RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"720">
La membrane externe des arteres n'est pas une membrane propre à toutes, & qui s'observe dans tous leurs trajets: par exemple, quelques - unes sont recouvertes par la plevre dans la poitrine, par le péritoine dans le bas - ventre; d'autres, comme les arteres du cou, sont environnées extérieurement d'un tissu cellulaire plus épais; le péricarde embrasse de tous côtés l'aorte, mais il se termine bientôt en changeant de texture dans la membrane cellulaire; la dure - mere fournit une gaîne à la carotide au passage de cette artere dans le crane. La premiere membrane de toutes les arteres est donc la membrane cellulaire, qui est plus lâche dans sa superficie externe, colorée d'une infinité de petites artérioles & de veines, & traversée de nerfs assez sensibles.
La macération fait voir que ce qu'on appelle la membrane tendineuse de l'artere, ne differe en aucune façon de la cellulaire, puisque les couches intérieures mêmes de cette tunique deviennent cellulaires.
La partie de l'artere la plus intérieure & la plus proche de sa cavité, paroît composée en général de fibres circulaires. Ces fibres dans les grands vaisseaux, sont composées de plusieurs couches assez sensibles par leur couleur rougeâtre & leur solidité; plus les vaisseaux deviennent petits, & plus elles sont difficiles à découvrir. Sous cette membrane on en remarque une autre cellulaire fort difficile à démontrer, dans laquelle se répandent les concrétions plâtreuses lorsque l'artere s'ossifie.
La membrane la plus interne de l'artere est unie & polie par le courant du sang; elle forme une couche continue dans toute l'étendue de ses cavités; elle revêt par - tout les fibres charnues, qui d'elles - mêmes ne sont pas assez continues pour former un plan uni, & empêche que le sang ne s'insinue dans les espaces qu'elles laissent entr'elles; elle est même par - tout sans valvules.
Il est facile de concevoir par ce que nous venons de dire, pourquoi certains Auteurs ont attribué cinq membranes aux arteres, pendant que d'autres n'en ont reconnu que trois.
Toutes les arteres battent. En effet, quoiqu'on sente avec le doigt le mouvement de systole & de diastole dans les grandes arteres, & qu'il n'en soit pas de même dans les plus petites, on sent néanmoins de fortes pulsations dans les plus petites, lorsque le mouvement du sang est un peu augmenté, comme cela arrive dans l'inflammation. Les arteres ont assez de force: mais le tissu épais & dur de la membrane cellulaire externe, refusant de se prêter à la force qui les distend, elles se rompent facilement & presque plus facilement que les membranes de la veine; c'est - là une des causes de l'anevrysme. D'ailleurs les membranes des grosses arteres sont, proportion gardée, plus foibles que celles des petites, & par cette raison le sang produit un plus grand effet sur les grandes que sur les petites; c'est - là pourquoi les anevrysmes sont plus ordinaires aux environs du coeur.
La nature a mis par - tout les arteres à couvert, parce que leur blessure ne pouvoit être sans danger dans les plus petites, & sans la perte de la vie dans les plus grandes. Les plus petites artérioles se distribuent en grand nombre à la peau, & les plus grands troncs sont recouverts par la peau & par les muscles, & rampent sur les os. Il part de chaque tronc artériel des rameaux qui se divisent & se subdivisent en d'autres plus petits, dont on a peine à découvrir la fin; les orifices des deux rameaux produits par un tronc pris ensemble, sont toûjours plus grands que celui du tronc, dans la raison de 2 à 1, à peu - près ou un peu moins. Tous les troncs s'élargissent au - dessus de leur division. Les angles sous lesquels les rameaux
Les arteres communiquent toutes fréquemment les unes avec les autres, de sorte qu'il n'y a aucune partie du corps dans laquelle les troncs artériels voisins ne communiquent par des rameaux intermédiaires. Les extrémités des arteres sont cylindriques ou très approchantes de cette figure, & se terminent de différentes façons, soit en se continuant jusque dans la plus petite veine, soit dans les visceres où elles forment des pinceaux, des arbrisseaux, des zig - zàgs, des franges, & différentes figures, suivant la différente fonction de ces parties; soit dans des conduits excréteurs, semblables aux veines; soit dans des vaisseaux d'un genre plus petit, qui sont quelquefois continus aux arteres, & qui sont de véritables troncs par rapport aux rameaux qu'ils produisent (telles sont les arteres lymphatiques); soit dans un canal exhalant: c'est ainsi qu'elles finissent très - fréquemment par tout le corps.
Les veines ressemblent aux arteres en plusieurs
points: mais elles different en bien des choses. Voyez
La nature élastique des arteres fait voir qu'elles se
contractent effectivement, & que cette contraction
sert à faire avancer le sang. Voyez
ARTÉRIAQUES (Page 1:720)
* ARTÉRIAQUES, adj. pl. On donne, en Medecine, ce nom aux remedes qu'on employe contre l'atonie, ou les maladies qui proviennent de la trop grande aridité de la trachée - artere & du larynx. On peut mettre de ce nombre, 1°. les huiles tirées par expression, ou les émulsions préparées avec les amandes douces; les semences de pavot blanc, les quatre semences froides, &c. ou les loochs & les sirops faits de ces substances: 2°. les vapeurs qui s'élevent des décoctions de plantes émollientes ou farineuses, qu'on dirige vers la partie affectée: 3°. les opiates.
ARTÉRIEL (Page 1:720)
ARTÉRIEL, adj. en Anatomie, ce qui a rapport
ou ce qui appartient aux arteres. Voyez
Le conduit artériel dans le foetus, est un canal de
communication entre l'aorte & l'artere pulmonaire,
par lequel le sang passe de l'artere pulmonaire dans
l'aorte, tant que l'enfant n'a pas respiré: lorsque le
sang trouve une issue par les poumons au moyen
de la respiration, ce conduit se ferme, les parois se
rapprochent & forment le ligament artériel. Voyez
ARTÈRIEUX, EUSE (Page 1:720)
ARTÈRIEUX, EUSE, adj. qui tient de la nature de
l'artere. Veine artérieuse; c'est un nom que l'on donne
à l'artere pulmonaire, ou à un vaisseau par lequel le
sang est porté du ventricule droit du coeur aux poumons.
Voyez
ARTERIO - PITUITEUX (Page 1:720)
ARTERIO - PITUITEUX, adj. en Anatomie. Ruysch a fait connoître dans les narines, des vaisseaux singuliers, qu'il nomme arterio - pituiteux, qui rampent suivant la longueur des narines, & font de longues aréoles réticulaires. (L)
ARTÉRIOTOMIE (Page 1:720)
ARTÉRIOTOMIE,
L'artériotomie est une opération qui ne se pratique qu'au front, aux tempes & derriere les oreilles, à cause du crane qui sert de point d'appui aux arteres; partout ailleurs l'ouverture de l'artere est ordinairement mortelle: on a un très - grand nombre d'exemples de personnes qui sont mortes de la saignée, parce qu'une artere a été prise pour une veine.
Fernel (2. 18.) Severinus (Effic. med. part. II.)
Tulpius (obs. 1. 48.) & Catherwood, ont fait tous
leurs efforts pour introduire l'artériotomie dans les cas
d'apoplexie, comme étant préférable à la saignée
qui se fait par les veines; mais ils n'ont pas été fort
suivis. Voyez
Pour ouvrir l'artere temporale, qui est celle qu'on
préfere pour l'artériotomie, on n'applique point de ligature;
on tâte avec le doigt index une de ses branches,
qu'on fixe avec le pouce de la main gauche;
on l'ouvre de la même façon que la veine dans la
phlébotomie; quelques - uns préferent l'usage du bistouri.
Le sang qui vient de l'artere est vermeil & sort
par secousses, qui répondent à l'action des tuniques
des arteres. Lorsqu'on a tiré la quantité de sang suffisante,
on rapproche les levres de la plaie, & on
la couvre de trois ou quatre compresses graduées,
dont la premiere aura un pouce en quarré, & les
autres plus grandes à proportion, afin que la compression
soit ferme. On contiendra ces compresses
avec le bandage appellé solaire; voici comme il se
fait: il faut prendre une bande de quatre aunes de
long & trois doigts de large; on la roule à deux globes,
dont on tient un de chaque main. On applique
le milieu de la bande sur les compresses pour aller
autour de la tête sur l'autre temple, y engager les
deux chefs en changeant les globes de main; on les
ramene sur les compresses, où on les croise en changeant
de main, de sorte que si c'est du côté droit,
on fasse passer le globe postérieur dessous l'antérieur,
c'est - à - dire, celui qui a passé sur le front, & qui dans
l'exemple proposé est tenu de la main droite. Dès
qu'on les a changés de main, on en dirige un sur le
sommet de la tête & l'autre par - dessous le menton;
on continue pour ailer les croiser à la temple opposée
au mal, pour de - là revenir en changeant de main
autour de la tête former un deuxieme noeud d'embaleur
au - dessus des compresses; on continue en faisant
des circulaires assez serrés autour de la tête pour
employer ce qui reste de la bande. Voyez
* C'est de la blessure des arteres que procedent les
hémorrhagies dangereuses. Nous parlerons à l'article
Il consiste dans la substance fongueuse de la plante nommée agaricus pedis equini facie. Instit. rei herb. 562. Fungus in caudicibus nascens unguis equini figurâ. C. B. Pin. 372. Fungi igniarii. Trag. 943. parce qu'on en fait l'amadou.
On coupe l'écorce ligneuse de cet agaric; on sépare la partie fongueuse du reste de la plante; elle est déjà souple comme une peau de chamois; on l'amollit encore en la battant avec un marteau. Un morceau de cette espece d'amadou appliqué sur la plaie de l'artere, & plus large que ladite plaie, soûtenu d'un second morceau un peu plus large, & de l'appareil convenable, arrête le sang.
ARTHRITIQUES (Page 1:721)
* ARTHRITIQUES (affections); on donne, en
Medecine, ce nom à toutes les maladies qui attaquent
les jointures, & qui tiennent de la nature de la goutte,
& à tous les médicamens qu'on employe pour les
guérir. Voyez
ARTHRODIE (Page 1:721)
ARTHRODIE, s. f. mot formé du Grec
Telle est l'articulation des os du métacarpe avec les premieres phalanges des doigts, des apophyses obliques des vertebres entr'elles, &c. (L)
ARTICHAUT (Page 1:721)
ARTICHAUT, s. m. cinara, (Hist. nat. bot.)
genre de plante qui porte des fleurs à fleurons découpés,
portés chacun sur un embryon, & renfermés
dans un calice écailleux & ordinairement épineux:
l'embryon devient dans la suite une semence garnie
d'aigrettes: ajoûtez aux caracteres de ce genre le
port de l'artichaut, qui le fait distinguer si aisément
des chardons. Tourn. Inst. rei herb. V.
On distingue trois sortes d'artichaux, les rouges, les blancs, & les violets.
Les rouges sont les plus petits, & ne sont bons qu'à manger à la poivrade: les blancs sont les plus ordinaires; & les violets qui viennent les derniers, sont les meilleurs, les plus gros, & ceux que l'on fait sécher pour l'hyver.
On en fait des oeilletons, qu'on détache du pié & qu'on replante tous les trois ans à neuf ou dix pouces de distance. Ils demandent à être souvent fumés, arrosés, & couverts pendant la gelée: on les butte seulement dans les terres légeres. Pour les faire avancer, plusieurs Jardiniers y répandent des cendres de bois brûlé. (K)
* Dans l'analyse chimique de culs d'artichaux tendres & frais, dépouillés des écailles & des semences, distillés à la cornue, il est sorti une liqueur limpide, d'une odeur & d'une saveur d'herbe, insipide & obscurément acide; une liqueur d'abord limpide, manifestement acide, fort acide sur la fin, austere, roussâtre, empyreumatique; une liqueur empyreumatique rousse, dabord fort acide, ensuite un peu salée, & imprégnée de beaucoup de sel alkali urineux; une huile épaisse comme du sirop.
La masse noire calcinée pendant dix heures, a laissé des cendres, dont on a tiré par lixiviation un sel fixe purement alkali. Cette substance charnue a une saveur douceâtre, austere, & noircit la dissolution du vitriol: elle contient donc un sel essentiel tartareux, uni avec beaucoup de terre astringente & d'huile douceâtre.
On mange les artichaux à la poivrade; on les frit; on les fricasse, & on les confit.
Pour les mettre à la poivrade, prenez - les tendres;
coupez - les par quartiers; ôtez - en le foin & les petites
feuilles; pelez le dessus; jettez - les dans l'eau fraîche,
& les y laissez de peur qu'ils ne se noircissent & ne deviennent
amers, jusqu'à ce que vous les vouliez ser<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.