ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"98"> A Kork, 5 15. A Waterfort & le long de la côte, 6 30. A Wiclo, 7 30. A Dublin, 9. A la côte du nord d'Irlande, 6 30. En Espagne. A Cadix & par toute la côte voisine, 1 30. En Portugal. A Lagos, 3. A Setuval, 4 15. Dans le port de Lisbonne, 3 30. Dans toute la côte depuis Lisbonne jus qu'au cap Finistere, 3.

Il est inutile d'étendre cette table; ce qu'on vient de voir suffit pour l'intelligence de ce que nous avons dit ci - devant sur l'établissement des marées dans un port. Il ne nous reste plus que la table du retardement des marées, qu'on va donner.

Table du retardement des marées.
[omission: table; to see, consult fac-similé version]

Cette table sert aussi pour trouver l'établissement d'un port, lorsqu'on y aura observé l'heure de la marée.

Un certain jour la table marquera la quantité du retardement de l'anticipation pour le jour de l'observation, & elle la donnera toujours par rapport à l'heure de l'établissement; ainsi il n'y aura qu'à ôter le retardement, ou ajouter l'anticipation à l'heure qu'on aura observée, & on aura l'heure de la pleine mer pour le jour de la nouvelle & pleine lune.

On observe, par exemple, la pleine mer à 10 heures 20 minutes dans un certain port un demi jour avant la nouvelle lune.

On consulte la petite table qui apprend qu'un demi jour donne 18 minutes d'anticipation, ou que la pleine mer doit arriver 18 m. plutôt à cause du demi jour, on aura donc 10 h. 38 m. pour l'établissement.

Supposons, pour second exemple, que deux jours & un quart avant une des quadratures, on observe qu'il est pleine mer dans un port à 5 heures 40 minutes, on trouvera dans la table 3 heures 11 minunutes pour le retardement; d'où il s'en suivra que la mer aura été pleine le jour de la nouvelle ou pleine lune à 2 h. 29m., & ce sera l'établissement requis.

Marées qui portent au vent, sont des marées qui vont contre le vent.

Marées & contremarées, ce sont des marées qui se rencontrent en venant chacuns d'un côté, & qui forment souvent des courans rapides & dangereux, qu'on appelle des ras.

Marées qui soutiennent, expression qui signifie qu'un vaisseau faisant route au plus près du vent, & ayant le courant de la marée favorable, se trouve soutenu par la marée contre les lames que pousse le vent; ensorte que le vaisseau va plus facilement où il veut aller. Article de M. Belin.

MAREGRAVE (Page 10:98)

MAREGRAVE, s. f. maregravia, (Bot.) genre de plante à fleur monopétale en forme de cloche, placée sur un pistil entouré d'étamines qui font tomber la fleur. Ce pistil devient dans la suite un fruit presque sphérique, mol, charnu, qui renferme plusieurs petites semences. Plumier, nova plant. Amer. gen. Voyez Plante.

MAREMMES DE SIENNE, les (Page 10:98)

MAREMMES DE SIENNE, les (Géog.) petit pays d'Italie, en Toscane, dans l'état de Sienne, dont il forme la partie méridionale & maritime. L'Ombrone, riviere, le partage en deux. On y trouve les bourgs de Grossetto, Masso, Ansedena & Castiglione, qui sont tous dépeuplés, parce que l'air y est très - mal - sain. (D.J.)

MARE - MORTO (Page 10:98)

MARE - MORTO, (Géog.) c'est ce qu'on appelloit autrefois Portus - Misenus, un peu au - delà de Cumes dans le royaume de Naples. Aujourd'hui ce port ne peut servir de retraite qu'à de petites barques. (D.J.)

MARENNES (Page 10:98)

MARENNES, s. f. (Géog.) en latin Marina, petite ville de France en Saintonge, entre la riviere de Sendre, & le havre de Brouage. Elle est le siege de l'élection. Elle fournit du sel qu'on fait remonter jusqu'à Angoulême, mais sans utilité pour la province, à cause des droits dont il est chargé à Tonnai - Charente. Les huitres vertes qu'on pêche aux environs de Marennes ont une grande réputation, que nos gourmans ont établie. Long. 16. 27. lat. 45. 48. (D.J.)

MARÉOTIDE la (Page 10:98)

MARÉOTIDE la, (Géog. anc.) Marrotis regio, ou Mareotus nomus; pays d'Afrique à l'extrémité de la Libye & de l'Egypte, auprès d'Alexandrie; c'étoit du lac de ce pays que le Nome prit le nom de Maréotide; ainsi voyez l'article de ce lac. (D.J.)

Maréotide (Page 10:98)

Maréotide lac, (Géog. anc.) Mareia, Mareotis, Mareotis palus; grand lac d'Afrique, auprès d'Alexandrie d'Egypte. Pline & Strabon en parlent beaucoup. Ce dernier assûre que les eaux s'étoient accrues par des canaux qui venoient du Nil, de sorte que l'on pouvoit s'y rendre par eau de toute l'Egypte. Il arrivoit de - là que les habitans d'Alexandrie avoient sur ce lac un port plus riche & mieux pourvû que celui qui étoit du côté de la Méditerranée. Le même Strabon donne au lac Maréotide 150 stades de largeur (7 à 8 lieues de France), & près du double de longeur. Le vin qui croissoit sur ses bords s'appelloit mareoticum vinum, & c'est le même qu'Athéneé nomme vin d'Alexandrie: tous les anciens en parlent avec éloge. Virgile dit de ses vignes,

Sunt Thasia vites, sunt & Mareotides alba.

Les excellens vins de l'île de Tharos, & ceux du lac Maréotide sont blancs. [p. 99]

Sur la nouvelle qu'Octave avoit pris Alexandrie, Horace, pour lui plaire, peint le caractere de Cleopatre avec les couleurs les plus vives; l'amour de cette princesse étoit, selon lui, une fureur; son courage un desespoir, son ambition une ivicsie; le trouble, dit il, de son esprit, causé par les fumées du vin d'Egypte, se changca tout - à - coup en une veritable crainte.

Mentemque hymphatam Mareotico Redegit in veros timores Casar.

Non seulement on ne voit plus les bords du lac Maréotide, aucuns vestiges des sameux vignobles ou croissoit ce vin si renommé chez les anciens; mais le lac lui - même est tellement desieché que nous doutons si c'est le lac de Bukiara des modernes. Il ne faut pas néanmoins s'étonner de son dessechement, puilque ce n'étoit d'abord qu'un étang formé par les eaux d'une simple source, & que ce fut la seule communication avec le Nilquien fit un grand & vaste lac. (D.J.)

MARESCAYRE (Page 10:99)

MARESCAYRE, s. f. (Pêche.) terme de péche usité dans le ressort de l'amnauté de Bordeaux; c'est ainsi qu'on appelle les rets avec lesquels ont fait la pêche des oiseaux marins dans la baye d'Arcasson.

MARETIMO (Page 10:99)

MARETIMO, (Géog.) Maritima insula; petite île d'Italie sur la côte occidentale de Sicile, à l'O. des iles de Lévanzo & de Savagnana, & à 20 milles de Trapani. Elle n'en a que 15 de circuit, un seul château, & quelques métairies que les fermiers tiennent pour y recueillir du miel. Baudran croit que c'est dans cette île que Catulus, général de la flotte romaine, remporta la victoire sur l'armée navale des Carthaginois. Quoi qu'il en soit, le nom de Maretino lui vient de ce qu'elle est plus avancée dans la mer que les deux îles qui sont entre elle & la Sicile. Long. 30. 2. lat. 38. 5 (D.J.)

MARGARITINI (Page 10:99)

MARGARITINI. (Arts.) C'est ainsi que l'on nomme à Venise & en Italie de petites pieces de composition diversement colorées, que l'on fait surtout à Murano, près de Venise. Pour les faire on prend des tuyaux de barometres, que l'on casse en petits morceaux, qui ont la forme de petits cylindres courts; on les mêle avec de la cendre, & on les met sur le fen dans une poële de fer; lorsque les bouts de cylindres commencent à fondre, on les remue & on les agite sans cesse avec une baguette de fer, ce qui leur donne une forme ronde; on ne les laisse point chauffer trop long tems, de peur que le trou ne se bouche, vû qu'il faut pouvoir y passer un fil pour faire des colliers dont se servent les femmes du commun; on en fait aussi des chapelets.

MARGAUTER, ou MARGOTER (Page 10:99)

MARGAUTER, ou MARGOTER, v.n. (Chasse.) se dit des cailles qui font un cri enroué de la gorge avant que de chanter, ainsi on dit que les cailles margotent.

MARGE (Page 10:99)

MARGE, s. f. (Gram.) blanc reservé tout - à - l'entour de la page imprimée d'un livre, ou aux côtés ce la page écrite d'un manuscrit.

Marge (Page 10:99)

Marge, (Com.) se dit parini les marchands & négocians des bords des livres ou des comptes entre lesquels ils écrivent les articles les uns après les autres. Les marges à gauche fervent à mettre les folio, les années & les dates en chiffres; & c'est sur les marges à droite que l'en tire les sommes en marge. Ils se servent quelquefois du mot margini pour dire marge. Dictionn. de comm.

MARGEOIR (Page 10:99)

MARGEOIR, s. m. (Verrerie.) c'est la piece avec laquelle on ferme la lunette de chaque arche. On pousse le margeoir toutes les sois qu'on finit la journée, qu'on suspend le travail, & qu'on veut empêcher la consommation inutile du feu.

MARGER UN FOUR (Page 10:99)

MARGER UN FOUR, (terme de Verrerie.) c'est boucher les ouvreaux du four avec de la terre glaise, pour y entretenir la chaleur les ftes & les di<cb-> manches, & autres jours qu'on ne travaille pas. Voyez Verrerie.

MARGGRAVE (Page 10:99)

MARGGRAVE, s. m. (Hist. mod.) en allemand marck - graf; titre que l'on donne à quelques princes de l'empire germanique, qui possédent un état que l'on nomme marggraviat, dont ils reçoivent l'investiture de l'empereur. Ce mot est composé de marck, frontiere ou hmite, & de graf, comte ou juge; ainsi le mot de marggrave indique des seigneurs que les empereurs chargeoirent de commander les troupes & de rendre la justice en leur nom dans les provinces fronueres de l'empire.

Ce titre femble avoir la même origine que celui de marquis, marchio. Il y a aujourd'hui en Allemagne quatre marggraviats, dont les possesseurs s'appellent marggraviats, lavoir; 1°. celui de Brandebourg; tous les princes des différentes branches de cette maison ont ce titre, quoique la Marche ou le marggraviat de Bran lebourg appartienne au roi de Prusse, comme chef de la branche ainée: c'est ainsi qu'on dit le marggrave de Brandebourg - Anspach, le marggrave de Brandebourg Culmbach, ou de Barcuth, le marggrave de Brandebourg Schwedt, &c. 2°. Le marggraviat de Misnie, qui appartient à l'electeur de Saxe. 3°. Le marggraviat de Bade, les princes des differentes branches de cette maison prennent le titre de marggrave. 4°. Le marggraviat de Moravie, qui appartient à la mailon d'Aurriche. Ces princes, en vertu des terres qu'ils possedent en qualité de marggraves, ont voix & séances à la diete de l'empire. Voyez Difte. ( - )

MARGIAN (Page 10:99)

MARGIAN, s. m. (Mat. méd. anc.) On croit généralement que le margian des Arabes, & le mertzian des grecs modernes, est le corail; mais les écrits des anciens ne conv ennent point au corail, & se rapportent à une espece de fucus rouge qui croît sur les rochers, & qu'on emploie dans la peinture & la teinture; c'est le fucus thalasius des anciens grecs. (D.J.)

MARGIANE la (Page 10:99)

MARGIANE la, (Géog. anc.) pays d'Asie le long de la riviere Margus, qui lui donnoit ce nom. Ptolomée (liv. Vl. ch. x.) dit qu'el'e est bornée au couchant par l'Hycarnie, au nord par l'Oxus, à l'orient par la Bactriane, au midi par les monts Sériphes.

Pline fait un eloge pompeux de la Margiane: il dit qu'elle est dans la plus belle exposition du monde; que c'est le seul pays de ces cantons qui porte des vignes; qu'elle est entourée de montagnes délicieuses; qu'elle a 15 cent stades de circuit, mais que son entrée en est difficile, à cause des deserts de sable qui ont cent vingt mille pas d'étendue. Strabon confirme tout le discours de Pline. Ce pays fait aujourd'hui partie du Kherassan. (D.J.)

MARGIDUNUM (Page 10:99)

MARGIDUNUM, (Géog. anc.) ancien lieu de la Grande - Bretagne sur la route de Londres à Lincoln; c'est aujourd'hui Willoughby, bourg de Nottinghamshire, aux confins de Leicestershire. (D.J.)

MARGINAL (Page 10:99)

MARGINAL, adj. (Gram.) qu'on a mis ou imprimé en marge. Ainsi, on dit un titre marginal, des notes marginales.

MARGOT (Page 10:99)

MARGOT, (Hist. nat.) Voyez Pie.

Margot la fendue (Page 10:99)

Margot la fendue au jeu de trictrac; il se dit lorsque l'adverse partie fait un coup qui tombe sur une fleche vuide entre deux dames découvertes. Ce terme n'est plus guere d'usage.

MARGOTAS (Page 10:99)

MARGOTAS, s. m. terme de riviere. Petits bateaux que l'on accouple deux ensemble, & que l'on charge ordinairement de foin. Ils ont un aviron particulier, & une manoeuvre singuliere. Ils servent aussi à conduire des avoines & des blés. Voyez les Pl. de Charpente.

MARGOTER (Page 10:99)

MARGOTER, v. n. (Chasse.) c'est le cri enroué & rauque que le mâle de la caille fait entendre dans son gosier lorsqu'il est en amour.

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