RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"756">
ASMIRÉES (Page 1:756)
* ASMIRÉES, montagnes d'Asie, dans le pays des Seres, qu'habitent les Asmiréens, peuples répandus aussi dans le canton de Cataja, qui est fort étendu, & qui fait partie de la Tartarie prise en général.
ASMODAI, ou ASMODÉE (Page 1:756)
ASMODAI, ou ASMODÉE, (Théolog.) est le
nom que les Juifs donnent au prince des démons,
comme on peut voir dans la paraphrase Chaldaïque
sur l'Ecclésiaste, cap. j. Rabbi Elias dans son dictionnaire
intitulé Thisbi, dit qu'Asmodai est le même que
Sammaël, qui tire son nom du verbe Hébreu samad,
c'est - à - dire détruire; & ainsi Asmodai signifie un démon
destructeur. Voyez
ASNA (Page 1:756)
* ASNA, (Géog. anc. & mod.) ville de l'Egypte, sur le Nil; on prétend que c'est l'ancienne Syenne. Long. 49. 10. lat. 38. 15.
ASOLA (Page 1:756)
* ASOLA, ville d'Italie, dans la Lombardie, au Bressen, dans l'état de la république de Venise. Long. 27. 48. lat. 45. 15.
ASOLO (Page 1:756)
* ASOLO, ville d'Italie, dans le Trévisan, à la source de la riviere de Mouson. Long. 29. 30. lat. 45. 49.
ASOPA (Page 1:756)
* ASOPA. Voyez
ASOPE (Page 1:756)
* ASOPE, fleuve d'Asie dans la Béotie, aujourd'hui la Morée; c'étoit un bras du Céphyse, qui descendoit du mont Cythéron, arrosoit le pays des Thébains, passoit par Thebes, Platée, & Tanagra, & se déchargeoit dans la mer entre Orope & Cynosure. C'est aujourd'hui l'Asopo, qui se rend dans le détroit de Négrepont, vis - à - vis d'Orops.
Il y avoit dans la Thessalie un autre fleuve du même nom, aux environs des Thermopyles; on l'appelle Asopo aujourd'hui: il est en Livadie; il sort du mont Bunina, & se rend dans le golfe de Zeiton.
L'Asope, fleuve de Macédoine, arrosoit Héraclée.
ASOPH ou AZACH (Page 1:756)
* ASOPH ou AZACH, (Géog. anc. & mod.) ville de la petite Tartarie à l'embouchûre du Don qui la traverse, y forme un port, & se jette dans la mer des Zabaques, qu'on appelloit autrefois les Palus M>otides. Les anciens l'appelloient Tanaïs, de l'ancien nom de la riviere, & la mettoient dans la Sarmatie Européenne. Les Italiens l'appellent encore la Tana: on y a joint depuis une nouvelle ville appellée S. Pierre.
C'est d'Asoph que vient une partie du caviar qui se débite à Constantinople, & cet objet est considérable. Il en vient aussi des esturgeons & des mouronnes. Les Turcs & les Grecs y font un grand trafic en esclaves Russiotes, Mingreliens, Moscovites, & autres.
ASOR (Page 1:756)
* ASOR, (Géog.) Il y a eu plusieurs villes de ce nom; une qui fut capitale du royaume de Jabin, que Josué réduisit en cendre; elle appartint à la tribu de Nephtali: une autre qui appartint à la tribu de Juda: une troisieme de la tribu de Benjamin. Asor fut encore le nom d'un pays étendu de l'Arabie deserte.
ASPALATH (Page 1:756)
* ASPALATH, aspalathus, (Hist. nat. bot.) cette plante, que quelques - uns appellent erysisceptum, est un gros buisson ligneux & épineux, qui croît le long du Danube, à Nisaro & à Rhodes. Les Parfumeurs s'en servent pour épaissir leurs parfums. Le bon est pesant, rougeâtre ou pourpre sous l'écorce, rend une odeur agréable, & est amer au goût. Il y en a une espece blanche, ligneuse & sans odeur: il est échauffant & astringent: on en ordonne la décoction en gargarisme pour les aphthes, pour les ulceres, &c. M. Herman & d'autres pensent que l'aspalath n'est autre chose que le bord du cytise: il nous vient de la Morée: il est résineux & fleurit à - peu - près comme la
ASPE (Page 1:756)
* ASPE, vallée du Béarn, entre le haut des Pyrénées & la ville d'Oléron. La riviere d'Oléron passe dans cet endroit & s'appelle le gave d'Aspe.
ASPECT (Page 1:756)
ASPECT, s. m. aspectus, (en Astronomie) se dit
de la situation des étoiles ou des planetes, les unes
par rapport aux autres; ou bien c'est une certaine
configuration ou relation mutuelle entre les planetes,
qui vient de leurs situations dans le zodiaque,
en vertu desquelles les Astrologues croyent que leurs
puissances ou leurs forces croissent ou diminuent,
selon que leurs qualités actives ou passives se conviennent
ou se contrarient. Voyez
Quoique ces configurations puissent être variées
& combinées de mille manieres, néanmoins on n'en
considere qu'un petit nombre; c'est pourquoi on définit
plus exactement l'aspect la rencontre ou l'angle
des rayons lumineux qui viennent de deux planetes
à la terre. Voyez
La doctrine des aspects a été introduite par les Astrologues, comme le fondement de leurs prédictions. Ainsi Kepler définit l'aspect, un angle formé par des rayons, qui partant de deux planetes, viennent à se rencontrer sur la terre, & qui ont la propriété de produire quelque influence naturelle. Quoique toutes ces opinions soient des chimeres, nous allons les rapporter ici en peu de mots.
Les Anciens comptoient cinq aspects, à savoir, la
conjonction, marquée par le caractere >, l'opposition
par >, l'aspect trine par >, l'aspect quadrat par
>, & l'aspect sextile par >. La conjonction & l'opposition
sont les deux aspects extrèmes, le premier
étant le moindre de tous, & le second le plus grand
ou le dernier. V.
L'aspect trigone ou trine est la troisieme partie d'un cercle, ou l'angle mesuré par l'arc AB. Tab. astron. sig. 3.
L'aspect tétragone ou quadrat est la quatrieme partie
d'un cercle, ou l'angle mesuré par le quart de
cercle AD: l'aspect sextile, qui est la sixieme partie
d'un cercle ou d'un angle, est mesuré par le sextant
AG. Voyez
Par rapport aux influences qu'on suppose aux aspects, on les divise en benins, malins, & indifférens.
L'aspect quadrat & l'opposition sont réputés malins ou mal - faisans; le trine & le sextile benins ou propices; & la conjonction un aspect indifférent.
Aux cinq aspects des anciens les modernes en ont ajoûté beaucoup d'autres, comme le décile qui contient la dixieme partie d'un cercle; le tridecile, qui en contient trois dixiemes; & le biquintile, qui en contient quatre dixiemes ou deux cinquiemes. Kepler en ajoûte d'autres, qu'il dit avoir reconnu efficaces par des observations météorologiques, tel que le demi - sextile, qui contient la douzieme partie d'un cercle, & le quincunce, qui en contient cinq douziemes. Enfin nous sommes redevables aux Medecins astrologues d'un aspect octile, contenant un huitieme de cercle, & d'un aspect trioctile, qui en contient les trois huitiemes. Quelques Medecins y ont encore mis l'aspect quintile, contenant un cinquieme du cercle, & l'aspect biquintile, qui, comme on l'a dejà dit, en contient les deux cinquiemes.
L'angle intercepté entre deux planetes dans l'aspect de la conjonction est=o; dans l'aspect semi - sextile, il contient 30°; dans le decile 36°; dans l'octile [p. 757]
Ces angles ou intervalles se comptent par les degrès de longitude des planetes, tellement que les aspects sont censés les mêmes, soit qu'une planete se trouve dans l'écliptique, ou qu'elle soit hors de ce cercle.
On divise ordinairement les aspects en partiles &
platiques. Les aspects partiles ont lieu quand les planetes
sont distantes les unes des autres d'autant de
degrés précisément qu'en contient quelqu'une des
divisions précédentes. Il n'y a que ceux - là qui soient
proprement des aspects. Les aspects platiques arrivent
quand les planetes ne sont pas les unes par rapport
aux autres précisément dans quelqu'une des divisions
dont nous venons de parler. Voyez
Aspect (Page 1:757)
On dit aussi que tel ou tel palais, maison ou château, est situé dans un bel aspect, lorsque du pié du bâtiment on découvre une vûe riante & fertile, telle que celles du château neuf de saint Germain en Laye, de Meudon, de Marly, &c. (P)
Aspect (Page 1:757)
Quand on veut joüir de deux expositions en même tems, on construit des murs obliques où le soleil glisse & y demeure suffisamment pour que les arbres se trouvent exposés au midi & au levant.
Rien ne contribue tant à la bonne santé qu'une bonne exposition, & les végétaux par la vigueur de leur pousse nous montrent assez combien elle leur est nécessaire. Ceux de tous les végétaux qui ont le plus besoin d'une bonne exposition, sont les orangers, les myrtes, & autres arbres à fieurs; s'ils étoient trop exposés aux vents, sur - tout à ceux du nord, ils seroient bien - tôt ruinés.
Les arbres fruitiers demandent aussi différentes expositions: les pêchers veulent le midi & le levant; les poiriers le levant & le couchant; les pommiers & les abricotiers peuvent venir à toutes sortes d'expositions & en plein vent; les pruniers viennent fort bien au nord & au couchant; les figuiers réussissent mieux au levant & au midi que par - tout ailleurs. (K)
ASPENDUS (Page 1:757)
* ASPENDUS ou ASPENDUM, (Géog. anc.) ville ruinée dans la premiere Pamphilie, & dans l'éxarchat d'Asie; elle étoit située sur l'Eurymedon.
ASPER (Page 1:757)
* ASPER, (Hist. nat.) petit poisson de riviere qu'on trouve ordinairement dans le Rhone. Il est nommé asper, de la rudesse de ses mâchoires & de ses écailles. Il a la tête assez large & pointue, & la
ASPEREN (Page 1:757)
* ASPEREN, ville ou bourg des Provinces - unies dans la Hollande, aux confins de la Gueldre, sur la riviere de Linge, entre Gorcum & Culembourg.
ASPERGE (Page 1:757)
ASPERGE, asparagus, genre de plante, dont les
fleurs sont composées ordinairement de six feuilles
disposées en rose. Il sort du milieu de sa fleur un
pistil, qui devient dans la suite un fruit mou ou une
baie presque ronde & remplie de semences dures
pour l'ordinaire. On peut ajoûter aux caracteres de
ce genre que les feuilles sont fort menues. Tournef.
Inst. rei herb. Voyez
Les asperges communes sont connues de tout le monde; celles de Pologne sont très - grosses. Elles demandent peu d'eau, mais elles veulent être souvent labourées & sarclées.
Avec un plant enraciné, il faut trois ans au moins pour avoir de grosses asperges: il en faut bien davantage avec la graine qui se seme à la fin de Mars, & est deux ans à être en état d'être levée & plantée en échiquier dans des planches creusées d'un pié, larges de trois à quatre piés, & également éloignées les unes des autres.
Observez que dans les terres humides on tient les planches hautes de terre, bien loin de les creuser, afin de corriger l'humidité du fond, qui pourriroit le plant.
Il y a entre chaque planche des ados de la terre qui est sortie de la fouille des planches, & dont on rechausse tous les ans les asperges. On les fume tous les deux ans, & on coupe les montans à la S. Martin. Pour les regarnir on les seme, ou l'on prend du plant enraciné. Les asperges bien entretenues peuvent durer quinze années sans être renouvellées.
Pour hâter les asperges, si l'on a aisément du grand fumier, on les réchauffe en creusant de deux piés les espaces entre deux planches, & les remplissant de fumier de cheval: on peut même couvrir entierement les planches, ce qui les avancera encore plus. (K)
* On prépare les asperges de différentes façons: on les met en ragoût, en petits pois, au jus, & on les confit.
Pour les confire, coupez - les par tranches, ôtez le dur, saupoudrez le reste avec du sel & du clou de girofle; couchez - les dans un pot de terre plombé, entre deux lits de sel, l'un au fond du pot, & l'autre au - dessus; remplissez de bon vinaigre, & tenez votre pot fermé: servez vous pour les tirer, d'une cuilliere de bois ou d'argent.
Si vous mettez vos asperges en morceaux, que vous les passiez à la casserole, avec lard fondu, persil, & cerfeuil hachés menus, que vous assaisonniez de sel & de muscade, & que vous laissiez cuire à petit feu, qu'ensuite vous dégraissiez & substituyez du jus de mouton, & suffisamment de citron; vous aurez des asperges au jus.
Coupez les pointes de vos asperges en petits morceaux; faites les blanchir dans l'eau bouillante; passez à la casserole avec du beurre; ajoûtez du lait & de la crême; assaisonnez de sel, poivre & fines herbes: quand le tout sera cuit, délayez des jaunes d'oeufs avec de la crême de lait; jettez - y vos asperges; faites lier la sauce, & servez: vous aurez des asperges en petits pois.
Les asperges en ragoût se mettent cuire dans l'eau,
après quoi on les fait égoutter: on les saupoudre de
sel menu; on leur prépare une sauce au beurre, vi<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.