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MORAVIE, la (Page 10:707)
MORAVIE,
MORAWA, la (Page 10:707)
MORAWA,
MORBEGNO (Page 10:707)
MORBEGNO, (Géog.) gros bourg de la Valteline, chef - lieu de la premiere communauté du cinquieme gouvernement de la Valteline, & la résidence du gouverneur & de la régence. Il est sur l'Adda, à 5 lieues S. E. de Chiavenne, 8 N. E. de Lecco. Long. 26. 58. lat. 46. 7. (D.J.)
MORBIDEZZA (Page 10:707)
MORBIDEZZA, (Peint.) terme de peinture, que nous avons emprunté des Italiens, pour désigner la délicatesse, la tendresse, les graces, le moëlleux des figures d'un tableau. Personne n'a réussi dans la morbidezza, comme le Corrège. Il suffiroit pour s'en convaincre, de voir dans le cabinet du roi, le beau tablean de Spotalise, dont le cardinal Antoine Barberin sit présent au cardinal Mazarin, ainsi qu'une Venus qui dort; & dans la galerie du palais royal, la Magdelaine joignant les mains, l'Amour qui travaille son arc, une petite Sainte - Famille, &c. (D.J.)
MORBIFIQUE (Page 10:707)
MORBIFIQUE, adj. (Gram. & Méd.) qui est la cause, le principe d'une maladie. On dis l'humeur morbifique, la matiere moriusique.
MORBIUM (Page 10:707)
MORBIUM, (Géogr. anc.) ville de la Grande - Bretagne, qui est vraissemblablement aujourd'hui Moresby, bourgade d'Angleterre dans le Cumberland, sur la côte orientale de cette province, environ à 3 milles S. de Werkinton. (D.J.)
MORCE (Page 10:707)
MORCE, s. f. en bâtiment, s'entend des pavés qui commencent un revers, & font des especes de harpes pour faire liaison avec les autrés pavés.
MORCEAU (Page 10:707)
MORCEAU, s. m. (Gram.) partie détachée d'un tout. On dit un morceau de pain, un morceau d'Horace, un morceau de prés, &c.
Morceau (Page 10:707)
MORCELER (Page 10:707)
MORCELER, v. act (Gram.) diviser en plusieurs parties, en plusieurs morceaux. On dit on a morcelé ce bloc de marbre. On a morcelé cette succession.
MORDACHE (Page 10:707)
MORDACHE, s. f. (Art méchan.) espece de tenaille composée de deux morceaux de bois élastiques, assemblés par une de leurs extrémités, & faites à l'autre en mâchoires d'étaux. Lorsqu'on travaille des ouvrages à moulures, & autres ornemens délicats, qui souffriroient des dents & de la pression des mâchoires de l'étau, si on les y serroit, on prend la mordache, on la met dans l'étau, & l'on met l'ouvrage dans la mordache, observant même quelquefois d'envelopper d'un linge, ou d'appliquer des morceaux de feutre aux endroirs où les mâchoires de la mordache touchent à l'ouvrage. Plus commu<cb->
MORDANT (Page 10:707)
MORDANT, s. m. (Art méchan.) composition dont on se sert pour attacher l'or en feuille, ou l'argent battu sur une surface quelconque.
La biere, le miel & la gomme arabique bouillis ensemble feront un mordant; la gomme arabique avec le sucre en feront un second. Le suc de l'ail, de l'oignon & de la jacinthe, ou la gomme arabique seule, attacheront la feuille d'or & d'argent. Vous mêlerez à ce dernier un peu de carmin, afin d'appercevoir les endroits que vous en aurez enduits. Vousappliquerez la feuille d'or sur le mordaill avec un petit tampon de coton. Vous laissez prendre la feuille. Puis avec le coton vous ôterez en frotant toute la surface les portions d'or qui n'auront pas été attachées.
Mordant (Page 10:707)
Mordant (Page 10:707)
Mordant (Page 10:707)
MORDATE (Page 10:707)
MORDATE, s. m. (Terme de relation.) Les Turcs appellent mordates ceux qui de chrétiens se sont fait mahométans, qui depuis ont retourné au Christianisme, & qui cnfin, par une derniere inconstance, sont rentrés dans le Mahométisme. Les Turcs ont pour eux un souverain mépris, & ceux - ci en revanche affectent de paroître encore plus zélés mahométans que les musulmans même. Les personnes qui changent de religion par des vûes d'interêt, n'ont d'autres ressources que l'hypocrisie. (D.J.)
MORDEXIN (Page 10:707)
MORDEXIN, s. m. (Médecine.) c'est un mot chinois qui a passé en Médecine, par lequel on désigne une espece de cholera morbus qui est tréquente à la Chine, à Goa, & dans le Brésil, où on l'appelle mordechi. Cette maladie se déclare brusquement par des vomissemens continuels bilieux, par des diarrhées de même nature, auxquels le joignent une fie<pb-> [p. 708]
Cette maladie est très - grave, toujours dangereuse, & quelquefois funeste: un heureux hasard a découvert depuis long tems à ces peuples un reme de que l'empirisme aveugle a employé, & dont un succès presque constant a démontré l'efficacité. Ce remede consiste dans l'application d'une verge de fer rougie au feu sous le talon, qui chez ces peuples accoutumés à marcher piés nuds, est très - dur, calleux & peu sensible: on l'y laisse jusqu'à ce que le malade ressente de la douleur; & alors pour empêcher qu'il ne s'y forme des cloches, on bat doucement la partie avec un soulier plat. Dès l'instant même que l'opération est achevée, on voit pour l'ordinaire diminuer les vomissemens, la douleur & la fievre, qui en est une suite. Ce remede agit, comme l'on voit, moins comme un cautere que comme irritant, & par l'impression doulourcuse qu'il fait sur les nerfs de cette partie. Cette méthode est fort analogue à celle qui se pratique à Java pour guérir la colique: on y applique de même un fer rouge indifféremment à la plante des piés, & on soulage tout - à - coup. Cette façon d'agir singuliere, inexplicable dans les théories vulgaires, est très - conforme aux lois bien déterminées de l'économie animale. Voyez ce mot. Dellon nous assure qu'il a éprouvé sur lui - même & sur une infinité d'autres personnes, les bons effets de ce remede: d'où il résulte que des remedes bien différens guérissent à - peu - près également les mêmes maladies, & l'on voit presque le même nombre de malades échapper ou mourir traités par des méthodes absolument contraires. Il y a lieu de présumer que ce remede souverain à la Chine, auroit les mêmes avantages en France; mais la délicatesse naturelle à ses habitans, la nouveauté de ce secours, la quantité d'autres plus doux, sont des préjugés très - forts contre son usage, & qui dans les cas ordinaires méritent d'être respectés. Mais quand on a épuisé tous les remedes inutilement, qu'on est réduit à cette affreuse nécessité de voir périr des malades sans savoir de quel côté se tourner pour les secourir, je serois d'avis qu'on eût recours à un remede qui quoique cruel, l'est bien moins qu'un désespoir fatal. Lorsqu'après l'application de ce remede les symptomes sont diminués, mais la fievre subsiste encore, ils font prendre au malade des crêmes de ris chargées de beaucoup de poivre; ils répandent aussi du poivre sur la tête; ils attendent pour le purger que la maladie soit bien calmée, & que la fievre soit passée: alors ils donnent quelques purgatifs très doux; & quelle que soit l'ardeur de la fievre dans les commencemens, elle ne leur paroît jamais exiger la saignée, dont ils s'abstiennent entierement. Voyez Dellon, voyages dans les Indes orientales, année 1689, & Sauvage, de medicin. sinens. dissertat. (m)
MORDEHI (Page 10:708)
MORDEHI, s. m. (Medecine.) Les Indiens appellent de ce nom une espece de langueur d'estomac
MORDICANT (Page 10:708)
MORDICANT, (Gramm. Medec.) qui blesse, irrite, pique, mord légerement. On dit une humeur mordicante. Les parties de cette substance sont mordicantes.
MORDRE (Page 10:708)
MORDRE, (Physiol.) Mordre est l'action par laquelle les dents divisent les alimens durs en plusieurs particules.
Pour mordre, il faut 1°. que la mâchoire inférieure s'écarte de la supérieure vers la poitrine sur son condyle; 2°. il faut que cette mâchoire inférieure soit ensuite fortement pressée contre la mâchoire supérieure, afin que les alimens solides puissent être coupés par les dents incisives.
La premiere action se fait par la contraction des
deux muscles digastriques; la seconde dépend de la
contraction, 1°. des muscles crotaphites, 2°. des
masseters, 3°. des ptérigoidiens externes, 4°. des ptérigoïdiens
internes. Ces quatre muscles agissant ensemble
élevent la mâchoire, au lieu que s'ils agissent
séparément ils la tirent latétalement & en arriere;
mais si les huit muscles qu'on vient de décrire agissent
ensemble, la mâchoire inférieure est pressée
avec une force incroyable contre la supérieure.
Ainsi toutes les dents des deux mâchoires étant fort
comprimées, on voit clairement que ce sont les huit
dents incisives qui se présentant les unes aux autres
& se frappant réciproquement avec violence, mordent, divisent les alimens, & commencent ainsi la
mastication. Voyez donc
Mordre (Page 10:708)
Mordre (Page 10:708)
Il y a des étoffes ou feutres qui mordent facilement
la teinture, & d'autres qui la mordent très - malaisément. Voyez
Mordre (Page 10:708)
MORDS (Page 10:708)
MORDS, en terme d'Eperonnier, est cette partie
de la bride d'un cheval qui lui passe dans la bouche,
dont les branches lui montent le long des joues, &
sont jointes ensemble par une gourmette & des chaînettes
qui prennent sous sa levre inférieure & son
gosier. Voyez
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