ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"80"> de lime plate recourbée & acérée par chaque bout, destiné à limer & unir les endroits où les autres outils ne peuvent pénétrer.

La fig. 26 est un autre rifiard en queue de rat recourbé & acéré aussi par chaque bout, employé aux mêmes usages que le précédent.

La fig. 27 est un riflard méplat en rape, la taille étant différente des autres.

La fig. 28 est un riflard en queue de rat, semblable au précédent.

La fig. 29 est une lime dite lime d'Allemagne, emmanchée dans un manche de bois A.

La fig. 30 est une lime en queue de rat, emmanchée aussi dans un manche de bois A.

La fig. 31 est une lime appellée, à cause de sa taille, rape, emmanchée dans un manche de bois A.

La fig. 32 est une rape en queue de rat, emmanchée dans un manche de bois A.

La fig. 33 est une lime sans dents, emmanchée dans un manche de bois A.

La fig. 34 est une queue - de - rat sans dents, emmanchée dans un manche de bois A.

La fig. 35 est un ciseau appellé burin, acéré en A.

La fig. 36 est un autre burin acéré aussi en A.

La fig. 37 est un instrument appellé fermoir à dents, acéré en A, emmanché dans un manche de bois B.

La fig. 38 est un autre fermoir sans dents acéré en A, emmanché aussi dans un manche de bois B.

La fig. 39, Pl. XIV, est un instrument appellé vilbrequin, espece de chassis de fer A, portant par un bout B une broche qui traverse un manche de bois C tournant à pivot, & par l'autre D, une douille quarrée où s'ajuste la tête aussi quarrée d'un trépan, dont l'autre botu F acéré sert en égrugeant le marbre à faire des trous.

La fig. 40 est une mêche à tête quarrée par un bout A, évuidée & acérée par l'autre B, faite aussi pour percer des trous, mais dans du marbre trèstendre.

La fig. 41 est le fust d'un trépan composé d'une tige A, portant par en - haut un trou au - travers duquel passe une petite corde BB, dont les deux bouts vont se joindre aux deux extrémités d'une traverse CC, percée d'un trou dans son milieu au - travers duquel passe la tige A; cette traverse sert à manoeuvrer le trépan de cette maniere, la corde BB étant roulée autour de la tige A, & la traverse CC par conséquent montée jusqu'au milieu, on appuie dessus avec secousse pour la lâcher ensuite; & la laissant ainsi remonter, la corde BB qui étoit roulée d'un côté, se déroule pour s'enrouler de l'autre autour de la tige A, ce qui sait faire plusieurs tours au trépan; on donne ensuite à la traverse CC une nouvelle secousse, qui réïtere la manoeuvre toujours de même façon jusqu'à ce que le trou soit percé; & pour faciliter le volant de cette machine, on arrête à demeure à la tige A une masse de plomb D de la forme qu'on juge à propos; cette même tige porte par son extrémité E une moufle ou douille méplate, dans laquelle entre la tête d'un trépan F acéré par le bout perçant G.

La fig. 42 est un instrument, appellé fraise, dont l'extrémité supérieure A s'ajuste dans la moufle E du fust du trépan, fig. 41, & qui, par son extrémité inférieure B, formant différens angles aigus & acérés, sert à élargir l'entrée des trous; ou à en percer d'autres dans des marbres très - durs.

La fig. 43 est une autre fraise différente de la précédente, en ce qu'elle est quarrée par le bout A, & qu'elle s'ajuste dans une boîte B, pour la mouvoir par le moyen de l'archet fig. 44, ou de celui fig. 45.

La fig. 44 est un archet ou arçon différent du précédent, en ce qu'il est composée d'une lame d'épée A ou tige d'étoffe (on appelle étoffe une com<cb-> position de bon fer & de bon acier mêlés ensemble, qui, lorsqu'elle est trempée, tait les meilleurs ressorts, c'est de cela que l'on tait ordinairement les lames d'épée élastiques, emmanchée par un bout dans un manche de bois B, portant par les deux extrémités les deux bouts d'une corde à boyau ou corde d'arçon C, qui se fait avec des lanieres de cuirs arrondies ou tournées sur elles - mêmes.

La fig. 46 est un instrument appelle palette; c'est en eflet une palette de bois A dont le milieu porte une piece de ser B, percée de plusieurs trous qui ne vont que jusqu'au quart de son épaisseur: c'est avec les quatre derniers instrumens que l'on perce des trous en cette maniere; on commence d'abord par former avec la corde C de l'arçon fig. 45, un ou deux trous autour de la boîte B de la fraise fig. 43, que l'on place par le bout C dans un des trous de la piece de fer B de la palette fig. 46, que l'on appuie alors sur l'estomac, & dans cette situation le bout A de la fraire fig. 43 élargit ou perce les trous en manoeuvrant l'arçon fig. 43, à - peu - pres comme l'archet d'un violon.

L'archet fig. 44 sert aussi comme celui fig. 45, mais pour des trarses beaucoup plus petites.

La fig. 47 est un grand compas à charniere en A, fait pour prendre des distances éges par les pointes BB.

La fig. 48 est un petit compas à charniere en A, sait aussi pour prenare des distances égales par les pointes BB.

La fig. 49 est un grand compas, appellé compas d'épaisseur a charniere, en A, fait pour prendre des éparfseurs, diamètres & autres choses semblables, égales par les pointes recourbées BB.

La fig. 50 est un compas d'épaisseur plus petit à charmere en A, employé aux mêmes usages que le précédent.

La fig. 51 est un instrument, appellé niveau, compolé d'un chassis de bois assemblé d'équerre en A, portant une traverse B, au milieu de laquelle est un plomb C, suspendu à un petit cordeau D; c'est avec cet instrument que l'on pose de niveau toutes les pierres, carreaux, pavés, & autres compartimens horisontaux.

Il est une quantité d'autres outils qui ne sont qu'un rafinement de ceux que nous avons vûs, plus petits ou plus gros, plus courts ou plus longs à proportion de la délicatesse des ouvrages où on les emploie & du génie des ouvriers à les inventer. Cet article est de M. Lucotte.

MARBRIERE (Page 10:80)

MARBRIERE, s.f. (Hist. nat.) carriere de marbre. Voyez l'article Marbre.

MARC, Evangile de S. (Page 10:80)

MARC, Evangile de S. ou selon S. (Théol.) histoire de la vie, de la prédication, & des miracles de Jésus - Christ, composée par S. Marc, disciple & interprete de S. Pierre, & l'un des quatre évangélistes. C'est un des livres canoniques du nouveau Testament, également reconnu pour tel par les Catholiques & par les Protestans.

On croit communément que S. Pierre étant allé à Rome vers l'an de Jésus - Christ 44, S. Marc l'y accompagna, & écrivit son évangile à la priere des fideles qui lui demanderent qu'il leur donnât par écrit ce qu'il avoit appris de la bouche de S. Pierre. On ajoûte que ce chef des apôtres approuva l'entreprise de S. Marc, & donna son évangile à lire dans les églises comme un ouvrage authentique. Tertullien, liv. IV. contra Marcion. attribue cet évangile à S. Pierre; & l'auteur de la synopse attribuée à S. Athanase veut que cet apôtre l'ait dicté à S. Marc. Eutyche, patriarche d'Alexandrie, avance que S. Pierre l'écrivit; & quelques - uns cités dans S. Chrysostome (homil. j. in Matth.) croient que S. Marc l'écrivit en Egypte: d'autres prétendent qu'il [p. 81] ne l'écrivit qu'après la mort de S. Pierre. Toutes ces diversités d'opinions prouvent assez qu'il n'y a rien de bien certain sur le tems ni sur le lieu où S. Marc composa son évangile.

On est aussi fort partagé sur la langue dans laquelle il a été écrit, les uns soutenant qu'il a été composé en grec, & les autres en latin. Les anciens & la plûpart des modernes tiennent pour le grec, qui passe encore à - présent pour l'original de S. Marc; mais quelques exemplaires grecs manuscrits de cet évangile portent qu'il fut écrit en latin; le syriaque & l'arabe le portent de même. Il étoit convenable qu'étant à Rome & écrivant pour les Romains, il écrivit en leur langue. Baronius & Selden se sont déclarés pour ce sentiment qui au reste est peu suivi. On montre à Venise quelques cahiers que l'on prétend être l'original de la main de S. Marc. Si ce fait étoit certain, & que l'on pût lire le manuscrit, la question seroit bientôt décidée; mais on doute que ce soit le véritable original de S. Marc; & il est tellement gâté de vétuste, qu'à peine peut - on discerner une seule lettre. Entre les auteurs qui en ont parlé, dom Bernard de Montfaucon qui l'a vu, dit dans son voyage d'Italie, chap. iv. page 55. qu'il est écrit en latin; & il avoue qu'il n'a jamais vû de si ancien manuserit. Il est écrit sur du papier d'Egypte beaucoup plus mince & plus délicat que celui qu'on voit en différens endroits. Le même auteur, dans son antiquité expliquée, liv. XIII. croit qu'on ne hasarde guere en disant que ce manuscrit est pour le plus tard du quatrieme siecle. Il fut mis en 1564 dans un caveau dont la voûte même est dans les marées plus basse que la mer voisine, de - là vient que l'eau dégoutte perpétuellement sur ceux que la curiosité y amene. On pouvoit encore le lire quand il y fut déposé. Cependant un auteur qui l'avoit vù avant le P. de Montfaucon, croyoit y avoir remarqué des caracteres grecs.

Quelques anciens hérétiques, au rapport de S. Irénée (lib. III. cap. ij.), ne recevoient que le seul évangile de S. Marc. D'autres parmi les Catholiques rejettoient, si l'on en croit S. Jérome & S. Grégoire de Nysse, les douze derniers versets de son évangile depuis le vers. 9. surgens autem manè, &c. jusqu'à la fin du sivre, apparemment parce qun S. Marc en cet endroit leur paroissoit trop opposé à S. Matthieu, & qu'il y rapportoit des circonstances qu'ils croyoient opposées aux autres évangélistes. Les anciens peres, les anciennes versions orientales, & presque tous les anciens exemplaires, tant imprimés que manuscrits grecs & latins, lisent ces douze derniers versets, & les reconnoissent pour authentiques, aussi - bien que le reste de l'évangile de S. Marc.

Enfin en confrontant S. Marc avec S. Matthieu, il paroît que le premier a abrégé l'ouvrage du second; il emploie souvent les mêmes termes, rapporte les mêmes circonstances, & ajoûte quelquefois des particularités qui donnent un grand jour au texte de S. Matthieu. Il rapporte cependant deux ou trois miracles qui ne se trouvent point dans celui - ci, & ne se conforme pas toûjours à l'ordre de sa narration, surtout depuis le chap. iv. vers. 12 jusqu'au chap. xiv. vers. 13. de S. Matthieu, s'attachant plus dans cet intervalle à celle de S. Luc. Calmet, dictionn. de la bibl. tom. II. pp. 616 & 617. (G)

Marc (Page 10:81)

Marc, (Hist. ecclés.) chanoines de S. Marc, congrégation de chanoines réguliers fondés à Mantoue par Albert Spinola, prêtre qui vivoit vers la fin du douzieme siecle. Voyez Chanoine.

Spinola leur donna une regle qui fut successivement approuvée & corrigée par différens papes. Vers l'an 1450, ils ne suivirent plus que la regle de S. Augustin.

Cette congrégation qui étoit composée d'environ dix - huit ou vingt maisons d'hommes & de quelquesunes de filles dans la Lombardie & dans l'état de Venise, après avoir fleuri pendant près de quatre cens ans, diminua peu - à - peu, & se trouva réduite à deux couvons où la régularité n'étoit pas même observée. Celui de S. Marc de Mantoue, qui étoit le chef - d'ordre, fut donné l'an 1584, du consentement du pape Grégoire XIII. aux Camaldules, par Guillaume Due de Mantoue, & cette congregation finit alors. Voyez Camaldule.

Ordre de S. Marc est l'ordre de la chevalerie de la république de Venise, qui est sous la protection de S. Marc l'évangéliste; les armes de cet ordre sont un lion aîlé de gueule, avec cette devise, pax tibi Marce evangelista. On le donne à ceux qui ont ren du de grands services à la république, comme dans les ambassades, & ceux - là reçoivent ce titre du sénat même. Ils ont le privilége de porter la stole d'or aux jours de céremonie, & un galon d'or sur la stole noire qu'ils portent ordinairement. Ceux à qui on le donne comme récompense de la valeur ou du mérite littéraire, le reçoivent des mains du doge, & portent pour marque de chevalerie une chaîne d'or, d'où pend le lion de S. Marc dans une croix d'or. Le doge crée quand il lui plaît des chevaliers de cette seconde espece, qu'on regarde comme fort insérieurs à ceux de la premiere.

Marc (Page 10:81)

Marc, (Commerce.) poids dont on se sert en France & en plusieurs états de l'Europe, pour peser diverses sortes de marchandises, & particulierement l'or & l'argent: c'est principalement dans les hôtels des monnoies & chez les marchands qui ne vendent que des choses précieuses ou de petit volume, que se marc & ses divisions sont en usage. Avant le regne de Philippe premier, l'on ne se servoit en France, sur - tout dans les monnoies, que de la livre de poids composée de douze onces. Sous ce prince, environ vers l'an 1080, on introduisit dans le commerce & dans la monnoie le poids de marc, dont il y eut d'abord de diverses sortes, comme le marc de Troyes, le marc de Limoges, celui de Tours, & celui de la Rochelle, tous quatre différens entre eux de quelques deniers. Enfin ces marcs furent réduits au poids de marc, sur le pié qu'il est aujourd'hui.

Le marc est divisé en 8 onces, ou 64 gros 192 deniers, ou 160 esterlins, ou 300 mailles, ou 140 felins, ou 4608 grains.

Ses subdivisions sont chaque once en 8 gros, 24 deniers, 20 esterlins, 40 mailles, 80 selins, & 576 grains; le gros en 3 deniers, 2 esterlins & demi, 5 mailles, 10 felins, 72 grains; le denier en 24 grains, l'esterlin en 28 grains, quatre cinquiemes de grain. Le felin en 7 grains 1 cinquieme de grain; enfin le grain en demi, en quart, en huitieme, &c. Toutes ces diminutions sont expliquées plus amplement à leur propre article. Il y a à Paris dans le cabinet de la cour des monnoies un poids de marc original gardé sous trois clés, dont l'une est entre les mains du premier président de cette cour, l'autre en celle du conseiller commis à l'instruction & jugement des monnoies, & la troisieme entre les mains du greffier. C'est sur ce poids que celui du châtelet fut étalonné en 1494, en conséquence d'un arrêt du parlement du 6 Mai de la même année: & c'est encore sur ce même poids que les Changeurs & Orfevres, les gardes des Apoticaires & Epiciers, les Balanciers, les Fondeurs, enfin tous les marchands & autres qui pesent au poids de marc sont obligés de faire étalonner ceux dont ils se servent. Tous les autres hôtels des monnoies de France ont aussi dans leurs greffes un marc original mais vérifié sur l'étalon du cabinet de la cour des monnoies de Paris. Il sert à étalonner tous les poids dans l'étendue de ces monnoies. A Lyon on dit échantiller, & en Bourgogne égantiller, au lieu d'éta -

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