ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"776"> croyent que c'étoit un roi d'Assyrie, à qui l'on rendit des honneurs divins après sa mort, & qui fut ainsi nommé, à cause de ses richesses: mais cette idée n'a aucun fondement; il y a beaucoup plus d'apparence qu'Astaroth est la Lune que les peuples d'Orient adoroient sous différens noms. Elle étoit connue chez les Hébreux, sous le nom de la reine du ciel; chez les Egyptiens, sous le nom d'Isis; chez les Arabes, sous celui d'Alitta; les Assyriens la nommoient Mylitta, les Perses Metra, & les Grecs Diane. Baal & Astaroth sont presque toûjours joints dans l'Ecriture, comme étant les divinités des Sidoniens. Thom. Godwin, de ritibus Hebroeor. AElien, Tertull. in apologetic. Cicer. de Natur. deor. l. III. Strab. Hesyc. (G)

ASTAROTHITES (Page 1:776)

* ASTAROTHITES, s. m. pl. (Hist. anc.) secte de Juifs, qui adoroient Astaroth & le vrai Dieu, joignant ces deux cultes ensemble. On dit qu'il y eut de ces idolatres depuis Moyse, jusqu'à la captivité de Babylone.

ASTATHIENS (Page 1:776)

ASTATHIENS, s. m. pl. (Théol.) hérétiques du neuvieme siecle, & sectateurs d'un certain Sergius, qui avoit renouvellé les erreurs des Manichéens. Ce mot est dérivé du Grec, & formé d'A' privatif sans, & d'IHMI, sto, je me tiens ferme; comme qui diroit variable, inconstant; soit parce qu'ils ne s'en tenoient pas à la foi de l'Eglise, soit parce qu'ils varioient dans leur propre créance. Ces hérétiques s'étoient fortifiés sous l'empereur Nicephore qui les favorisoit: mais son successeur Michel Curopalate les réprima par des édits extrèmement séveres. On conjecture qu'ils étoient les mêmes que ceux que Theophane & Cedrene appellent anthiganiens, parce que Nicephore & Curopalate tinrent chacun à l'égard de ceuxci la conduite dont nous venons de parler. Le P. Goar dans ses notes sur Theophane à l'an 803, prétend que ces troupes de vagabonds connus en France, sous le nom de Bohemiens ou d'Egyptiens, étoient des restes des astathiens. Son opinion ne s'accorde pas avec le portrait que Constantin Porphyrogenete & Cedrene nous ont fait de cette secte, qui née en Phrygie, y domina, & s'étendit peu dans le reste de l'empire, & qui joignant l'usage du baptême à la pratique de toutes les cérémonies de la loi de Moyse, étoit un mêlange absurde du Judaïsme & du Christianisme. (G)

ASTER ATTICUS (Page 1:776)

ASTER ATTICUS, ou OCULUS CHRISTI, (Jardinage.) plante vivace de la grande espece, à plusieurs tiges rougeâtres garnies de feuilles oblongues d'un verd clair. La fleur est radiée, agréable à la vûe, de couleur bleue, ou violette, quelquefois blanche, & jaune dans le milieu; ses sommets sont oblongs, garnis chacun d'une aigrette. Il y en a deux différentes, par rapport aux feuilles; elles croissent dans des lieux incultes, & se multiplient de racines éclatées. On les voit en fleur dans l'automne: on les place dans les parterres, dans les boulingrins, & entre les arbres isolés & le long des murs de terrasses & des allées rampantes. (K)

ASTERABAT ou ASTRABAT (Page 1:776)

* ASTERABAT ou ASTRABAT, ville d'Asie dans la Perse, au pays, sur la riviere, & proche le golfe de même nom, vers la mer Caspienne. Long. 72. 5. lat. 36. 50.

ASTERIPHOLE (Page 1:776)

ASTERIPHOLE, en latin asteripholis, est un genre de plante qui produit de petites têtes écailleuses où sont des fleurs, dont les fleurons sont au milieu du disque, & les demi - fleurons rangés sur la couronne; cette plante porte des semences en aigrettes qui sont séparées les unes des autres sur le fond du calice par des écailles. Pontederoe Dissert. 10. Voyez Herbe, Plante, Botanique . (I)

ASTERION (Page 1:776)

* ASTERION, (Myth.) fleuve du pays d'Argos dans les eaux duquel croissoit une plante, dont on faisoit des couronnes à Junon l'Argienne. Le fleuve Asterion fut pere de deux filles nommées Eubora Por - cymnoe, & Acrona, qui servirent, à ce qu'on dit, de nourrices à Junon.

ASTERIQUE (Page 1:776)

ASTERIQUE, s. m. terme de Grammaire & d'Imprimerie; c'est un signe qui est ordinairement en forme d'étoile que l'on met au - dessus ou auprès d'un mot, pour indiquer au lecteur qu'on le renvoye à un signe pareil, après lequel il trouvera quelque remarque ou explication. Une suite de petites étoiles indique qu'il y a quelques mots qui manquent. Ce mot étoit en usage dans le même sens, chez les anciens; c'est un diminutif de A'HR, étoile. Isidore en fait mention au premier livre de ses origines. Stella enim A'HR, groeco sermone dicitur, à quo asteriscus, stellula, est derivatus; & quelques lignes plus bas, il ajoûte, qu'Aristarque se servoit d'astérique allongé par une petite ligne * - pour marquer les vers d'Homere que les copistes avoient déplacés. Asteriscus cum obelo; hâc propriè Aristarchus utebatur in iis versibus qui non suo loco positi erant. Isid. ibid.

Quelquefois on se sert de l'astérique pour faire remarquer un mot ou une pensée: mais il est plus ordinaire que pour cet usage, on employe cette marque NB, qui signifie nota benè, remarquez bien. (F)

* L'astérique est un corps de lettre qui entre dans l'assortunent général d'une fonte. Son oeil a la figure qu'on a dit ci - dessus.

ASTERISME (Page 1:776)

ASTERISME, asterismus, s. m. signifie en Astronomie, la même chose que constellation. Voyez Constellation. Ce mot vient du Grec A'HR, stella, étoile. Voyez Etoile. (O)

ASTERISQUE (Page 1:776)

ASTERISQUE, asteriscus, genre de plante à fleur radiée, dont le disque est composé de plusieurs fleurons, & dont la couronne est formée par des demi-fleurons qui sont posés sur des embryons, & qui sont soûtenus par un calice étoilé qui s'éleve au - dessus de la fleur. Les embryons deviennent dans la suite des semences plattes & bordées pour l'ordinaire. Tournefort, Inst. rei hrb. Voyez Plante. (I)

ASTEROIDES (Page 1:776)

ASTEROIDES, genre de plante à fleur radiée, c'est - à - dire, dont le disque est composé de plusieurs fleurons, & la couronne de demi - fleurons qui tiennent à des embryons, & qui sont placés sur un calice écailleux. Les embryons deviennent dans la suite des semences ordinairement oblongues. Tournefort, Corol. inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

ASTECAN, ou ASCHIKAN (Page 1:776)

* ASTECAN, ou ASCHIKAN, ville d'Asie, dans la contrée de Mawralnaher, & la province de Al - Sogde.

ASTETLAN (Page 1:776)

* ASTETLAN, province du nouveau royaume de Mexique, dans l'Amérique septentrionale, proche de la province de Cinaloa, vers cette mer Rouge que les Espagnols ont nommée mar Vermejo.

ASTEZAN, ou COMTE D'AST (Page 1:776)

* ASTEZAN, ou COMTE D'AST, pays d'Italie, au Piémont, qui le borne au couchant; il est du reste enclavé dans le Montferrat.

ASTHME (Page 1:776)

ASTHME, s. m. (Med.) difficulté de respirer, maladie de poitrine, accompagnée d'une espece de sifflement. On lui a aussi donné les noms de dyspnée & d'orthopnée, mots tirés du Grec, & que l'on doit rendre en François, par ceux de respiration difficile, ou respiration debout; situation favorable au malade, lorsqu'il est dans un accès d'asthme.

Les causes générales de l'asthme, sont toutes les maladies qui ont affecté ou affectent quelques parties contenues dans la poitrine, & ont occasionné quelque délabrement dans les organes de la respiration; telles sont l'érésipele du poûmon, ou l'inflammation de cette partie ou de quelqu'autre, dont la fonction est nécessaire à la respiration, sur - tout lorsque cette inflammation a dégénéré en suppuration, & qu'il se rencontre quelque adhérence à la pleure ou au diaphragme. On peut encore mettre au nombre de ces causes, le vice de conformation de la poi<pb-> [p. 777] trine, tant dans les parties intérieures que dans les extérieures.

1°. Les causes prochaines ou particulieres de l'asthme, sont la trop grande abondance de sang provenant des causes de la pléthore universelle, comme la suppression d pertes de sang ordinaires, le changement subit d'un air chaud en un froid, l'usage immodéré d'alimens succulens; & alors cette espece d'asthme s'appelle sec, & selon Willis convulsif. 2°. La surabondance d'humeurs séreuses, qui refluant du côté des poùmons, abreuvent le tissu de leurs fibres, & le rendent trop lâche & peu propre à recevoir & chasser l'air qui y est apporté, & par le moyen duquel s'exécute la respiration; c'est particulierement à cette espece d'asthme que sont sujets les vieillards; on l'appelle asthme humide ou humoral.

Il suffit pour expliquer le retour périodique de cette maladie, de faire attention à ce que je viens de dire sur sa cause; dès qu'il se rencontrera quelque révolution qui la déterminera, elle occasionnera un acces d'asthme; les changemens de tems, de saison, le moindre excès dans l'usage des choses non - naturelles, sont autant de causes déterminantes d'un accès d'asthine.

Cette maladie est ordinairement de longue durée, & aussi dangereuse qu'elle est fâcheuse; en effet, un malade sujet à l'asthme, croit à chaque accès dont il est attaqué, que ce sera le dernier de sa vie; rien n'étant plus nécessaire pour la conservation que la respiration, la crainte qu'il a de ne pouvoir plus respirer est certainement bien légitime.

La suite ordinaire de l'asthme, sur - tout de celui que nous avons nommé humide, est l'hydropisie de poitrine, il est done question de faire tous ses efforts pour prévenir cette funeste fin dans ceux qui en sont menacés; pour cet effet, cn usera de remedes qui pourront diminuer la trop grande quantité de sérosités, & en même tems donner du ressort aux fibres des poûmons, & les mettre en état de résister à cette af<-> ence de liqueurs nuisibles. La saignée est un remede ties - indiqué dans l'asthme sec ou convuisif, qui est ordinairement accompagné d'ardeur & de evre; les délay ns, la diete, & tout ce qui peut diminuer la quantite & l'effervescence du sang, sort aussi d'un tres - grand secours. (N)

ASTHME (Page 1:777)

ASTHME, adj. terme de Fauconnerie, se dit d'un oeau qui a le poûmon enflé & qui respire difficilement; on dit: ce tiercelet est asthmé. il faut s'en défaire.

ASTI (Page 1:777)

* ASTI, ville d'Italie, dans le Montferrat, sur le Tanaro. Long. 25. 50. lat. 44. 50.

ASTIC (Page 1:777)

ASTIC, s. m. est un os de jambe de mulet ou de cheval qui sert à lisser les semelles; on met de la graisse dans le trou du milieu pour graisser les alênes. Voyez la figure 9. Plancle du Cordonnier Bottier.

L'astic de bois est à peu près semblable à celui d'os. Voyez la figure 8.

ASTINGES (Page 1:777)

* ASTINGES, s. m. pl. (Hist. anc.) peuples inconnus qui vinrent dans la Dace offrir du secours aux Romains; à condition qu'on leur accorderoit des terres: ils furent alors refusés: mais Marc - Aurele accepta leurs offres l'an 170 de J. C. & ils se battirent contre les ennemis de l'empire.

ASTOMES (Page 1:777)

* ASTOMES, s. m. pl. peuples fabuleux qui n'avoient point de bouches; Pline les place dans l'Inde; d'autres les transportent bien avant dans l'Afrique: ce nom vient de l'A' privatif, & de OMA, bouche. On prétend que cette fable a été occasionnée par l'aversion que certains Africains, qui habitent sur les bords du Sénéga, branche du Niger, ont de montrer leur visage.

ASTORGA (Page 1:777)

* ASTORGA, ville d'Espagne, au royaume de Léon, sur la riviere de Tuerta. Long. 12. lat. 42. 10.

ASTRACAN (Page 1:777)

* ASTRACAN, ville de la Moscovie Asiatique, dans la. Tartarie, capitale du royaume de même nom. Comme il n'y pleut point, on n'y seme aucun grain; le Volga s'y déborde: depuis Astracan jusqu'à Terxi, il y a de longues bruyeres le long de la mer Caspienne, qui donnent du sel en grande quantité; elle est située dans une île que forme le Volga. Long. 67. lat. 46. 22.

ASTRAGALE (Page 1:777)

ASTRAGALE, A'RA/GALO, en Anatomie, est un os du tarse, qui a une éminence convexe, articulée par ginglyme avec le tibia. L'astragale est le plus supérieur de tous les os du tarse. Voyez Tarse.

Quelques - uns appliquent lenom d'astragale aux vertebres du cou. Homere dans son Odyssée, employe ce terme dans ce sens. Voyez Vertebre. On peut distinguer dans l'astragale cinq faces, qui sont presque toutes articulaires & revêtues d'un cartilage.

La face supérieure est convexe, & un peu concave dans sa longueur, & est articulée avec le tibia; l'inférieure est concave, comme divisée en deux facettes articulaires, séparées par une gouttiere, & s'articule avec le calcaneum; l'antérieure est arrondie & articulée avec le scaphoïde ou naviculaire. Des deux latérales qui sont les moins considérables, la latérale externe qui est la plus grande, est articulée avec la malléole externe, & la latérale interne avec la malléole interne. Voyez Malléole, &c.

ASTRAGALE (Page 1:777)

ASTRAGALE, s. m. est un membre d'Architecture composé de deux moulures; l'une ronde, faite d'un demi - cercle, l'autre d'un filet. Presque tous les auteurs, les architectes, & les ouvriers, donnent ce nom à la moulure demi - ronde; & par - tout ailleurs ils se servent du mot baguette. Mais le nom d'astragale doit s'entendre de ces deux moulures prises ensemble & non séparément: tous les fûts supérieurs des colonnes sont terminés par un astragale qui leur appartient, & non au chapiteau, à l'exception de l'ordre toscan & dorique; quelquefois à l'ordre ionique, la baguette appartient au chapiteau, dans la crainte que cette moulure appartenant à la colonne, ne rendît son chapiteau trop bas & trop écrasé. Il faut remarquer que cette derniere observation n'a lieu que dans le cas où les futs d'une colonne sont d'une matiere, & les chapteaux de l'autre; savoir les premiers de marbre, les derniers de bronze, ou bien les futs de marbre noir, & les chapiteaux de marbre blanc. Car lorsque ces deux parties de l'ordre sont de pierre, alors l'identité de la matiere empêche cette remarque; mais il n'en est pas moins vrai qu'il faut observer par rapport à la construction que l'astragale, ou au moins le filet de ce membre d'architecture appartient au fût de la colonne ou pilastre; en voici la raison.

L'usage veut que l'on unisse le fût des colonnes à l'astragale par un congé. Or ce congé n'est autre chose qu'un quart de cercle concave, qui ne peut terminer seul le fût supérieur ou inférieur d'une colonne; il faut qu'il soit accompagné d'un membre quarré, qui par ses angles droits assûre la solidité, le transport, & la pose du chapiteau & de la colonne; ce qui ne se pourroit, de quelque matiere que l'on voulût faire choix, sans que ce congé fût sujet à se casser ou s'engraîner. (P)

Ce petit membre d'architecture se voit aussi sur les pieces d'arullerie; il leur sert d'ornement comme il feroit à une colonne. Il y en a ordinairement trois sur une piece, savoir l'astragale de lumiere, celui de ceinture, & celui de volée. Voyez Canon. (Q)

Astragale (Page 1:777)

Astragale, s. m. astragalus, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleurs papilionacées; il sort du calice un pistil enveloppé d'une graine; ce pistil devient dans la suite une gousse divisée en deux loges remplies de semences qui ont la figure d'un rein: ajoûtez aux caracteres de ce genre, que les feuilles naissent par

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