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On observe que dans les arbres qui ont le bois dur, ce sont les jeunes rejettons qui font le plus aisément racine; & qu'au contraire, dans les arbres qui sont d'un bois tendre & mollasse, c'est le vieux bois qui reprend le mieux.
On dit eoucher les arbres, marcotter des oeillets,
provigner des seps. A ce dernier égard, voyez
MARDAC (Page 10:92)
MARDAC, s. m. (Mat. méd. anc.) nom donné par les anciens à la litharge, car les auteurs arabes la nomment quelquefois mardac, & quelquefois merdesangi; mais c'est une seule & même chose. Avicenne n'a fait que traduire, sous le nom de mardac, le chapitre de Dioscoride sur la litharge; & ce que dit Sérapion du merdesangi, est la description de la litharge par Galien. (D.J.)
MARDARA (Page 10:92)
MARDARA (Géogr. anc.) Ptolomée nomme deux villes de ce nom. 1°. Une ville du Pont - Cappadocien, longit. 71. 30. lat. 43. 40. 2°. Une ville de la petite Arménie. Longit. 69. 6. lat. 39. 40. (D.J.)
MARDELLE, ou MARGELLE (Page 10:92)
MARDELLE, ou MARGELLE, s. m. (Maçon.) dans l'art de bâtir, c'est une pierre percée, qui posée à hauteur d'appui, fait le bord d'un puits.
MARDES les (Page 10:92)
MARDES
MARDI (Page 10:92)
MARDI, s. m. (Chronol.) troisieme jour de la semaine, consacré autrefois par les payens à la planete de Mars, d'où lui est venu son nom. On l'appelle dans l'office de l'Eglise, feria tertia.
MARE (Page 10:92)
MARE, s. f. (Géogr. anc.) mot latin d'où nous avons fait celui de mer, qui signifie la même chose; mais les auteurs se servoient du mot mare dans le sens que nous exprimons par celui de côte, pour signifier la mer qui bat les côtes d'un pays. En voici des exemples.
Mare Aegyptium, est la côte d'Egypte; mare Oeolium, la côte aux environs de Smyrne; mare Asiaticum; la côte de l'Asie proprement dite dans l'Anatolie; mare Ausonium, la côte occidentale du royaume de Naples, & la mer de Sicile; mare Cantabricum, la côte de Biscaye; mare Cilicium, la côte de Cilicie, aujourd'hui la côte de Caramanie; mare Germanicum, les côtes de Zélande, de Hollande, de Frise, & ce qui suit jusqu'à l'Elbe, où commence mare Cimbricum, c'est - à - dire, la mer qui lave la presqu'ile où sont le Holstein, le Jutland, & le Sleswig; mare Iberum, la côte d'Espagne, depuis le golfe de Lyon, jusqu'au détroit; mare Illiricum, la côte de Dalmatie; mare Lygusticum, la côte de la Lygurie, ou la riviere de Gènes; mare Lycium, la côte de la Lycie, au midi de l'Anatolie. Elle fait présentement partie de la mer de Caramanie; mare Suevicum, les côtes méridionales de la mer Baltique, vers la Poméranie; mare Tyrrhenum, la côte occidenîale de l'Italie; mare Venedicum, le golfe de Dantzig.
Les anciens ont aussi nommé l'Océan, mare exterius, mer extérieure, par opposition à la Méditerranée, qu'ils appelloient mare interius, mer intérieure. Ils nommoient aussi mare inferum, la mer de
Ils ont appellé mare Hesperium, l'Océan au couchant de la Lybie; mare Hyperboreum, la mer au septentrion de l'Europe & de l'Asie: ils n'en avoient que des idées très - confuses.
Enfin, ils ont nommé mare Myrtoum, cette partie de l'Archipel, qui s'étendoit entre l'Argolide dans le Péloponnese, l'Attique, l'Eubée & les îles d'Andros, de Tine, de Scyro & de Sérife. Ce nom de Myrtoum, lui vient de la petite île de Myrtos, qui est à la pointe méridionale de Négrepont. La fable dit d'un certain Myrtile, écuyer d'Enomaiis, que Pélops jetta dans cette mer. (D.J.)
MARÉAGE (Page 10:92)
MARÉAGE, s. m. (Marine.) c'est le marché qu'on fait avec les matelots à un certain prix fixe pour tout le voyage, quelque long qu'il soit.
MARECAGE (Page 10:92)
MARECAGE, s. m. en Géographie, est une espece
de lac ou plutôt de marais. Voyez
Il y en a de deux sortes; le premier est un composé
d'eau & de terre mêlées ensemble, & qui pour l'ordinaire
n'est pas assez ferme pour qu'un homme puisse
passer dessus. Voyez
La 2° sorte sont des étangs ou amas d'au bourbeuse, au - dessus de laquelle on voit çà & là des éminences de terrein sec qui s'élevent sur la surface. Chambers.
Il y a de très - grands marécages en Angleterre,
dans la province de Lincoln, près de la mer, qui a
perdu beaucoup de terrein d'un côté, & en a gagné
de l'autre. On trouve dans l'ancien terrein
une grande quantité d'arbres qui y sont enterrés
au - dessous du nouveau terrein amené par les
eaux. On en trouve de même en grande quantité
en Ecosse, à l'embouchure de la riviere Ness. Auprès de Bruges, en Flandres, en fouillant à 40 ou
50 piés de profondeur, on trouve une très - grande
quantité d'arbres aussi près les uns des autres que
dans une forêt; les troncs, les rameaux & les feuilles
sont si bien conservés, qu'on distingue aisément
les différentes especes d'arbres. Il y a 500 ans que
cette terre où l'on trouve des arbres, étoit une
mer, & avant ce tems - là on n'a point de mémoire
ni de tradition que jamais cette terre eût existé:
cependant il est nécessaire que cela ait été ainsi dans
le tems que ces arbres ont crû & végété; ainsi
le terrein qui dans les tems les plus reculés étoit
une terre ferme couverte de bois, a été ensuite
couvert par les eaux de la mer, qui y ont amené
40 ou 50 piés d'épaisseur de terre, & ensuite ces
eaux se sont retirées.
Dans l'île de Man on trouve dans un marais qui
a six milles de long & trois milles de large, appellé
Curragh, des arbres souterrains qui sont des sapins,
& quoiqu'ils soient à 18 ou 20 piés de profondeur,
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On trouve dans la terre une infinité d'arbres,
grands & petits, de toute espece; comme sapins,
chênes, bouleaux, hêtres, its, aubépins, saules,
frênes. Dans les marais de Lincoln, le long de la
riviere d'Ouse, & dans la province d'Yorck en
Hatfieldchace, ces arbres sont droits, & plantés
comme on les voit dans une forêt. Plusieurs autres
endroits marécageux de l'Angleterre & de l'Irlande
sont remphs de tioncs d'arbres, aussi - bien que les
marais de France, de Suisse, de Savoie & d'Italie. Voyez trans. phil. abr. pag. 218. &c. vol. IV.
Dans la ville de Modene, & à quatre milles aux
environs, en quelqu'endroit qu'on fouille, lorsqu'on est parvenu à la profondeur de 63 piés, &
qu'on a percé la terre à 5 piés de profondeur de
plus avec une tarriere, l'eau jaillit avec une si
grande force, que le puits se remplit en fort peu
de tems presque jusqu'au - dessus; cette eau coule
continuellement, & ne diminue ni n'augmente par
la pluie ou par la sécheresse: ce qu'il y a de remarquable
dans ce terrein, c'est que lorsqu'on est
parvenu à 14 piés de profondeur, on trouve les
décombremens & les ruines d'une ancienne ville,
des rues pavées, des planchers, des maisons, différentes
pieces de mosaïques; après quoi, on trouve
une terre assez solide, & qu'on croiroit n'avoir
jamais été rémuée; cependant au - dessous on trouve
une terre humide & mêlée de végétaux, & à 26
piés, des arbres tout entiers; comme des noisetiers
avec des noisettes desius, & une grande quantité
de branches & de feuilles d'arbres: à 28 piés
on trouve une craie tendre, mêlée de beaucoup
de coquillages, & ce lit a onze piés d'epaisseur;
après quoi on retrouve encore des vél, étaux, des
feuilles & des branches, & ainsi alteinativement
de la craie & une terre mêlée de végétaux, jusqu'à
la profondeur de 63 piés, à laquelle profondeur
est un lit de sable mêlé de petit gravier & de coquilles
semblables à celles qu'on trcuve sur les côtes
de la mer d'Italie: ces lits successifs de terre marécageuse
& de craie se trouvent toujours dans le
même ordre, en quelqu'endroit qu'on fonille, &
quelquefois la tarriere trouve de gros troncs d'arbres
qu'il faut percer, ce qui donne beaucoup de
peine aux ouvriers. On y trouve aussi des os, du
charbon de terre, des cailloux & des morceaux de
fer. Ramazzini, qui rapporte ces faits, croit que
le golfe de Vénise s'étendoit autrefois jusqu'à Modene & au - delà, & que par la succession des tems,
les rivieres, & peut - être les inondations de la mer
ont formé successivement ce terrein.
On ne s'étendra pas davantageici sur les variétés
que présentent ces couches de nouvelle formation,
il suffit d'avoir montré qu'elles n'ont pas d'autres
causes que les eaux courantes ou stagnantes qui
sont à la surface de la terre, & qu'elles ne sont jamais
aussi dures, ni aussi solides que les couches
anciennes qui se sont formées sous les eaux de la
mer ».
MARÉCHAL (Page 10:93)
MARÉCHAL, s. m. (Hist. mod. & art mil.) il y a un grand nombre d'officiers de ce nom. Voyez les articles suivans.
Maréchal de Bataille (Page 10:93)
Marechal de camp (Page 10:93)
C'est l'officier de l'armée qui a le plus de détail lorsqu'il veut bien s'appliquer à rempui tous les devoirs de son emploi. On peut dire qu'un officier qui s'en est acquitte dignement pendant sept à huit ans de pratique & d'exercice, est très - capable de remplir les fonctions de lieutenant général.
C'est sur le maréchal de camp que roule le détail des campemens & des fourrages.
Il est de jour comme le lieutenant général, dont il prend l'ordre, pour le donner ensuite aux majers généraux de l'armée. Son poste dans une armée est a la gauche des troupes qui sont sous les ordres du lieutenant géneral & sous les siens.
Quand le général veut faire marcher l'armée, il donne ses ordres au maréchal de camp, qui conduit le campement & l'escorte nécessaire pour sa sûreté, aux lieux qui lui ont été indiqués. Lorsqu'il est arrivé, il doit envoyer des partis dans tous les endroits des environs, pour reconnoitre le pays & observer s'il n'y a point de surprise à craindre de l'ennemi: on ne sauroit être trop alerte & trop vigilant sur ce sujet; mais il est à - propos de ne faire aller à la découverte que de petits partis conduits par des officiers intelligens, afin de ne point fatiguer excessivement & sans nécessité les troupes de l'escorte.
Avant que de faire marquer le camp, il doit ert poster les gardes & sur - tout n'en pas trop mettre, car c'est ce qui fatigue extrèmement l'armée quand il faut les relever journellement. Il est absolument écessaire d'épargner aux troupes toutes les fatigues inutiles, elles en ont toujours assez, sans qu'il soit besoin de leur en ajoûter de superflues.
Quand les gardes sont postées & que le terrein est bien reconnu, le marechal de camp doit examiner, conjointement avec le marechal des logis de l'armée & les majors généraux, la disposition qu'il veut donner au camp, & observer de mettre les troupes dans le terrein qui leur convient. Il prend ensuite les points de vûe nécessaires pour l'alignement du camp. Le maréchal général des logis fait après cela la distribution du terrein aux officiers majors de l'infanterie & de la cavalerie, qui en font la répartition aux majors des régimens, suivant l'étendue sixée pour le front de chaque bataillon & de chaque escadron.
Le maréchal de camp doit s'instruire des fourrages qui se trouvent dans les environs du camp, & rendre après cela compte au général de tout ce qu'il a fait & observé.
Les maréchaux de camp ont à proportion de leur rang des honneurs inilitaires réglés par les ordonnances.
Un maréchai de camp qui commande en chef dans une province pat ordre de sa majesté, doit avoir une garde de quinze hommes commandés par un sergent, sans tambour. Il en sera de même s'il commande sous un chef au dessus de lui.
Si un gouverneur de place est maréchal de camp, l'usage est que l'officier de garde fasse mettre sa garde en haie & le fusil sur l'épaule lorsque le gouverneur passe, mais le tambour ne bat pas.
Que si le maréchal de camp a ordre pour commander
en chef un corps de troupes, alors il a pour sa
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