ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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LYCÉE
(Page 9:772)
LYCÉE, LUKEION, (Hist. anc.) c'étoit le nom d'une
école célebre à Athènes, où Aristote & ses sectateurs
expliquoient la Philosophie. On y voit des
portiques & des allées d'arbres plantés en quinconce,
où les Philosophes agitoient des questions en se
promenant; c'est de - là qu'on a donné le nom de Péripatéticienne ou de Philosophie du Lycée à la philosophie
d'Aristote. Suidas observe que le nom de Lycée venoit originairement d'un temple bâti dans ce
lieu, & consacré à Apollon Lycéon; d'autres disent
que les portiques qui faisoient partie du Lycée,
avoient été élevés par un certain Lycus fils d'Apollon; mais l'opinion la plus généralement reçue,
est que cet édifice commencé par Pisistrate, fut
achevé par Périelés.
Lycées
(Page 9:772)
Lycées, fêtes d'Arcadie, qui étoient à - peu - près
la même chose que les lupercales de Rome. On y
donnoit des combats, dont le prix étoit une armure
d'airain; on ajoute que dans les sacrifices on immoloit
une victime humaine, & que Lycaon étoit l'instituteur
de ces fêtes. On en célébroit encore d'au<pb->
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tres de même nom à Argos, en l'honneur d'Apollon
Lycogene, ainsi surnommé ou de ce qu'il aimoit les
loups, ou comme d'autres le prétendent, de ce qu'il
avoit purgé le pays d'Argos des loups qui l'infestoient.
Lycées
(Page 9:773)
Lycées, s. f. plur. LUKAI/A, (Littér.) il y avoit
deux fêtes de ce nom dans la Grece: l'une se faisoit
en Arcadie à l'honneur de Pan, & ressembloit en
plusieurs choses aux lupercales des Romains. Elle
en différoit seulement, en ce qu'il y avoit une course
où, selon M. Potter, on donnoit au vainqueur une
armure complette de fonte. L'autre fête appellée
Lycées se célébroit chez les Argiviens, & avoit été
sendée par Danaüs en l'honneur d'Apollon, auquel
ce roi bâtit un temple sous le nom d'Apollon Lycéen.
Lycée
(Page 9:773)
Lycée mont, Lycoeus, (Géog. anc.) montagne
du Péloponnese, dans l'Arcadie méridionale, entre
l'Alphée & l'Eurotas. Les Poëtes l'ont chanté,
& Pausanias, l. VIII. c. xxxix. débite des merveilles
sur les vertus de la fontaine du Lycée; sur la ville
Lycosure qu'on y voyoit, & qu'il estimoit une des
plus anciennes du monde, soit dans le continent,
soit dans les îles; sur le temple de Pan, placé dans
un autre endroit du Lycée, sur une plaine de cette
montagne consacrée à Jupiter Lycéen, & qui étoit
inaccessible aux hommes. Enfin, il ajoute:
« au
sommet du Lycée, est une élévation de terre, d'où
l'on peut découvrir tout le Péloponnèse; un autel
décore cette terrasse: devant cet autel sont deux
piliers surmontés par des aigles dorés; le temple
d'Apollon Parrhasien est à l'orient; le champ de
Thison est au nord, &c».
C'est ainsi que cet aimable
historien nous inspire le desir de monter avec
lui sur le Lycée, ou plutôt nous donne des regrets
de la ruine de tant de belles choses. (D. J.)
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