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Mettre (Page 10:474)
Mettre un cheval au pas, au trot, c'est le faire aller
au pas, au trot, au galop. Voyez
Mettre un cheval hors d'haleine, c'est le faire courir
au - delà de ses forces. Mettre jur le dos. Voyez
Mettre en fut (Page 10:474)
Mettre en cire (Page 10:474)
Mettre en terre (Page 10:474)
Mettre en oeuvre (Page 10:474)
Mettre au bleu (Page 10:474)
Mettre en presse (Page 10:474)
Mette les ficelles à la colle (Page 10:474)
Mettre en main (Page 10:474)
Quand il y a quatre pantines de faites, on les tord ensemble, & ces quatre pantines de soie unies ensemble s'appellent communément une main de soie.
Mettre sur le pot (Page 10:474)
Mettre bas (Page 10:474)
METYCHIUM (Page 10:474)
METYCHIUM, (Antiq. grec.) nom d'un des cinq principaux tribunaux civils d'Athènes; les quatre autres étoient l'Hélide, le Parasbyte, le Trigonum, & le tribunal des Arbitres. Le Metychium tiroit son nom de l'architecte Metychius, qui fut l'ordonnateur du bâtiment, où les juges s'assembloient. On le nommoit aussi Batrachioum & Phonikoum, soit à cause des peintures dont il étoit orné, soit parce qu'il étoit tendu de rouge. (D. J.)
METZCUITLATL (Page 10:474)
METZCUITLATL, (Hist. nat.) nom que suivant François Ximenez, les Mexicains donnent à une pierre qui ressemble à la pierre spéculaire ou au gypse en lames, mais qui est un vrai talc, vû que l'action du feu ne produit aucun changement sur elle. Cette pierre est d'un jaune d'or tirant un peu sur le pourpre. Voyez De Laet, de gemmis & lapidibus.
MEVANIA (Page 10:474)
MEVANIA, (Géog. anc.) ville d'Italie dans l'Umbrie. Ptolomée, liv. III. ch. j. la donne aux Vilumbres qui habitoient la partie orientale de l'Umbrie: ses habitans sont appellés Mévénates par Pline. Cette ville étoit renommée par la quantité de bêtes à cornes blanches, qu'on y élevoit pour les sacrifices, & c'est ce que prouve ce vers de Lucain:
Tauriferis ubi sese Mevania carmpis Explicat, liv. I. v. 473.
MÉVAT (Page 10:474)
MÉVAT, (Géog.) province des Indes, dans les états du grand - mogol.
MEUBLES (Page 10:474)
MEUBLES, mobilia, (Gramm. & Jurisprud.) sont toutes les choses qui peuvent se transporter facilement d'un lieu à un autre sans être détériorées, tels que les habits, linges & hardes, les meubles meublans, c'est - à - dire les meubles qui servent à garnir les maisons, tels que les lits, tapisseries, chaises, tables, ustensiles de cuisine, les livres, papiers, &c. tels sont aussi les bestiaux, volailles, ustensiles de labour, de jardinage & autres; l'argent comptant, les billets & obligations pour une somme à une fois payer; les bijoux, pierreries, la vaisselle d'argent, les glaces & tableaux, lorsque ces meubles ne sont point attachés pour perpétuelle demeure. [p. 475]
Les matériaux préparés & amenés sur le lieu pour bâtir, sont aussi réputés meubles tant qu'ils ne sont point employés.
Il en est de même des presses d'Imprimerie, des moulins sur bateaux, des pressoirs qui se peuvent desassembler, du poisson en boutique ou reservoir, & des pigeons en voliere destinés pour l'usage de la maison.
C'est ainsi que le bois coupé, le blé, foin ou grain soyé ou fauché, est réputé meuble, quoiqu'il soit encore sur le champ & non transporté.
Il y a même des choses qui sont réputées meubles par fiction, quoiqu'elles ne le soient pas encore en effet.
Tels sont dans certaines coutumes les fruits naturels ou industriaux, lesquels sont réputés meubles après le tems de la maturité ou coupe ordinaire, quoiqu'ils ne soient pas encore séparés du fonds. Voyez les coutumes de Reims, Bourbonnois, Normandie.
Les fruits pendans par les racines sont aussi réputés meubles relativement aux conjoints.
Un immeuble est réputé meuble en tout ou en partie, en vertu d'une clause d'ameublissement.
En Artois, les catheux secs, qui sont les bâtimens, & les catheux verds, qui font les arbres, sont réputés meubles dans les successions.
Il y a au contraire des meubles qui dans certains cas sont réputés immeubles, tels que les deniers provenant du rachat d'une rente appartenante à un mineur. Coutume de Paris, article 94.
Les actions sont meubles ou immeubles selon leur objet: si l'action tend à avoir quelque chose de mobilier, elle est meuble; si elle a pour objet un immeuble, elle est de même nature.
Dans quelques coutumes, comme Reims & autres, les rentes constituées sont meubles, quoique suivant le droit commun elles soient réputées immeubles.
Les meubles suivent la personne & le domicile, c'est à - dire qu'en quelque lieu qu'ils se trouvent de fait, ils sont touiours régis par la loi du domicile, soit pour les successions, soit pour les dispositions que l'on en peut faire.
Il faut excepter le cas de deshérence & de confiscation dans lequel les meubles appartiennent à chaque seigneur haut justicier dans le territoire duquel ils sont trouvés.
Le plus proche parent est héritier des meubles, ce qui n'empêche pas que l'on n'en puisse disposer autrement.
Celui qui est émancipé a l'administration de ses meubles.
La plûpart des coutumes permettent à celui qui est marié ou émancipé ayant l'âge de vingt ans, de disposer de ses meubles, soit entre - vifs ou par testament.
Il est permis, suivant le droit commun, de leguer tous ses meubles à un autre qu'à l'héritier présomptif, sauf la légitime pour ceux qui ont droit d'en demander une. Il y a aussi quelques coutumes qui restraignent la disposition des meubles quand le testateur n'a ni propres ni acquêts.
On dit en Droit que mobilium vilis est possessio, ce qui ne signifie autre chose, sinon que l'on n'a pas communément le même attachement pour conserver ses meubles en nature comme pour ses immeubles.
Suivant le droit romain, les meubles sont susceptibles d'hypotheque aussi bien que les immeubles; non - seulement ils se distribuent par ordre d'hypotheque entre les créanciers lorsqu'ils sont encore en la possession du débiteur; mais ils peuvent être suivis par hypotheque lorsqu'ils passent entre les mains d'un tiers.
Dans les pays coutumiers on tient pour maxime que les meubles n'ont point de suite par hypotheque, ce qui semble n'exclure que le droit de suite entre les mains d'un tiers; néanmoins on juge aussi qu'ils ne se distribuent point par ordre d'hypotheque, quoiqu'ils soient encore entre les mains du débiteur: c'est le premier saisissant qui est préféré sur le prix.
Il y a néanmoins des créanciers privilégiés qui passent avant le premier saisissant, tel que le nanti du gage.
Il y a des meubles non - saisissables, suivant l'ordonnance, savoir le lit & l'habit dont le saisi est vétu, les bêtes & ustensiles de labour. On doit aussi laisser au saisi une vache, trois brebis ou deux chevres; & aux ecclésiastiques qui sont dans les ordres sacrés, leurs meubles destinés au service divin ou servans à leur usage nécessaire, & leurs livres jusqu'à cinquante écus. Voyez l'ordonnance de 1667, titre 33.
Voyez aux institutes le titre de rerum divisione, &
au mot
Meuble (Page 10:475)
MEUDON (Page 10:475)
MEUDON, (Géogr.) en latin Medo dans les anciens
titres; maison royale de France sur un côteau
qui s'éleve dans une plaine aux bords de la Seine, à
deux lieues de Paris. Nicolas Sanson, M. Chatelain,
M. de Valois, Cellarius, Wesseling, & M. de la
Martiniere, se sont tous trompés en prenant Meudon
pour le Metiosedum dont parle César au VII. liv.
de la guerre des Gaules. Voyez
MEVÉLEVITES (Page 10:475)
MEVÉLEVITES, s. m. pl. (Hist. mod.) espece de dervis ou de religieux tures, ainsi nommés de Mevéleva leur fondateur. Ils affectent d'être patiens, humbles, modestes & charitables: on en voit à Constantinople conduire dans les rues un cheval chargé d'outres ou de vases remplis d'eau pour la distribuer aux pauvres. Ils gardent un profond silence en présence de leurs supérieurs & des étrangers, & demeurent alors les yeux fixés en terre la tête baissée & le corps courbé. La plûpart s'habillent d'un gros drap de laine brune: leur bonnet, fait de gros poil de chameau tirant sur le blanc, ressemble à un chapeau haut & large qui n'auroit point de bords. Ils ont toujours les jambes nues & la poitrine découverte, que quelques uns se brûlent avec des fers chauds en signe d'austérité. Ils se ceignent avec une ceinture de cuir, & jeûnent tous les jeudis de l'année. Guer, moeurs des Turcs, tome I.
Au reste, ces mevélevites, dans les accès de leur
dévotion, dansent en tournoyant au son de la flûte,
sont grands charlatans, & pour la plûpart très - débauchés. Voyez
MEULAN (Page 10:475)
MEULAN, Mellentum, ou Medlintum, (Géogr.) petite ville de l'Isle de France, bâtie en forme d'amphithéâtre sur la Seine. C'est une ville ancienne, puisque dans les premiers siecles de la monarchie elle a été le partage d'un fils de France, que l'on nommoit le comte Galeran de Meulan. Elle est régie conjointement avec Mantes par une même coutume particuliere, qui fut rédigée en 1556. Sa situation est à 3 lieues de Mantes & de Poissy, & à 8 au - dessous de Paris. Long. 19. 32. lat. 49. 1. (D. J.)
MEULE (Page 10:475)
MEULE, s. f. (Art. méchaniq. & Gramm.) bloc
de pierre, d'acier ou de fer taillé en rond, & destiné
à deux usages principaux, émoudre ou aiguiser les
corps durs, ou les broyer. On broye au moulin les
graines avec des meules de pierre; on aiguise les
instrumens tranchans chez les Couteliers & les Taillandiers à la meule de pierre. On fait les meules à
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