission du seigneur, lesquels ont droit de suite sur eux.
Les héritages mortaillables sont les biens tenus à cette condition: les tenanciers ne peuvent les donner, vendre ni hypothéquer, qu'à des personnes de la même condition, & qui soient aussi sujets du même seigneur.
Il est parlé des mortaillables dans les coutumes
d'Auvergne, Bourgogne, Chaumont, la Marche,
Nevers, Troies & Vitry. Voyez les commentateurs de
ces coutumes & les mémoires d'Auzanet, pag. 8. &
MORTAILLE (Page 10:729)
MORTAILLE, s. f. (Jurisprud.) est l'état des personnes
ou héritages mortaillables, ou le droit que
le seigneur a sur eux, & singulierement le dioit
qu'il a de succéder à ceux de ses serfs, qui décedent
sans laisser aucuns parens communiers. Voyez
MORTAIN (Page 10:729)
MORTAIN, (Géog.) petite ville de France dans la Normandie, aux confins du Maine, avec titre de comté. Elle est ancienne, & se nomme en latin Moritolium. Elle ne consiste que dans une seule rue, mais de difficile accès, étant toute environnée de rochers assez escarpés, dans un terroir stérile & inégal. Elle est à huit lieues d'Avranches, & à cinq de Vire. Long. 16. 46. lat. 48. 51. (D.J.)
MORTALITE (Page 10:729)
MORTALITE, s. f. se dit des maladies contagieu -
Les sympromes de cette maladie sont généralement que la bête qui en est attaquée a la tête pesante & enslée, qu'elle râle, qu'elle a la respiration courte & des palpitations de coeur, qu'elle est chancelante, ses veux se remphssent de chassie, que son haleine devient chaude & sa langue luisante.
La mortalité la plus remarquable dont nous ayons connoissance est celle dont il est rait mention dans les Transactions philosophiques, & qui se répandit dans la Suisse, dans l'Allemagne, la Pologne, &c.
Cette contagion comménça par une espece de brouillard bleu qui tomba sur l'herbe que les bestiaux broutoient, de maniere que tous les troupeaux retournerent à leur bercail malades, languissans, & qu'ils refusoient la nourriture; il en mourut beaucoup en vingt - quatre heures. On trouva, par la dissection, la rate grosse & corrompue, l> langue sphacelée & rongée, &c. Ceux qui en avoient soin, & qui n'eurent pas beaucoup d'attention à leur propre santé, furent infectés du même mal, & mouturent comme les bêtes.
Quelques auteurs ont pensé que cette mortalité provenoit de vapeurs malignes qui, selon eux, s'étoient élevées de l'intérieur de la terre dans trois différens tremblemens qui se firent sentir au voisinage de l'endroit ou elles commencerent; mais le docteur Sclar aime mieux l'auribuer à des essaims d'insectes volatiles. Le même remede qui guerissoit les bêtes malades, servoit aussi de preservatif pour celles qui se portoient encore bien; il étoit composé de parties égales de suie de cheminée, de poudre à canon & de sel, avec autant d'eau qu'il en falloit pour laver le tout. savoir une cuilleree par dose.
MORTARA (Page 10:729)
MORTARA, (Géog.) vine d'Italie, au duché de Milan, dans la Laumeline. Elle appartient au duc de Savoie, & est sur le bord de la riviere Albonea, à 7 lieues N. O. de Pavie, 9 S. O. de Milan; 6 N. E. de Catal. Long. 26. 19. lat. 45. 22. (D.J.)
MORTBOIS (Page 10:729)
MORTBOIS, (Charpentes) est celui qui vit, mais qui ne poite point de fruit, comme le saule, mort - taule, épine, puîne, sureau, aulne, genêt, genievre, & autres.
MORTE - CHARGE (Page 10:729)
MORTE - CHARGE, terme de commerce de mer. Un vaisseau à morte - charge est un vaisseau qui n'a pas sa charge entiere. Le droit de fret ou de cinquante sols par tonneau que payent les navires étrangers qui entrent dans les ports du royaume, se paye à mortecharge, c'est - à - dire, tant pleins que vuides pour toute la continence de chaque vaisseau. Dictionn. de Commerce.
MORTEMAR (Page 10:729)
MORTEMAR, (Géog.) bourg de France au Poitou, avec titre de duché, érigé par lettres patentes de Louis XIV. en 1650, registrées le 15 Décembre 1663, en conséquence des lettres de surannation du 11 du même mois, & présentement éteint. Long<-> 16. 30. lat. 47.2. (D.J.)
MORTE - SAISON (Page 10:729)
MORTE - SAISON, se dit, dans le Commerce, du tems où le débit va mal, & où l'on vend très - peu de marchandises.
MORTE - PAYE (Page 10:729)
MORTE - PAYE, voyez
MORT - Gage (Page 10:729)
MORT - Gage, s. m. (Jurisprud.) est un contrat de gage par lequel le débiteur engage quelque chose à son créancier, jusqu'à ce qu'il lui ait payé ce qui lui est dû, sans que les fruits & intérêts s'imputent sur le principal de la dette.
Le mort - gage ou gage - mort est opposé au vif - gage, [p. 730]
Dans quelques coutumes, les peres avantagent quelques - uns de leurs enfans par des morts - gages, en leur donnant la jouissance d'une terre, jusqu'à ce qu'un autre enfant la rachete pour un certain prix.
Le terme de mort - gage signifie aussi quelquefois un bien engagé qui ne se peut racheter; c'est en ce sensque la coutume de Tournai, tit. des fiefs, art. 33 & 35. parle des fiefs donnés à morts gages.
Quelquefois au contraire gage - mort se prend pour la jouissance d'un bien, donné sous la condition de le rendre au bon plaisir de celui qui l'a ainsi engagé, c'est alors une possession siduciaire; ainsi tenir une hoirie à mort - gage, c'est l'avoir jure fiduciario.
Enfin, mort gage ou gage mort se dit quelquefois
pour le gage que l'on donne pour la délivrance du bétail
pris en débit sur le mort - gage. Voycz l'anc. coutume
de Normandie, ch. xx. Loyseau, du déguerpiss.
liv. I. ch. vij. n. 13. les coutumes d'Artois & de Lille &
le gloss. de Lauriere, au mot mort - gage. Voyez aussi
Mortier (Page 10:730)
Les anciens avoient une espece de mortier si dur
& si liant, que, malgré le tems qu'il y a que les bâtimens
qui nous restent d'eux durent, il est impossiblé
de séparer les pierres du mortier de certains d'entr'eux; il y a cependant des personnes qui attribuent
cette force excessive au tems qui s'est écoulé depuis
qu'ils sont construits, & à l'influence de quelques
propriétés de l'air qui durcit en effet certains corps
d'une maniere surprenante. Voyez
On dit que les anciens se servoient, pour faire
leur chaux, des pierres les plus dures, & même de
fragmens de marbre. Voyez
Delorme observe que le meilleur mortier est celui
qui est fait de pozzolane au lieu de sable, ajoutant
qu'il pénetre même les pierres à feu, & que de noiresil
les rend blanches. Voyez
M. Worledge nous dit que le sable fin fait du mortier foible, & que le sable plus rond fait de meilleur
mortier: il ordonne donc de laver le sable avant que
de le méler; il ajoute que l'eau salée affoiblit beaucoup
le mortier. Voyez
Wolf remarque que le sable doit être sec & pointu, de façon qu'il pique les mains lorsqu'on s'en frotte; & qu'il ne faut pas cependant qu'il soit terreux, de façon à rendre l'eau sale lorsqu'on l'y lave.
Nous apprenons de Vitruve que le sable fossile seche plus vîte que celui des rivieres, d'où il conclut que le premier est plus propre pour les dedans des bâtimens, & le dernier pour les dehors: il ajoute que le sable fossile exposé long - tems à l'air devient terreux. Palladio avertit que le sable le plus mauvais est le blanc, & qu'il en faut attribuer la raison à son manque d'aspérité.
La proportion de la chaux & du sable varie beaucoup dans notre mortier ordinaire. Vitruve prescrit trois parties de sable fossile & deux de rivieres contre une de chaux; mais il paroît qu'il met trop de sable. A Londres & aux environs, la proportion du sable à la chaux vive est de 36 à 25; dans d'autres endroits, on met parties égales des deux.
Maniere de méler le mortier. Les anciens maçons, selon Felibien, étoient si attentifs à cet article, qu'ils employoient constamment pendant un long espace de tems dix hommes à chaque bassin, ce qui rendoit le mortier d'une dureté si prodigieuse, que Vitruve nous dit que les morceaux de plâtre qui tomboient des anciens bâtimens servoient à faire des tables:
Outie le mortier ordinaire dont on se sert pour placer des pierres, des briques, &c. il y a encore d'autres elpeces ce mortiers, comme:
Le mortier bland dont on se sert pour plâtrer les murs & les platonds, & qui est composé de poil de boeuf melé avec de la chaux & de l'eau sans sable.
Le mortier dont on te sert pour faire les aquedues,
les citernes, &c. est très ferme & dure long tems. On
le fait de chaux & de graisse de cochon qu'on mèle
quelquefois avec du jus de sigues, ou d'autres fois
avec de la poix liquide: après qu'on l'a applique, on
le lave avec de l'huile de lin. Voyez
Le mortier pour les fourneaux se fait d'argille rouge,
qu'on mêle dans de l'eau où on a fait tremper de la
fiente de cheval & de la suie de cheminée. Voyez
On se plaint journellement du peu de solidité des bâtimens modernes; cette plainte paroît très - bien fondée, & il est certain que ce défaut vient du peu de soin que l'on apporte à faire un mortier durable, tandis que les anciens ne négligeoient rien pour sa sohdité. D'abord la bonté du mortier dépend de la qualité de la chaux que l'on y emploie; plus la pierre à chaux que l'on a calcinée est dure & compacte, plus la chaux qui en résulte est bonne. Les Romains tentoient cette vérité, puisque, lorsqu'il s'agissoit de bâtir de grands édifices, ils n'employoient pour l'ordinaire que de la chaux de marbre. La bonté du mortier dépend encore de la qualité du sable que l'on mêle avec la chaux; un sable fin paroît devoir s'incorporer beaucoup mieux avec la chaux qu'un sable grossier ou un gravier, vû que les pierres qui compotent ce dermer doivent nuire à la liaison intime du mortier. Enfin, il paroît que le peu de solidité du mortier des modernes vient du peu de soin que l'on prend pour le gâcher, ce qui fait que le sable ne se mêle qu'imparfaitement à la chaux.
M. Shaw, célebre voyageur anglois, observe que les habitans de Tunis & des côtes de Barbarie bâtissent de nos jours avec la même solidité que les Carthaginois. Le mortier qu'ils emploient est compolé d'une partie de sable, de deux parties de cendres de bois, & de trois parties de chaux. On passe ces trois substances au tamis, on les mêle bien exactement, on les humecte avec de l'eau, & on gâche ce melange pen lant trois jours & trois nuits consécutives, sans interruption, pour que le tout s'incorpore parfaitement; &, pendant ce tems, on humecte alternativement le mélange avec de l'eau & avec de l'huile: on continue à remuer le tout jusqu'à ce qu'il devienne parfaitement homogene & compacte. Voyez Shaw, Voyage en Asrique. ( - )
Mortier (Page 10:730)
Le mortier a été porté par quelques empereurs de Constantinople, dans la ville de Ravene: l'empereur Justinien est représenté avec un mortier, enrichi de deux rangs de perle.
Nos rois de la premiere race ont aussi usé de cet ornement, ceux de la seconde & quelques - uns de la troisieme race s'en servirent aussi. Charlemagne & S. Louis sont représentés dans certaines vieilles peintures avec un mortier; Charles VI. est représenté en la grand'chambre avee le mortier sur la tête.
Lorsque nos rois quitterent le palais de Paris pour
en faire le siége de leur parlement, ils communiquerent
l'usage du mortier & autres ornemens à ceux qui
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