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ASTRAGALOIDE (Page 1:778)
ASTRAGALOIDE, genre de plante à fleurs papilionacées;
il s'éleve du calice un pistil qui devient
dans la suite une silique à peu près de la figure
d'un bateau, & remplie de semences semblables
à de petits reins. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
ASTRAGALOMANCIE (Page 1:778)
ASTRAGALOMANCIE, s. f. divination ou espece
de sort, qui se pratiquoit avec des osselets ou
des especes de dés marqués des lettres de l'alphabet
qu'on jettoit au hasard; & des lettres qui résultoient
du coup, on formoit la réponse à ce qu'on cherchoit.
C'est ainsi qu'on consultoit Hercule dans un temple
qu'il avoit en Achaïe, & que se rendoient les oracles
de Gerion à la fontaine d'Apone, proche de Padoue.
Hist. de l'Acad. des Inscript. tom. I. pag. 122. Ce
mot est formé d'
ASTRAL (Page 1:778)
ASTRAL. Ce mot vient du Latin astrum, qui lui - même
vient du mot Grec
Année astrale, ou sidéréale, c'est le tems que la terre
employe à faire sa révolution autour du soleil;
c'est à - dire, à revenir d'un point de son orbite au
meme point. Elle est opposée à l'année tropique, qui
est le tems qui s'écoule entre deux équinoxes de printems
ou d'automne, & cette année est plus courte
que l'année sidéréale, qu'on appelle autrement année
anomalistique ou périodique. Voyez
ASTRANTIA (Page 1:778)
ASTRANTIA, sanicle de montagnes, (Hist. nat.
bot.) genre de plante à fleurs en rose, disposées en
forme de parasol; la pointe des pétales est ordinairement
repliée: ces pétales sont posés sur un calice
qui devient un fruit composé de deux semences, dont
chacune est enveloppée dans une coeffe cannelée &
frisée. Les fleurs sont rassemblées en un bouquet soùtenu
par une couronne de feuilles. Il y a aussi des
fleurs stériles qui sont sur leur calice. Tournefort,
Inst. rei herb. Voyez
ASTRE (Page 1:778)
ASTRE, astrum, s. m. est un mot général qui s'applique
aux étoiles, tant fixes qu'errantes; c'est - à - dire, aux étoiles proprement dites, aux planetes, &
aux cometes. Voyez
Astre se dit pourtant le plus ordinairement des
corps célestes lumineux par eux - mêmes, comme les
étoiles fixes & le soleil. Voyez
Astres (Page 1:778)
Astre (Page 1:778)
ASTRÉE (Page 1:778)
* ASTRÉE, (Myth.) fille d'Astréus & de Thémis, & mere de l'équité naturelle, de cette équité avec laquelle nous naissons, & dont la notion n'est point dûe à la crainte des lois humaines. Elle habita sur la terre tant que dura l'âge d'or: mais quand les hommes cesserent entierement d'entendre sa voix, & se furent souillés de crimes, elle s'envola au ciel, où elle se plaça, disent les poëtes, dans le signe de la Vierge. Il paroît que ce ne fut pas sans regret qu'elle quitta la terre, & qu'elle y seroit encore, si la méchanceté ne l'eût poursuivie partout. Exilée des villes, elle se retira dans les campagnes, & parmi les laboureurs; & elle n'abandonna cet asyle que quand le vice s'en fut encore emparé. On la peint, dit Aulugelle, sous la figure d'une vierge qui a le regard formidable. Elle a l'air triste: mais sa tristesse n'ôte rien à sa dignité: elle tient une balance d'une main, & une épée de l'autre. Il paroît qu'on la confond souvent avec Thémis, à qui l'on a donné les mêmes attributs.
ASTRINGENT (Page 1:778)
ASTRINGENT, adj. (Med.) nom que l'on donne à certains remedes. Ce mot vient du Latin astringere, resserrer, parce que la propriété de ces remedes est de resserrer; c'est - à - dire, lorsque les déjections d'un malade sont trop liquides, d'en corriger la trop grande fluidité, & de leur donner la consistance qui leur est nécessaire, & qui prouve la bonne disposition des organes de la digestion.
On doit compter de deux sortes d'astringens; savoir, ceux qui mêlés avec les liqueurs de l'estomac & des intestins, en absorbent, moyennant leur partie terrestre, une certaine quantité; d'autres qui picotent & irritent les fibres circulaires des glandes intestinales, & les obligent par cette contraction à ne pas fournir avec tant d'abondance la lymphe qu'elles contiennent
L'administration de ces remedes est très - dangereuse, & demande toute la prudence possible. Les accidens qui arrivent journellement de l'usage de ces remedes pris à contre - tems, c'est - à - dire, sans avoir évacué auparavant les humeurs nuisibles, prouvent avec quelle circonspection on doit les employer.
L'usage extérieur des astringens a rapport au mot
styptique. Voyez
ASTROCHYNOLOGIE (Page 1:778)
ASTROCHYNOLOGIE, astrocynologia, mot
composé du Grec
ASTROITE (Page 1:778)
ASTROITE, s. f. astroites (Hist. nat.) On a confondu
sous ce nom deux choses de nature très - disfférente; savoir, une prétendue plante marine que M. de
Tournefort a rapportée au genre des madrepores,
voyez
On trouve assez communément des astroïtes fossiles,
& des astroïtes pétrifiées. M. le comte de Tressan
vient d'envoyer au Cabinet d'Histoire naturelle plusieurs
especes de ces astroïtes pétrifiées, avec une
grande quantité d'autres belles pétrifications, qu'il
a trouvées dans le Toulois, le Barrois, & d'autres
provinces voisines qui sont sous son commandement.
Tous ceux qui comme M. de Tressan sauront
recueillir des pétrifications, avec le choix d'un homme
de goût & les lumieres d'un naturaliste, trouveront
presque par - tout des corps marins, tels que l'astroïte, fossiles ou pétrifiés. Il est plus rare de les trouver
pétrifiés en marbre & en pierre fine, surtout en
substance d'agate. Les astroïtes qui sont pétrifiées en
agate, reçoivent un très - beau poli, & les figures
qu'on y voit font un assez joli effet: on>'es employe
pour faire des boîtes & d'autres bijo ix: il y en a
beaucoup en Angleterre; c'est pourquoi nos lapidaires
les ont nommées cailloux d'Angle>erre, mais improprement.
Voyez
ASTROLABE (Page 1:779)
ASTROLABE, s. m. (Astron.) signifioit anciennement
un système ou assemblage de différens cercles
de la sphere, disposés entr'eux dans l'ordre & dans
la situation convenable. Voyez
Il y apparence que les anciens astrolabes avoient
beaucoup de rapport à nos spheres armillaires d'aujourd'hui. Voyez
Le premier & le plus célebre de ce genre étoit celui d'Hipparque, que cet astronome avoit fait à Alexandrie, & place dans un lieu sûr & commode pour s'en seryir dans différentes observations astronomiques.
Ptolomée en fit le même usage: mais comme cet
instrument avoit différens inconvéniens, il prit le
parti d'en changer la figure, quoiqu'elle fût parfaitement
conforme à la théorie de la sphere; & il réduisit
l'astrolabe à une surface plane, à laquelle il donna
le nom de planisphere. Voyez
Cette réduction n'est possible qu'en supposant qu'un oeil, qui n'est pris que pour un point, voit tous les cercles de la sphere, & les rapporte à un plan; alors il se fait une représentation ou projection de la sphe<cb->
Un tableau n'est qu'un plan de projection, placé
entre l'oeil & l'objet, de maniere qu'il contient toutes
les traces que laisseroient imprimées sur la superficie
tous les rayons tirés de l'objet à l'oeil: mais en
fait de planispheres ou d'astrolabes, le plan de projection
est placé au - delà de l'objet, qui est toûjours
la sphere. Il en est de même des cadrans, qui sont
aussi des projections de la sphere, faites par rapport
au soleil. Il est naturel & presqu'indispensable, de
prendre pour plan de projection de l'astrolabe quelqu'un des cercles de la sphere, ou au moins un plan
qui lui soit parallele; après quoi reste à fixer la position
de l'oeil par rapport à ce plan. Entre le nombre
infini de planispheres que pouvoient donner les différens
plans de projection & les différentes positions
de l'oeil, Ptolomée s'arrêta à celui dont le plan de
projection seroit parallele à l'équateur, & où l'oeil seroit
placé à l'un des poles de l'équateur ou du monde.
Cette projection de la sphere est possible, & on l'appelle
l'astrolabe polaire ou de Ptolomée. Tous les méridiens
qui passent par le point où est l'oeil & sont perpendiculaires
au plan de projection, deviennent des
lignes droites, ce qui est commode pour la description
des planispheres: mais il faut remarquer que
leurs degrés qui sont égaux dans la figure circulaire,
deviennent fort inégaux quand le cercle s'est changé
en ligne droite; ce que l'on peut voir facilement en
tirant de l'extrémité d'un diametre par tous les arcs
égaux d'un demi - cercle, des lignes droites qui aillent
se terminer à une autre droite qui touchera ce demi-cercle
à l'autre extrémité du même diametre; car le
demi - cercle se change par la projection en cette
tangente, & elle sera divisée de maniere que ses parties
seront plus grandes, à mesure qu'elles s'éloigneront
davantage du point touchant. Ainsi dans l'astrolabe de Ptolomée les degrés des meridiens sont fort
grands vers les bords de l'instrument, & sort petits
vers le centre; ce qui cause deux inconvéniens; l'un,
qu'on ne peut faire aucune opération exacte sur les
degrés proches du centre, parce qu'ils sont trop petits
pour être aisément divisés en minutes, & moins
encore en secondes; l'autre, que les figures célestes,
telles que les constellations, deviennent difformes &
presque méconnoissables, en tant qu'elles se rapportent
aux méridiens, & que leur description dépend de
ces cercles. Quant aux autres cercles de la sphere,
grands ou petits, paialleles ou inclinés à l'équateur,
ils demeurent cercles dans l'astrolabe de Ptolomée.
Comme l'horison & tous les cercles qui en dépendent,
c'est - à - dire, les paralleles & les cercles verticaux,
sont différens pour chaque lieu, on décrit à
part sur une planche qu'on place au - dedans de l'instrument,
l'horison & tous les autres cercles qui y ont
rapport, tels qu'ils doivent être pour le lieu ou pour
le parallele où l'on veut se servir de l'astrolabe de Ptolomée; & par cette raison il ne passe que pour être
particulier, c'est - à - dire d'un usage borné à des lieux
d'une certaine latitude; & si l'on veut s'en servir en
d'autres lieux, il fant changer la planche & y décrire
un autre horison. M. Formey. Voyez
C'est de - là que les modernes ont donné le nom
d'astrolabe à un planisphere ou à la projection >éréographique des cercles de la sphere sur le plan d'un
de ses grands cercles. Voyez
Les plans ordinaires de projection sont 1° celui de
l'équinoctial ou équateur, l'oeil étant supposé à l'un
des poles du monde: 2° celui du méridien, l'oeil
étant supposé au point d'intersection de l'équateur
& de l'horison: 3° enfin celui de l'horison. Stof>er,
Gemma - Frisius & Clavius ont traité fort au long de
l'astrolabe.
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