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Au lieu du rabot A, on en peut placer d'autres,
comme ceux
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On se sert encore d'une infinité de mouchettes, que l'on nomme mouchette à talon, à baguette, à doussine, à bec de corbin, à bouement double, simple, &c. selon les moulures que l'on veut pousser, & dont les fers sont faits de même.
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Cet établi est composé d'une grande & forte planche B d'environ cinq à six pouces d'épaisseur, sur environ deux piés & demi de large, & dix à quinze piés de long, posée sur quatre piés C, assemblés à tenon & à mortoise dans l'établi avec des traverses ou entretoises D, dont le dessous est revêtu de planches clouées les unes contre les autres, formant une enceinte où les ouvriers mettent leurs outils, rabots, & autres instrumens dont ils n'ont pas besoin dans le tems qu'ils travaillent; sur le côté E de l'établi se trouve une petite planche clouée qui laisse un intervalle entre l'un & l'autre, pour placer les fermoirs, ciseaux, limes, &c. marqués F; à l'opposite & presque au milieu est un trou quarré G, dans lequel se trouve un tampon H, de même forme que le trou ajusté à force, sur lequel est enfoncée une piece de fer I, coudée & à pointe d'un côté, & de l'autre à queue d'aronde & dentelée, qui sert d'arrêts aux planches & autres pieces de bois lorsqu'on les rabotte; ce tampon H peut monter & descendre à coups de maillet, selon l'épaisseur de ces planches ou pieces de bois que l'on beut travailler; K est encore un arrêt de bois posé sur le côté de l'établi qui sert lorsque l'on en rabote de grandes sur leurs côtés en les posant le long de l'établi, en les y fixant par le moyen d'un valet A à chaque bout.
Ce valet A qui est de fer & qui passe par des trous semés çà & là sur l'établi, est fait pour qu'en frappant dessus il tienne ferme les ouvrages que l'on veut travailler.
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Les ouvriers les plus industrieux dans la Menuiserie, comme dans toutes les autres professions, ont toujours l'art de composer de nouveaux outils plus [p. 357]
Explication des deux vignettes; la premiere représente une boutique de menuisier ou attelier de Menuiserie.
Fig. a, ouvrier qui scie de long avec la scie à
refendre,
Fig. b, il débite du bois avec la scie,
Fig. c, deux scieurs de long,
Fig. d, perce des trous au vilebrequin,
Fig. e, deux ouvriers qui poussent des moulures,
rainures ou languettes avec les bouvets brisés,
Fig. f, ouvrier qui travaille au parquet,
Fig. g, portion de comptoir.
Fig. h, portes, planches, & autres ouvrages faits.
Fig. i, i, i, i, établis chargés de maillets, de marteaux, de valets, de rabots, de ciseaux, & autres outils.
La vignette seconde représente un chantier.
Fig. a, scieurs de long en ouvrage.
Menuiserie d'étain (Page 10:357)
MENUSSE ou CHERRON (Page 10:357)
MENUSSE ou CHERRON, terme de pêche; sorte
de petit poisson que l'on pêche pour servir d'apât
aux pêcheurs à la ligne ou corde de toutes les sortes.
Cette pêche se fait avec une chausse de toile,
voyez
MENU - VAIR (Page 10:357)
MENU - VAIR, (Blason.) le menu - vair étoit une espece de panne blanche & bleue, d'un grand usage parmi nos peres. Les rois de France s'en servoient autrefois au lieu de fourrures; les grands seigneurs du royaume en faisoient des doublures d'habit, des couvertures de lit, & les mettoient au rang de leurs meubles les plus précieux. Joinville raconte, qu'étant allé voir le seigneur d'Entrache qui avoit été blessé, il le trouva enveloppé dans son couvertoir de menu - vair. Les manteaux des présidens à mortier, les robes des conseillers de la cour, & les habits de cérémonie des hérauts d'armes en ont été doublés jusqu'au quinzieme siecle. Les femmes de qualité s'en habilloient pareillement; il fut défendu aux ribaudes d'en porter, aussi - bien que des ceintures dorées, des robes à collets renversés, des queues & boutonnieres à leurs chaperons, par un arrêt de l'an 1420.
Cette fourrure étoit faite de la peau d'un petit écureuil du nord, qui a le dos gris & le ventre blanc. C'est le sciuro vario d'Aldrovandi, & peut - être le mus ponticus de Pline. Quelques naturalistes latins le nomment varius, soit à cause de la diversité des deux couleurs grise & blanche, ou par quelque fantaisie de ceux qui ont commencé à blasonner. Les Pelletiers nomment à présent cette fourrure petit - gris.
On la diversifioit en grands ou petits carreaux, qu'on appelloit grand - vair ou petit - vair. Le nom de panne imposé à ces sortes de fourrures, leur vint de
MENYANTHE (Page 10:357)
MENYANTHE, (Botan.) plante encore plus connue
sous le nom de trefle de marais, trifoilum palustre;
voyez donc
MÉOVIE (Page 10:357)
MÉOVIE, (Géog. anc.) Moeonia; contrée de l'Asie mineure, autrement appellée Lydie. Voyez
La capitale de cette province portoit aussi le nom de Méonie, Moeonia; elle étoit au pié du Tmolus, du côté opposé à Sardes. La riviere s'appelloit Moeonos, & les peuples Moeones ou Moeonii, les Méons, les Méoniens. (D.J.)
MEPHITIS (Page 10:357)
MEPHITIS, s. f. (Phys.) est le nom latin des exhalaisons
minérales, appellées mouphetes. Voyez
MEPLAT (Page 10:357)
MEPLAT, adj. terme d'artiste. Il désigne la forme
des corps qui ont plus d'épaisseur que de largeur. Les
Peintres le prennent dans un sens un peu différent.
Voyez
Meplat (Page 10:357)
Méplate (Page 10:357)
MEPPEN (Page 10:357)
MEPPEN, (Géog.) petite ville d'Allemagne, au cercle de Westphalie, dépendant de l'évêché de Munster. Elle est sur l'Ems, à 6 lieues N. de Lingen, 20 N. O. de Munster. Long. 25. 3. lat. 52. 45. (D. J.)
MÉPRIS (Page 10:357)
MÉPRIS, s. m. (Morale.) L'amour excessif de l'estime fait que nous avons pour notre prochain ce mépris qui se nomme insolence, hauteur ou fierté; selon qu'il a pour objet nos supérieurs, nos inférieurs ou nos égaux. Nous cherchons à abaisser davantage ceux qui sont au - dessous de nous, croyant nous élever à mesure qu'ils descendent plus bas; ou à faire tort à nos égaux, pour nous ôter du pair avec eux; ou même à ravaler nos supérieurs, parce qu'ils nous font ombre par leur grandeur. Notre orgueil se trahit visiblement en ceci: car si les hommes nous sont un objet de mépris, pourquoi ambitionnons - nous leur estime? Ou si leur estime est digne de faire la plus forte passion de nos ames, comment pouvons - nous les mépriser? Ne seroit - ce point que le mépris du prochain est plutôt affecté que véritable? Nous entrevoyons sa grandeur, puisque son estime nous paroît d'un si grand prix; mais nous faisons tous nos efforts pour la cacher, pour nous faire honneur à nous - mêmes.
De - là naissent les médisances, les calomnies, les louanges empoisonnées, la satyre, la malignité & l'envie. Il est vrai que celle - ci se cache avec un soin extrème, parce qu'elle est un aveu forcé que nous faisons du mérite ou du bonheur des autres, & un hommage forcé que nous leur rendons.
De tous les sentimens d'orgueil, le mépris du prochain
est le plus dangereux, parce que c'est celui
qui va le plus directement contre le bien de la so<pb->
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