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Presque toutes les iles produisent une autre sorte
de manioc, que les habitans du pays nomment camaniec; le sue n'en est point dangereux comme celui
du mamoc ordinaire: on peut même sans aucun danger
en manger les racines cuites sous la cendre. Mais
quoique cette espece soit beaucoup plus belle & plus
forte que les autres, on en fait peu d'usage, étant
trop long - tems à croitre & produisant peu de cassave
ou de farine. M.
MANIOLAE (Page 10:40)
MANIOLAE, (Géog. anc.) iles de l'Océan oriental. Ptolomée qui les nomme ainsi, n'en parle que sur une tradition obscure & pleine d'erreurs; cependantil rencontre assez bien en mettant leur longitude à 142 degrés. Ce sont les iles Manilles ou Philippines des modernes. (D. J.)
MANIOLLE (Page 10:40)
MANIOLLE ou
MANIPULATION, MANIPULER (Page 10:40)
MANIPULATION, MANIPULER, (Gramm.), ces mots sont d'usage dans les laboratoires du distillateur, du chimisle, du pharmacien, & de quelques autres artistes. Ils s'oppotent à théorie; il y a la théorie de l'art & la mampulation. Tel homme sait à merveille les principes, & ne sauroit manipuler; tel autre au contraire fait manipuler à merveille, & ne samoit parler: un excellent maître réunit ces deux qualites. La manipulation est une faculté acquise par une longne habitude, & préparée par une adresse naturelle d'exécuter les différentes opérations manuelles de l'art.
MANIPULE (Page 10:40)
MANIPULE, s.m. (Hist. ecclés.) ornement d'église
que les officians, prêtres, diacres & soudiacres
portent au bras gauche. Il consiste en une petite
bande large de trois à quatre pouces, & configurée
en petite étole, voyez l'article
Manipule (Page 10:40)
Manipule (Page 10:40)
Manipules (Page 10:40)
MANIQUE ou MANICLE (Page 10:40)
MANIQUE ou MANICLE, (Chapelier.) chez différens artisans est un morceau de cuir attaché à quelques - uns de leurs outils, dans lequel ils passent la main pour les tenir plus fermes.
L'arçon des chapeliers a une manicle au milieu de
sa perche, dans laquelle l'ouvrier, appellé arçonneur, passe sa main gauche quand il fait voguer l'étoffe.
Voyez
Manique (Page 10:40)
MANIS (Page 10:40)
MANIS, terme d'Agriculture. Les manis sont des fumiers composés en partie de gouémon. L'usage du gouémon de coupe ou de récolte pour la culture des terres, est bien un moindre objet pour les laboureurs riverains de ce ressort, que le long des autres côtes de la Bretagne septentrionale. Les terres commencent à devenir plus chaudes à la côte de Benit sur Saint - Brieux, cependant on ne laisse pas de s'en servir, mais il s'en faut de beaucoup que le gouémon y soit un objet considérable, tel que sur le ressort des amirautés de Saint - Brieux, de Morlaix & de Brest. Autrefois les seigneurs propriétaires des fiefs voisins de la mer prétendoient une exclusion dont ils ont été déboutés; lorsque les procès ont été portés au siége de l'amirauté, les riverains des paroisses qui s'en servent ont été avertis de la liberté de cette récolte dans le tems permis, & de tout ce qui regarde l'usage du gouemon de coupe.
On doit ici observer la singuliere différence de la maniere dont les laooureurs se servent de ces herbes marines pour la culture de leurs terres; les uns aiment mieux le gouémon de flot, de plein, ou de rapport que la marée rejette journellement à la côte, le préferent à celui de coupe ou de récolte; les autres méprisent le premier, & n'estiment, pour rendre leurs terres fecondes, que le gouémon noir ou vif qu'ils nomment gouémon d'attache ou de pié, ils font de même différemment usage de ces heibes marines. Plusieurs laboureurs dans différentes provinces répandent sur les terres les gouémon ou varechs fraichement coupés, ou nouvellement ramassés à la côte, quelques - uns le font sécher avant de le jetter sur leurs terres, d'autres enfin l'amassent en meulons qu'ils nomment manis ou mains, le laissent souvent plusieurs années pourrir avant de s'en servir, & le mettent ensuite sur leurs terres. Ceux qui ramassent de ces manis ou fumiers ont soin de les placer toûjours dans un lieu humide, à l'ombre, & dans un fond où l'eau se trouve naturelle<pb-> [p. 41]
Le gouémon le plus estimé & de la meilleure qualité, est celui que l'on nomme chêne de mer soit de la premiere espece, ou le petit chêne à poix ou à boutons; les autres ne sont pas si recherchés dans de certains lieux, sur - tout le long des côtes où ces deux premieres especes se trouvent en abondance: d'autres riverains, sans aucune distinction, se servent de toutes les especes d'herbes marines. Ces sortes de fumiers sont excellens pour les terres froides que le sel dont ces herbes sont remplies échauffe, & rend de cette maniere plus fertiles.
Prosque tous les riverains laboureurs qui se servent du gouemon pour l'engrais de leurs terres, en font la coupe dans des tems différens. Cependant en la fixant comme on l'a marqué ci - dessus, celui qu'ils choisissent le plus ordinairement y sera compris.
MANITOUS (Page 10:41)
MANITOUS, s.f. (Hist. mod. superstition.) c'est le nem que les Algonquiris, peuple sauvage de l'Amérique septentrionale, donnent à des génies ou esprits subordonnés au Dieu de l'univers. Suivant eux, il y en a de bons & de mauvais; chaque homme a un de ces bons génies qui veille à sa défense & à sa sûreté; c'est à lui qu'il a recours dans les entreprises difficiles & dans les périls pressans. On n'acquiert en naissant aucun droit à ses faveurs, il faut pour cela savoir manier l'arc & la fleche; & il faut que chaque sauvage passe par une espece d'initiation, avant que de pouvoir mériter les soins de l'un des manitous. On commence par noircir la tête du jeune sauvage, ensuite on le fait jeûner rigoureusement pendant huit jours, afin que le génie qui doit le prendre sous sa protection se montre à lui par des songes, ce qui peut aisément arriver à un jeune homme sain dont l'estomac demeure vuide; mais on se contente des symboles, qui sont ou une pierre, ou un morceau de bois, ou un animal, &c. parce que, selon les sauvages, il n'est rien dans la nature qui n'ait un génie particulier. Quand le jeune sauvage a connu ce qu'il doit regarder comme son génie tutélaire, on lui apprend l'hommage qu'il doit lui rendre. La cérémonie se termine par un sestin, & il se pique sur quelque partie du corps la figure du manitou qu'il a choisi. Les femmes ont aussi leurs manitous. On leur fait des offrandes & des sacrifices, qui consistent à jetter dans les rivieres des oiseaux égorgés, du tabac, &c. on brûle les offrandes destinees au soleil; quelquefois on fait des libations accompagnées de paroles mystérieuses. On trouve aussi des colliers de verre, du tabac, du maïz, des peaux, des animaux & sur - tout des chiens, attachés à des arbres & à des rochers escarpés, pour servir d'offrandes aux manitous qui président à ces lieux. Quant aux esprits malfaisans, on leur rend les mêmes hommages, dans la vûe de détourner les maux qu'ils pourroient faire. Les Hurons désignent ces génies sous le nom d'okkisik.
MANIVELLE (Page 10:41)
MANIVELLE, s.f. (Hydr.) est la piece la plus essentielle d'une machine. Elle est de fer coudé, & donne le mouvement au balancier d'une pompe; il y en a de simples, d'autres se replient deux fois à angles droits, & la manivelle à tiers points se replie trois fois. (K)
Manivelle (Page 10:41)
La manivelle ou manuelle du gouvernail doit être
à - peu - près de la longueur du tiers de la largeur du
vaisseau, & avoir un pouce d'épaisseur au bout qui
joint la barre par chaque deux piés qu'elle a de longueur;
mais elle ne doit avoir que la moitié de cette
même épaisseur par le bout d'en - haut. Voyez
Manivelle (Page 10:41)
Manivelle (Page 10:41)
Manivelles (Page 10:41)
On tord les fils qui sont attachés à l'axe I, en
tournant la poignée G, ce qui produit le même
effet que les molettes, plus lentement à la vérité;
mais puisqu'on a besoin de force, il faut perdre sur
la vîtesse, & y perdre d'autant plus qu'on a plus
besoin de force: c'est pourquoi on est plus longtems
à commettre de gros cordages, où on emploie
de grandes manivelles, qu'à en commettre de médiocres,
où il suffit d'en avoir de petites. Voyez l'article
Manivelle (Page 10:41)
Manivelle (Page 10:41)
Manivelle (Page 10:41)
Manivelle (Page 10:41)
MANLIANA (Page 10:41)
MANLIANA, (Géog. anc.) ancienne ville de Lusitanie, au pays des Wettons, selon Ptolomée, l. II. c. v. Mariana croit que c'est Mallen; & Ortelius pense que c'est Montemayor: ils n'ont peut - être raison ni l'un ni l'autre. (D. J.)
MANNE (Page 10:41)
MANNE, s.f. (Hist. nat. des drog.) la manne ordinaire
des boutiques est un suc concret, blanc, ou
jaunâtre, tenant beaucoup de la nature du sucre & du
miel, & se fondant dans l'eau; ce suc est gras, doué
d'une vertu laxative, d'un goût douceâtre, mielleux,
tant - soit - peu âcre, d'une odeur foible & fade. Il sort
sans incision ou par incision, à la maniere des gommes,
du tronc, des grosses branches, & des feuilles
de quelques arbres, en particulier des frênes culti<pb->
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