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Le principe de l'équilibre joint à ceux de la force d'inertie & du mouvement composé, nous conduit donc à la solution de tous les problèmes où l'on considere le mouvement d'un corps, en tant qu'il peut être altéré par un obstacle impénétrable & mobile, c'est - à - dire en général par un autre corps à qui il doit nécessairement communiquer du mouvement pour conserver au moins une partie du sien. De ces principes combinés, on peut donc aisément déduire les lois du mouvement des corps qui se choquent d'une maniere quelconque, ou qui se tirent par le moyen de quelque corps interposé entr'eux, & auquel ils sont attachés: lois aussi certaines & de vérité aussi nécessaire, que celles du mouvement des corps altéré par des obstacles insurmontables, puisque les unes & les autres se déterminent par les mêmes méthodes.
Si les principes de la force d'inertie, du mouvement composé, & de l'équilibre, sont essentiellement différens l'un de l'autre, comme on ne peut s'empêcher d'en convenir; & si d'un autre côté, ces trois principes suffisent à la Méchanique, c'est avoir réduit cette science au plus petit nombre de principes possibles, que d'avoir établi sur ces trois principes toutes les lois du mouvement des corps dans des circonstances quelconques, comme j'ai tâché de le faire dans mon traité.
A l'égard des démonstrations de ces principes en
eux - mêmes, le plan que l'on doit suivre pour leur
donner toute la clarté & la simplicité dont elles sont
susceptibles, a été de les déduire toujours de la
considération seule du mouvement, envisagé de la
maniere la plus simple & la plus claire. Tout ce que
nous voyons bien distinctement dans le mouvement
d'un corps, c'est qu'il parcourt un certain espace,
& qu'il emploie un certain tems à le parcourir.
C'est donc de cette seule idée qu'on doit tirer
tous les principes de la Méchanique, quand on veut
les démontrer d'une maniere nette & précise; en
conséquence de cette réfléxion, le philosophe doit
pour ainsi dire, détourner la vûe de dessus les causes
motrices, pour n'envisager uniquement que le
mouvement qu'elles produisent; il doit entierement
proscrire les forces inhérentes au corps en mouvement,
êtres obscurs & métaphysiques, qui ne sont
capables que de répandre les ténebres sur une science
claire par elle - même. Voyez
Les anciens, comme nous l'avons déja insinué
plus haut, d'après M. Newton, n'ont cultivé la Méchanique que par rapport à la statique; & parmi eux
Archimede s'est distingué sur ce sujet par ses deux
traités de aquiponderantilus, &c. incidemibus humido. Il étoit réservé aux modernes, non - seulement
d'ajouter aux découvertes des anciens touchant la
statique, voyez
MÉCHANISME (Page 10:226)
MÉCHANISME, s. m. (Phys.) se dit de la maniere dont quelque cause méchanique produit son effet; ainsi on dit le méchanisme d'une montre, le méchanisme du corps humain.
MECHE (Page 10:226)
MECHE, s. f. (Gram.) matiere combustible qu'on place dans une lampe, au centre d'une chandelle ou d'un flambeau qu'on allume, qui brûle & qui éclaire, abreuvée de l'huile, de la cire ou du suif qui l'environne. La meche se fait ou de coton, ou de filasse, ou d'alun de plume ou même d'amiante, &c.
Meche de mat (Page 10:226)
Meche de gouvernail (Page 10:226)
Meche d'une corde (Page 10:226)
Meche (Page 10:226)
On compte 50 livres de meche par mois pour l'entretien des meches & bâtons à meche dans un vaisseau, & on compte que chaque livre de meche doit brûler trois fois vingt - quatre heures.
Meche (Page 10:226)
Meche (Page 10:226)
Meche (Page 10:226)
Meche d'une corde (Page 10:226)
Les Cordiers n'ont point de regle certaine pour déterminer la grosseur que doit avoir la meche qu'ils placent dans l'axe de leurs cordages; ils suivent pour l'ordinaire l'ancien usage qu'ils tiennent de leurs maîtres. M. Duhamel enseigne dans son Traité de la corderie, que dans les auffieres à quatre to<pb-> [p. 227]
Il ne suffit pas de savoir la grosseur qu'on doit donner aux meches, il faut encore savoir placer la meche. Pour cela, on fait passer cette meche par un trou de tarriere, qui traverse l'axe du toupin, & on l'arrête seulement par un de ses bouts à l'extrémité de la grande manivelle du quarré, de façon qu'elle soit placée entre les torons qui doivent l'envelopper. Moyennant cette précaution, la meche se place toujours dans l'axe de l'aussiere, & à mesure que le toupin avance vers le chantier, elle coule dans le trou qui le traverse, comme les torons coulent dans les rainures qui sont à la circonférence du toupin.
Il y a des cordiers qui, pour mieux rassembler
les fils des meches les commettent, & en sont une véritable
aussiere à deux ou trois torons. Mais M. Duhamel prétend, dans son art de la corderie, qu'il est
beaucoup mieux de ne point commettre les meches,
& qu'il suffit de les tordre en même tems, & dans
le même sens que les torons. Voyez l'article
Meche (Page 10:227)
Meche (Page 10:227)
MECHED (Page 10:227)
MECHED, (Géog.) autrement METCHED, ou MESZAT, ville de Perse dans le Korassan; Scha - Abas y bâtit une superbe mosquée, & fit publier en habile politique, qu'il s'y faisoit de grands miracles: son but étoit par - là de décréditer le pélerinage de la Meque. (D. J.)
MÉCHOACAN, le (Page 10:227)
MÉCHOACAN,
C'est une racine blanche, coupée par tranches, couverte d'une écorce ridée; elle est d'une substance où l'on distingue à peine quelques fibres, d'un goût douçâtre, avec une certaine acreté qui ne se fait pas sentir d'abord, & qui excite quelquefois le vomissement.
Cette racine a des bandes circulaires comme la
Cette racine étoit inconnue aux Grecs & aux Arabes; c'est sur - tout Nicolas Monard qui l'a mise en usage au commencement du xvi. siecle, & nous savons de Maregrave, témoin oculaire, que c'est la racine d'un liseron d'Amérique, dont voici la description.
Il pousse en terre une fort grosse racine d'un pié de long, partagée le plus souvent en deux, d'un gris foncé, ou brun en - dehors, blanche en - dedans, laiteuse, & résineuse. Il jette des tiges sarmenteuses, grimpantes, anguleuses, laiteuses, garnies de feuilles alternes, tendres, d'un verd toncé, sans odeur, de la figure d'un coeur, tantôt avec des oreillettes, tantôt sans oreillettes, longues d'un, de deux, de trois, ou de quatre pouces, ayant à leur partie inférieure une côte, & des nervures élevées. Les fleurs sont d'une seule piece en cloche, de couleur de chair pâle, purpurines intérieurement. Le pistil se change en une capsule qui contient des graines noirâtres, de la grosseur d'un pois, triangulaires & applaties.
Les habitans du Brésil cueillent les racines au printems, les coupent tantôt en tranches circulaires, tantôt en tranches oblongues, les ensi ent, & les font sécher. Ils tirent aussi de cette racine une sécule blanche, qu'ils nomment lait, ou fécule du méchoacan; mais cette fécule reste dans le pays, les Européens n'en sont point curieux. Ils emploient la seule racine, qui purge modérement. On accuse même sa lenteur à agir, & la grande dose qu'il en faut donner; d'ailleurs, il s'agit d'avoir le méchoacan récent; car sa vertu ne se conserve pas trois années.
Ainsi la racine du mechoacanica, qu'Hernandez a décrit sous le nom de tacnache, differe du méchoacan de nos boutiques; 1°. parce que sa racine brûle la gorge, & que notre méchoacan est presque insipide; 2°. parce que la plante qu'il décrit sous le nom de mechoacanica, est différente du convolvolus americanus, ou liseron d'Amérique de Maregrave. (D. J.)
Méchoacan (Page 10:227)
Il faut choisir le méchoacan récent, aussi compacte qu'il est possible, d'un blanc jaunâtre; & rejetter celui qui est trop blanchâtre, léger, carié, mollasse, & mêlé de morceaux de racine de brione, avec laquelle on le trouve assez souvent falsifié. Cette derniere racine est facile à distinguer, à son goût amer, & à son odeur puante & nauséeuse.
Le méchoacan contient, selon l'analyse de Cartheuser, une portion considérable d'une terre subtile blanchâtre
& comme farineuse, (c'est - à - dire d'une fécule
farineuse, analogue à celle de brione, & de
quelques autres racines, voyez Next page
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