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Maîtres des facultés en Angleterre; officier sous l'archevêque de Cantorbéry, qui donne les licences & les dispenses: il en est fait mention dans les statuts XXII. XXIII. de Charles II.
Maître Canonnier. Voyez
Maître de cavalerie en Angleterre, grand officier de la couronne, qui est chargé de tout ce qui regarde les écuries & les haras du roi, & qui avoit autrefois les postes d'Angleterre. Il commande aux écuries & à tous les officiers ou maquignons employés dans les écuries, en faisant apparoître au contrôleur qu'ils ont prêté le serment de fidélité, &c. pour justifier à leur décharge qu'ils ont rempli leur devoir. Il a le privilege particulier de se servir des chevaux, des pages, & des valets de pié de l'écurie; de sorte que ses carrosses, ses chevaux, & ses domestiques sont tous au roi, & en portent les armes & les livrées.
Maître de la maison; c'est un officier sous le lord
steward de la maison, & à la nomination du roi:
ses fonctions sont de contrôler les comptes de la
maison. Voyez
Maître des joyaux; c'est un officier de la maison du roi, qui est chargé de toute la vaisselle d'or & d'argent de la maison du roi & de celle des officiers de la cour, de celle qui est déposée à la tour de Londres, comme aussi des chaînes & menus joyaux qui ne sont pas montés ou attachés aux ornemens royaux.
Maître de la monnoie, étoit anciennement le titre
de celui qu'on nomme aujourd'hui garde de la monnoie, dont les fonctions sont de recevoir l'argent &
les lingots qui viennent pour être frappés, ou d'en
prendre soin. Voyez
Maître d'artillerie, grand officier à qui on confie
tout le soin de l'artillerie du roi. Voyez
Maître des menus plaisirs du roi, grand officier qui a l'intendance sur tout ce qui regarde les spectacles, comédie, bals, mascarades, &c. à la cour. Il avoit aussi d'abord le pouvoir de donner des permissions à tous les comédiens forains & à ceux qui montrent les marionnettes, &c. & on ne pouvoit même jouer aucune piece aux deux salles de spectacles de Londres, qu'il ne l'eût lue & approuvée; mais cette autorité a été fort réduite, pour ne pas dire absolument abolie par le dernier réglement qui a été fait sur les spectacles.
Maître de la garde - robe. Voyez
Maître des comptes, officier par patentes & à vie,
qui a la garde des comptes & patentes qui passent au
grand sceau & des actes de chancellerie. Voyez
Maître d'un vaisseau, celui à qui l'on confie la direction d'un vaisseau marchand, qui commande
Maître du Temple; le fondateur de l'ordre du Temple & tous ses successeurs ont été nommés magni
Templi magistri; & même depuis l'abolition de l'ordre,
le directeur spirituel de la maison est encore
appellé de ce nom. Voyez
Maîtres (Page 9:894)
Dans la suite ce nom est devenu un titre d'honneur pour ceux qui excelloient dans les Sciences, & est enfin demeuré particulierement affecté aux docteurs en Théologie dont le degré a été nommé magisterium ou magisterii gradus; eux - mêmes ont été appellés magistri, & l'on trouve dans plusieurs écrivains les docteurs de la faculté de Théologie de Paris désignés par le titre de magistri parisienses.
Dans les premiers tems on plaçoit quelquefois la qualité de maître avant le nom propre, comme maître Robert, ainsi que Joinville appelle Robert de Sorbonne ou Sorbon maître Nicolas Oresme de la maison de Navarre: quelquefois on ne mettoit cette qualification qu'après le nom propre, comme dans Florus magister, archidiacre de Lyon & plusieurs autres.
Quelques - uns ont joint au titre de maître des dénominations particulieres tirées des Sciences auxquelles ils s'étoient appliqués & des différentes matieres qu'ils avoient traitées. Ainsi l'on a surnommé Pierre Lombard le maître des sentences, Pierre Comestor ou le mangeur le maître de l'Histoire scholastique ou savante, & Gratien le maître des canons ou des decrets.
Ce titre de maître est encore d'un usage frequent & journalier dans la faculté de Paris, pour désigner les docteurs dans les actes & les discours publics: les candidats ne les nomment que nos très - sages maîtres, en leur adressant la parole: le syndic de la faculté ne les désigne point par d'autres titres dans les assemblées & sur les registres. Et on marque cette qualité dans les manuscrits ou imprimés par cette abréviation, pour le singulier, S. M. N. c'est - à - dire sapientissimus magister noster, & pour le pluriel, par celle - ci, SS. MM. NN. sapientissimi magistri nostri, parce que la Théologie est regardée comme l'étude de la sagesse.
Maître (Page 9:894)
Maître du sacré palais (Page 9:895)
Maître de la garde - robe (Page 9:895)
Le grand maître de la garde - robe proto vestiarius, étoit le chef de ces officiers; mais parmi les Romains, vestiarius n'étoit qu'un simple frippier ou tailleur.
Maître des comptes (Page 9:895)
Maitre des eaux et forêts (Page 9:895)
Ces officiers sont de deux sortes, les uns qu'on appelle grands maîtres, les autres maîtres particuliers.
Quelques seigneurs ont conservé à leurs juges des caux & forêts le titre de maître particulier; mais quand ces officiers se présentent pour être reçus à la table de marbre, ils ne prêtent serment que com me gruvers, & n'ont point séance à la table de marbre comme les maitres particuliers royaux. Voyez les deux articles suivans. (A)
Grands - maitres des eaux et forêts (Page 9:895)
Pour bien développer l'origine de ces sortes d'officiers, il faut observer que tous les peuples policés ont toujours eu des officiers pour la conservation des forêts. Les Romains apprirent cet ordre des Grecs; ils tenoient cette fonction à grand honneur, puisque l'on en chargeoit le plus souvent les nouveaux consuls, comme l'on fit à l'égard de Bibulus & de Jules - César: ces magistrats avoient sous eux d'autres officiers pour la garde des forêts.
En France, un des premiers soins de nos rois fut aussi d'établir des officiers qui eussent l'inspection sur les eaux & forêts; c'étoit principalement pour la conservation de la chasse & de la pêche, plûtôt que pour
Sous la premiere & la seconde race de nos rois on les appelloit forestiers, forestarii, non pas qu'ils n'eussent inspection que sur les forêts seulement, ils l'avoient également sur les eaux; le terme de forêt qui vient de l'allemand, signifioit dans son origine défends, garde, ou reserve, ce qui convenoit aux fleuves, rivieres, étangs, & autres eaux que l'on tenoit en défense, aussi - bien qu'aux bois que l'on vouloit conserver: ainsi forestier signifioit gouverneur & gardien des forêts & des eaux.
Grégoire de Tours, liv. X. chap. x. rapporte que la quinzieme année du regne de Childebert, roi de France, vers l'an 729, ce prince chassant dans la forêt de Vosac, ayant découvert la trace d'un bufle qui avoit été tué, il contraignit le forestier de lui déclarer celui qui avoit été si hardi de commettre un tel acte, ce qui occasionna un duel entre le forestier & un nommé Chandon, soupçonné d'avoir tué le bufle.
Il est aussi parlé des forestiers dans un capitulaire de Charlemagne de l'an 823, art. xviij. de forestis, où il est dit que les forestiers, forestarii, doivent bien défendre les forêts, & conserverver soigneusement les poissons.
On donna aussi le nom de forestiers aux gouverneurs de Flandres, ce qui vient peut - être de ce que ce pays étoit alors presque entierement couvert de la forêt Charboniere, & que la conservation de cette forêt étoit le principal objet des soins du gouverneur, ou plûtôt parce que le terme de forestier signifioit gardien & gouverneur, comme on l'a déjà remarqué. Quelques Historiens tiennent que le premier de ces forestiers de Flandres fut Lideric I. fils unique de Salvart, prince de Dijon, que Clotaire II. éleva à cette dignité vers l'an 621; qu'il y eut consécurivement six gouverneurs appellés forestiers, jusqu'à Baudouin, surnommé Bras - de fer, en faveur duquel Charles - le - Chauve érigea la Flandres en comté.
Nos rois avoient cependant toujours leur forestier, que l'on appelloit le forestier du roi, forestarius regis, ou regius, lequel faisoit alors la même fonction que fait aujourd'hui le grand - veneur, & avoit en même tems inspection sur toutes les eaux & forêts du roi.
Le moine Aymoin, en son Histoire des gestes des François, liv. V. chap. xlvij. rapporte que du tems du roi Robert, l'an 1004, Thibaut, surnommé fileétoupe, son forestier, fortifia Montlhéry.
Il ne faut pas confondre ces forestiers du roi, ou grands - forestiers avec les simples juges forestiers, ni avec les gardes - bois, tels que ceux que nous avons encore, que l'on appelle sergens forestiers.
Il paroît que le titre de grand forestier du roi fut depuis changé en celui de maître veneur du roi, quasi magister venatorum, appellé depuis grand - veneur.
Le maître veneur du roi avoit, de même que le grand - forestier, l'intendance des eaux & forêts, pour la chasse & la pêche.
Il étoit aussi ordinairement maître des eaux & fo êts du roi, pour la police & conservation de cette partie du domaine, qui étoit autrefois une des plus considérables.
Jean Leveneur, chevalier, qui étoit maître veneur du roi dès l'an 1289, étoit aussi maître des eaux & forêts; il alla deux fois, en 1298, pour faire des informations sur les forêts de Normandie, & au mois de Juin 1300, sur celles du bailliage de Coutances: il mourut en 1302.
Robert Leveneur son fils, chevalier, étoit veneur
dès 1308, & le fut jusqu'en 1312, qu'il se démit
de cette charge en faveur de son frere, il prit
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