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ARRIERE - GARDE (Page 1:710)
ARRIERE - GARDE, terme de Droit coûtumier, est
une sorte de garde qui a lieu quelquefois dans les
coûtumes où la garde appartient au roi ou au seigneur,
comme en Normandie; dans le cas où il échet
une garde seigneuriale à un mineur, qui lui - même
à cause de son bas âge, est en la garde de son seigneur;
car alors la garde de l'arriere - vassal tourne au
profit du seigneur suzerain, & c'est ce qu'on appelle
arriere - garde; & cela en conséquence d'une maxime
de droit, que celui qui est sous la puissance d'autrui
ne peut pas exercer la même puissance sur un autre.
C'est par la même raison qu'un fils de famille en pays
de droit écrit, n'a pas ses enfans sous sa puissance;
qu'un esclave ne peut pas posséder des esclaves, ni
un mineur exercer une tutele. Voyez
ARRIERE - MAIN (Page 1:710)
ARRIERE - MAIN, (Maréchal. & Manége.) c'est tout le train de derriere du cheval. (V)
Arriere - main (Page 1:710)
ARRIERE - NEVEU ou ARRIERE - PETIT - NEVEU (Page 1:710)
ARRIERE - NEVEU ou ARRIERE - PETIT - NEVEU, terme de Généalogie & de Droit, est le petit - fils
du neveu, ou fils du petit - neveu. Il est distant de la
souche commune ou de son bisayeul au cinquieme
degré. Voyez
ARRIERE - PANAGE (Page 1:710)
ARRIERE - PANAGE, terme de Droit, usité en matiere
d'eaux & forêts, qui signifie le tems auquel on
laisse les bestiaux paître dans la forêt après que le panage
est fini. Voyez
ARRIERE - PETIT - FILS ou ARRIERE - PETITEFILLE (Page 1:710)
ARRIERE - PETIT - FILS ou ARRIERE - PETITEFILLE, c'est le fils ou la fille du petit - fils ou de la petite - fille, descendans en droite ligne du bisayeul ou
de la bisayeule dont ils sont distans de trois degrés.
Voyez
ARRIERE - POINT (Page 1:710)
ARRIERE - POINT, s. m. maniere de coudre que les Couturieres employent aux poignets des chemises, aux surplis, & sur tous les ouvrages en linge où il s'agit de tracer des façons ou des desseins. Pour former l'arriere - point on commence par séparer avec la pointe de l'aiguille un des fils de la toile qu'on arrache sur toute la longueur où l'on veut former des arriere - points; quand ce fil est arraché, on apperçoit les fils de la chaîne seuls, si c'est un fil de trame qu'on a arraché; & les fils de la trame seuls, si c'est un fil de chaîne: on passe l'aiguille en - dessus; on embrasse en - dessous trois fils de chaîne ou de trame; on revient repasser ensuite son aiguille en - dessus dans le même endroit, & l'on embrasse en - dessous les trois premiers fils & les trois suivans; on repasse son aiguille en - dessus, entre le troisieme & le quatrieme de ces six fils; l'on continue d'embrasser en - dessous les trois derniers fils avec les trois suivans, & de repasser son aiguille en - dessus, entre le troisieme & le quatrieme des six derniers fils embrassés; & à chaque fois on forme ce qu'on appelle un arriere - point. Si l'on n'eût embrassé d'abord que deux fils, on eût fait des arrierepoints de deux en deux fils, mais l'opération eût été la même. Si l'on veut que les arriere - points aillent en zig - zag, on n'arrache point de fil: mais on compte ceux de la trame ou de la chaîne, car cela dépend du sens dans lequel on travaille la toile; & l'on opere comme dans le cas où le fil est arraché, laissant à droite ou à gauche autant de >s que le demande le dessein qu'on exécute, & embrassant avec son aiguille autant de fils perpendiculaires aux fils laissés, qu'on veut donner d'étendue à ses arriere - points. Mais il faut observer dans le cas où les arriere - points sont en ligne droite, & où l'on arrache un fil, d'arracher un fil de chaîne ou un fil parallele à la lisiere, préférablement à un fil de trame, les points en seront plus étroits & plus serrés: ce qui n'est pas difficile à concevoir; car la trame paroissant toûjours moins que la chaîne, la matiere
ARRIERE - VASSAL (Page 1:710)
ARRIERE - VASSAL, terme de Jurisprudence féodale,
est le vassal d'un autre vassal. Voyez
ARRIERE - VOUSSURE (Page 1:710)
ARRIERE - VOUSSURE, coupe des pierres, c'est
une sorte de petite voûte dont le nom exprime la position,
parce qu'elle ne se met que derriere l'ouverture
d'une baie de porte ou de senêtre, dans l'épaisseur
du mur, au - dedans de la feuillure du tableau des
pié - droits. Son usage est de former une fermeture en
plate - bande, ou seulement bombée ou en plein cintre.
Celles qui sont en plate - bande à la feuillure du linteau,
& en demi - cerçle par derriere, s'appellent arriere - voussure - saint - Antoine, parce qu'elle est exécutée
à la porte saint - Antoine à Paris. La
ARRIERÉ (Page 1:710)
ARRIERÉ, adj. dans le Commerce, se dit d'un marchand lorsqu'il ne paye pas régulierement ses lettres de change, billets, promesses, obligations, & autres dettes, & que pour ainsi dire, il les laisse en arriere. (G)
ARRIMAGE (Page 1:710)
ARRIMAGE, s. m. (Marine.) c'est la disposition, l'ordre, & l'arrangement de la cargaison du vaisseau: c'est aussi l'action de ranger les marchandises dans le fond de cale, dont les plus pesantes se mettent auprès du lest. (Z)
ARRIMER (Page 1:710)
ARRIMER, v. act. (Marine.) c'est placer & arranger d'une maniere convenable la cargaison d'un vaisseau. Un vaissea> mal arrimé, est celui dont la charge est mal arrangée, de façon qu'il est trop sur l'avant ou sur le cul, ce qui l'empêche de gouverner: cela s'appelle sur les mers du Levant, être mal mis en estive. C'est aussi un mauvais arrimage, lorsque les futailles se déplacent & roulent hors de leur place; desorte qu'elles se heurtent, se défoncent, & causent de grands coulages. Par l'ordonnance de 1672, il est défendu de défoncer les futailles vuides, & de les mettre en fagot, & ordonné qu'elles seront remplies d'eau salée pour servir à l'arrimage des vaisseaux.
ARRIMEUR (Page 1:710)
ARRIMEUR, s. m. Voyez
ARRISER (Page 1:710)
ARRISER, amener, abaisser, mettre bas, v. act. (Marine.) on dit qu'un vaisseau a arrisé ses huniers, ses perroquets, pour dire qu'il a baissé ces sortes de voiles.
Arriser (Page 1:710)
ARRIVAGE (Page 1:710)
ARRIVAGE, s. m. terme de Police, qui signifie l'abord des marchandises au port. (H)
ARRIVER (Page 1:710)
ARRIVER, ou obéir au vent, terme de Marine. Pour arriver, on pousse la barre du gouvernail sous le vent, & on manoeuvre comme si on vouloit prendre le vent en poupe, lorsqu'on ne veut plus tenir le vent: ainsi on fait arriver le vaisseau pour aller à bord d'un autre qui est sous le vent, ou pour éviter quelque banc.
Arrive; cela se dit par commandement au timonier, pour lui faire pousser le gouvernail, afin que le vaisseau obéisse au vent, & qu'il mette vent en poupe.
Arrive sous le vent a lui, n'arrive pas; c'est un commandement au timonier, pour qu'il gouverne le vaisseau plus vers le vent, ou qu'il tienne plus le vent.
Arrive tout; terme de commandement que l'officier prononce, pour obliger le timonier à pousser la barre sous le vent, comme s'il vouloit faire vent arriere. [p. 711]
Arriver (Page 1:711)
Arriver (Page 1:711)
ARROCHE (Page 1:711)
ARROCHE, atriplex, genre de plante à fleur composée
de plusieurs étamines sans pétales; les étamines
sortent d'un calice à cinq feuilles: le pistil devient dans
la suite une semence platte & ronde, enveloppée
par le calice ou par une capsule. On trouve sur le
même pié d'arroche une autre sorte de fruit, qui n'est
précédé par aucunes fleurs; il commence par un
embryon, qui devient ensuite un fruit beaucoup plus
étendu, composé de deux feuilles échancrées en forme
de coeur, & plattes; elles renferment une semence
arrondie & applatie. Tournefort, Inst. rei
herb. Voyez
* On en distingue trois especes; la blanche, la rouge, & la puante; la blanche & la rouge ne different que par la couleur; on les cultive dans les potagers; elles sont annuelles: mais quand une fois on les a semées, elles se renouvellent d'elles - mêmes par la chûte de leurs graines. On les fait cuire, & on les mange comme les autres herbes potageres: mais elles sont plus d'usage dans la Medecine que dans les cuisines; on en employe les feuilles & les graines. La blanche donne dans l'analyse, une liqueur d'abord limpide, puis trouble, enfin jaunâtre, d'une odeur & d'une saveur un peu salée, lixivieuse, qui indique un sel salé & alkali; une liqueur jaunâtre soit salée, soit alkaline urineuse; une liqueur brune, impregnée de sel volatil urineux, & de l'huile. La masse noire restée dans la cornue, calcinée au feu de reverbere, a laissé des cendres dont la lessive a donné du sel fixe purement alkali. Ainsi l'arroche blanche contient un sel essentiel salé, ammoniacal, & nitreux, tel que celui qui résulteroit du mélange de l'esprit de nitre & de sel volatil urineux, mèlés avec une grande portion d'huile, & délayés dans un peu de terre & dans beaucoup de flegme.
L'arroche, soit blanche, soit rouge, nourrit peu, nuit à l'estomac, à moins qu'on ne la corrige par des aromates, du sel & du vinaigre; elles sont utiles dans les bouillons par lesquels on se propose de lâ> cher le ventre; elles sont rafraîchissantes & humectantes, on les met au nombre des émollien'es; elles conviennent fort aux hypochondriaques; elles temperent les humeurs acres & bilieuses qui bouillonnent dans les premieres voies: on les fait entrer dans les lavemens émolliens & anodyns, & dans les cataplasmes, pour arrêter les inflammations, appaiser les douleurs, amollir les tumeurs, relâcher les parties tendues, &c.
Les graines fraîches d'arroche blanche lâchent doucement le ventre & font vomir. Serapion raconte que Rhases avoit vû un homme qui ayant pris de la graine d'arroche, fut violemment tourmenté de diarrhée & de vomissement. Quelques - uns les recommandent dans la jaunisse & le rachitis.
L'arroche puante analysée denne une liqueur limpide d'abord, puis jaunâtre, d'une odeur & d'une saveur salée lixivieuse, & qui marque la présence d'un sel alkali urineux; une liqueur d'abord jaunâtre, ensuite roussâtre, salée, soit alkaline - urineuse, soit un peu acide; une liqueur brune empyreumatique, imprégnée de sel volatil urineux; du sel volatil urineux concret, & de l'huile en consistance de graisse: la masse restée dans la cornue, calcinée au feu de reverbere, a laissé des cendres dont on a tiré par lixiviation du sel fixe purement alkali. Toute la plante a une odeur puante, ammoniacale & urineuse: elle est composée d'un sel essentiel ammoniacal, presque développé & mêlé de beaucoup d'huile grossiere. Elle passe pour anti - hystérique: elle chasse les accès hystériques par son odeur; c'est - là sur - tout la propriété de l'infusion chaude de ses feuilles. On peut recommander ses feuil<cb->
ARROÉ (Page 1:711)
* ARROÉ, (Géog.) petite île de Danemarck dans la mer Baltique, au nord de l'île de Dulsen, entre l'île de Fionie & le Sud - jutland. Long. 27. 20. l. 55. 20.
ARROJO (Page 1:711)
* ARROJO DE SAINT - SERRAN, petite ville d'Espagne dans l'Estramadure. Longit. 12. 10. latit. 38. 40.
ARRONDI (Page 1:711)
ARRONDI, adj. terme de Blason; il se dit des boules & autres choses qui sont rondes naturellement, & qui paroissent de relief par le moyen de certains traits en armoiries, qui en font voir l'arrondissement. (V)
* Medicis, grands ducs de Florence, d'or à cinq boules de gueules en orle, en chef un tourteau d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.
Je nomme boules les pieces de gueules de ces armoiries, parce que dans tous les anciens monumens de Florence & de Rome, on les voit arrondies en boules.
ARRONDIR (Page 1:711)
ARRONDIR un cheval, (Manége.) c'est le dresser à manier en rond, soit au trot ou au galop, soit dans un grand ou petit rond, lui faire porter les épaules & les hanches uniment & rondement, sans qu'il se traverse & se jette de côté. Pour mieux arrondir un cheval, on se sert d'une longe que l'on tient dans le centre jusqu'à ce qu'il ait formé l'habitude de s'arrondir & de ne pas faire des pointes. On ne doit jamais changer de main en travaillant sur les voltes, que ce ne soit en portant le cheval en avant & en l'arrondissant. (V)
Arrondir (Page 1:711)
Arrondir (Page 1:711)
Il y a en Angleterre des machines qui servent à arrondir les roues, au moyen dequoi leurs dents sont plus régulieres, & cela diminue la peine de l'Horloger. Il est étonnant qu'on n'ait pas encore tâché de les imiter dans ce pays - ci. Il est vrai que cette machine peut être difficile pour la construction & l'exécution, mais le succès de celle des Anglois doit encourager. (T)
Arrondir (Page 1:711)
ARRONDISSEUR (Page 1:711)
ARRONDISSEUR, s. m. en terme de Tabletier - Cornetier, est une espece de couteau dont la lame se
termine quarrément, ayant un petit biseau au bout,
& au tranchant qui est immédiatement au - dessous. Il
sert à arrondir les dents. Voyez Next page
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