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L'archet
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Il est une quantité d'autres outils qui ne sont
qu'un rafinement de ceux que nous avons vûs, plus
petits ou plus gros, plus courts ou plus longs à proportion
de la délicatesse des ouvrages où on les emploie
& du génie des ouvriers à les inventer. Cet article
est de M.
MARBRIERE (Page 10:80)
MARBRIERE, s.f. (Hist. nat.) carriere de marbre.
Voyez l'article
MARC, Evangile de S. (Page 10:80)
MARC,
On croit communément que S. Pierre étant allé à Rome vers l'an de Jésus - Christ 44, S. Marc l'y accompagna, & écrivit son évangile à la priere des fideles qui lui demanderent qu'il leur donnât par écrit ce qu'il avoit appris de la bouche de S. Pierre. On ajoûte que ce chef des apôtres approuva l'entreprise de S. Marc, & donna son évangile à lire dans les églises comme un ouvrage authentique. Tertullien, liv. IV. contra Marcion. attribue cet évangile à S. Pierre; & l'auteur de la synopse attribuée à S. Athanase veut que cet apôtre l'ait dicté à S. Marc. Eutyche, patriarche d'Alexandrie, avance que S. Pierre l'écrivit; & quelques - uns cités dans S. Chrysostome (homil. j. in Matth.) croient que S. Marc l'écrivit en Egypte: d'autres prétendent qu'il [p. 81]
On est aussi fort partagé sur la langue dans laquelle il a été écrit, les uns soutenant qu'il a été composé en grec, & les autres en latin. Les anciens & la plûpart des modernes tiennent pour le grec, qui passe encore à - présent pour l'original de S. Marc; mais quelques exemplaires grecs manuscrits de cet évangile portent qu'il fut écrit en latin; le syriaque & l'arabe le portent de même. Il étoit convenable qu'étant à Rome & écrivant pour les Romains, il écrivit en leur langue. Baronius & Selden se sont déclarés pour ce sentiment qui au reste est peu suivi. On montre à Venise quelques cahiers que l'on prétend être l'original de la main de S. Marc. Si ce fait étoit certain, & que l'on pût lire le manuscrit, la question seroit bientôt décidée; mais on doute que ce soit le véritable original de S. Marc; & il est tellement gâté de vétuste, qu'à peine peut - on discerner une seule lettre. Entre les auteurs qui en ont parlé, dom Bernard de Montfaucon qui l'a vu, dit dans son voyage d'Italie, chap. iv. page 55. qu'il est écrit en latin; & il avoue qu'il n'a jamais vû de si ancien manuserit. Il est écrit sur du papier d'Egypte beaucoup plus mince & plus délicat que celui qu'on voit en différens endroits. Le même auteur, dans son antiquité expliquée, liv. XIII. croit qu'on ne hasarde guere en disant que ce manuscrit est pour le plus tard du quatrieme siecle. Il fut mis en 1564 dans un caveau dont la voûte même est dans les marées plus basse que la mer voisine, de - là vient que l'eau dégoutte perpétuellement sur ceux que la curiosité y amene. On pouvoit encore le lire quand il y fut déposé. Cependant un auteur qui l'avoit vù avant le P. de Montfaucon, croyoit y avoir remarqué des caracteres grecs.
Quelques anciens hérétiques, au rapport de S. Irénée (lib. III. cap. ij.), ne recevoient que le seul évangile de S. Marc. D'autres parmi les Catholiques rejettoient, si l'on en croit S. Jérome & S. Grégoire de Nysse, les douze derniers versets de son évangile depuis le vers. 9. surgens autem manè, &c. jusqu'à la fin du sivre, apparemment parce qun S. Marc en cet endroit leur paroissoit trop opposé à S. Matthieu, & qu'il y rapportoit des circonstances qu'ils croyoient opposées aux autres évangélistes. Les anciens peres, les anciennes versions orientales, & presque tous les anciens exemplaires, tant imprimés que manuscrits grecs & latins, lisent ces douze derniers versets, & les reconnoissent pour authentiques, aussi - bien que le reste de l'évangile de S. Marc.
Enfin en confrontant S. Marc avec S. Matthieu, il paroît que le premier a abrégé l'ouvrage du second; il emploie souvent les mêmes termes, rapporte les mêmes circonstances, & ajoûte quelquefois des particularités qui donnent un grand jour au texte de S. Matthieu. Il rapporte cependant deux ou trois miracles qui ne se trouvent point dans celui - ci, & ne se conforme pas toûjours à l'ordre de sa narration, surtout depuis le chap. iv. vers. 12 jusqu'au chap. xiv. vers. 13. de S. Matthieu, s'attachant plus dans cet intervalle à celle de S. Luc. Calmet, dictionn. de la bibl. tom. II. pp. 616 & 617. (G)
Marc (Page 10:81)
Spinola leur donna une regle qui fut successivement approuvée & corrigée par différens papes. Vers l'an 1450, ils ne suivirent plus que la regle de S. Augustin.
Cette congrégation qui étoit composée d'environ
Ordre de S. Marc est l'ordre de la chevalerie de la république de Venise, qui est sous la protection de S. Marc l'évangéliste; les armes de cet ordre sont un lion aîlé de gueule, avec cette devise, pax tibi Marce evangelista. On le donne à ceux qui ont ren du de grands services à la république, comme dans les ambassades, & ceux - là reçoivent ce titre du sénat même. Ils ont le privilége de porter la stole d'or aux jours de céremonie, & un galon d'or sur la stole noire qu'ils portent ordinairement. Ceux à qui on le donne comme récompense de la valeur ou du mérite littéraire, le reçoivent des mains du doge, & portent pour marque de chevalerie une chaîne d'or, d'où pend le lion de S. Marc dans une croix d'or. Le doge crée quand il lui plaît des chevaliers de cette seconde espece, qu'on regarde comme fort insérieurs à ceux de la premiere.
Marc (Page 10:81)
Le marc est divisé en 8 onces, ou 64 gros 192 deniers, ou 160 esterlins, ou 300 mailles, ou 140 felins, ou 4608 grains.
Ses subdivisions sont chaque once en 8 gros, 24
deniers, 20 esterlins, 40 mailles, 80 selins, & 576
grains; le gros en 3 deniers, 2 esterlins & demi, 5
mailles, 10 felins, 72 grains; le denier en 24 grains,
l'esterlin en 28 grains, quatre cinquiemes de grain.
Le felin en 7 grains 1 cinquieme de grain; enfin le
grain en demi, en quart, en huitieme, &c. Toutes
ces diminutions sont expliquées plus amplement à
leur propre article. Il y a à Paris dans le cabinet de
la cour des monnoies un poids de marc original gardé
sous trois clés, dont l'une est entre les mains du premier
président de cette cour, l'autre en celle du conseiller
commis à l'instruction & jugement des monnoies,
& la troisieme entre les mains du greffier. C'est
sur ce poids que celui du châtelet fut étalonné en 1494,
en conséquence d'un arrêt du parlement du 6 Mai de la
même année: & c'est encore sur ce même poids que
les Changeurs & Orfevres, les gardes des Apoticaires & Epiciers, les Balanciers, les Fondeurs, enfin
tous les marchands & autres qui pesent au poids de
marc sont obligés de faire étalonner ceux dont ils se
servent. Tous les autres hôtels des monnoies de
France ont aussi dans leurs greffes un marc original
mais vérifié sur l'étalon du cabinet de la cour des
monnoies de Paris. Il sert à étalonner tous les poids
dans l'étendue de ces monnoies. A Lyon on dit
échantiller, & en Bourgogne égantiller, au lieu d'éta -
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