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On remarque que presque tous les poissons dont les empreintes sont marquées sur ces pierres, sont recourbés, ce qui a fait croire à quelques auteurs que non - seulement ils avoient été ensevelis par quelque révolution de la terre, mais encore qu'ils avoient souffert une cuisson de la part des feux souterreins. ( - )
MANOA & DORADO (Page 10:48)
MANOA & DORADO, (Géog.) ville imaginaire, qu'on a supposé exister dans l'Amérique, sous l'équateur, au bord du lac de Parime. On a prétendu que les Péruviens échappés au fer de leurs conquérans, se réfugierent sous l'équateur, y bâtirent le Manoa, & y porterent les richesses immenses qu'ils avoient sauvées.
Les Espagnols ont fait des efforts dès 1570, & des dépenses incroyables, pour trouver une ville qui avoit couvert ses toits & ses murailles de lames & de lingots d'or. Cette chimere fondée sur la soif des richesses, a coûté la vie à je ne sais combien de milliers d'hommes, en particulier à Walther Rawleigh, navigateur à jamais célebre, & l'un des plus beaux esprits d'Angleterre, dont la tragique histoire n'est ignorée de personne.
On peut lire dans les Mémoires de l'académie des Sciences, année 1745, la conjecture de M. de la Condamine, sur l'origine du roman de la Manoa dorée. Mais enfin cette ville fictive a disparu de toûtes les anciennes cartes, où des géographes trop crédules l'avoient fait figurer autrefois, avec le lac qui rouloit sans cesse des sables de l'or le plus pur. (D.J.)
MANOBA (Page 10:48)
MANOBA, ou plûtôt MOENOBA, & par Strabon, en grec
MANOBI (Page 10:48)
MANOBI, s.m. (Botan exot.) fruit des Indes occidentales, improprement appellé pistache par les habitans des îles françoises de l'Amérique. Ces fruits sont tous suspendus aux tiges de la plante nommée arachidua, quadrifolia, villosa, flore luteo, Plum. 49. arachic noides americana, Mém. de l'académie des Sciences, 1723.
La racine de cette plante est blanche, droite & longue de plus d'un pié, piquant en fond. Elle pousse plusieurs tiges de huit à dix pouces de long, tout - à - fait couchées sur terre, rougeâtres, velues, quarrées, noueuses, & divisées en quelques branches naturelles.
Les feuilles dont elles sont garnies sont larges d'un pouce, longues d'un pouce & demi, de forme presque ovale, opposées deux à deux, attachées sans pédicule à des queues.
Les fleurs sortent des aiselles des queues; elles sont légumineuses, d'un jaune rougeâtre, & soutenues par un pédicule. L'étendard ou feuille supérieure a sept ou huit lignes de largeur; mais ses aîles ou feuilles latérales n'ont qu'une ligne de large; il y a entre deux une petite ouverture par où l'on découvre la base de la fleur, appellée ordinairement carina. Elle est composée de deux feuilles, entre lesquelles est placé le pistil qui sort du fond du calice, lequel est formé en une espece de cornet dentelé.
Ce pistil, lorsque les fleurs commencent à passer, se fiche dans la terre, & y devient un fruit long & oblong, blanc - sale, tirant quelquefois sur le rougeâtre. Ce fruit est une espece de gousse membraneuse, sillonnée en sa longueur, garnie entre les sillons de plusieurs petites lignes tantôt transversales, tantôt
Chaque gousse est composée de deux cosses dont les cavités qui sont inégales & garnies en - dedans d'une petite pellicule blanche, luisante & très - déliée, renferment un ou deux noyaux ronds & oblongs, divisés en deux parties, & couverts d'une petite peau rougeâtre, semblable à - peu - près à celle qui couvre les amandes ou avelines, qui noircit quand le fruit vieillit ou devient sec.
Ces noyaux, lorsque la gousse n'en renferme qu'un seul, sont assez réguliers, & ne ressemblent pas mal aux noyaux du gland; mais lorsqu'il y en a deux, ils sont échancrés obliquement, l'un à la tête, l'autre à la queue, aux endroits par où ils se touchent. La substance de ces noyaux est blanche & oléagineuse, & le goût en est fade & insipide, tirant sur le sauvage, ayant quelque rapport avec le gout des pois chiches verts.
J'ai donné la description du manobi d'après M. Nissole, parce que celle du P. Labat est pleine d'erreurs & de contes. Voyez les Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1723, où vous trouverez aussi la figure exacte de cette plante. (D.J.)
MANOEUVRE (Page 10:48)
MANOEUVRE, s.m. (Architect.) dans un bâtiment, est un homme qui sert au compagnon mâçon, pour lui gâcher le plâtre, nettoyer les régles & calibres, à apporter sur son échaffaut les moëllons & autres choses nécessaires pour bâtir.
Manoeuvre (Page 10:48)
Manoeuvre (Page 10:48)
Manoeuvre (Page 10:48)
Manoeuvre & Manoeuvres (Page 10:48)
1°. On entend par la manoeuvre, l'art de conduire un vaisseau, de régler ses mouvemens, & de lui faire faire toutes les évolutions nécessaires, soit pour la route, soit pour le combat.
2°. On donne le nom général de manoeuvres à tous les cordages qui servent à gouverner & faire agir les vergues & les voiles d'un vaisseau, à tenir les mâts, &c.
Manoeuvre (Page 10:48)
La maniere de résoudre ces six problèmes seroit
d'un trop grand détail; il suslit d'in jiquer où l'on
peut les trouver, & d'ajouter un mot sur les discussions
que la théorie de la manoeuvre a exeitces entre les
savans. Les anciens ne connoiuoient point cet art.
André Doria génois, qui commandoit les galeres
de France sous François I, fixa la naissance de la
manoeuvre par une pratique toute nouvelle: il connut
le premier qu'on pouvoit aller sur mer par un
vent presque opposé à la route. En dirigeant la
proue de son vaisseau vers un air de vent, voisin
de celui qui lui étoit contraire, il dépassoit plusieurs
navires, qui bien loin d'avancer ne pouvoient que
rétrograder, ce qui étonna tellement les navigateurs
de ce tems, qu'ils crurent qu'il y avoit quelque
chose de surnaturel. M
Le pere Pardies jésuite, est le premier qui ait essayé de la soumettre à des lois: cet essai fut adopté par le chevalier Renau, qui, aidé d'une longue pratique à la mer, établit une théorie très - belle sur ces principes; elle fut imprimee par ordre de Louis XIV. & reçûe du public avec un applandissement géneral.
M. Huyghens attaqua ces principes & forma des objections, qui surent repoussées avec force par le chevalier Renau; mais ce dernier s'etant trompé dans les principes, on reconnut l'erreur, & les marins savans virent avec douleurtomber par ce moyen une théorie qu ils se préparoient de réduire en pratique.
M. Bernouilli prit part à la dispute, reconnut quelques méprises dans M. Huyghens, sçut les éviter, & publia en 1714. un hvre intitulé, essai d'une nouvelle théorie de la manoeuvre des vaisseaux. Les savans accueillirent cet ouvrage, les marins le trouverent trop profond, & les calculs analy tiques dont il étoit chargé le rendoit d'un accès trop difficile aux pilotes.
M. Pitot de l'académie des sciences, travaillant sur les principes de M. bernouilii, calcula des tables d'une grande utilite pour la pratique, y ajouta plusieurs choses neuves, & publia son ouvrage en 1731, sous le titre de la théorie des vaisseaux réduite en pratique. Enfin, M. baverien coilnu par plusieurs ouvrages, a pubne en 1745 une nouvelle théorie à la portée des priores. MM. Bougaer & de Gensane l'ont critiquée, & si a répondu; c'est dans tous ces ouvrages qu'on peut puiser la theorie de la manoeuvre, que les marins auront toujours beaucoup de peine à allier avec la pratique.
Manouvres (Page 10:49)
On éistingue les manoeuvres en manauvres coulan -
Mamoeuvres courantes, sont celles qui passent sur des poulies, comme les bras, les bousines, &c. & qui servent à manoeuvrer le vaisseau à tout moment.
Manoeuvres dormantes, sont les cordages fixes, comme l'itaque, les haubans, les galoubans, les etais, &c. qui ne passent pas par des poulies, ou qui ne se manoeuvrent que rarement.
Manoeuvres à queue de rat qui vont en diminuant, & qui par consequent sont moins garnies de cordon vers le bout, que dans toute leur longueur.
Manoeuvres en bande, manoeuvres qui n'étant ni tenues, ni amarees, ne travaillent pas.
Manoeuvres majors, ce sont les gros cordages, tels que les cables, les haussieres, les étais, les grelins, &c.
Manoeuvres passées à contre, manoeuvres qui sont passées de l'arriere du vaisseau à l'avant, comme celle du mat d'artimon.
Manoeuvres passées à tour, manoeuvres passées de
l'avant du vaisseau à l'arriere, comme les cordages
du grand mât & ceux des mâts de beaupré & de
misaine. Voyez
Manoeuvre (Page 10:49)
Manoeuvre basse, manoeuvre qu'on peut faire de dessus le pont.
Manoeuvre haute, qui se fait de dessus les hunes, les vergues & les cordages.
Manoeuvre grossé, c'est le travail qu'on fait pour embarquer les cables & les canons, & pour mettre les ancres à leur place.
Manoeuvre hardie, manoeuvre périlleuse & difficile.
Manoeuvre fine, c'est une manoeuvre prompte & délicate.
Manoeuvre tortue, c'est une mauvaise manoeuvre.
MANOEUVRER (Page 10:49)
MANOEUVRER, c'est travailler aux manoeuvres, les gouverner, & faire agir les vergues & les voiles d'un vaisseau, pour faire une manoeuvre.
MANOEUVRIER (Page 10:49)
MANOEUVRIER, (Marine) c'est un homme qui sait la manoeuvre: on dit, cet ossicier est un bon manoeuvrier.
Manoeuvrier (Page 10:49)
MANOIR (Page 10:49)
MANOIR, s. m. (Jurisp.) dans les coutumes signifie
maison. Le manoir féodal ou seigneurial, est
la maison du seigneur; le prineipal manoir est la principale
maison tenue en fief, que l'ainé a droit de
prendre par préciput avec les accints & préclôtures,
& le vol du chapon; quand il n'y a point de
maison, il a droit de prendre un arpent de terre tenu
en fief pour lui tenir lieu du principal maneir.
Cout. de Paris, art. 12 & 18. Voyez
MANOMETRE (Page 10:49)
MANOMETRE, s. m. (Physiq.) instrument qui
a été imaginé pour montrer ou pour mesurer les altérations
qui surviennent de la rareté ou de la densité
de l'air, voyez
Ce mot est formé des mots grecs
Le manometre differe du barometre en ce que ce
dernier ne mesure que le poids de l'atmosphere ou de
la colonne d'air qui est au - dessus, au lieu que le premier
mesure en même tems la densité de l'air dans
lequel il se trouve; densité qui ne dépend pas seulement
du poids de l'atmosphere, mais encore de
l'action du chaud & du stoid, &c. Quoi qu'il en soit,
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